Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
La seule manière de t'en sortir, c'est de te battre et survivre. [RPG Survival Conte&Humain]
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 [Intrigue 1] Et si on ne craint rien ?

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Aurore de Sova
Aurore de Sova× Princesse sans âme
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[Intrigue 1] Et si on ne craint rien ? Empty
MessageSujet: [Intrigue 1] Et si on ne craint rien ?   [Intrigue 1] Et si on ne craint rien ? Icon_minitimeVen 23 Aoû 2013 - 17:34
[Intrigue 1] Et si on ne craint rien ? 821638intrigueAurore3

Alors qu'Aurore était assise dans son fauteuil, un livre à la main, une drôle de sensation la prit. Elle frissonna. Son corps lui sembla lourd, très lourd. Ses mains lâchèrent le bouquin qui tomba dans un bruit sourd. Sa tête se fit lourde. Aurore ne se débattit pas mais elle chercha à comprendre. Que lui arrivait-il ? Pourtant, cette sensation lui semblait familière... familière mais très lointaine. Ses paupières se firent lourdes. Ah. Un léger sourire étira ses lèvres. C'était le sommeil. Le marchand de sable avait donc enfin décidé qu'elle n'en serait plus bannie ? Peu importe. Ses yeux se fermèrent et le sommeil l'emporta.

Elle ouvrit les yeux dans une grande pièce blanche dont elle ne voyait pas le bout. Elle s'assit doucement, se demandant où elle était. Elle remarqua alors devant elle une jeune fille à a peau pâle, aux longs cheveux blonds et aux yeux rouge sanglant. Elle portait une robe noire simple mais élégante. Aurore se leva, l'interrogeant du regard. La jeune fille lui fit un merveilleux sourire et lâcha d'un ton amusé :

"Tu as vu ? Je me suis habillée pour l'occasion !"

Sa voix résonna dans la pièce. Elles étaient seules au milieu de nulle part. Aurore ne sourcilla pas et demanda simplement, d'une voix monotone, la seule chose qu'elle devait demander pour peut-être comprendre.

"Quelle occasion ?
- Bah voyons ! Ta mort !"

Et la jeune fille éclata de rire. Son rire résonna un moment. Aurore ne la quitta pas des yeux, impassible, fidèle à elle-même. Cela ne la faisait pas rire, cela ne l'attristait pas, cela ne provoquait aucune réaction chez elle. La jeune fille qui lui faisait face s'arrêta finalement de rire et lâcha dans un soupire :

"Tu n'es vraiment pas drôle."

Aucune réaction. La jeune fille haussa les épaules et fit quelques pas. Aurore la suivit du regard. Qui était-elle ? Où étaient-elles ? Comment étaient-elles arrivées ici ? Des questions se bousculaient dans la tête d'Aurore. Analyser. Comprendre. C'était la seule chose qui la mouvait. Et si elle n'avait pas de réponse ? Elle passait à autre chose.

"Tu ne te demandes pas qui je suis ?"

Un silence s'empara de la pièce. La jeune fille soupira et se reprit :

"Pardon, pardon. Tu ne me demandes pas qui je suis ?
- Rien ne me dit que vous me répondrez.
- Certes, mais qu'as-tu à perdre si tu me poses la question ?
- De la salive."

La jeune fille recula légèrement et dévisagea Aurore de haut en bas avant de soupirer en agitant la tête de droite à gauche. Aurore continua de la fixer, sans un mot.

"Tu sais quel est le vrai problème avec toi ?"

Pas de réponse. N'attendant même plus une réaction, la jeune fille continua :

"Tu n'as pas de rêve, pas de peur, pas de cauchemar ! Rien ! Tu es vide..."

Ses derniers mots semblaient tristes, quelque peu nostalgiques. Aurore ne releva pas indifférente aux paroles de son interlocutrice. Cette dernière la regarda un moment sans rien dire, attendant peut-être un ou deux mots. Mais voyant qu'il ne viendrait pas, elle se remit à parler.

"Non mais c'est vrai quoi ! "Manipulez-les en les confrontant à leur pire cauchemar, brisez-les mentalement, vous qui les connaissez par cœur !" Facile à dire ! Mais je fais comment moi ? Non mais c'est vrai quoi ! Qui m'a foutu une plaie pareille ? Même les monstres les plus cruels de cette terre ont peur d'au moins une chose...! Mais toi... toi..."

La jeune fille se rapprocha d'Aurore qui resta immobile et se pencha vers elle pour lui murmurer à l'oreille :

"C'est comme si tu étais déjà morte..."

Elle se redressa rapidement et un sourire s'étala sur le visage de la blonde. Une épée apparut dans ses mains et elle ajouta d'un ton enjouée :

"Alors meurs pour de bon et laisse moi vivre à ta place !"

Serrant ses mains autour de l'épée, la jeune fille la leva en l'air et l'abattit soudainement sur Aurore, visant son épaule gauche. Sans aucun changement d'expression, Aurore esquiva de justesse le coup qui fendit l'air et, soulevant ses jupons, attrapa le couteau qui se trouvait accroché à sa jambe. Puis, d'un geste sans aucune hésitation, elle frappa le bras de la jeune fille qui, malgré une tentative d'esquive, fut entaillé plutôt profondément. L'épée tomba et le bruit de sa chute résonna dans la pièce. La blonde recula rapidement et observa Aurore, puis un sourire s'étala sur ses lèvres.

"Ah oui, c'est vrai, Mademoiselle est devenue bien violente depuis sa rencontre avec ce sale nain bleu... Il aurait du te laisser enfermée dans ta tour d'ivoire !"

La colère et la haine se lisait à présent sur le visage de cette jeune fille. Aurore ne quitta pas son visage des yeux, tenant toujours son couteau. Pourquoi voulait-elle la tuer ? Pourquoi était-elle à présent en colère ? Aurore prit la parole alors que son interlocutrice semblait essayer de se calmer, se tenant à distance.

"Pourquoi vouloir me tuer ? Vous ne pourrez jamais prendre ma place."

La jeune fille la regarda avec surprise. Un silence pesa un instant puis un rire explosa dans la pièce, résonnant dans tous les sens. La blonde se plia en deux, comme si Aurore avait dit une blague incroyablement amusante mais elle savait que ce n'était pas le cas. Alors pourquoi ? Entre deux rires, la jeune fille tenta de répondre :

"Tu n'as toujours pas compris...? Moi qui te croyais intelligente !"

Elle essayait de stopper son rire, reprenant sa respiration. Aurore la fixait, attendant une explication. La jeune fille finit par cesser de rire mais un sourire méprisant resta figé sur son visage.

"Bien sûr que je pourrais prendre ta place ! Et pour être plus exacte, je prendrais ton corps !"

Pas de réaction. Une chose pareille était impossible. La jeune fille soupira.

"Tu ne t'es donc même pas reconnue ? Certes je n'ai pas tes beaux yeux émeraude mais à qui appartient cette chevelure d'or, à ton avis ?"

Aurore réfléchissait. Avant sa malédiction, même si ses souvenirs étaient plutôt flous, elle savait qu'elle avait eu les yeux verts et les cheveux blonds. Mais en quoi le fait qu'elle ait la même couleur de cheveux qu'elle jouait dans cette histoire ? La jeune fille soupira à nouveau et annonça finalement, avec exaspération :

"Je suis ton ombre, idiote !"

Son ombre ? Une telle chose était possible ? Bah pourquoi pas. Ainsi les ombres avaient pris vie ? Ainsi,  si elle mourrait, son ombre pourrait prendre possession de son corps et vivre à sa place ? Intéressant. Mais dans ce cas, deviendrait-elle son ombre ? Si oui, c'était une expérience intéressante, sinon il n'y avait aucun avantage pour elle.
Mais là, l'ombre, à bout de patience, fit une grosse erreur. Elle n'en pouvait plus de faire face à ce visage impavide. Elle voulait des réactions, que son ancienne maîtresse tremble de peur devant elle, qu'elle plaigne son ancienne vie, qu'elle supplie pour la sienne ! Mais là... elle n'aurait rien de tout ça. Cette princesse impassible n'avait peur de rien, même pas de la mort.
L'ombre ramassa l'épée sous le regard d'Aurore puis d'un claquement de doigt, un homme apparut devant l'ombre. Avant qu'Aurore n'ait le temps de le dévisager, sa tête vola à l'autre bout de la pièce. Les yeux de la princesse s'écarquillèrent et, suivant la tête du regard puis le reportant sur le corps qui se vidait de son sang, Aurore chancela légèrement. Tout s'embrouilla dans sa tête. Tout remontait à la surface, toutes les sensations, tous les sentiments enfouis, tout voulait sortir, s'exprimer.
Aurore serra le couteau qui se trouvait dans sa main et reposa des yeux légèrement paniqués sur son ombre. Celle-ci sourit avec joie et hurla presque de plaisir :

"Oui ! Voilà ! C'est ça que je veux ! De la peur ! Oui ! Aie peur de moi ! Crains moi ! Ta misérable vie est entre mes mains !"

Aurore se crispa et leva le couteau, le tendant vers ombre. Cette dernière la regarda un instant avec surprise puis explosa à nouveau de rire.

"Tu veux me faire croire que tu vas me tuer ? Toi qui ne ferais même pas de mal à une mouche ? Laisse moi rire ! Tu ne pourras même pas me blesser ! Tu n'es capable de rien ! Tout ce que tu peux faire c'est regarder les autres tuer des gens ou te blesser toute seule, que c'est stupide ! Tu es bien trop gentille pour t'en prendre à qui que ce soit ! C'est bien pour ça que tu restes cloîtrée dans ta belle tour en attendant que ton prince t'en sorte. Mais il ne viendra pas, jamais !"

Son rire et sa joie s'étaient transformés en cris et colère au fur à mesure de son discours. La main d'Aurore tremblait. Elle avait peur. Peur de mourir. Son ombre reprit son souffle, se calmant, et reprit, amusée de voir sa victime trembler de peur.

"C'est bien beau de pouvoir "vivre" en voyant une grande quantité de sang mais ça sert à quoi si tu n'es pas capable de tuer toi-même selon tes besoins ? Tu espères quoi, sale petite princesse ? Que quelqu'un d'autre se salira les mains pour toi ? Que tu trouveras un gentil chevalier servant qui te dira 'Tuer des gens pour que vous puissiez être heureuse ? Mais bien sûr !' Foutaises ! Personne ne pourra jamais te dire ça !"

Aurore écarquilla les yeux. Elle n'y avait jamais pensé. Elle avait beau cherché une solution, elle n'avait jamais pensé à ça. Pourquoi ? Parce qu'elle ne voulait pas impliquer une tierce personne ? Peu importe, maintenant elle savait quoi faire. Cela lui avait traversé l'esprit comme une évidence. Il fallait qu'elle trouve quelqu'un qui accepterait de tuer des gens pour elle, des gens mauvais évidemment, personne d'innocent, elle ne pourrait pas le supporter. En plus, elle paierait cette personne donc elle devrait bien pouvoir la trouver. On pouvait tout obtenir avec de l'argent, même ça, elle en était sûre. Mais comment le trouver ? Oh et puis mince ! Au diable ses parents ! Elle partirait sur les routes. Elle avait appréciait voyager pour Hans à la recherche de bouquins divers alors pourquoi pas pour son propre plaisir. Un sourire s'étala sur les lèvres d'Aurore, ce qui déplut fortement à son ombre.

"Je vous remercie.
- De quoi ? demanda l'ombre énervée.
- De m'avoir donné cette excellente idée.
- Quoi ? s'étouffa-t-elle.
- Je ne veux pas mourir. Que dois-je faire pour sortir de ce cauchemar ?
- Comme si j'allais te le dire !
- Vous tuer ?"

L'ombre fit un pas en arrière, l'air paniqué. Aurore sourit avec tendresse, son double s'était trahi tout seul. Aurore s'avança à pas lents pendant que son ombre reculait.

"Je suis navrée, j'aurais voulu ne pas devoir vous infliger cela.
- Non... non... Tu ne peux pas !"

Aurore s'élança et frappa d'un coup vif son bras, envoyant valser l'épée puis, poussant son ombre par terre, elle plaça le couteau sous sa gorge. La peur pouvait à présent se lire dans les yeux rouges de l'ombre. Elle s'était trompée, elle avait pensé que la princesse serait incapable de bouger, figée par la peur. Mais son séjour chez l'étrange Hans l'avait changé et elle n'avait rien à perdre si ce n'était la vie. Elle pouvait donc foncer dans le tas et se débattre pour la seule chose qu'elle possédait.
Aurore s'excusa une nouvelle fois, puis se redressant elle poignarda le ventre de son ombre. Celle-ci trembla puis cracha du sang sur le visage de la princesse. Elle ne prit même pas la peine de l'excuser. Voyant son ombre mourir et se souvenant qu'elle se trouvait dans un rêve, elle ne put s'empêcher de demander :

"J'ai pu m'endormir mais... Ce n'était que pour ce rêve-ci, n'est-ce pas...?"

Son ombre toussota avant de lui répondre.

"Oui, qu'est-ce que tu espérais ? Le sommeil ne te reviendra pas... ja...mais..."

Les yeux de l'ombre se fermèrent et Aurore se releva. Elle se sentit chanceler à nouveau, trébucha sur le corps et s'écroula par terre.

Aurore rouvrit les yeux. Elle était assise dans son fauteuil. Elle baissa les yeux à ses pieds. Il faisait nuit. Elle attrapa la bougie posée sur la table et éclaira ses pieds. Son ombre s'y étalait, bien à sa place. Tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Elle reposa la bougie et soupira de soulagement. Elle allait attendre le lendemain mais une chose était sure : elle allait avoir du pain sur la planche. Un sourire s'étala sur son visage alors qu'elle ramassait son livre.
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