Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
La seule manière de t'en sortir, c'est de te battre et survivre. [RPG Survival Conte&Humain]
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 [Intrigue 1] Si une ombre est vivante, il faut bien la tuer

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Jeremiah de Belzé
Jeremiah de BelzéMaitre cadavériste


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MessageSujet: [Intrigue 1] Si une ombre est vivante, il faut bien la tuer   [Intrigue 1] Si une ombre est vivante, il faut bien la tuer Icon_minitimeJeu 15 Aoû 2013 - 0:07
Jeremiah De Belzé, depuis maintenant longtemps, ne rêvait plus. Or ce jour là, sans qu'il s'en rendit compte, il plongea dans le sommeil le plus profond qu'il ait jamais connu. et il rêva.
Cela aurait du être un cauchemar, mais Jeremiah savait qu'il ne craignait plus rien de tout ce dont il aurait pu avoir peur.

La mort? Il ne mourrait pas. Il était déjà mort, cela ne pouvait plus arriver.
Le vivant? Cela l'exacerbait. Mais en avoir peur? Que pouvaient-ils, créatures insignifiantes?
Qu'avait-il à perdre? Son âme? Il n'en avait plus. Son esprit? Il n'en avait pas besoin. Son corps? Il s'en trouverait un autre. Sa clef? Elle était inatteignable. Dans un coffre sans faille qu'il était seul à pouvoir ouvrir. Des amis, de la famille? Il n'en avait jamais eu. Un amour? Une invention absurde de gens absurdes. Ses poupées? Cela le révolterait, mais la « matière première » ne manquait pas.

De tout ce qu'il avait à craindre, il l'avait déjà traversé une fois.

Peut être un jour trouverait-il quelqu'un pour briser ses convictions. Pour voler son cœur où le mettre face à face avec la grande faucheuse. Peut être dans la réalité, une personne d'exception comme il n'en aurait pas imaginé viendra et le brisera.

Mais c'était dans ses rêves qu'on l'attaquait. Dans son imaginaire. Son esprit. A l'endroit même ou sa place de Dieu n'était plus à remettre en cause.
Défier cela serait comme vouloir détruire l'univers qui nous entoure. S'opposer au monde en lui même. Une éternité n'y suffirait pas.


Mais l'ombre de Jeremiah avait ce devoir. On ne lui pardonnerait pas un abandon.


La rêve prenait place dans la maison de Jeremiah. Celui ci ignorant tout de l'irréalité de la chose flânait aux côtés d'Agathe, la seule poupée qu'il avait pour l'instant. Lorsqu'on toqua à la porte.

Jamais personne ne venait chez lui (du moins de plein gré) aussi fut-il surpris. Qui cela pouvait bien être? Quelqu'un de perdu dans la forêt? Il n'avait pas de temps à perdre avec ça. Même si selon la personne, cela pouvait être une bonne occasion de peupler sa maison... Ou bien quelqu'un venu pour ses poupées -celles qu'il vendait- Malgré la petite réputation qu'il avait commencé à se faire il n'allait que peu souvent à sa boutique. Bah, qui serait assez fou pour venir jusqu'ici dans un tel but?
Quoi qu'il en était, et malgré le peu d'entrain de Jeremiah de voir une personne vivante en cet instant, il alla jusqu'à la porte et l'ouvrit.

Il le reconnu immédiatement. Raquin. L'homme qui lui avait tout pris une fois. Jeremiah n'eut pas le temps d'être surpris. Comme s'il s'y était préparé, et pourtant de manière tout à fait instinctive, il saisi la dague qu'il gardait sur lui pour attaquer l'homme à la gorge. Mais malgré la fulgurance du geste, Jeremiah n'était aucunement un homme d'action. Tout à l'inverse de Raquin qui esquiva l'attaque d'un pas en arrière, dégaina son sabre prestement pour l'enfoncer du même mouvement dans le ventre de Jeremiah.

L'acier de la lame était froid. Douloureux. Plus froid qu'un cadavre. Plus douloureux qu'une éternité au fond d'une caverne sombre. Quand une telle lame vous traverse le corps, vous souhaiteriez être mort. Vous le seriez déjà.

Aussi Jeremiah s'écroula sur le seuil de sa porte pour y rester immobile.

Raquin le regardait de toute sa hauteur. L'instant dura. Plusieurs longues minutes ou rien ne bougea.

Il sut qu'il avait échoué.

Un rire s'éleva. D'abord léger, dont on ne savait pas s'il était réel ou si on l'imaginait. Et puis il grimpa. Devint tonitruant. Un rire sans joie. Un rire qui n'évoque que le goût du sang. Jeremiah riait de son souffle infini tout en se relevant.
Il y avait de quoi. On avait essayé de le tuer. Le tuer. Ça avait été convainquant. Il avait failli y croire. Ce froid, cette douleur. Ce vide. Le corps faible. L'air qui manque. Cette sensation qu'il avait oublié lui était revenue en mémoire. La mort.
Mais il était déjà mort.
Aussi riait-il.

Il enleva le sabre glacé de son corps sans qu'aucune goutte de sang ne coule, et le laissa tomber à terre. Il regardait Raquin dans les yeux, un sourire macabre figé sur le visage. Il était plus faible que lui. Mais il ne pouvait pas mourir. Il prendrait les coups sans broncher. L'autre se fatiguerait. N'esquiverait plus aussi bien. Tomberait. Serait capturé. Souffrirait. Oh oui, il souffrirait.

Raquin, ou du moins l'ombre qui en avait pris l'apparence, regardait Jeremiah sans émotion. Il savait que sa seule chance de victoire était de percer le mur inébranlable d'ego de Jeremiah. D'ébranler ses convictions. Avec la lame la plus mortelle qu'il avait pu concevoir, il avait espéré tuer Jeremiah en le convaincant que c'était le cas. Un subterfuge si crédible qu'il aurait du marcher. Le subterfuge, voilà bien la seule manière de tuer un Dieu dans son monde. Mais s'il est un Dieu, le tuer ne suffit pas.


La fin de ce rêve fut délectable pour Jeremiah. Il y vécu un immense fantasme, déployant toute son imagination dans cet univers où tout était possible, pour faire souffrir Raquin comme personne ne le mériterait. Des mois, des années entières se passèrent dans l'esprit de Jeremiah, qui chaque jour inventait de nouvelles méthodes, plus astucieuses et sournoises les unes que les autres pour faire regretter à sa victime d'exister. Au bout de cette formidable expérience, il l'acheva d'une simple lame lui caressant la gorge, ôtant son dernier semblant de souffle à Raquin, et provoquant pour lui même une absolue jouissance.


A son réveil il s'étonna du sommeil profond duquel il sortait, se doutant d'un étrange phénomène dont quelqu'un ou quelque chose l'avait affecté. Cela l'énerva et lui donna quelques envies de vengeance envers cet ensorceleur inconnu. Mais, allez savoir pourquoi (lui même l'ignorait) il se sentait repus de ce genre de choses pour l'instant. Aussi plongea-t-il plus profondément dans les bras d'Agathe, oubliant momentanément ce soucis pour goûter à de simples plaisirs
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[Intrigue 1] Si une ombre est vivante, il faut bien la tuer

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