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 Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)

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Ishishi / Noshishi
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MessageSujet: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeSam 30 Nov 2013 - 2:28
Spoiler:

Eh non. Ce n'était ni un piège, ni une erreur... Deux petits marcassins de gouttière qui marchaient sur deux pattes (la plupart du temps) venaient de conduire une jeune aristocrate aux cheveux argentés au bord de la grande falaise. Sacrée grande falaise. Nos trois personnages y étaient déjà allés, chacun au moins une fois dans sa vie. Ce lieu ne leur était pas inconnus. Mais les détails, on les ignorait...

Kathleen Saints, la lectrice britannique si stoïque qu'elle en était impressionnante, avait, un moment plus tôt, rencontré Ishishi et Noshishi, les ridicules enfants indignes du sanglier d'Érymanthe, et leur avait demandé au détour d'une conversation fort peu amicale, il faut bien se l'avouer, de la conduire à cet endroit. Et, constatant qu'il restait dans leur intérêt d'obtempérer plutôt que de lui refuser ce "service", ils avaient accepté. Du moins l'aîné avait accepté, au grand dam de son cadet qui le fusillait du regard depuis tout à l'heure.

Noshishi n'aimait vraiment, mais alors vraiment pas cette idée, et en particulier le fait d'avoir à aider une personne aussi abjecte. Certes, Queer Tales était plein de gens abjects à n'en plus finir, mais se faire insulter alors qu'on venait d'accepter de rendre un service, c'était quand même de la provocation pure et simple. Des menaces de mort à peine subtiles. Encore une fois, une dévalorisation du plus jeune au profit du plus âgé, tout ça par qu'il faisait mieux semblant d'être diplomate. Imbécile. Imbécile d'Ishishi. Qu'est-ce que ça lui apportait, tout ça? Queue de chique. Tout ce qu'on lui accordait, c'était "un début de raisonnement". En quoi c'était un avantage, ça, hein?

En attendant, Noshishi, sur le chemin, shootait régulièrement dans les cailloux qui avaient le malheur de se présenter devant lui, et Ishishi l'ignorait royalement. Il était encore jeune. Il ne comprenait pas tout ça. Il le considérait probablement comme un faux ou comme un lâche. Il verrait. Il le remercierait plus tard. ...Peut-être.

Mais ici, pour l'heure, il n'était pas question de remerciements. Voici qu'on était arrivé à la fameuse falaise. Kathleen, étrangement, s'en était même rendu compte la première. Et à en juger par son comportement en arrivant sur les lieux, l'endroit ne lui était décidément pas étranger. Apparemment, il avait dû se passer quelque chose d'important pour elle là-bas... Allez savoir quoi, ce n'était pas du ressort des deux marcassins non plus après tout, mais c'était simplement une impression... Plutôt évidente, au vu de la réaction de l'inexpressive. Kathleen s'approcha encore plus du vide, et Noshishi déglutit très brièvement à cette vue. Il s'en fichait de cette humaine —et Ishishi également, d'autant plus évidemment qu'il n'avait absolument pas réagi en la voyant faire, pour sa part—, mais tout de même, c'était assez impressionnant de voir quelqu'un s'approcher du vide de la sorte. Est-ce que c'était vrai, après tout? Est-ce qu'elle tenait réellement à se suicider? Le plus jeune des deux frères s'empressa de secouer la tête pour lui-même, pour se reprendre. "C'est pas mes affaires tout ça, c'est pas mes affaires."

D'ailleurs, ce n'était plus le moment de penser à cela. Kathleen s'était retournée. Et avait eu le culot de leur demander ce qu'ils voulaient, en échange de l'aide qu'ils venaient de lui apporter. Un sacré culot, oui, aux yeux de Noshishi, au vu du comportement qu'elle avait eu depuis le début, et au vu du regard qu'elle leur adressait en même temps qu'elle leur posait la question. Ce regard-là n'inspirait pas confiance. Pas du tout.

Allons bon. Tu serais vraimgnent d'humeur généreuse, toi, maintenant? Première nouvelle.

Sur ces mots, Noshishi avait croisé les pattes avant, dans une grossière imitation des gestes humains, et avait tourné le dos à la jeune fille. Voilà. Sa position sur le sujet était claire : il n'en croyait absolument pas un mot. Et Ishishi était très tenté de faire la même chose. Mais après tout, si Kathleen avait posé cette question, ce n'était pas pour rien. L'aîné, méfiant au possible, regarda donc l'aristocrate droit dans les yeux et lui retourna une question, d'une voix rauque et d'un ton très grave. Oh, une question extrêmement simple. Et avec un fond de naïveté peut-être, dont son cadet, pour le coup, avait choisi de ne pas faire preuve.

Tu es vraiment sérieuse sur ce coup-là? J'espère que tu te rends au mgnoins compte de la question que tu viens de poser.

Oh, je t'en prie, idiot. Ne transforme pas ça en procès... Kathleen s'y connaîtrait probablement beaucoup mieux que toi en la matière si c'était le cas.
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeJeu 5 Déc 2013 - 18:45
Qui aurait cru qu’une question aussi innocente entraînerait de telles réactions ? Pas Kathleen, pensant que comme toute personne en ce bas monde, ils sauteraient sur l’occasion pour obtenir compensation. D’un autre côté, il était vrai que ses interlocuteurs n’étaient pas humains. Ces animaux ne possédaient peut-être pas la cupidité de l’Homme. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Il était difficile de réellement trancher. Un être cédant rapidement à ses désirs s’en trouvait tellement simple à manipuler... Dans le cas présent, elle devrait donc continuer sur une voie plus tortueuse, mais praticable. Après tout, ce n’étaient pas des joueurs d’échecs qui lui faisaient face, mais seulement des marcassins.

Malgré tout, leur réaction la surprenait. Sans être guidés par l’appât du gain, elle aurait pensé qu’ils tenteraient de se protéger. Les deux petits sangliers ne devaient probablement pas lui faire confiance, et la jeune femme avait pensé qu’ils la prieraient de les laisser vivre avant même la fin de sa phrase. C’était donc une petite déception, deux bêtes sauvages à peine adultes venaient de déjouer ses pronostics. Il était impossible d’avoir toujours raison, Kathleen en était consciente malgré son arrogance, mais de là à penser que ce serait... « Ça » qui viendrait à bout de ses paris victorieux, il y avait un monde. Accepter la supériorité, même passagère, de quelqu’un qui nous parait supérieure était une chose mais là... La Réglisse secoua doucement la tête pour ne plus y penser. Ce devait être ce lieu qui la perturbait. Les souvenirs sont parfois plus durs que la réalité.

En fermant les yeux, elle pouvait presque le sentir... Le vide qui s’étalait avec grâce sous ses pieds lorsque cet individu l’avait suspendue au bord de cette falaise. Sa main glacée entourant son cou, seule attache la maintenant sur la terre ferme. La peur s’était même invitée pendant les premières secondes de cette situation. Juste le temps de se faire à l’idée de ce que le monde serait sans elle. Encore une fois, malgré sa prétention, l’aristocrate savait que sa disparition ne causerait pas le moindre chagrin ici. Pire, il passerait totalement inaperçu. Une lectrice de plus rejoignant les méandres du Styx pour une dernière aventure. En comprenant cela, elle put affronter dignement son adversaire, le toiser avec la même indifférence froide que d’habitude. Les remords n’étaient pas faits pour les gens comme elle. La suite de cet épisode demeurait floue. Comment avait-elle survécu ? L’avait-il lâchée pour faire d’elle un amas de chair et d’os broyés ?

Kathleen rouvrit ses paupières sur le présent. Ces considérations ne devaient pas la déstabiliser maintenant. Comprendre était son objectif, mais il ne fallait pas en oublier ses deux « compagnons » de voyage. Qui savait de quoi étaient capables des animaux si elle baissait sa garde ? L’aristocrate n’avait aucune envie de le découvrir. Ou plutôt, pas à ses frais, si une petite proie passait dans le coin par contre, le spectacle pourrait lui plaire... Cette pensée parvint à ramener son expression indifférente sur son visage. Pendant le court laps de temps où elle se remémorait son passé, son visage s’était transformé, montrant une facette plus agréable, plus... Humaine. Ils l’avaient probablement remarqué. Essaieraient-ils d’en abuser ? Là, la Réglisse avait un doute. Elle se disait qu’ils la craignaient trop pour s’y tenter. Mais comment savoir exactement ce qui se passait dans le cerveau d’autrui ? C’était juste impossible... A moins de réaliser quelques expériences qui n’égaieraient pas Queer Tales. Seulement, encore une fois, ce n’était pas le moment pour imaginer ces procédés aussi l’aristocrate se recentra sur les marcassins, souriant narquoisement au plus jeune des deux.

« Mince, vous pouvez vous montrer sarcastique ? Comme quoi... C’est vraiment un art à la portée de tous. Mais vous avez raison, je peux me montrer généreuse de temps en temps. Abréger les souffrances d’un être trop torturé est une de mes faiblesses. »

Si le début de ses paroles s’était fait sur un ton presque jovial, chaleureux, cela n’avait pas duré. Ses mots comme sa voix se gelèrent rapidement pour redevenir siens. Finalement, cette rencontre montait en intérêt. Si les animaux n’étaient a priori pas à sa hauteur, peut-être qu’en les prenant par deux, ils en devenaient des proies attrayantes... Comme pour confirmer cette pensée, le plus âgé des deux l’interrogea sur la portée de sa question. Que de surprises ! Etait-ce là leur réel potentiel ? Ou avaient-ils eu une soudaine inspiration passagère les élevant à un niveau supérieur le temps d’une phrase ? Ce pouvait être là la capacité cachée des marcassins ! Mais Kathleen n’y croyait pas. Ce devait être juste un coup de chance. Des mots balancés comme l’on jetterait des pierres mais qui, après un ricochet miraculeux, parviendraient à leurs objectifs.

« Hum... Vous savez, mon cerveau est capable d’une chose incroyable – peut être étonnante pour vous – qui est la réflexion. Bien entendu, tout n’est pas envisageable. Si cela va à l’encontre de ma morale ou de mon existence, ça ne sera pas possible. Et puis... » La jeune femme réfléchit un moment, son sourire s’élargissant lentement, comme si quelque chose d’agréable venait de lui traverser l’esprit. « D’ailleurs, ne vous trompez pas. Si vous ne mesurez pas ce qui peut ou ne peut être fait, alors cela pourrait bien vous retomber dessus, d’une manière ou d’une autre. »

Encore une fois, son ton avait changé, prenant l’innocence d’une petite fille. Kathleen aimait ces instants privilégiés où elle tentait de perturber son vis-à-vis. La violence finale n’était qu’un aboutissement pour mettre un terme à la scène, une chute sans fondements s’il n’y avait pas ces préliminaires. Encore une fois, un sourire illumina son visage tandis qu’elle concluait son petit discours de la même façon qu’un peu plus tôt...

« Alors, que voulez-vous faire ? »
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeVen 20 Déc 2013 - 2:39
Tiens tiens. Au départ, ce ne fut pas le discours de Kathleen qui s'avéra révélateur, mais son silence, avant justement de reprendre la parole. Noshishi, qui continuait de faire dos à la jeune fille, était une fois de plus passé à côté d'une information intéressante. Son frère, par contre... Il n'en avait pas perdu une miette.
Décidément, il se passait quelque chose entre Kathleen et cet endroit. Le comportement qu'elle avait eu en arrivant sur les lieux le laissait déjà entendre, et encore plus, bien sur, le simple fait qu'elle cherchait ces mêmes lieux dès le départ, mais l'expression qu'elle venait d'avoir (justement, oui, une EXPRESSION sur ce visage si inexpressif) était probablement le meilleur indice. Cet endroit faisait vibrer la corde sensible chez elle, puisque justement, il s'avérait qu'elle avait bel et bien une corde sensible, après tout.

Ils en ont tous une. Au fond en ça ils ne sont pas différents de nous autres sangliers.

Ishishi avait songé cela avec désinvolture, presque avec cynisme, sans en laisser transparaître le moindre signe, bien sûr. Néanmoins, en son for intérieur, il se sentait pris d'une terrible envie de sourire. Ce genre de rictus malicieux de votre petit frère de moins de dix ans qui vient de découvrir votre pire secret dans votre chambre... Oui, ce genre de bas méfait. Aussi bas que cela. Il se promit d'utiliser cette information plus tard si l'occasion s'en présentait. "Et alors, au fait, cette falaise... Qu'est-ce qui s'est passé là-bas?" Évidemment, cette question ne servirait à rien. Juste à l'énerver, et c'était formidable d'énerver, en particulier les êtres humains, et en particulier ceux qui se donnaient des airs d'absolument rien, comme cette fille-là. Par "airs de rien" on entend ici le fait de faire semblant de rien sans arrêt, pour finalement n'apparaître que glacée et dénuée de sentiments.

Bon. Mais pour l'instant, l'occasion ne se présentait pas et ne se présenterait probablement pas de sitôt, donc inutile de mettre cette histoire-là sur le tapis. Laissons Kathleen parler, d'abord. Évidemment, ces paroles-là ne l'engageaient absolument à rien, et le contraire eût été surprenant. Et Ishishi et Noshishi avaient beau s'évertuer à écouter avec attention chaque mot pour tenter d'y détecter la moindre menace grave, ils n'étaient toujours pas sûrs de ce qu'ils allaient faire, en fin de compte. Parce que, certes, la menace était ici loin d'être inexistante, mais en même temps, n'était-elle pas déjà là depuis le début, et n'étaient-ils pas encore vivant à cet instant, justement pour y réfléchir?

Bon, bon. Alors, ça valait peut-être le coup. Peut-être. Ou peut-être pas. On n'en savait rien. Et quand on ne sait rien, la seule façon de savoir à coup sûr est d'essayer par soi-même, non? À cet instant, les jumeaux cogitaient exactement de la même façon, avec une lenteur et une simplicité enfantines, par petites touches, question après question. Bon. Si ça vaut le coup d'essayer autant essayer peut-être. Mais on ne peut pas demander n'importe quoi. Il faut que ça soit dans notre intérêt, et pas trop dans son désintérêt sinon jamais elle n'acceptera. Ne pas parler de Maman, cependant. Aussi douloureux que ce soit, ne pas parler de Maman. La dernière fois qu'on a parlé de Maman ça ne nous a apporté que des ennuis. Bon. À part Maman... Qu'est-ce qu'on recherche?

...Ah, je viens de penser à un bon truc.

L'aîné avait relevé la tête, fièrement, avec un sourire intéressé, suivi des yeux par son frère. "Un bon truc", c'était non seulement mal dit, mais extrêmement vague. Et subjectif. Qu'est-ce que "bon" peut bien être censé vouloir dire? Si l'on s'en tenait à ce qu'Ishishi et Noshishi recherchaient, ils cherchaient soit à se nourrir, soit à se cacher, soit à leurs heures perdues quelqu'un pour leur apprendre des combines pour voler ou tromper les gens. Mais demander à quelqu'un qui était peut-être en train de les tromper depuis le début de leur apprendre à tromper eux-mêmes, ça aurait été d'une ironie bien trop laide... Alors à la place, n'écoutant que sa cervelle dérangée, Ishishi avait songé à autre chose.

Tu l'as sous-entendu toi-même : tu n'as pas de scrupule à tuer quelque chose ou quelqu'un, pas vrai? Alors, apprends-nous à tuer.

Sur ces mots, presque comme s'il s'agissait d'un signal, Noshishi s'était complètement retourné vers Kathleen à son tour, apparemment enchanté par l'idée.

Nda-ouais! Ça c'est un bon truc! (Mais il crut tout de même bon d'ajouter, par amour-propre : ) Non pas qu'on ne sache pas tuer, mais ça serait pas mal d'apprendre d'autres techgniques aussi...

Sans que tu nous tues nous-mgnêmes au passage, ça va de soi.


Intervention évidente d'Ishishi depuis l'arrière-plan, mais on n'était jamais trop prudent dans ses précisions. Et puisqu'on parlait de précisions, les deux marcassins s'employèrent aussitôt à préciser les "termes" du contrat potentiel, les paroles de l'un s'enchaînant avec celles de l'autre, sans aucun besoin de se concerter, puisqu'apparemment, à ce sujet, pour le coup, ils pensaient exactement pareil.

Bien entendu, on a conscience qu'une telle requête dépasse un peu les bornes. C'est beaucoup demander pour simplement t'avoir congnduit à un endroit. Mais c'est une opportugnité intéressante pour nous, alors on est prêts à te rendre d'autres services en échange, si tu acceptes.

N'importe quels services, bien sûr, tant que ça gne va pas à l'encontre de notre morale ou de notre exgnistence.


(Oui, c'était exactement les mêmes mots que Kathleen, et oui, il en était probablement conscient. D'ailleurs il reprenait probablement exactement cette tournure-là parce qu'il l'estimait "bien trouvée", à tous les coups. Ridicule et pathétique, certes, mais ça lui était bien égal.)

Et comme on a aussi conscience que ça peut sembler pégnible de passer du temps à apprendre quelque chose à quelqu'un d'autre, c'est bien sûr à toi de choisir ce que tu nous apprends, ce que tu préfères garder pour toi, et combien de temps tu veux y accorder.

On se contgnente de pas grand-chose. Même si ce que tu gnous montre se résume en quelques mots, ça sera toujours bon à prendre, tant que c'est pertignent.

Ou alors...

...Tu peux refuser. Bien entendu.


Waouh. Drôle de demande, tout ça. Exigente, mais aussi malléable que possible, probablement. À cet instant, les deux gamins que ces jumeaux-là étaient avaient apparemment décidé de vraiment se comporter en gamins et de laisser libre cours à leur imagination. Or leur imagination leur dictait que Kathleen pourrait peut-être leur apprendre à tuer... Dit comme ça, cela paraissait complètement dingue, mais ils étaient loin d'y songer eux-mêmes. Et c'était peut-être bien une terrible erreur de leur part, mais même si c'en était vraiment une, ils étaient loin de s'en rendre compte, pour l'instant...
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeMar 24 Déc 2013 - 0:00
Quelle était cette expression ? Pourquoi ce sourire illuminait-il le visage du marcassin alors que quelques minutes plus tôt, il craignait encore pour sa vie ? Etaient-ils parvenus à déchiffrer ses pensées lorsqu’elle se remémorait ce triste souvenir qui la hantait ? Si tel était le cas, sa supériorité n’était plus totale. Ces animaux revenaient dans la course au contrôle. Satanés souvenirs ! Les maitriser pouvait se révéler plus compliqué que ce que le commun des mortels imaginait. Et en nous envahissant, ils étaient capables de nous trahir, dévoilant une faille... Maudits soient ces deux boules de poils ! Peut-être avaient-ils un semblant d’intelligence pour les mener vers de plus hauts niveaux. Non. L’aristocrate se secoua mentalement, essaya de se ressaisir. Ce n’était pas le moment de se relâcher. S’ils décidaient de s’en prendre à elle à ce moment...

Non. Ne pas y penser. Ce serait perdre tout avantage. Simplement poursuivre sur sa première voie, reprendre l’avantage. Mais comment ?

Ce n’était pas comme s’ils semblaient vouloir se laisser faire. Au contraire, la moindre faiblesse les remettait en confiance. Pire, ils se mettaient à prendre l’initiative pour inverser les rôles. Leurs répliques s’enchainaient les unes après les autres, sans répit, plongeant Kathleen dans une réflexion. Leur apprendre à tuer ? Sans se servir d’eux comme cobaye ? Etait-ce réellement possible ? En avait-elle envie ? Elle ne pouvait nier que c’était dans ses capacités. Certes, la jeune fille n’en avait pas fait l’expérience très souvent, ce qu’elle préférait, c’était la torture précédent la mort. Achever n’était qu’un acte bref, sans réelle importance. Il n’y avait d’ailleurs pas grand-chose à leur apprendre... Le geste n’avait rien de compliqué, le plus dur se trouvait dans sa tête. Est-ce que cette notion pourrait les atteindre ? La Réglisse fronça légèrement les sourcils, avant de prendre la parole d’une voix froide.

« D’autres techniques ? Quelle drôle d’idée... »

Kathleen soupira de dépit, marquant un mélange d’exaspération et de résignation. Elle haussa les épaules avant de continuer à parler sur le même ton, à la limite de la condescendance.

« Il n’y a pas vraiment de techniques différentes. Tuer n’as rien d’une science, il suffit de viser un point vital, couper, planter... La seule chose nécessaire, c’est la volonté et le courage d’agir. Le reste n’a pas la moindre importance. »

Etait-ce ce qu’ils attendaient ? Probablement. Elle n’apportait pas de détail croustillant. Qu’y avait-il à dire ? La mort en elle-même n’avait rien d’extraordinaire. Ce n’était que la fin de la vie, l’arrêt des respirations, l’arrêt du cœur... Qu’y avait-il de plus à dire sur ce sujet ? L’agonie n’était qu’une petite torture, douce, lente mais tellement agréable. Devait-elle leur en parler ? Cela pourrait servir de menace indirecte, leur donner une idée de ce qui pourrait leur arriver s’ils tentaient quelque chose. Oui, c’était une pensée qui lui faisait envie. Un sourire se dessina lentement sur ses lèvres, se transformant en rictus carnassier, avant de disparaître. C’était comme une chimère qui s’était évaporé au moment même où les marcassins purent le voir. Vision ou réalité ? Que penseraient-ils ? Peu lui importait... Au pire, ils prendraient peur, se méfieraient encore un peu plus et tenteraient de fuir.

« Seulement, si vous voulez en savoir plus sur un domaine, le seul où il m’est possible de vous renseigner, c’est la torture. Là, les possibilités sont multiples. Le but final n’est plus la mort, mais de convaincre dans le meilleur des cas bien sûr. Pour les pires, c’était juste un jeu sadique, le bonheur de lire la souffrance dans un regard, la joie de voir le sang perler d’une plaie, ruisseler le long d’une peau douce. »

A cette pensée, Kathleen ferma les yeux et inspira l’air de la montagne. Oui, c’était rafraîchissant, elle ne pouvait le nier, et ces idées perverses ne faisaient qu’augmenter ce sentiment. Ce malaise était toujours présent, certes, mais elle devait lutter et tout cela l’aidait. Se noyer dans l’horreur et la violence pour oublier ce qu’elle avait été. Elle l’avait déjà fait quelque fois, pourquoi pas de nouveau ? Et puis, ce n’était qu’une question de minutes, peut-être d’heures avant que l’aristocrate retourne dans cette petite cabane près du lac où réfléchir à ce qu’elle était ne serait pas aussi dangereux. Tenir juste encore un peu dans ce rôle avant de trouver une raison à son existence. En attendant...

« Je ne sais pas si vous pouvez imaginer la sensation qui nous envahit lors de ces moments. La domination. Chaque parcelle du corps de l’autre est notre terrain de jeu. Chaque centre de douleur peut être titillé avec volupté. Arrêter, attendre, surprendre... Ces actions ont un impact sur la victime. Sa souffrance n’est plus seulement physique, mais elle glisse doucement vers son esprit. Et si vous saviez à quel point une torture psychologique peut détruire un Homme ! »

La jeune femme ponctua cette phrase en exposant la paume de ses mains aux deux animaux, comme pour leur signifier que ces deux membres lui avaient offert ce sentiment. Puis, son corps se relâcha et son visage retrouva son impassibilité première, comme si cette excitation n’avait été que passagère.

« Une fois cette phase atteinte, il ne vous reste que deux choix : l’achever ou le laisser vivre ainsi. Et ne vous y tromper pas, le deuxième n’est pas le plus clément... Enfin ! Voilà de quoi je peux vous parler si le meurtre vous intéresse. Est-ce que cela vous convient ? »

Concluant ce discours, Kathleen défia les deux marcassins du regard. Que feraient-ils ?
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeVen 31 Jan 2014 - 12:04
...Henh.

Les deux marcassins avaient écouté religieusement les paroles de Kathleen. Qu'elle leur accorde déjà quelques mots à ce sujet, faute d'accepter de leur faire une démonstration ou quoi que ce soit (en même temps, avec qui ou quoi aurait-elle pu la faire, à part eux?), c'était déjà pas mal —se disaient-ils au préalable. Cela s'annonçait même pertinent. Puisque, du point de vue de cette fille glacée et inexpressive, le meurtre ne s'apprenait pas vraiment selon un art, il fallait simplement avoir cette volonté artistique en soi, et on était rodé. Inconsciemment, Ishishi et Noshishi avaient acquiescé. Oui, oui. Ça se tenait. Jusqu'ici, ça se tenait.

Mais ça ne s'arrêtait pas là, et c'était précisément ça qui était fascinant.

Alors que les jumeaux pensaient avoir à se contenter de ses quelques mots et méditer dessus, Kathleen avait continué de parler. Discours post-déclaration qui s'était précédé d'un sourire. Un sourire de dents, cruel, terrible, qui en temps normal n'aurait rien annoncé de bon, mais qui dans un contexte pareil, pouvait au contraire laisser présager que les choses allaient devenir intéressantes. Et à la vue de ce sourire, les marcassins avaient ouvert de grands yeux.

Ce qui s'était ensuivi ne les avait pas déçus. Kathleen était partie sur un sujet auquel ils n'auraient pas pensé du tout de prime abord, et d'ailleurs il s'en voulurent aussitôt de ne pas y avoir pensé. La torture. Bien sûr, c'était clairement utile, ça, la torture! Non pas qu'ils avaient eu à la subir face à chaque être qu'ils avaient croisé dans Queer Tales depuis leur naissance, mais... Disons que certaines personnes avaient un certain don pour la torture physique et même morale. Terrible, ça, la torture morale. Mais cela demandait aussi davantage de dextérité. Plus complexe. La torture physique, à côté, semblait plus simple à exécuter, et surtout plus amusante. En particulier si l'on en croyait le discours de Kathleen.

Ishishi et Noshishi n'étaient pas nécessairement le genre à vouloir faire coûte que coûte du mal à quelqu'un. Mais ils savaient très bien, et c'était déjà ça, que dans un monde où le choix se limitait à dominer et être dominé, il fallait savoir faire valoir sa force. Leur intérêt pour les paroles de la jeune fille était parti de cette première théorie plus ou moins raisonnable. Cependant, plus Kathleen parlait, plus elle décrivait l'exaltation que pouvait ressentir le tortionnaire, et plus le sourire des deux animaux s'élargissait, et leurs queues minuscules battaient dans leur dos comme celles de chiens mal élevés. Ce n'était même pas dans leurs gènes de réagir comme ça. On pouvait probablement attribuer cela à une forme de démence ou de confusion identitaire. Après tout, on parle ici de marcassins qui sont habillés et parlent comme des êtres humains... Tout en détestant les êtres humains. Pas étonnant qu'une telle double contrainte cause certaines confusions dans leur petite tête.

En tout cas, ce qu'ils avaient face à eux à cet instant, c'était un tout nouveau monde qui s'ouvrait à eux, toute une mer de ressource qu'ils n'auraient jamais imaginée si on ne leur en avait pas parlé. Et pourtant, dieu sait que ce n'était pas faute d'en avoir été témoins. Un infime instant, au détour de leur excitation, ils regrettèrent même d'être si jeunes, et de ne pas pouvoir réaliser par eux-mêmes qu'on pouvait, tout simplement, faire telle ou telle chose si on en avait envie et si on en était capable. Ça rendait la vie tellement plus simple, et tellement plus intense en même temps. Comme si tout d'un coup tout avait pris une autre dimension.

...Henh.

Et donc, on en était là. Kathleen venait de reprendre son expression impassible et de terminer sa petite tirade pédagogique, et Ishishi et Noshishi continuaient de la regarder, raides sur leurs pattes arrière, leurs bouches pleines de dents tordues en un grand sourire étrange, et Noshishi continuait de mâchonner machinalement un morceau de viande qu'il avait ressorti de ses poches pendant que Kathleen parlait.

C'est formidable, tout ça.

Tu parles bien.


Leurs voix tremblaient encore un peu tellement ils en avaient la chair de poule. D'ailleurs ça se remarquait un peu à leurs poils, plus hérissés que d'habitude par endroits, et à leurs oreilles dressées. Maintenant qu'ils avaient entendu ça, ils avaient très envie de torturer quelqu'un juste pour voir, juste pour ressentir ce que Kathleen avait décrit, pour s'ouvrir à ces ressources formidables dont ils venaient de prendre conscience. Quelle force cela devait conférer! Mais ils allaient devoir attendre, pour l'heure. La falaise était vide, la seule personne qui se trouvait avec eux, c'était Kathleen, et ils étaient beaucoup trop en admiration devant elle, après tout ce qu'elle leur avait dit, pour oser tenter quoi que ce soit.

Je doute que ça arrive, mais j'espère que toi, tu ne mourras pas de sitôt. Ce serait du gâchis.

C'est sûr. Quelqu'un qui parle tellemgnent bien de la mort de la torture, ce serait du gâchis. On pourrait t'écouter pendant des heures.

Tu devrais dognner des circonférences.


Comprenez "conférences". Ce petit idiot ne sait pas exactement ce que c'est et a apparemment oublié le mot pour le définir, au point de le confondre avec un autre. L'aîné, tout à son intérêt, osa ensuite faire un pas en avant, les yeux toujours relevés vers Kathleen, son avide curiosité au plus haut :

T'as dû en torturer beaucoup, des gens, comme ça, non?
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Kathleen Saints
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeVen 14 Fév 2014 - 11:35
Ces deux vulgaires animaux étaient étranges. En général, ce discours n’avait rien de très engageant. Les êtres vivants normaux le fuyaient, de peur d’être témoin de la réalité de ces mots. Eux, au contraire, semblaient complètement fascinés par la portée de ses paroles. Découvraient-ils seulement maintenant la force de la torture ? Ces bêtes sauvages n’avaient-elles jamais tenté d’user de leur force, de contraindre, de blesser ? C’était impossible ! Comment deux rôtis sur pattes auraient-ils pu survivre sans cela ? La réflexion et la ruse ? La simple évocation de cette possibilité manqua de faire s’esclaffer la jeune fille. Compter sur son intelligence en étant qu’un pauvre animal, ce serait vraiment courageux. Ou plutôt suicidaire ? Comment définir la limite entre ces deux sentiments ? Suivant les points de vue, une même action pouvait bien être catégorisée dans l’un ou l’autre de ces tempéraments. Dans le cas présent, si son auditoire se pensait courageux, Kathleen ne voyait que de pauvres êtres écervelés qui, par l’audace de leurs actions suicidaires, étaient parvenus à exacerber leur chance pour survivre. Ses cordes vocales à nouveau inactives, elle attendit de voir ce qu’ils voudraient maintenant. Attente de courte durée, les deux animaux réagissant avec une célérité qu’elle n’aurait pas soupçonné, surtout lorsqu’elle était mentale et non physique...

Formidable ? Bien parler ? Depuis quand ces compliments lui étaient faits après ses divagations ? Ne comprenaient-ils pas la portée de ces mots ? Même avec le faible niveau d’intellect qu’elle leur attribuait, Kathleen était persuadée qu’il n’en était rien. Alors quoi ? Ces pauvres marcassins seraient attirés par la face cachée de la vie ? Cette partie sombre, souvent réprimée et répréhensible, la possédaient-ils ? Difficile à dire actuellement, mais la Réglisse peinait à admettre cette possibilité. Confrontés à la réalité crue, elle pensait que ces animaux fuiraient, simplement, sans demander leur reste. D’un autre côté, parvenir à manger cette viande infecte et crue en l’écoutant parler la surprenait. Peut-être qu’au moins l’un des deux avait le cœur bien accroché. Et ce n’était que le début de ses surprises !

Les compliments continuaient, accompagnés d’une volonté de ne pas la voir mourir. Elle ? Ne pas mourir ? Les chances que ça arrive étaient tellement faibles... La jeune fille elle-même se demandait bien comment elle pouvait encore être en vie. Affronter, provoquer, torturer... Ces actions ne conduisent que rarement à la survie, encore moins lorsque la force n’était pas notre point fort. Bien sûr, son physique angélique lui permettait de se sortir de beaucoup de situations, mais toutes ? C’était presque inespéré ! Un miracle constant en quelque sorte... Pas de quoi mériter l’attention que lui donnaient ses compagnons de voyage. D’ailleurs ces regards fixes commençaient à l’exaspérer. En d’autres situations, elle aurait sans doute détourné ces yeux impurs qui l’observaient, mais aujourd’hui, à un pas du vide, ce serait suicidaire. Surtout après ce discours qui semblait avoir ravi son auditoire... L’idée de mettre en pratique ce qu’il avait entendu pourrait leur traverser l’esprit et elle ne pourrait rien faire de plus qu’en emmener un dans sa chute.

Faible !

Voilà ce qu’elle était en réalité. Ne pas prendre de risques inconsidérés, voilà le réel secret de son existence. Rien de plus. Une ombre traversa son visage retourné à l’état de glace pure. Les doutes l’assaillirent de nouveau. Seulement, se montrer faible devant de probables nouveaux convertis était interdit. Heureusement, celui qui lui semblait le moins idiot finit par lui poser une question. Indiscrète, certes, mais c’était une interrogation qui l’éloignerait quelques temps de ses démons, que pouvait-elle espérer de plus à cet instant ?

Se ressaisir ?
Ce n’était pas si simple que ça.

Sauter ?
Là encore, son courage n’était pas assez grand.

S’acharner sur eux ?
Tentant, mais les représailles pourraient lui être fatales.

Il ne lui restait donc que répondre... Aussi, sa voix atone se refit entendre, légèrement plus cinglante, cassante, cherchant à lacérer ce qu’elle atteignait.

« Beaucoup ? Qu’appelez-vous beaucoup ? » Kathleen se reprit quelque peu, essayant d’être moins agressive dans la suite de son monologue. « Assez pour se retrouver couverte de sang plusieurs fois ? Oui, bien sûr. Mais cela n’a rien d’exceptionnel, les proies sont tellement nombreuses... » Nouvelle pause pour réfléchir à la suite, ou peut-être appuyer ses propos suivants ? « Mais combien ? Les nombres n’ont pas d’importance. Ceux qui comptent sont rongés par les remords, ils se souviennent de tout. Les autres oublient tout, excepté les gestes et les réactions... Femme ? Homme ? Enfant ? Animal ? Peu importe tant qu’un nouveau spot de douleur a été trouvé, que de nouveaux mots ont été testés... La mémoire des quantités ne sert qu’à piéger le tortionnaire dans son passé, l’enfermer, le piéger, pour le détruire mentalement ! »

Comme elle actuellement ? Sans aucun doute, même si les circonstances n’étaient pas les mêmes. Ses souvenirs ne sont pas les siens, mais les réminiscences de ce que son « moi » du passé lui avait rappelé. Mais ce n’était toujours pas le moment d’y penser. C’était trop tôt, trop nocif pour son esprit. Se remettre avant tout, et cette rencontre ne l’aidait pas vraiment. Les marcassins lui semblaient aussi inoffensifs que dangereux, et ça ne lui plaisait pas. Impossible de totalement se lâcher en leur présence, mais fuir serait tout aussi à leur avantage. La Réglisse se piégeait elle-même ! Bien sûr, en apparence, elle avait l’avantage, les deux animaux eux-mêmes devaient le penser, mais Kathleen savait très bien qu’elle marchait sur une corde raide. Chuter ou avancer, pas d’autres choix lui étaient proposés.

« Vous voulez des travaux pratiques peut-être ? »

Un sourire malsain se dessina sur le visage de l’aristocrate, la défigurant totalement pendant une petite seconde, avant de disparaître aussi vite qu’il était arrivé.

« En redescendant, une proie pourrait croiser notre route... N’ayez crainte pour vos vies, une promesse est une promesse. »

Jusqu’à ce qu’elle soit rompue, évidemment. Mais ces mots restèrent en elle. Pas besoin pour eux de l’entendre. Conserver son avantage tant qu’ils étaient avec elle. La Réglisse pourrait toujours craquer une fois le confort relatif de sa masure sur les berges du lac...

« Alors, intéressés ? »
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeJeu 27 Fév 2014 - 14:43
Ça y est, le discours de Kathleen avait atteint le point de non-retour. À présent, plus elle en disait, plus ça rendait les jumeaux marcassins excitables. Bien sûr, ce dont Kathleen parlait, ça n'avait rien d'inenvisageable aux yeux des deux drôles de créatures, seulement... Jamais ils n'auraient pu l'envisager sous un tel angle. S'imaginer que cela pouvait être aussi amusant. La torture, hein? Avec du sang, sans sang, adaptable à n'importe quelle créature... La torture, ils en avaient entendu parler avant, bien sûr ; mais c'était généralement lorsqu'il s'agissait de les torturer eux, ou bien c'était raconté du point de vue de quelqu'un qui la craignait —la torture en question. Alors, entendre ça raconté par une personne qui la pratiquait et qui pouvait leur expliquer à quel point ça pouvait être exaltant... Ça changeait complètement leurs perspectives. En fait, dans leur petit cerveau dérangé et pas encore tout à fait formé, ça donnait même presque des excuses à ceux qui avaient pu les menacer de torture ou de mort —ou même, ceux qui les avaient réellement torturés— par le passé. Bien sûr, la personne torturée est toujours pleine de haine et de rancoeur... Mais bon, vu à quel point la torture avait l'air amusante, on pouvait comprendre pourquoi un tortionnaire décidait de s'y adonner, après tout!

Mind blown. Ça tournait comme une horloge dans leurs petites têtes d'animaux. En fait, il devenait même difficile de choisir des pistes pour réfléchir. Fallait-il envisager la torture du point de vue d'un torturé ou d'un tortionnaire, fallait-il lancer le débat entre les deux points de vue? Ça ne donnait pas mal à la tête, de lancer un débat? Oh, et puis à quoi bon réfléchir? Kathleen était là à parler de réaction, de spots de douleur, de pièges... Ça avait décidément l'air beaucoup trop exaltant pour passer à côté. De temps en temps, ils laissaient échapper un ricanement intéressé, ou avalaient un autre morceau de viande. Le mouvement des dents et des mâchoires qui lacéraient cette chair dégoûtante était parfaitement en adéquation avec tout ce qu'ils entendaient, du moins de leur point de vue. Ça a l'air amusant de faire mal. Mâche, mâche, mâche. D'habituer une victime à une douleur jusqu'à la laisser presque plus morte que vive... Particulièrement à l'intérieur. Crunch. Crac. C'était rigolo de lacérer un morceau de viande, ça faisait du bien au ventre, mais ça ne devait rien être à côté du divertissement qu'on pouvait tirer de la torture de quelqu'un.

Qu'est-ce que Kathleen n'avait pas lâché là. Qu'est-ce qu'elle n'avait pas déclenché comme mécanique infernale chez ces enfants animaux dont la notion du bien et du mal —comme de nombreuses personnes à Queer Tales— était si grise, dans le fond.

Et bien sûr, les mots "travaux pratiques" n'arrangèrent absolument rien à la chose.

À peine les avaient-ils entendus que les deux marcassins dressèrent les oreilles et ouvrirent grands les yeux, interrompant leurs mouvements de mastication pour écouter avec attention ce que Kathleen avait à leur dire. Enfin, quoique... En fait, même le fait que la jeune fille aux cheveux d'argents précise qu'elle n'allait pas attenter à leurs vies, ça leur était un peu égal à cet instant précis. Ils improviseraient le cas échéant... Tout ce qu'ils voulaient entendre, c'était la confirmation qu'ils pourraient y avoir droit, à ces fameux travaux pratiques. Du coup, quand le fameux "Alors, intéressés ?" tomba, la réaction ne se fit pas attendre.

Carrément!

Nda!


Un filait de bave coulait de la bouche de Noshishi —impossible de savoir si c'était à force de manger ou si c'était pour une autre raison peut-être plus inquiétante. En tout cas, leur intérêt ne faisait aucun doute, ça allait sans dire...

Sérieux, tu nous montrerais?
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeDim 9 Mar 2014 - 22:47
Etaient-ils complètement inconscients pour réagir ainsi ? Avaient-ils seulement une idée de ce qui les attendait ? Les paroles de Kathleen étaient séductrices, comme celles de n’importe qui parlant de sa passion, mais elles n’en restaient pas moins nocives. Elles s’inséraient en vous, vous obnubilaient, s’emparaient de vos esprits pour mieux le détruire et seulement à cet instant la Réglisse vous poignardait. Un coup sec et précis qui vous retirait tout espoir. C’était pour cette raison que la plupart des gens était rebutée par ces mots prononcés sur un ton presque léger.

Cependant, cette réaction était-elle réellement une surprise ? En face de l’aristocrate ne se tenaient pas des Hommes mais des animaux. Et pas n’importe lesquels, ceux-là semblaient encore jeunes, innocents... Ils ne possédaient pas la méfiance des adultes qui ne se seraient jamais autant investis dans une rencontre avec une humaine. Elle avait certes fait la promesse de ne pas les attaquer, mais était-il possible de lui faire confiance ? Son air froid, son indifférence totale... Pourquoi ne se retournerait elle pas contre eux une fois moins sous pression ? Cette idée pouvait sembler folle à deux contre une, mais elle germait tout de même lentement dans l’esprit de Kathleen. Après tout, lors d’une séance de torture, il lui était facile de se laisser emporter et dans cette situation, qui savait ce qu’elle serait capable de faire ? Sa folie pourrait se révéler au grand jour, sans les entraves de la conscience pour la retenir... Mais cette chaine n’était pas la seule, les souvenirs de cette Ombre aussi calmaient ses pulsions. C’était sans doute ces pensées qui la maintenaient dans cette passivité.

La voix de l’un des marcassins la fit sortir de ses réflexions. Leur montrerait-elle vraiment ? La question ne se posait même pas. Elle se moquait si ses actes pouvaient les choquer. Elle méprisait tout être qui n’était pas elle, alors des animaux... Son respect pour eux était encore plus faible. La jeune fille se sentait capable de les écraser d’un revers de la main, tels de vulgaires moustiques. Alors pourquoi s’en faire plus que ça ? Elle hocha donc simplement la tête pour donner son assentiment et entreprit de reprendre le sentier qui menait vers le pied de la montagne. Qu’y avait-il d’autre à faire ? Ce n’était pas près de cette falaise qu’ils trouveraient une proie. Et s’ils restaient ainsi trop longtemps, son instinct pourrait oublier ses promesses... Ou alors sa dépression pourrait la jeter dans le vide ? Les deux choix étaient possibles et aucun des deux ne lui paraissait être une bonne chose...

« Si nous nous dépêchons, peut être rencontrerons nous un randonneur ou un animal égaré. »

Sur ces mots, elle accéléra le pas. Le soleil, encore haut dans le ciel, avait tout de même entamé sa chute. Peu de personnes continuaient d’escalader ces pans à cet instant, par peur de se faire surprendre par la nuit. Son esprit était désormais obnubilé par la traque, qu’importe si les deux marcassins la suivaient ou non. Il lui fallait penser à autre chose, oublier les sentiments qui l’avaient envahie au bord du vide, se ramener à quelque chose de concret. Peut-être que la vision de sangs et d’entrailles pourraient la ramener à son véritable moi. Oui, c’était là que résidait son espoir.

Mais si ça ne fonctionnait pas ? Alors que pourrait-elle faire ? Dans un premier temps, quitter ces deux animaux. La fuite était quelque chose que la Réglisse abhorrait réellement, seulement, c’était l’unique solution qu’elle pourrait envisager. Rester, affaiblie, auprès de deux bêtes sauvages à qui elle aura appris les joies de la torture serait du pur suicide. Parfois, la survie lui paraissait importante, même si elle l’amenait à s’enfermer chez elle le temps de se ressaisir. Cela n’était jamais arrivé auparavant, mais il y avait malheureusement un début à tout. Enfin, l’aristocrate n’en était pas encore là. Tout n’était pas perdu. D’ailleurs, le craquement d’une brindille arrêta nette sa marche en avant. Elle se retourna vers les deux marcassins qui avaient apparemment suivi et leur lança un regard noir pour leur intimer le silence. L’heure de vérité approchait. Il leur fallait commencer par diminuer la distance entre eux et leur proie avant de trouver un moyen de la neutraliser. Si c’était un homme, la tâche se révèlerait même légèrement plus simple...

Silencieusement, la jeune fille se glissa dans la forêt pour essayer de voir sans être vue. L’homme – après quelques minutes, elle avait réussi à s’approcher suffisamment pour identifier son genre – s’était assis sur une pierre en bordure de chemin. Il avait bien jeté de nombreux regards vers les bois, mais ceux-ci protégeaient la Réglisse et ses deux acolytes. Il devait être temps d’agie désormais. Kathleen s’accroupit pour se mettre à hauteur de son auditoire avant de leur murmurer doucement ses consignes.

« Je vais revenir un peu plus haut sur le sentier et le rejoindre. Pendant ce temps, essayez de vous approcher de lui. Je devrais réussir à le distraire et à ce moment, il ne vous restera qu’à l’assommer. Vous en serez capable ? »

N’attendant même pas leur réponse – Après tout, si la réponse était négative, la torture n’était pas pour eux – Kathleen remonta la pente pour rejoindre la voie dégagée. Hors de vue, elle épousseta sa robe noir, éliminant les quelques brindilles, souvenirs de son escapade dans les bois, pour ne pas être trahie par ses vêtements. Après cela, il ne lui restait qu’à suivre le plan, et s’encombrer d’un nouveau partenaire de route si jamais les deux incompétents ne parvenaient pas à réaliser leur tâche. Mieux valait ne pas y penser d’ailleurs. La jeune fille avança donc tranquillement, ne se préoccupant plus du bruit qu’elle faisait. Autant ne pas surprendre sa proie, cela éveillerait sa méfiance, ce que l’on ne désirait jamais. En arrivant en vue de sa cible, le visage de la Réglisse prit l’air plus innocent d’une jeune fille ne connaissant rien des mystères de la vie. Le résultat ne se fit pas attendre, l’homme se leva pour venir à sa rencontre. Au moment même où il l’atteignait, elle feinta la perte de connaissance, espérant qu’il la ramènerait près du rocher, là où devaient sévir les deux marcassins. C’était vraiment trop facile ! Ces êtres étaient trop prévisibles, et l’inconnu fit exactement ce qu’elle souhaitait.

C’était maintenant le moment idéal pour ses compères d’entrer en action...
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MessageSujet: Re: Te revoici donc devant le vide... (Kathleen)   Te revoici donc devant le vide... (Kathleen) Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 12:23
Elle leur montrerait. Ça leur suffisait. Les deux marcassins avaient eu leur réponse, et c'était exactement ce qu'ils attendaient. Rien de bien compliqué dans leur esprit complètement braqué sur ce nouvel intérêt précis, à cet instant donné...

Ishishi, cependant, n'était pas assez perdu dans ses pensées pour avoir perdu toute capacité d'observation. Kathleen avait accéléré. C'était assez facile à remarquer, car il se rendait compte que lui-même devait bouger les pattes plus rapidement pour pouvoir continuer à la suivre en rythme. Les humains sont grands et ils ont de longues pattes. Mais tout de même, comment font-ils pour marcher si vite en se servant seulement de deux d'entre elles? Ishishi, qui savait bien marcher sur deux pattes, depuis le temps, avait déjà compris le truc, mais il lui arrivait souvent de se dire que tout de même, se servir de ses quatre membres à la fois, c'était bien plus pratique...

Noshishi, à cause d'une blessure, bénigne mais bien placée, sur l'une de ses pattes avant, avait marché sur deux pattes d'autant plus souvent ces derniers temps pour éviter la douleur, et il était d'autant plus entraîné. Pour lui, suivre Kathleen, malgré son accélération, ne posait aucun problème, et il ne se rendait probablement même pas compte du fait qu'il devait marcher plus vite. Cependant, peut-être par empathie due à la gémellité, ou quelque autre étrange chose du genre, il fut saisi par la même pensée que son frère. L'humaine a accéléré. Curiosité. Pourquoi? Le plus jeune des deux marcassins leva d'instinct les yeux vers le ciel. C'était pourtant vrai, la lumière avait changé. Le soir commençait, lentement mais sûrement, à tomber. Était-ce à cause de cela que la jeune fille avançait d'un pas plus pressant? Les humains, qui se vantent de savoir maîtriser leurs instincts et les éléments naturels extérieurs plus que quiconque, en restaient-ils donc au point où le fait de voir le soir tomber déclenchait automatiquement en eux le désir d'aller se mettre à l'abri quelque part, pour la nuit? Intéressant...

Ou alors, c'était simplement parce que le crépuscule était un environnement parfait pour chasser. Parce qu'il y avait une chance pour qu'ils trouvent un être à torturer, et que ça pourrait être un excellent moment pour cela. Peut-être Kathleen songeait-elle à cela en ce moment. Alors l'esprit des marcassins dériva à nouveau vers leur intérêt central du moment. Pourvu qu'on trouve une proie, pourvu qu'on trouve une proie.

Celle-ci ne se fit pas attendre bien longtemps. Au détour de la forêt, leurs oreilles se dressèrent au craquement d'une brindille sur le sol. Un bruit trop lourd pour avoir été produit par un simple lapin, ou un écureuil... On aurait sûrement affaire à quelque chose d'intéressant. Déjà les museaux des deux marcassins s'agitaient en l'air, à l'affût d'odeurs intéressantes...

Et puis Kathleen s'était retournée vers eux. Ça les avait refroidis. Ils s'en étaient à peine rendu compte jusqu'à présent, mais elle ne les avait pas regardé de tout le chemin, et son regard glacé était d'autant plus impressionnant après un tel laps de temps. Compris. On la ferme. Dans un geste tendu, les deux marcassins baissèrent légèrement la tête et se dressèrent sur leurs pattes, immobiles. Puis ils tâchèrent de suivre Kathleen, le plus silencieusement possible... Rien de très compliqué. Leur kleptomanie chronique leur avait appris, depuis le temps, à rester discrets lorsque cela s'avérait nécessaire. Sur le chemin, depuis leur cachette, la proie en question, qu'ils pouvaient à présent voir clairement, était un homme. Ça expliquait cette drôle d'odeur, trop étrange pour être tout à fait supportable. L'odeur des humains change régulièrement en fonction des individus, mais cette étrangeté demeure toujours...

Kathleen leur annonça le plan, et, sans autre forme de procès, s'employa à le mettre en exécution. La première partie de l'opération, c'était elle qui s'en chargeait : distraire l'inconnu. Effectivement, un être de la même espèce que lui était tout de même mieux placé pour cela... En l'occurrence la distraction consistait à se parer d'un masque d'innocence pour l'encourager à porter son attention sur elle. Bonne idée. Si elle avait gardé son air si sûr d'elle-même, elle aurait forcément éveillé des soupçons. Lorsque l'homme arriva à son niveau, elle fit mine de perdre connaissance, et l'homme s'empressa de la conduire jusqu'au rocher où il s'était assis plus tôt, probablement pour lui fournir un point d'appui... C'était décidément trop facile. Trop prévisible. Et l'environnement était, de même, parfaitement en leur faveur. Il leur fournissait une cachette, il leur fournissait aussi des armes... Il avait suffi à Noshishi de s'emparer d'une pierre qui devait faire la moitié de sa taille et de se glisser derrière l'homme en la portant au-dessus de lui. Derrière, c'était plus simple pour viser...

Et puis, BAM. La pierre, que le porcin venait de lancer de toutes ses forces en l'air, vint heurter violemment l'arrière de la tête de l'homme en le faisant tomber lourdement en avant. Il ne bougeait plus, ça, c'était certain. Noshishi eut du mal à retenir un rire. Ishishi, pendant ce temps, sortit à son tour de sa cachette pour examiner le bonhomme.

Good thinking.

Bah! C'était simple, ça...


Le plus âgé des deux marcassins fronça cependant les sourcils après quelques secondes, en remarquant qu'un léger filet de sang s'écoulait de la tête de l'homme.

Mais c'est qu'il saigne... C'est malin, t'as pas intérêt à avoir lancé trop fort, j'espère que tu l'as pas tué! Ça ficherait tout en l'air...

Meuhnon. Il en faut plus que ça pour tuer un gnêtre humain.

Hm...


Sans perdre son air sérieux, intéressé mais en constante observation et analyse de tout ce qui l'entourait, Ishishi se tourna vers Kathleen.

Cela dit, ça prouve une fois de plus à quel point les femelles humaines peuvent tirer leur épingle du jeu en se faisant passer pour des êtres vulnérables... (Puis, pensif, plus précisément, pensant au passé : ) Ce qui est très irognique d'ailleurs. Elles sont généralement tout sauf vulnérables.
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