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 Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous

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AuteurMessage
Jeremiah de Belzé
Jeremiah de BelzéMaitre cadavériste


Date d'inscription : 10/06/2013
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Localisation : Chez moi
Emploi/loisirs : Les cadavres
Humeur : Je vous méprise

Still There
Lecteur ou Conte (lequel) ?: Pinocchio
Arme(s): Une simple Dague
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MessageSujet: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeLun 10 Juin 2013 - 2:29

Carte d'identité

Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous 130610025812236797

    Nom : de Belzé
    Prénom : Jeremiah
    Surnom : ...
    Sexe :
    Âge : 32 ans depuis 8 ans. Mais il en paraît 20.
    Origine :Personnage de Gepetto (Conte de Pinocchio)
    Orientation Sexuelle : Hétérosexuel nécrophile


Tout sur votre personnage
Physique :

Bien le bonjour. Il paraît que je dois vous parler de moi... Une perte de temps à mon avis, car je me fiche du votre. Mais puisque nous sommes obligés... Eh bien, physiquement, je dispose de tout ce qu'il faut pour plaire. Cela n'est bien sur pas dû au hasard, mais vous comprendrez plus tard. Je mesure 1m80,5. Mon corps n'étant qu'une carcasse vide, je ne pèse pas bien lourd. J'ai d'ailleurs pris soin de me confectionner une silhouette svelte au ventre plat mais solide. Vous aimeriez comprendre ce mystère sur mon corps?
Ce n'est pas encore le sujet. Sachez plutôt que ma peau est d'une couleur littéralement cadavérique et dénuée de tout poil. Hormis bien sur mes cheveux, noirs et dont la longueur ne dépasse pas mes lobes d'oreille. Une protubérance inutile. Mes yeux sont d'une couleur affreusement pâle allant du violet au jaune selon les jours, ce qui serait étrange pour un homme normal. Cela étant, ce détail n'a pas l'air de choquer les gens. Peut être sont-ils absorbés dans la contemplation de mon visage fin aux lèvres si blanches. Ou bien cherchent-ils à savoir ce que cet air inexpressif signifie? Suis-je simplement pensif ou suis-je en train de dormir les yeux grand ouverts? Ils peuvent se dire cela, ou bien « Pourquoi cet air si méprisant? » Ou s'offusquer de cette dernière. Peu m'importe. Mon visage ne varie que peu de ces deux états.
Permettez moi de me reprendre, ce n'est pas tout à fait exact. Il arrive comme tout homme que mon visage soit crispé de haine et de dégout lorsque je m'emballe dans ma folie destructrice. Mais de ces états je me contiens en public, il me reste une réputation à tenir. Je peux aussi avoir ce que qu'on appelle un... « Regard fou ». Souriant à outrance, les yeux écarquillés, vous devriez savoir de quoi je parle. Les sentiments derrière ce visage sont tout à fait délectables, mais toujours au détriment de quelqu'un. Simple constatation, que vous le sachiez. Je n'ai jamais vraiment eu de regret sur mes œuvres.
Ainsi donc... Comment? La façon dont je m'habille? N'avez vous donc pas de questions plus intéressantes à poser? Eh bien, je m'habille de façon élégante, justaucorps et pantalon de soie. Parfois il m'arrive de porter une redingote. Que vous dire de plus? Je ne suis ni un gueux ni un lecteur. Parlons plutôt de faits importants.

Comme je vous l'ai laissé entendre, mon corps est donc spécial. Vous verrez plus tard que ma passion consiste, d'une certaine façon, à conserver des corps à travers la mort. Cela se traduit, pour la plus grande partie, à un bain prolongé dans un liquide spécial, transformant les chairs en les rendant beaucoup plus durables. Or quand comme moi l'on vit dans un monde de personnes froides, avoir de la chaleur est un véritable... Sacrilège. Aussi ai-je prit ce même bain, afin de faire véritablement « corps » avec ma collection.
Bien sur mon corps en lui même en est mort. Je ne me suis donc pas gêné pour en extirper tout ces organes inutiles. Je suis donc littéralement vide. Ajoutons à cela que les gens semblent bien moins remarquer ma présence lorsque je me trouve près d'eux. Ce qui est toujours pratique lorsque l'on a besoin d'assassiner quelqu'un en toute discrétion. Pour en finir avec mon état, sachez que je ne ressens plus ni la faim ni la soif. Si je respire encore, pas habitude, aucun air ne m'est nécessaire, ainsi que le sang ne coule plus dans mes veines. Et si le besoin de dormir m'est encore présent, je souffre de sommeil courts et agités qui suffisent malgré tout à me tenir en pleine forme de jour.

Un autre passage de mon histoire, que je vais surement être obligé de vous raconter, a abimé mon corps d'origine tant et si bien que j'ai du en remplacer chaque partie. Ainsi mes jambes, mes bras, ne sont pas les miens. Mon visage, ma peau et mes cheveux eux même ne sont que les parties d'autres corps dont le destin général à été... Malheureux. Tel est mon secret pour paraître jeune et séduisant malgré mon âge. Mes os, notamment mes côtes, ont aussi été atteintes et je n'ai eu d'autre solution que de forger les bouts manquants ou colmater les fissures. Et pour ne pas que mon ventre ne soit qu'une peau ballante, j'ai sous cette dernière une plaque métallique légère qui épouse une forme convenable. Évidemment, je suis comme vous l'aurez surement compris incapable de guérir de mes blessures, qui de toute façon ne sauraient me tuer. Qui sait d'ailleurs si ma mort est encore possible? Peut être le secret de mon immortalité est-il ce cœur d'argent que je possède, ainsi que j'en ai fabriqué pour chacune de mes créations. Ce cœur sur lequel est gravé une étoile, et que je garde enfermé dans un minuscule coffre fermé à clé, encastré et soudé sur mes côtes à la place qui est la sienne à l'intérieur de mon propre corps... Me retrouver séparé de lui pourrait bien causer ma mort... Ou plus simplement, perdre mon cerveau qui semble encore m'être utile. J'aurais pourtant bien enlevé ce poids mort, si cela avait été possible.


Caractère :

...
Vous m'énervez de vos questions incessantes. J'aurais prémédité votre meurtre si vous n'aviez pas été une fiche de présentation. Simplement par le fait d'une  vengeance démesurée. Car mes ambitions sont grandes, toutes autant que ma patience à les réaliser. Mais infiniment plus petites que le plaisir de l'accomplissement.
Je divague. Ne croyez pas me l'apprendre. Je me connais mieux que vous ne le ferez jamais avec vous même.

Le détail le plus marquant dont dispose mon esprit est bien sur ma folie. Car c'est ainsi qu'on l'appelle, même si je préfère en parler comme d'un fantasme, dont l'immoralité n'est plus à remettre en cause. Certains dont l'esprit serait aussi douteux que le mien pourraient y voir de l'art. De cela je n'ai rien à faire.
Oh bien sur vous ne savez pas de quoi il est question. Laissez moi vous expliquer ce en quoi je suis un « malade mental ». Ma passion voyez-vous sont les cadavres. Un tas de chair morte me direz vous, cela n'a rien d'intéressant. Et pourtant ils sont des amis bien plus précieux que vous. Vous voir m'insupporte. Vous bougez et parlez, vous êtes des fourmis galopantes à l'air débile et au mental stupide. Alors pouvoir contempler ce visage inexpressif qui est le votre, tout en sachant que la pustule de votre âme à explosée et n'est plus rien, cela est d'un réel... Plaisir. Que ne donnerais-je pour un monde de cadavres immobiles.
Cela n'est que la partie brute de mon fantasme. Car le plus intéressant réside dans les gens d'exception. Si le peuple bas n'est qu'un ramassis d'idiots méprisables, certains ont un esprit qu'on ne peux que trouver... Remarquable. Des personnes exceptionnelles. Des esprits purs et gentils qui réfutent le mal et pour lesquels faire le bien est une habitude autant qu'une force. Ou bien des esprits psychopathes qui trouvent leurs plaisirs dans le meurtre et l'assassinat. Des personnes qui vivent. Qui brillent. Des personnes rares. Qui peuvent exister de partout, n'importe où. Connaissez vous ce qu'on appelle du « papier bulle »? Si oui, vous savez quel plaisir on peut ressentir en les éclatant. Ces esprits là sont comme de grosses bulles, brillantes et attirantes. Les exploser révèle un véritable feu d'artifice, un plaisir si grand!... Et pouvoir contempler leurs corps vides, qui ne sont plus rien, tout en sachant ce qu'il ont été. Revivre en pensée le moment ou on l'a éclaté. J'imagine que vous ne comprendrez jamais ce dont je veux parler.

Bien sur en tant qu'homme je ne suis pas insensible à la beauté des femmes. Et la vient mon autre plaisir. Un plaisir naturel me direz vous, car certaines femme séduisent les hommes d'un simple regard. Je n'irai pas à parler d'amour, cette chose inintéressante. Mais certaines femmes me plaisent plus que d'autres. Cela n'est alors que physique, car leurs esprits les font bouger et parler de manières ridicules. Bien sur aucune relation normale ne pourrait me convenir. De celles la j'aime les tuer en silence, sans trop abimer le corps. Je fais d'elles mes compagnes, près desquelles je trouve du réconfort et que j'aime à prendre dans mes bras, à chérir, longtemps. Parfois passer une nuit de plaisir et sommeiller près d'elle. Pour me réveiller devant son visage vide, si beau que j'en reste béat.

Je parle de ma passion et je m'emporte. Tout ces détails ne devraient pas avoir d'importance pour vous. Vous mourriez d'en avoir véritablement connaissance. Croyez moi, vous ne voulez pas savoir quelle ingéniosité je peux employer pour que la bulle éclate en... Beauté.
En dehors de cela, presque rien ne m'intéresse. Aussi mon temps passé à faire autre chose ne me procure pas de plaisir. J'aime laisser planer mon esprit dans le lointain, ignorant tout de ce qui m'entoure, lorsque je suis loin de mes poupées. Oh oui, des poupées, voilà comment j'appelle mes créations humaines. Cela est un bon nom. Si mon esprit ne divague pas en lui même, c'est que je suis surement en train de mépriser une quelconque créature vivante. Et quand personne n'est la pour me regarder, je déverse parfois toute cette accumulation négative de sentiments en violents accès de rage contrôlés. J'ai une pièce secrète spéciale chez moi, une salle capitonnée pleine d'objets fragiles à casser. Je n'aime pas abimer mon corps, c'est autant à réparer ensuite. Bien sur parfois il arrive que mes pulsions me rattrapent et que je me défoule ailleurs, aussi caché que possible des autres. Car en dehors de mon esprit, disons... Anormal, je préserve un visage normal ne disant rien des méfaits dont je suis capable. Pour « subsister à mes besoins »,  je fabrique diverses poupées et marionnettes (dont aucune n'est faite de chair, pour celles la). Loin d'être un art qui m'inspire, comme on pourrait le croire, c'est surtout mon savoir-faire qui m'a poussé vers cette voie. Mes créations ayant leur petite réputation, je dois parfois me déplacer en de grandes maisons pour les présenter, et cela implique le sourire, la conversation, ainsi qu'un peu de charme et d'humour pour faire bonne impression. Même si ces manières hypocrites devant des êtres misérables tout autant hypocrites m'exacerbent au plus au point, je m'y force pour le financement de mes projets. Non sans ensuite éprouver le besoin de relâcher une certaine fureur.
Un esprit est si compliqué, même un esprit fou. Aussi peut être agirais-je d'une façon que je ne vous ai pas mentionné. Vous devriez cependant avoir de quoi vous contenter avec ce que je vous ai déjà raconté.

Vous voulez savoir mon histoire? Alors asseyez vous bien, cela prendra encore longtemps... Il vaudrait mieux pour vous ne pas avoir l'âme sensible, auquel cas vous devriez passer votre chemin.


Histoire :

Un enfant au chevet de sa mère qui dort. Un père disparu depuis bien longtemps. Ils sont pauvres, très pauvres. Et elle est malade. Très malade.
L'enfant la veille jour et nuit. Il la regarde et la trouve belle quand elle dort.
Et puis il la trouve de moins en moins belle. Une mauvaise odeur plane dans l'air. Et puis, il y a des mouches. Il a faim, il est seul. Il attend que sa mère se réveille.

Un orphelinat. Il ne parle pas avec les autres enfants. Il reste derrière et il regarde. Parfois on lui dit de s'en aller, alors il s'en va.
Il ne sait pas lire, mais un grand sait un peu et leur explique. Il se débrouille bien, mais personne ne le sait.

Parfois, il y a des courses à faire. Très tôt le matin, quand les commerçants ouvrent tout juste. On les envoie, et des fois c'est à son tour. Un jour il y a quelqu'un qui dort dans la rue. C'est bizarre car il fait froid, et puis il saigne. Et puis des gens l'emportent, avec une couverture dessus.
Longtemps après il revoir quelqu'un qui dort, comme celui là, mais dans une petite rue, alors les gens ne l'ont pas vu. Il va s'assoir pour regarder la personne. C'est une fille, elle est jolie. Elle dort avec les yeux et la bouche ouverte. Mais ça ne doit pas la gêner. Il s'approche un peu plus. Elle ne bouge pas du tout. Elle ne respire même pas.

Il reste longtemps à la regarder, et puis on le fait partir.

Un jour il se fait adopter. Il paraît qu'il a de la chance, que peu d'enfants sont adoptés ici. On se demande pourquoi lui. Il se demande aussi. On ne l'envoie plus trop dehors. Il est au chaud et il n'a pas faim. Les gens qui l'ont adoptés sont gentils. Mais il ne fait pas attention à ça. On lui apprend à lire et à écrire comme il faut. Il aime bien lire des livres, un peu.

Un soir il va voir les deux gens en train de dormir. Ils bougent beaucoup, ils respirent, et le monsieur ronfle même. Il repart se coucher sans un bruit.

Le monsieur est horloger, et il lui apprend comment il fait. La madame, elle, fait des habits pour d'autres dames, mais ce n'est pas un métier. Il apprend aussi un peu, même si le monsieur n'aime pas ça. Alors quand il lui dit d'arrêter, il arrête.
L'enfant grandit, il sait lire et écrire. Parfois son père va au château, et il l'y accompagne. On le trouve sérieux pour son âge. Il y a même des filles là bas qui le regardent, ça le gène un peu mais il essaie de ne pas faire attention.
Il y a une autre fille, celle d'une amie de sa mère. Elle est jolie et quand l'amie vient boire le thé avec elle, ils vont marcher un peu après tout les deux. Elle est gentille aussi, elle rit beaucoup, elle le taquine. Lui ne dit pas grand chose, sourit un peu et rougit des fois. Elle court, elle le prend par la main pour qu'il court avec elle. Ça à l'air de l'amuser, elle se met à rougir aussi.

Il se rend compte qu'il a du désir pour elle. Il trouve ça bizarre mais il ne peut pas faire autrement. Il y pense tout le temps. Alors un jour, il lui dit de venir un soir dans un coin un peu à l'écart. Qu'elle ne le dise à personne. Ça la fait beaucoup rougir, elle dit d'accord.

Ils se retrouvent dans un petit parc, sous un arbre. Il n'y a personne, c'est l'été et il fait chaud. Elle a mit une jolie robe, elle dit qu'elle s'est enfuie par la fenêtre, qu'elle n'avait jamais fait ça. Elle est toute excitée et bouge beaucoup, elle dit que ce qu'elle à fait n'était pas très bien, mais elle est contente d'être la, elle dit qu'il fait chaud, que lui est élégant, elle voudrait qu'il dise quelque chose sur elle. Alors il la regarde. Elle à un grand sourire et ses yeux brillent. Il ouvre la bouche mais ne trouve rien à dire. Il reste immobile un moment, elle lui demande si ça va, elle lui agite la main en sautillant.

Il lui attrape le bras. Elle est surprise. Elle se calme et devient toute rouge. Elle semble attendre quelque chose. Alors il sait que ce qu'il doit faire. C'est le moment.

Il lui plante un couteau dans le cœur. Un peu trop haut, il l'a raté. Il tremble trop. Elle tombe à terre, elle saigne. Elle lui demande d'arrêter. Il recommence. Il touche le cœur, mais elle bouge encore. Alors il continue. Son regard à changé. Elle à peur, elle ne comprend pas. Ses lèvres vibrent alors que du sang coule de sa bouche. Son expression n'est que l'amalgame de sentiments douloureux. Elle sent la mort venir. Décidément, elle est magnifique. Il n'oubliera jamais cet instant. Il donne un dernier coup, remue le couteau dans la plaie. Elle lâche un dernier cri, un gargouillement ensanglanté. Et puis elle ne bouge plus. Immobile.

Sa bouche ouverte et ses yeux écarquillés. Trop de sang, c'est dommage. . Il la déshabille tout excité. Il la contemple un moment, un long moment. Immobile. Et puis, il se lâche. Il achève l'acte ignoble qu'il vient de commettre par un qui l'est encore plus. Pour lui, cela n'est que plaisir.

Cela ne dure pas longtemps. Alors il s'allonge près d'elle. Immobile. Son regard n'a pas changé. Il joue un peu avec la paupière de ses yeux ouverts, fasciné. Ça ne peut plus lui faire mal. Elle s'en fiche, elle regarde dans le vide. Il reste la longtemps. Il sait qu'une fois qu'il l'aura quitté, il ne la retrouvera plus jamais. Qu'on enterrera son corps. Qu'il pourrira. Un véritable gâchis. Cela l'énerve. Il ne veut pas la quitter. C'est insupportable. Tout cela un cause d'un monde qui va à l'encontre de lui. A cause d'esprits idiots. Des esprits misérables qui auraient mieux fait de ne pas exister.

Il va laver son corps à un lac proche. Il rentre chez lui discrètement. Comme s'il n'était jamais sorti. Il va se coucher. L'âme pleine de haine envers l'humanité.
Demain, on retrouvera le corps. On l'emmènera. Il y aura des pleurs. On cherchera qui. On lui posera des questions. Il sera innocent. Alors il partira. Seul.
Il se ferait son propre monde. Un monde immobile.



M'écoutez vous? Dites le donc si mon histoire ne vous intéresse pas. Vous ne la méritez pas, et je pourrais partir.
Je vous disais donc, ma jeunesse fut tout à fait normale. Ce n'est qu'après que j'ai commencé mon œuvre.

Quittant la maison de mes parents adoptifs non sans regret, je me suis installé dans une petite maison, peu loin d'une quelconque bourgade de Crudelis. Pour subvenir à mes besoins, je me suis servi de compétences que je possédais. Je fabriquais des poupées dont certaine avaient un mécanisme d'automate, et pouvaient donc maladroitement marcher, ou bien agiter la main. Avec une idée si astucieuse je fis quelques temps un succès formidable qui me procura une bonne aisance financière.
Bien sur j'avais mis à profit ce temps pour repérer quelques gens intéressants. J'y allais de ma personne, rencontrant quelques uns, cherchant de jolis visages, traquant des esprits intéressants à détruire. Je repérais la jeune femme d'un bottier et en fit ma première victime, lui tranchant la gorge pour ne pas abimer son corps.

La partie suivante fut plus délicate. Je n'avais en biologie et chimie aucune notion et avais du m'instruire auprès de quelques menus ouvrages, ou de connaissances que des lecteurs avaient ramené avant de mourir. Il me fallait conserver un corps sans le dénaturer pour autant. L'empaillage aurait été une solution tout à fait médiocre. Ce n'est qu'après plus d'une année de recherche et d'essai sur divers animaux que j'atteignais mon but. Une solution dans laquelle laisser baigner un corps 3 jours durant, et dont le procédé est bien trop compliqué pour que je m'épuise à vous en faire part. Avec cela les corps pouvaient rester inchangés de longues années.

Je profitais donc de ma bottière comme il se devait, et d'autres ne tardèrent pas à la rejoindre. Je m'étais aménagé une cache en sous sol de ma maison, aussi confortable et douillette que le salon d'un grand château. Mes poupées y restaient immobiles telles que je les avais laissées, n'attendant que mon retour.
Bien sur ma méthode de conservation n'étant pas pas parfaite, certains morceaux de chair pourrissaient parfois, essentiellement les membres. Je me mettais alors à la recherche de la pièce manquante, l'amputant au corps qui convenait tout en gardant le reste au cas ou cela servirait encore... Je fabriquais des armatures de fer à l'intérieur des corps pour que les morceaux tiennent en plus de la couture que je faisais. Ma collection restait alors parfaite dans le temps, s'enrichissant de nouvelles personnes, lentement mais surement. Et j'étais heureux.

Cependant quelque chose a bouleversé ma vie... Ce que je considère comme ma plus belle création, même si elle n'est pas entièrement de moi, m'est apparue, à un moment ou je n'aurais pu l'attendre.

J'étais alors sur la piste d'un esprit remarquable qui partageait en quelque sorte mon goût pour la chair, si ce n'est que pour lui cela tenait du sens littéral. Bien que beaucoup le cherchaient pour ses crimes, aucun ne l'avait trouvé. Bien sur les moyens que je mettais en œuvre pour aboutir à mes créations me permirent de le retrouver. J'allais alors le trouver chez lui, car je voulais pouvoir observer sa propre « antre », goûter toute l'essence de son esprit, connaître cette personne mieux qu'elle même...  Conserver son génie dans ma mémoire pour quand je l'aurais enfin détruite.
Je trouvais ladite personne et l'assommais sans problème, afin de prendre le temps de m'occuper calmement de son cas plus tard. Car ces choses la se font avec minutie. Il me fallait découvrir une à une les facettes de son esprit, à l'aide de différentes manipulations et objets... Dangereux.
Ce qui me surpris fut que sa dernière victime était encore vivante et en bon état. Cela n'aurait pas du me concerner, et j'aurais achevé ce témoin si quelque chose ne m'avait pas marqué.
C'était une jeune femme, belle sans l'être trop, un teint pâle, des cheveux clairs. Des yeux clairs aussi... Et vides. Plus que neutre, son expression était... Inexistante. Toute attachée qu'elle était, elle se tenait complètement immobile, le regard braqué sur moi, sans pour autant sembler me voir. Cette apparition me fascina tellement que j'en restais immobile. Et alors que je l'observais, je doutais même qu'elle puisse être vivante. J'attendais plusieurs longues minutes avant de la voir ne serait-ce que cligner des yeux. Elle n'était pas morte. Peut être alors était-ce son esprit qui l'était.

Je décidais de la ramener chez moi, ce qu'elle fit sans mot dire, aussi docile qu'une ombre. Une fois arrivés elle resta immobile telle une véritable statue, les yeux droit quoi qu'elle ait en face d'elle. Pour qu'elle s'asseye ou aille ailleurs, il fallait que je le lui ordonne. Tant et si bien que si je ne disais rien, elle s'écroulait de sommeil à un moment ou à un autre à même le sol. Et une fois réveillée elle restait comme elle était tombée, rien que les yeux ouverts en plus. S'il m'arrivait de passer près d'elle elle m'esquivait comme un souffle de vent, sans me toucher mais avec un tel flegme qu'on aurait cru l'avoir repoussée du simple air que l'ont brassait.
J'apprivoisais donc cette jeune femme, cherchant à comprendre son esprit qu'elle me livrait au compte goutte. Pour la première fois de ma vie, je ramenais un esprit mort à la vie. Elle retrouva la parole, si fine et légère qu'il fallait tendre l'oreille pour en capter le son. Elle s'appelait Elizabeth. Rien ne semblait l'intéresser. Elle ne voulait rien. N'avais aucune raison de vivre. Du moins à ce qu'elle disait. Quand je lui demandais pourquoi alors elle vivait, elle ne le savait pas non plus. Quand je la faisais mettre à table, elle semblait ne manger que par réflexe, dans une incroyable économie de mouvement.

Je la gardais chez moi comme un mystère, et elle semblait s'en accommoder. Le temps passant elle commença à se rendre utile. Au lieu de lui demandait de faire telle ou telle tache, elle s'y mettait naturellement. Je l'amenais à m'assister dans mes créations sur lesquelles elle ne portait aucun jugement. Je la fis même participer à l'étape délicate des différentes tortures, s'ensuivant de mort, que je considérais comme mon plaisir le plus intime. Et si alors une victime l'implorait, elle le regardait sans mot dire avant de me passer l'instrument dont j'allais avoir besoin.
Parfois elle disparaissait tout simplement de la maison et la cherchant je la retrouvais dans des endroits improbables, perdue dans la nature ou ayant suivi qui le lui demandait. Elle souffrait de pertes de conscience qui la faisaient errer jusqu'à ce que reprenant le peu d'esprit qu'elle avait, elle ne reste immobile.
C'était bien sur pour moi un être exceptionnel, car étant vivante, elle avait toutefois tout l'attrait d'un cadavre. Je m'essayais alors à récréer un tel être, enfermant diverses personnes des mois durant dans le noir, ou brisant vicieusement leur esprit à coup de mots, ou bien en les bombardant de sons jusqu'à leur faire crever leur propre tympan. Toutes ces expériences furent des échecs, et je me concentrais donc à rendre Elizabeth aussi parfaite que possible.

Ainsi passa quelques années délectables. J'avais en guise de sous sol secret une véritable maison souterraine peuplée de plusieurs dizaines de corps, poupées-cadavres magnifiques parmi lesquels je passais le plus clair de mon temps. Elizabeth s'occupait de toutes les tâches bassement physiques qui auraient pu me détourner de ma passion, restant à mes côtés lors de son temps libre. J'arrêtais petit à petit de collectionner de nouveaux corps. J'avais tout à fait de quoi me contenter chez moi. Il ne m'arrivait plus au final que de chercher quelques membres ici et la pour remplacer ceux abimés de mes créations.

J'aurais ainsi pu finir ma vie, mais une idée qui avait germé dans mon esprit était devenue obsédante. Je possédais toutes les poupées dont j'avais pu rêver, et même l'inimaginable Elizabeth, la reine d'entre elles toutes. Pourtant, moi, le créateur, était parmi ce peuple un intrus. Si jusqu'alors je prenais plaisir dans la compagnie et les ébats d'avec ces corps morts, je me dégoutais à présent moi même. J'avais l'impression de les souiller de ma vie. J'en arrivait à la conclusion que cela ne pouvait plus durer. Il fallait que j'abandonne tout ce que j'avais. Que je meure. Alors je pourrais rejoindre toutes mes marionnettes et vivre avec elles en tant que l'une d'entre elles. Celle qui les aurait toutes créées, celle qui tiendrait leurs fils, et qui tiendrait les propres siens.

Pour la baignoire qui servait à faire tremper les corps je fabriquais un couvercle de métal et même une serrure. Je la remplis entièrement comme à mon habitude, me déshabilla et m'y installa. Elizabeth assise à côté avait pour consigne de m'y enfermer 3 jours durant quoi qu'il se passe, avant de m'en libérer.
Je gardais avec moi un objet. Rien qu'un détail auquel je faisais rarement attention mais auquel je tenais. Lorsque je me fabriquais une poupée à laquelle je tenais particulièrement, je forgeais après la mort du corps un petit cœur en argent. Je l'insérais alors a la place même du vrai cœur de ma victime, en symbole d'une
vie par delà la mort, car bien qu'étant un cadavre, ce corps serait pour moi compagne ou amante, une femme qui marquerait ma vie. (car des hommes à vrai dire, je ne les choisissais pas pour cela). De la même façon j'avais offert ce cœur en pendentif à Elizabeth, car elle m'appartenait désormais, et de la même façon j'en avais conçu un pour moi, qui recueillerait mon nouvel être à travers mon passage.

Je m'immergeais alors qu'elle m'enfermait dans le noir complet de ce liquide puant.

Par instinct j'avais retenu ma respiration. Quand l'air commença à me manquer, j'inspirai. Mais il n'y avait aucun espace d'air dans le cocon que j'avais fabriqué. Alors je me noya. Mes membres battirent contre les parois de ce qui se révéla une prison. Le liquide brûlant pénétrait ma peau comme pour me l'arracher. Mes entrailles fondaient en moi, bouillonnantes, tressautant comme pour fuir ce brasier qui les prenait à vif. Je perdis vite conscience, sans air et submergé par une douleur mille fois trop atroce pour être descriptible. Je venais de voir le fond de moi même, aux portes de la mort. J'avais possédé mon corps comme j'en avais possédé tant d'autres. Et comme tant d'autres je tuais celui ci.

Pour vivre à travers ses ténèbres.

A partir de ce jour la tout fut différent pour moi. Je vidais mon corps mort de ses organes inutiles qui ne serviraient plus. J'enfermais mon cœur d'argent dans un coffre à l'intérieur même de mon corps. Les besoins terrestres tels que l'eau et la nourriture ne m'étaient plus nécessaire. J'étais véritablement devenu un être supérieur.
Bien sur pour ma nouvelle existence il me fallait un nouveau nom. C'est donc ainsi que je choisis mon propre nom, un nom de noblesse. Jeremiah de Belzé.
Quel meilleur nom pour un homme de cadavres que celui ci? Vous vous demandez peut être quel était mon ancien nom? Peu importe, il est celui d'une personne morte.

J'avais enfin atteint la perfection à tout les niveaux. Je n'avais plus besoin de rien pour vivre, je pouvais donc consacrer tout mon temps à mes poupées, elles aussi, parfaites. Seul restait à faire subsister le corps vivant d'Elizabeth, car je me refusais à risquer de changer quelque chose en elle physiquement. Elle me comblait déjà de par son état actuel. Je me servais donc dans la petite fortune que j'avais amassé grâce à mon commerce fructueux d'automates, qui nese dilapidait pas vite, tout en fermant boutique. Le monde commença à oublier mes œuvres et mes crimes, tout comme j'oubliais le monde. Je ne vivais plus qu'aux étages inférieur de ma maison, et je reléguais la plupart des sorties nécessaires à Elizabeth. Tout était parfait.

Pourtant...
Pourtant un homme, un seul homme, a tout gâché. A l'époque ou je le rencontrais, je ne savais rien sur lui. Ce n'est qu'après, après longtemps, que je sus qui il était. Cet homme on le surnomme « Raquin ». Un homme dont la soif de justice est aussi profonde qu'il n'éprouve pas de pitié. Un homme qui traque d'autres hommes, qui ont fait le mal, pour leur apporter une punition inébranlable, de sa propre justice. Il semble véritablement être obsédé par son but, utilisant les moyens les plus extrêmes pour arriver à ses fins. Entre lui et moi, je ne suis pas sur d'être le plus « anormal » des deux.  

Cet homme m'a tendu un piège. Un piège si... Vil. Les rares occasions pour lesquelles je sortais de chez moi étaient pour des « pièces de rechange », ou bien pour aller chercher Elizabeth égarée quelque part. Or elle s'égara. J'allais donc tout naturellement la chercher. Elle semblait s'être égarée en ville ou des badauds l'avaient vu accompagnant un homme. Ce qui ne me surpris guère, cela arrivait parfois.  

Je toquais alors à la porte de l'homme en question. Celui ci m'ouvrit, me fit entrer sans difficulté. Et d'un coup de matraque sournois, m'assomma. Car mon corps, bien que ne craignant guère la mort, n'est pas insensible aux violences. Je perdis alors conscience, peu longtemps, mais juste ce qu'il fallait pour que ce Raquin m'attache et me mette un sac sur la tête. Il me transporta alors jusque dans ce qui se révéla une grotte humide. Là il m'attacha les bras a des chaines pendues aux murs, sous un plafond trop bas pour être plus qu'assis. Il libéra mon visage, me forçant à l'observer d'en bas. Je l'observais alors. Son regard était méprisant. Lui, un insecte, me jugeais, me regardait de haut, me punissait. Je me promis dès alors que je tuerais cet homme, si lentement qu'il y mettrait des années de souffrances. Je lui ferais payer.

Ce que je ne savais pas alors, c'est qu'il se faisait la même idée de mon sort. Il m'expliqua, lentement, qu'il m'enfermait ici pour que j'y meurt, à petit feu, dans la souffrance de la faim et la soif. Que mon corps pourrirait ici sans que personne ne le sache jamais. Que c'était la plus grande punition qu'il avait trouvé pour moi. Qu'il aurait aimé trouver mieux. Il ne me dit pas comment il m'avais retrouvé, ni ce qu'il avait fait d'Elizabeth. La seule dont il m'informa, et qui me fit le haïr encore plus, était qu'il allait brûler ma maison, avec tout ce qu'elle contenait. Le sous sol aussi. Alors il ferma sur ma prison de pierre la porte qui en barrait l'entrée, m'oubliant la, sur ce qui fut ma dernière vision de lumière pour plusieurs années à venir.

Car mon corps ne pouvait plus mourir ni de faim ni de soif. La souffrance qu'il n'avait pas trouvée, il me l'infligeait sans le savoir. Une éternité d'obscurité.

De lourdes menottes de fer me barraient les poignets. Je passais ce qui semblait des mois entier à tirer dessus. Parfois, je m'arrêtais. Je tombais dans le brouillard d'un sommeil qui ne faisait que me fatiguer. Parfois, je parlais seul, marmonnant milles malédictions pour cet homme haïssable, ou répétant le nom d'Elizabeth, qui n'était plus à mes côtés. Et parfois, encore, je hurlais, tirais sur mes chaines comme un forcené, des heures entières, dans une frustration et une rage si folle qu'elle me consumait tout entier. Je vécus si longtemps ainsi qu'aujourd'hui encore, mon esprit porte les marques de ce séjour.

Bien sur cela n'était que mental. Car alors que je tirais sur mes chaines, heure après heure, celle ci ne s'abimaient pas, mais mes poignets, si. Je ne suis malheureusement pas insensible à la douleur. Imaginez alors que la peau de vos mains ait été toute râpée, que leurs chair soit à vif, enfermée dans un métal lourd et froid qui vous brûle l'os. Non, bien sur, vous êtes trop limité pour pouvoir vous imaginer cela. C'est néanmoins ce que j'ai vécu.
Cela ne fut pas inutile. A force de tirer sur mes chaines, mes pouces eux même finirent par s'arracher. C'était bien ce qu'il fallait pour libérer mes mains. De ce que j'ai pu calculer ensuite, j'estime que j'ai passé 6 mois à en arriver la. Mais ce n'était que le début.

Pendant ce temps la, il se passa quelque chose de tout autant... Fâcheux. Vous souvenez vous de mon « bain » censé conserver les chairs? N'étant pas sans failles, une partie de mon corps, dans l'humide de cette caverne, avait tout doucement commencé à pourrir. Précisément ma jambe gauche. Encore une fois tout fut une question de douleur, toutefois ce ne fut pas pire que mes mains. Au début.

J'étais donc libéré de mes chaines, pourtant une porte de pierre me barrait toujours le chemin de la sortie. Le temps approximatif pendant lequel je suis resté enfermé est de 5 ans. 4 ans, et six mois, devant cette porte, à frapper pour tenter de sortir. A user la pierre de mon propre corps. Du peu qu'il restait de mes mains je perdis tout. Ne me restait que l'os de mes bras, à gratter la pierre, provoquant un crissement strident résonnant à travers mon antre minuscule, vrillant mes tympans. Pour ne plus souffrir de ce son, je frappais mes oreilles jusqu'à les détruire, me rendant sourd de la même occasion. Cela n'était de toute façon plus utile.  
Ma jambe aussi se désagrégea, commençant par la partie déjà atteinte que je perdis complètement, puis remontant lentement le long des chairs mieux conservées. Je ne pus alors plus me tenir droit et devais rester allongé, ou adossé à la paroi. La douleur était si quotidienne que je m'en accommodais. Bien sur, je souffrais, mais au bout d'un moment, on met cette douleur dans un autre coin de son esprit, sans plus y prêter attention.
Parfois je restais immobile, plongé dans un profond désespoir et attendant la mort. Mais elle ne pouvait venir.
Parfois je pensais à Elizabeth, dont j'étais certain qu'elle fut vivante, espérant que par un quelconque miracle elle me retrouve.
Parfois je frappais les murs de ma prison avec haine, meurtrissant inutilement mon corps, sans faire attention à la douleur.
Tôt, ou tard, je me remettais à ma tache, dans la brume de mon esprit drogué d'obscurité, dans des gestes machinaux auxquels je ne croyais plus.

Toutefois la pierre s'usa. Lentement, très lentement. Au début ce ne fut qu'une minuscule fissure. Qui se creusait, mois après mois. Qui avec le temps devint brèche. Alors la lumière entra, et m'éblouis. Rien qu'un minuscule filet de lumière, qui ne durait que quelques heures chaque jour. Mais qui était pour moi infiniment précieux. A ce passage de mon tourment, j'avais arrêté de m'acharner contre cette paroi. Je restais dans un coin, regardant ce minuscule rayon, la tache qu'il faisait sur le sol. Je me glissais en dessous, la faisant tomber juste sous mon œil, pour m'aveugler,  par plaisir. Je fis cela plusieurs jours. J'avais désormais une véritable notion du temps. Mon esprit devint enfin plus clair, et je retournais à ma tache, plus lucide, mais du même fait plus sensible à la douleur qui me taraudait de tout côté. La brèche devint trou, et je pus passer un bras dehors. Je m'acharnais alors avec encore plus d'ardeur. Après plusieurs années de mon acharnement, je pouvais passer la tête. Je continuais. Encore, encore. Jusqu'à pouvoir passer les épaules. Ce qui finit par être le cas.

J'avais essayé, jour après jour de les passer. Alors que cela marcha, je voulu passer en entier. Je forçais, et forçais, de mes pauvres bras raccourcis presque de moitié, de la seule jambe qu'il me restait et dont la chair de la cuisse avait lentement commencé à pourrir... Mais au niveau des côtes, malgré tout mes effort, mon corps bloquait encore. Je passais des jours dans cette position ridicule, forçant tant et si bien que je me brisais les côtes pour pouvoir avancer. Et puis, je sortis.

Mon corps était dans un état déplorable. Ma prison était située au fond d'une petite caverne, celle ci enfouie dans l'angle d'une montagne tortueuse à la falaise en à pic. Nul doute que personne n'aurait pu m'y trouver.
Un nouveau périple s'annonçait. Bien que dehors, je ressemblais plus à un monstre qu'à un humain. Dans mes accès de rage j'avais tapé jusqu'à mon visage contre les murs, en mettant la peau en lambeaux. J'errais, lentement, me cachant à la vue des hommes. Après des jours je repérais une cabane d'ermite. De nuit, je pénétrais en sa misérable demeure et lui plantait l'os aiguisé de ce qu'il restait de mon avant bras dans le cœur. Je restais la, et grâce à mes maigres moyen, je me cousu maladroitement un bras grossier, puis deux, puis des jambes. Cela était si mal fait, que même en pouvant mouvoir ces membres, c'était de manière si gauche que je ne pouvais tenir sur mes deux jambes. Mais comment bien coudre avec des os?

Je passais les mois suivant à errer, cherchant de meilleurs membres à voler, du matériel adéquat. Je volais un nouveau visage, forgeais des cottes de métal pour remplacer celles que j'avais brisé. Je reprenais petit à petit forme humaine, et même une forme au final bien élégante. Car quand on a le choix de son corps, on choisit encore le meilleur.

Telle est la façon dont je suis aujourd'hui. Ce que vous observez chez moi ne m'appartenait pas. J'ai du rouvrir une boutique, dans laquelle je ne fais plus que de simples poupées et marionnettes. J'ai déjà une bonne réputation malgré tout. Je me suis construit une maison élégante à l'écart du monde, mais pas trop loin non plus. Un sous sol aménagé, caché des regards indiscrets, y est bien sur présent. J'y ai même installé ma première compagne, que j'ai appelé Agathe. Je continue bien sur à lui chercher des amis. Je cherche aussi Elizabeth dans divers voyages à travers le pays. Pour l'instant aucune trace d'elle, mais je ne désespère pas de la penser vivante. Me reconnaitrait-elle? Je ne ressemble plus à celui que j'étais. Le point positif à cela est que ce Raquin ne me retrouvera pas facilement. Lui que je traque, pour pouvoir lui faire payer tout ce qu'il m'a volé... Et savoir ce qu'il a fait d'Elizabeth.

Vous êtes encore la? Tch... Mais?! Vous dormez? Comment oses-tu m'ignorer, misérable humain? Veux-tu que je te fasse souffrir? Écraser des fourmis est quelque chose que j'apprécie, et je m'y connais en douleurs diverses et variées... C'est cela, fuis donc, faible. Je te retrouverais. M'obliger, moi, Jeremiah de Belzé, à tout te dire sur moi. Ne crois pas que ce soit le genre d'affront que j'oublie. Mais cela attendra... J'ai besoin d'un peu de douceur. Descendons au sous sol.
Agathe, ou es-tu? Ah, te voilà petite friponne ♥

Votre but dans tout ça ? : Me refaire une collection de poupées parmi lesquelles vivre. Ce qui inclut de retrouver ma chère Elizabeth. Et si jamais je retrouve un jour ce « Raquin », il souffrira.
Autre chose à dire sur votre personnage ? : N'en ai-je déjà pas beaucoup dit?

Détails pour nous
Groupe de Votre Personnage : Réglinougat (Mais réglisse avant tout)

Une Demeure ? : Une grande maison dans la Dead forest, près de la frontière de Crudelis. C'est une bâtisse de bonne taille sobre à l'intérieur comme à l'extérieur. On l'appelle « Le manoir des marionnettes ».  
Un Rang Personnalisé ? :  Ce sera: «
Code:
[b]M[/b]aitre [i]cadavériste[/i]






» (oui j'invente des mots)

Le forum & vous
Votre Prénom : J'ai déjà du vous le dire
Votre Âge : Ahem... La tout de suite, vingt ans  
Comment avez-vous connu le Forum ? : Déjà à l'époque je ne savais plus
Qu'en pensez vous ? : C'est un nid bien douillet
Que pensez vous du thème ? : Superbe comme d'habitude
Des Suggestions ? : Dray Windlord est un ange, ne lui faites pas de mal
Code : [c'est bien tu as vu qu'il y avait un nouveau code xD ! ]
Quelques mots ? : Je libère le côté sombre de mon être. Âmes sensibles s'abstenir ♥
Et merci à Hans et Hansel pour l'aide sur mon personnage o/


Dernière édition par Jeremiah de Belzé le Jeu 13 Juin 2013 - 1:06, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeLun 10 Juin 2013 - 13:01
Salut Dray !

tout d'abord, tu essaies de nous tuer ou quoi avec une fiche aussi longue YcY ? Non je rigole, c'était un véritable plaisir de te lire ! Je savais que tu ne ferais pas dans la dentelle et j'en suis fort heureuse !

Bon sache qu'il y a deux petites choses qui me gène, mais je préfère en parler avec Hansel d'abord avant de te demander, donc il va falloir que tu sois patient xDD !

(bon c'est bien oswald, on est d'accord !)

Et aussi j'aurais besoin d'une description un peu plus impersonnelle pour ta maison !

Edit : Bon j'ai parlé avec Hansel, et il serait bien que tu fasses tout de même un point vital à ton personnage. On s'accorde sur le fait que, en plongeant dans le bain, le narrateur le fait passer en conte à ce moment là et lui accorde ce statut si particulier qui convient à un gepetto, mais il ne te rend pas immortel non plus, sinon c'est un peu comme de la triche ahah ! Donc par exemple, si on vise la tête, il est sensé réellement mourir non (un peu comme les zombie oui ?)
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeMer 12 Juin 2013 - 22:20
Comment vous savez que c'est moi? x3

Hum... Je me suis tué aussi en la faisant cette fiche xD J'ai essayé de ne pas faire trop "trash" quand même (je pense que j'aurais pu faire pire, mais autant avoir une fiche "tout public" ^^')

Si je précise juste le nom et l'emplacement de la maison ça va ou c'est encore trop? ^^'

Pour le dernier point, ce que je n'ai dit qu'implicitement était que l'immortalité de Jeremiah venait de son cœur d'argent (sa clef). Bien sur son pouvoir viens plutôt de son statut de conte en lui même. Cela dit, tourner ma phrase dans ce sens revenait à dire que si Jeremiah perdait sa clé, cela aurait pour effet de tout simplement le faire mourir (ce que je ne voulais pas révéler aussi simplement u.u).

Cela convient-il donc comme "point vital", auquel cas peut être faut-il le préciser? Ou faut-il quelque chose de plus physique? Dans ce dernier cas, ce sera comme tu dis, comme pour les zombies, le cerveau =D A vrai dire je ne m'étais même pas décidé si on pouvait le tuer en visant la tête ou pas... J'ai préféré ne pas aborder la question ^^'
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeMer 12 Juin 2013 - 22:26
humm.... HUMMMMMMMMMMMM =c= !

Je ne sais pas, ça me paraitrait assez illogique en fait que si l'on touche au cerveau, rien ne se passe. Après tout au départ c'est une personne lambda sans aucun pouvoir. C'est pas comme si il pouvait se reconstituer un cerveau ? x) 

Ah non pour la maison je voulais dire, une description neutre, comme quelqu'un qui décrit la maison de l’extérieur quoi .
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeMer 12 Juin 2013 - 22:37
Certes, mais après tout son corps n'a plus rien de logique, il est censé ne plus avoir d'organes ni rien xD Que son cerveau lui soit tout aussi inutile mais qu'il n'ai pas pris la peine de s'en débarrasser ne serait pas illogique dans ces circonstances, selon moi ^^

Après il se peut aussi que l'esprit qui subsiste dans son corps soit contenu par son cerveau, dernière partie "fonctionnant" de son corps. Vu qu'il peut perdre conscience et à besoin d'un minimum de sommeil, ça parait tout à fait logique.
Bref si ça te va comme ça je fais allusion au fait qu'il peut mourir du cerveau (je vois pas comment dire ça autrement xD) et je garde mon petit secret sur sa clef ~ (en éditant mon précédent message pour ne pas le révéler è.é) Ou bien faut-il que je le précise quand même?
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeMer 12 Juin 2013 - 23:40
Ok

non il faut que tu le précises èwé ! de toutes façons personne ne fera quelque chose d'aussi indécent à ton personnage sans en avoir discuté préalablement avec toi par mp, c'est logique. U_U si ça arrive tu as le droit de venir pleurer sur mon épaule <3

Je vais donc te valider ohohoh !! (au fait, le nouveau truc de forumactif me stresse carrément T_T il y a trop de bleus au choix pour mon "valider" maintenant xD )
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Joachim Death
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeJeu 13 Juin 2013 - 0:08
Re-bienvenu ! : D

Dude, tu as fait de grosses fautes dans ta fiche, des 't' à la 1er personne, des choses comme ça... Si tu pouvais vite fait te relire pour corriger cela...! C'est à partir du milieu de ton histoire surtout (tu devais être très inspiré et écrire à toute vitesse xD)

Sinon j'ai vraiment adoré! J'ai lu ta fiche d'un seul trait Very Happy J'ai hâte de rp avec toi ♥️♥️
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitimeJeu 13 Juin 2013 - 16:24
Hmm bienvenue ! Ou re-bienvenue ? Peu importe.

Je dois avouer que ta présentation m'a fait assez flipper, très cher.
... Il n'empêche pas que tu as à présent officiellement gagné une fan.

Au plaisir ♣
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MessageSujet: Re: Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous   Ames sensibles s'abstenir. de Belzé, envers et contre vous Icon_minitime
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