Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
La seule manière de t'en sortir, c'est de te battre et survivre. [RPG Survival Conte&Humain]
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 /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}

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Hansel Friedrich
Hansel Friedrich


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MessageSujet: /![ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeMar 17 Aoû 2010 - 20:51
Peut-être un heureux hasard,
Peut-être.



Trois semaines, cela représente vingt-et-un jours, cent soixante huit heures soit cent mille quatre vingt secondes. Tout ce temps passé à refouler, engloutir des terreurs et des craintes, des envies, aussi, tout au fond de soit. Pour essayer d’oublier, il vaut mieux cracher tout ce qui nous pèse sur le cœur, mais, quand on ne peut pas… Quand on ne peut pas, ca reste, et surtout, ca bloque. Mais on fait la sourde oreille. On va bien s’accoutumer à ce petit bruit qui s’obstine à taper et à la fin, on ne l’entendra plus. Du moins, on l’espère…

Et pour en être sur, on fait plein de bêtises pour se vider la tête. On boit, on fume et on baise sans modération. Comme ca, on est certain de ne plus l’entendre. On peut enfin vivre comme avant. Mais avant quoi ? Avant qu’on nous ait crevé quelque chose, on ne sait où. Par contre on le sens, cette envie de manque, cette colère qui nous empoisonne, cette frustration qui nous contamine. Mais comme on l’a dit, on fait tout pour oublier et on y arrive tant bien que mal. Plus mal que bien, en fait.

*

Hansel ouvrit les yeux sur un plafond qu’il ne reconnu pas. Mais il savait à qui il appartenait ; Il était à Julie, son amante depuis trois jours. Trois jours au lit ou sur une table, en fait… Ils n’avaient pas beaucoup parlé. Le blond en ce moment n’aspirait pas aux bavardages mais à la défonce. Comme avec Julie ou les précédentes (elles avaient défilées à une vitesse folle) ou comme avec les petits cons qui s’amusaient à le charrier, pour finir inévitablement morts. Son stock de tagada était presque vide en plus. Pourtant, ca n’allait pas si mal que ca ! Il n’était pas particulièrement en colère ou triste, il était même assez normal. En apparence du moins. Personne ne savait ce qui se passait dans sa tête, même pas lui. Mais mise à part cet élan de folies, il ne semblait pas différent. Hansel avait même prévenu Gretel de son absence afin de ne pas l’inquiéter. Il lui avait dit qu’il partait visiter les royaumes voisins, sans donner plus de précisions. Cela l’attristait de devoir la quitter, mais il ne pouvait pas rester avec elle alors qu’il tombait dans la débauche, pour seul réconfort. Jamais il ne pourrait lui dire qu’il se sentait mal à cause d’Hans. Il préférait revenir quand il n’y penserait plus et surtout, quand tout serait revenu à la normal. Ainsi, il lui dit adieu pour quelques semaines, lui promettant de lui écrire et de prendre soin de lui. Et entre autre, de revenir de meilleure humeur. Il l’espérait aussi…

Sa mâchoire se décrocha dans un bâillement et il se redressa sur le lit de la demoiselle endormie à ses cotés. La chambre n’était pas très luxueuse et elle était petite mais très confortable à vivre. Le lit était grand, il y avait une ou deux commodes et des chandelles déposées dessus. Le blond poussa le drap qui le recouvrait et se leva, ramassant ses habits par terre. Il entreprit ensuite de se rhabiller, sans oublier son couteau de poche et sa clef.
Pour trouver un toit où dormir, il se laissait vivre chez ses amantes ou se faisait invités par des gens qu’il connaissait. Au royaume de Peter Pan, les gens étaient assez accueillants en général. On n’avait pas peur de se faire dévorer tout cru, comme dans son royaume à lui… Ce n’était pas déplaisant. Mais c’était ennuyant ! On ne peut pas tout avoir.
Après s’être rhabillé, il quitta l’appartement, passant par le salon d’une taille tout à fait correct et bien rangé. Il ne savait pas très bien où il allait, mais il y alla d’un bon pas.

*

Il alluma une cigarette sur le chemin, puis une deuxième quand la première fut finie. Ses pas l’avaient amené au royaume de Blanche, cette fille un peu tordue –voir carrément- et de ses nains, qui devaient courir quelque part dans la montagne, s’ils n’étaient pas déjà mort. Il était face aux puits, clope à la main, en train de regarder le paysage. La baignade était désormais interdite à cause de ce Lear, qui y avait jeté des cadavres. Les autorités avaient décidé de le punir en punissant tous les autres, apparemment. Pauvre petit sirène ! En ce moment, il y avait du bordel partout. Les lecteurs semblaient devenir fous –et pas qu’eux. Ou être fou. En pensant à cela, il visait surtout un certain Charles Lester, qui avait brisé leur fenêtre, saccagé leur cimetière, et surtout, embrassé Gretel ! Oh, celui-là, s’il le croisait ! Il le tuerait, c’est certain ! Se souvenir de ce crétin suicidaire l’énervait et il jeta furieusement le reste de sa cigarette dans l’eau.

Que devait-il faire maintenant ? Il soupira, et essaya de se calmer. Son regard croisa le petit îlot où reposait le puits à souhait. Sans qu’il ne s’en rende compte, il commença à sauter de pierre en pierre pour rejoindre l’îlot. Il ne savait pas ce qu’il allait y faire, mais il verrait bien. Il n’avait rien à perde de toute façon.

Hansel marcha encore quelques minutes pour voir enfin profiler le puits, entouré d’arbres et de buissons. Il ne réalisait pas encore ce qu’il avait sous le nez.

On dit que le hasard fait bien les choses. Mais Hansel ne croyait pas au hasard. Ou du moins, il préférait se dire que tout devait arriver. Après tout, se serait trop cruel si la haine que vouaient ses parents à Gretel était du au hasard. Mais qu’il y en ait un ou pas, cela n’expliquait pas pourquoi il devait se trouver la, ni pourquoi Hansel s’y trouvait aussi.

Réalisant enfin que la silhouette fine et bleu qui se tenait près du puits était Hans, il en garda la bouche entre-ouverte et une expression de surprise figée sur son visage pendant quelques secondes. Il bougea la main instinctivement sur sa poche, qui renfermait son couteau, sans pour autant le sortir. Son cœur commençait à battre la chamade mais il ne savait pas si c’était dû à sa surprise, sa colère ou le bonheur de le revoir. Pour lui casser la gueule, évidemment.

Il respira doucement pour se calmer –il n’allait quand même pas paniquer !-, et arriva à sourire le plus simplement du monde. Il se sentait réellement pousser des ailes, comme si un poids venait de s’enlever de sa poitrine. Il avait juste l’impression de vivre vraiment depuis trois semaines ! Avait-il vraiment été déprimé ces trois dernières semaines? Il avait du mal à y croire!
Et c’est avec tout le naturel -visiblement agréablement surprit- du monde, qu’il lança à l’égard du nain, un sourire presque moqueur aux lèvres :

- Eh bien, te voilà déjà, Grisélidis ? Je ne m’attendais pas à te revoir de sitôt.

Il avança d’un pas, raccourcissant à peine les dix mètres qui les séparaient. Il avait envie de courir, de bondir, il se sentait tellement excité! L’énergie débordait de tous ses pores et il avait du mal à cacher son enthousiasme. Il se mordit la lèvre pour contenir le rire qui le traversa presque, alors qu’il disait ces mots :

- Enfin, je suppose qu’un chien bien dressé revient toujours vers son maitre ! N’est-ce pas ?

N’en pouvant plus, il rit légèrement. Non, non, c’était trop fort ! Quelle chance ! Il changea de pied d’appuis, cette fois visiblement impatient d’une chose qu’il ignorait encore et tendit la main dans la direction du garçon.

- Tu ne viens pas me dire bonjour ? Allez…, il se courba légèrement, appuyant sa deuxième main sur son genou avant de lancer entre ordre et rigolade. Donne la patte !

Son sourire radieux avait de quoi en énerver plus d’un. Et s’il savait pourquoi il était si heureux de le revoir, Hansel s’énerverait aussi.


Dernière édition par Hansel Friedrich le Mer 13 Oct 2010 - 13:44, édité 2 fois
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Grisélidis Hans
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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeSam 18 Sep 2010 - 11:51
Turbid oversight

Amour est seul, c'est une balade réjouissante, une rencontre époustouflante, une douce magie qui opère d’elle-même sur les êtres concernés.
Amour accompagné, est relégué au second plan, entreposé dans une pièce sombre, assommé par des plus forts, des plus méchants.

Abandonné à son triste sort,

Amour se transforme, polymorphe, il devient Haine et Cruauté, Invisible et sourd, ou encore Ennuie et Snob, inutile et poussiéreux.
Amour deviens alors dément, trou noir et sombre, trou violent et malsain, dévorant le cosmos, s’engorgeant de mauvaises choses.

Altéré pour une durée indéterminée,

Amour est néant, ineptie pensée dans un autre espace temps, oublie sulfureux d’une existence douloureuse, noyade des sentiments, écume dépressive des beaux jours.

Plus rien, non plus rien ne le retiens,

Alors à quoi bon l'Amour ?

Amour du seulement si,
Amour de pacotille,
Amour blessée,
Amour malade,
Amour fou,
Amour qui espère,
Éternellement,

Qu'un jour...
Ce jour,

Il referait surface, mais pas maintenant. Pour l’instant, il devait se contenter de rester dans l’ombre. Heureusement il avait fait des réserves, pas de grandes non, mais juste pour encore quelques semaines, le temps que le mois ce finisse, que le suivant passe à grande vitesse. Le juste temps pour en finir de tout ça, il avait bien réussit à sortir une ou deux fois, mais vus comment cela c’était passé…il était devenu dérisoire. Il fallait donc plus de jours, plus de noyade dans son étouffante couleur. Immersion prolongé, les habitants du village serait moins sur leur garde. Tout cet écœurant manège avait tout de même quelques avantages au final. De toute façon il ne pouvait pas réellement faire autrement, il devait éviter à tout prix l’autre imbécile pendant qu’il était encore l’heure d’arrêter les machines. Il n’avait pas envie de s’embarquer dans cette difficile avancée, il n’avait aucune envie de s’y laisser allé, de s’y perdre entièrement. Il savait que si jamais il ne donnait qu’un léger gout de sucre à l’effronté celui-ci ne le laisserait plus partir, et il avait l’air…tellement près à tout. Des frissons le parcouraient. Le souvenir de leur dernière rencontre le fit se crisper. Qu’est-ce qu’il avait été pitoyable ! Il n’arrivait toujours pas à croire qu’il avait versé des pleurs pour lui ! Depuis quand était-il aussi fragile ? Dire qu’il n’arrivait même pas à le tuer ! Ce débile l’avait mit à genou, impuissant, il l’avait touché, avait essayé de le prendre pour lui. Quelle arrogance ! Il ne le laisserait jamais faire, non, jamais. Cela avait été une erreur la dernière fois, cela ne se passera plus jamais comme ça. Il ne se laisserait plus avoir par ce sourire odieux, la prochaine fois il…quelle prochaine fois ? Non, non ! Il ne devait pas essayer de se venger, il se ferait encore avoir…et au vus de la fin de leur danse, il n’était pas sûr qu’il le laisse repartir indemne cette fois ci.

Accouder à la fenêtre de son bureau personnel, il contemplait son jardin emplit des senteurs de ses roses bleutés qui poussaient avec une aisance inespéré. Si il avait choisit cet endroit pour établir son manoir, c’était bien pour cette raison là. Les roses bleues étaient d’une rareté inégalée. Il fallait toute une vie pour réussir à en cultiver ne serait-ce qu’un tout petit buisson. Il se demandait combien de temps l’ancienne propriétaire avait donné de sa vie pour en cultiver une si grande partie… Deux servantes étaient entrain de les tailler, les choyer, comme à sa demande. C’était qu’il avait un tel amour visuel pour ces fleurs, qu’il ne se lassait jamais d’en contempler tout leur visages, qu’elles soient tout juste à l’éclosion de leur beauté, ou avec leur brunis pétales fanées. Il les épiait sans relâche, se relevant de son demi-sommeil au beau milieu de la nuit seulement pour le plaisir de découvrir les reflets inquiétant dont la lune pouvait les doter. Bien entendu il avait ordonné que l’on planta d’autre espèces de plantes bleutés, mais aucunes n’avaient encore acquis toute cette magie en elles, celle qui s’appliquait siècle après siècle telle une fine pellicule de poussière, et faisait ressortir le parfum enivrant d’une aura mystique omniprésente.

Ainsi donc, il décida de finir ces belles contemplations par un soupir, avant de s’enquérir d’une toute autre occupation. Se relevant lentement, il ferma avec lenteur les volets sombres, se plongeant dans une noirceur quasiment totale. Des faibles rayons perçaient par les persiennes dessinées dans le bois protecteur, venant donner une couleur marine et malsaine à la pièce. Se déplaçant avec dextérité malgré la luminosité en péril, il parvint sans problème à la petite porte dont le bois était délaissé de toute gravure imposante qui marquait habituellement les pièces importantes dans les grandes demeures. Être puissant sans avoir à l’exposer, ce faire respecter en évitant d’étouffer. Hans avait déjà compris depuis longtemps qu’au vus de sa taille, il n’était pas question de bomber le torse –même si il le faisait sans honte- mais plutôt de jouer au plus fin, restant tout de même très cartésiens dans son comportement –le côté théâtrale n’étant destiné qu’à ses futurs proies. Seulement le voila qui était totalement perdu en terrain connu. Même si il avait réussit à reprendre le contrôle sur les dernières notes, le reste lui restait en travers de la gorge, pareil au gout acre venant massacrer toute la saveur d’une douceur travaillée. Il existait donc des personnes sur lesquelles aucune de ses deux tactiques d’approche ou d’intimidation ne marchait…que lui restait-il donc ? Il n’avait pas la force nécessaire et l’expérience pour doublé des tueurs aussi âgés et macabrement célèbre que les Friedrich – même si il trouvait que s’échapper de leur maison était d’une facilité déconcertante, comme quoi, les anciens s’étonnent réellement d’un rien de nos jours. Et encore, si il n’y avait pas eu cet homme –une femme ne lui procurant strictement aucune peur- tout se serait terminé si vite ! A ce demander si cette sœur que l’imbécile semblait tellement chérir ne lui servait pas juste de potiche ou de présentoir à outils. Mais voilà, il ne pouvait rien y faire, il n’était plus temps de réécrire le passé, mais de composer le futur.

Oui, composer, et c’était bien ce dont il avait peur. Enfin, Peur était un bien grand mot ! Il ne se sentait pas particulièrement effrayer à cette idée d’inconnue étrange, ni anxieux qu’une de ses innombrables hypothèses dénigrantes se réalisent. En réalité il n’y avait qu’une formulation à deux petits mots qui le chagrinait, mais ce n’était pas bien important, et totalement improbable qui plus est. Enfin, que toute cette réflexion lui paraissait stupide, tellement même, qu’il n’avait même pas encore osé faire tourner la poignée, ne voulant tout de même pas s’interrompre dans ses futilités. A présent qu’il n’y eu plus rien méritant d’être réfléchit dans cette espace obscure, il en sorti, décidant de laisser ces idées jugées noirs derrière lui. Le bonheur de trouver un couloir parfaitement éclairé et se mouvant en ombres lui fit oublier pendant quelques instant son désarroi profond dont il n’avait pas encore tout à fait conscience. Ce bleu parfait l’entourant venait le bercer tranquillement, laissant ces petits pieds ficelés confortablement dans ses bottines le guider ou l’instinct le désirait. Et sans savoir pourquoi, celui-ci s’amusait à le faire tourner en rond, comme pour lui démontrer que son propre esprit vagabond ne savait lui-même plus trop ou il en était – ce qu’il jugeait absolument pitoyable et impossible venant de lui. Une fois à droite, l’autre à gauche, en une répétition éternelle, il le savait – ce qui était des plus logiques étant donné qu’il avait lui-même participé à l’élaboration du plan de son manoir. La faucheuse bleu décida alors, d’arrêter de prendre en compte cette chose que tout les meurtriers semblaient apprécier et approuver à ça juste valeur, préférant se coltiner le schéma simplisme des anciens afin d’éviter d’avouer sa perdition. L’instinct…ce n’était bon que pour les animaux de toute façon. Il s’arrêta net, puis se dirigea vers une petite porte tordue qui se présentait non loin de lui. N’était-ce pas celle de son atelier de peinture ? Il lui semblait que quelque chose dans la nuance de la texture qui la recouvrait ne sonnait pas très…bleu ; la peinture aussi semblait plutôt encore humide, alors qu’il était sûr de ne pas avoir ordonné que l’on la repeigna, et encore moins avec une couleur aussi douteuse celons son sens de l’esthétique monochrome.

C’était peut-être à ce moment précis, sans le savoir, que ses pupilles posées sur une des rainures du bois, semblèrent reconnaitre la couleur qui semblait avoir été ajouté. Pourtant il fallut que le déclencheur soit légèrement plus vif, pour qu’il perdit totalement pied, et redécouvre ce qu’il avait refusé d’avoir avoué penser. En effet, une servante vint bientôt se présenter à lui, de la manière la plus silencieuse qu’il lui fut appris, et lui tendit une enveloppe cacheté d’un sigle inconnue. Était-ce un nouveau baron ? Ou une autre jeune princesse avide d’histoire douteuse ? Tout le monde savait qu’il était un excellent conteur…certainement parce qu’il avait le don de mettre ces interlocuteurs au cœur de ses morbides contes. Il était vrai qu’il avait une solide et discrète réputation, personne n’avait jamais médit de lui - encore aurait-il fallut qu’il le puisse. Malheureusement pour lui, l’enveloppe ne constituait aucunement une façon de se changer les idées, et même, semblait fâcheusement n’être pas là pour lui faire plaisir. Peut-être ce rendit-il compte de cette deuxième hypothèse après l’avoir prit en main, remerciant la domestique, et en avoir constaté l’étrange lourdeur. Il était vrai qu’en y regardant de plus près, celle-ci semblait très épaisse, pour simplement contenir un paquet de lettres. Épaisse et condensée même. Sans plus tarder, il l’ouvrit fébrilement et en sorti ce qui ressemblait à un très petit tableau, travailler avec application, trop d’application, sur une scène, cette scène… une seule fraction de secondes passa pendant laquelle ses iris se portèrent sur la petite peinture, mais il lui sembla si long, qu’il avait eu le temps d’en voir tout les détails, et surtout ceux qui le dérangeait énormément, surtout ceux qu’il ne voulait pas voir. Il recula d’un pas, tremblant de tout son être devant cette faiblesse, puis demanda en balbutiant légèrement qui avait apporté la lettre. Il n’eut comme réponse qu’une vague présentation d’une personne encapuchonnée, maladroite, et avec une voix très grave.

Sa respiration était si lourde, son cœur battait tellement vite, tout son corps lui semblait sous l’emprise d’une terreur insoutenable : la terreur que tout ces gens, toutes ces personnes présentes ce jour là, avaient put voir cette chose, ce pétillement au plus profond de lui-même. Il le savait, il ne pouvait pas se moquer de cette image, de cette peinture qui lui faisait se remémorer ce moment tellement honteux, car elle lui semblait si vrai, simplement honnête. Lui, une main appliqué avec force sur le visage de cet imbécile pour l’empêcher de voir…l’empêcher de capturer cet instant net, fugitif, que ce peintre avait si bien retranscrit à l’aide de sa palette : l’instant où tout son être dégoulinait de l’envie irrésistible de partager un instant de léger plaisir entre ses lèvres, l’instant où ses yeux embuées laissaient percevoir le brasier intérieur tisonné par l’ardeur qu’il n’arrivait plus à contrôler, le laissant s’échapper par ses propres lèvres encore humide de leur dernière rencontre avec leur voisines, et impatientes de leur nouvel échange sur le point de débuter. Il avait eu l’air totalement absorbé, il avait eut l’air affamé, gourmand de cette friandise explosive qui lui rosissait à souhait les joues, et cela le rendait fou, tellement fou ! Fou à l’idée qu’une personne avait réussit à capter cet instant, fou à l’idée qu’il n’avait pas pensé à ce protéger à ce moment précis, de toute cette basse-cour autour de lui. Non, lui n’avait rien vu, il avait été entièrement concentré pour ce seul geste, il n’avait fait qu’y penser, tellement et tellement, qu’il avait ressentit le plaisir avant même de l’avoir accomplit, de s’être mêlé à ce monstre avec force.

Il avait été manipulé. Sur le moment, pendant une seconde, il avait crût pouvoir lui montrer qu’il n’était pas dominé, qu’il ne le serait jamais, mais tout cela était faux, si faux… Il n’avait fait que rentrer dans son jeux, se laissant prendre au piège au bord de ses pulpeuses appétissantes, de cette salive pareil à l’acide qui l’avait électrisé tout entier, le submergeant d’une chaleur irrespirable ayant fait fondre l’acier de ses armes. Il n’avait rien réussit, comment avait-il put même croire quelque instant que ce fut, à sa victoire. Il n’avait rien, rien mis a part la honte de lui-même, et le gout du sang dans sa bouche. Il allait saigner ce porc bien correctement, il n’y avait que de cette manière là qu’il se sentirait mieux. Enfin débarrassé de celui qui lui donnait le pire mal de crane au monde, il pourrait de nouveau respirer sans sentir une lames venir lui découper une rosace dans ses poumons. Tout serait comme avant, la belle vie pour lui, dans son confortable manoir, avec ses mets interdits… Tout serait simple, encore seul, définitivement seul, il n’aurait plus de désagréable sensation de vide. Et il serait tellement respecté ! Lui, tué un des quatre célèbres ! C’était une réputation en or qui s’offrait à lui. Mais avant…avant il fallait mordre le serpent, et dilué dans ses minuscules veines, son fruit le plus venimeux. Reptiles contre reptiles, si Hansel était un homme entièrement constitué de poison, Hans n’était autre que son remède. Son nettoyage définitif ne pouvait passer que par lui, et si l’autre ne marchait à aucune de ses combines toute faites, aucune gravité dans l’air ! Il avait la plus simple du monde dans sa tête, celle que les personnes lambda appliquaient tout le temps, chaque jour, chaque seconde, et c’était d’une si grande facilité, qu’il n’aurait même pas à bouger un seul petit doigt. Ah oui ! Ce que se serait merveilleux !

C’était sûr et certain, après y avoir bien réfléchit il n’y avait aucune autre possibilité, il était obligé de faire encore une fois le sale travail, pourquoi avait-il pensé y échapper ? C’était un peu comme son travail après tout… et il n’y aurait rien de meilleure au monde, pour que ses paupières puissent enfin se fermer la nuit. Ainsi donc sur ses belles pensées, laissa tomber au sol le petit cadre, et le piétina avec force, jusqu’à ce qu’il n’en reste plus que de tout petit bout. Puis il s’enquit de se détendre en peignant, le temps que le diner fut près. Ouvrant la porte, il se retrouva face à des escaliers peu sûr et impropres, qui descendait jusqu’à une profondeur inconnue. Il se remit en mémoire le plan de sa maison, il n’y avait aucun endroit de se genre chez lui, tout ces escalier était parfaitement entretenue. De plus, ce que recelait cette porte ne devait pas être ceci, mais son atelier. Alors pourquoi donc une telle invraisemblance ? Refermant l’étrange porte, il demanda à la domestique encore présente –puisqu’il ne l’avait pas encore congédié- de la verrouillée. Acquiesçant en silence, la muette se disparut alors dans l’un des nombreux tortueux couloirs, allant très certainement rechercher le matériel nécessaire à la demande de son maître. Hans de nouveau seul, laissant son regard se posé sur les petit bouts écrasés aux sols. Il lui semblait qu’il en manquait déjà un. Fronçant les sourcils, un petit rire étouffé se fit entendre derrière lui. Se retournant alors il aperçut à au moins vingt mètres de lui Aby, un morceau étrange entre ses doigts. Elle fit bouger ses lèvres sans laisser de sons en sortir, mais le chaperon bleu comprit très bien, tant le mot que les intentions. « Jolis » disait la petite garce.

Faisant la moue tout en la regardant faire des tours sur elle mêmes en riant faiblement, il eu une idée, un peu farfelu sans doute, mais absolument fiable. Se désintéressant de ce pantin désarticulé, il posa un genou à terre et ramassa un a un tout les autres segments, les rangeant dans le fichus trainant dans l’une de ses poches. Il y avait un endroit d’où il était absolument impossible de récupérer les objets jetés, brûlés, compactés, disséminés. Un endroit sans fond qui lui convenait parfaitement.

~ After one little hour ~

Au revoir Peter, et bonjour Blanche ! Même si le trajet était un peu long, il avait l’avantage d’avoir trouvé une calèche à bas prix munit d’un conducteur totalement fou et déconnecté de la réalité. Au moins était-il en lieux sûr. Il savait pertinemment que cet éclectique ne viendrait jamais lui poser la moindre question ou lui faire la moindre remarque. Il pouvait tranquillement profité du paysage sans avoir à supporter des grésillements intempestifs dans ses oreilles. Au départ il avait pensé y aller à pied, mais très vite il en avait perçut les inconvénients : cela faisait un long trajet, et il n’avait pas envie d’attendre encore une heure à son retour, pour qu’on lui servit un autre repas, mais chaud celui-ci ; il ne voulait pas se faire voir aussi, les paysans n’avaient pas besoins de lancer des rumeurs à son sujets, il y en avait déjà bien assez comme cela ; au finale il souhaitait tout simplement en finir vite, il n’avait pas le moral de s’attarder sur un lac d’une couleur aussi vive à présent qu’un imbécile sans était servit comme charnier. Enfin, il s’enquit de dormir un petit peu, juste histoire de passer le temps et d’éviter d’avoir à réfléchir sur ce que signifiait se débarrasser de ses petits bouts de toile peinturluré. Voilà, il lui fallait juste un petit peu de sommeil. Et ses lourds cils vinrent s’embrasser entre eux, certifiant ainsi, de permettre à une âme d’avoir son heure de paix.

Son réveil fut doux, des rayons venaient lui caresser son visage de porcelaine en un geste amicale, l’herbe grassement verte qui siégeait sous son corps lui semblait comparable à un tapis de fin velours. Il resta bien une autre heure ainsi, le temps de s’apercevoir de l’étrange manège qui c’était produit. Des petits bouts de carrosse était disperser autour de lui et sur la rive qui ce situait à peine plus loin, seule la carcasse semblaient avoir réussit à aller jusqu’au lac. Aucun cheval en vue, ceux-ci avait dû s’enfuir. Le cocher quant à lui, semblait avoir eu un peu moins de chance et barbotait méchamment dans l’eau –ce qui ne pouvait être dû qu’aux poissons affamés et semblant plutôt gros et bien trop nourrit aussi ces derniers temps. Se relevant et s’examinant, il constata qu’il était bizarrement intact, ce qui le ravissait plus qu’autre chose. Il n’aurait plus manqué qu’il en ait ses habits tout abîmés. Détaillant ensuite la scène il remarqua un arbre bien amoché en amont, le scénario était assez simple à suivre ensuite. Allons bon, le voilà donc qui était obligé de faire le reste à pied, car de plus, il se trouvait du mauvais côté pour pouvoir accéder à l’îlot. Après avoir vérifié que le chiffon contenant les minuscules objets se tenait encore dans sa poche et qu’il était resté bien clos, il prit le petit chemin et longea la rive pendant une petite demi-heure avant d’arriver face aux pierres rondes lui permettant de traverser. Une fois arrivé face à l’objet de sa quête, il prit le mouchoir, l’ouvrit, et en versa le contenue dans le puits, souhaitant mentalement de ne pas faire de vœux, ça n’en valait pas la peine et puis, qui savait réellement si cela marchait ? Enfin il se recula et attendit un peu, puis, voyant que l’un des rubans servant à ficeler ses bottes était taché, il s’accroupit face à l’édifice essaya en frottant dessus, de partir l’inesthétique, pensant qu’il ne s’agissait que de la boue qui avait dû atterrir là pendant l’accident. Des pas résonnèrent, il se releva sans se retourner, attendant patiemment que l’inconnue fasse entendre sa voix. Il valait mieux parfois prendre le risque de se faire poignarder dans le dos que de montrer son visage.


- Eh bien, te voilà déjà, Grisélidis ? Je ne m’attendais pas à te revoir de sitôt.

Un long et désagréable tremblement le parcourus, c’était comme si on venait de le poignarder. Il reconnaissait cette voix entre mille, comment pouvait-il l’oublier ? Celui qui lui avait fait tant de misère, celui qui ne l’avait aucunement respecté… Voilà qu’il était là, comme si se puits avait deviné au plus profond de lui-même, le souhait qu’il voulait le plus se voir réalisé. Non, c’était absurde, il savait pertinemment qu’elle était se rêve là, et il ne venait certainement pas d’être réalisé. Peut-être…était-ce cette image en confettis qu’il venait de jeter… Définitivement, ce n’était pas un bon endroit non plus pour vider ses ordures. Enfin il se tourna vers lui, observant sans surprise tout ses traits. C’était bon il pouvait y arriver, il était LE Grisélidis tout de même ! Oh oui ! Il ne s’était pas attendu non plus à avoir une nouvelle et si belle occasion pour faire son adorable test.

- Enfin, je suppose qu’un chien bien dressé revient toujours vers son maitre ! N’est-ce pas ?

Eh bien, il semblait déborder d’énergie et de joie ! Hans avait du mal à savoir réellement ce que cet énergumène pensait de lui, après tout, il le frappait puis l’embrassait, était-il fou ? Et se rapprochement avec un canidé…quelle plaisanterie. Il se prenait donc encore pour le maitre de la situation ? C’était plutôt satisfaisant. Tant qu’il agirait de manière si détestable Hans pourrait éviter d’écouter son cœur qui bas à tout allure. Vas-y, acharne-toi, laisse moi te détesté une bonne fois pour toute, enlever ce sentiment absolument repoussant qui s’accroche à moi. Et puis que signifiait cette main tendu et se sourire radieux ? Il n’avait pas envie de le savoir réellement…

- Tu ne viens pas me dire bonjour ? Allez…, Donne la patte !

Il pouffa silencieusement. Donner la patte ? Comme c’était mignon ! Ainsi c’était tout ce qu’il avait trouvé à dire pour leur rencontre ? Enfin…il n’espère pas plus, il aurait voulu pire, son visage enjoué le crispait un peu plus à mesure qu’il devenait de plus en plus radieux. Ce n’était pas juste, il lui semblait être le seul à souffrir de cette situation. Dire qu’il avait espérer que l’autre soit malheureux, dépressif au vue de le dernier tournant de leur dernière entrevu. Mais non, c’était tout le contraire ! Il se portait magnifiquement bien, avait-il oublié ce qu’il lui avait dit ? Ou faisait-il semblant de ne pas le savoir ? Comment pouvait-il le savoir… ? Aller, ce n’était plus le temps de réfléchir à se genre de chose, il fallait réagir, réagir platement. Il parla alors sans chaleur dans sa voix, sans couleur dans ses yeux, tel un mort :

-Tu as l’air pitoyable, tu me fatigue vraiment tu sais…pourquoi n’arrêterait-tu pas de venir me déranger un peu ? Je n’ai pas que ça à faire de jouer avec des enfants.

Il ne s’approcha pas, ne recula pas, il devait avoir l’air de n’en avoir rien à faire. Il ne souriait pas, ne laissait aucune émotion traverser le masque de son visage en porcelaine. Il voulait voir son visage se décomposer, il voulait vraiment le voir perdre toute confiance, toute énergie. Qu’il doute un peu de lui, qu’il souffre un peu comme lui. Oui, il était certain qu’Hans souffrait de cette haine étrange, qui le démangeait sans le déranger. Il soupira fortement avant d’énoncer :


-Et puis je m’en moque, fait bien ce que tu veux, je n’ai rien à faire de toi. Si ça te plait de rester là pendant trois quart d’heure…tu m’excuseras mais j’ai d’autre affaire en cours.

Voilà, c’était absolument parfait ! Bon, ça jurait avec son caractère habituel, mais peu importait ! Il fallait qu’il le déstabilise. Il n’avait pas prit d’arme mais le puits devrait suffire… Il se mit en marche, sans trop d’assurance au début, puis prit confiance dans sa démarche. Il ne fallait pas qu’il se laisse impressionner par lui, il n’était rien après tout. Il s’avança dans sa direction, mais au lieu de s’arrêter à sa hauteur, il continua sa route, et ne s’arrêta que devant les petites marches de pierres qui ramenaient à l’île. Malheureusement celui-ci était à présent submerger. Étrange, il n’y avait pas de marée ici. Alors il se devait d’attendre ? Un autre frisson le parcouru. Attendre…avec lui.
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Hansel Friedrich
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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeMer 22 Sep 2010 - 21:47
I advise you not to have forgotten.


Mon amour, mon amour… Si moi je t’ignore, s’il te plait, ne fait pas la même erreur.


Hansel est une personne simple. Il est spontané, sociable, rieur, amusant et facilement amusé, assez égoïste et raisonnablement arrogant… Il n’aime pas spécialement mentir, mais il le fait très bien. Seulement, pour une personne sincère, cacher une trop grande émotion est frustrant. Le jeune homme n’avait même pas réfléchi à l’image qu’il donnait, il s’en fichait éperdument tant la surprise l’absorbait et le captivait. Un peu comme un enfant qui regarde une luciole briller, ignorant que le monde s’écroule. Mais quand la luciole est passée, quand l’enfant regarde autour de lui et qu’il aperçoit le désastreux paysage… L’enfant s’en veut, l’enfant se trouve stupide, l’enfant se sent en tord. Il a mal fait. Et Hansel, en face de cette luciole bleu, ressemble terriblement a un enfant… Il veut tout, tout de suite. Malheureusement pour lui, la luciole était passée. Maintenant, le voilà désillusionné… Et terriblement surprit.

- Tu as l’air pitoyable, tu me fatigues vraiment tu sais…pourquoi n’arrêterais-tu pas de venir me déranger un peu ? Je n’ai pas que ça à faire de jouer avec des enfants.

Le blond se redressa lentement, les yeux écarquillés. Hein, quoi ? Pitoyable ? Tu es sûr ? Moi, comme un enfant ? De la part d’un garçon qui avait pleuré à deux reprises contre lui et qui n’avait que seize ans alors que lui en avait trente-huit, cela lui paraissait bien ironique. Mais Hansel ne semblait pas propice au rire. Car bien que cette remarque puisse être risible, le blond ne la prit pas du tout sur le ton de la rigolade. Il ouvrit la bouche puis la referma, les mots lui manquaient soudainement. Il avait l’impression qu’on l’avait plongé dans un bain glacé et ne suivait plus vraiment tout. Etait-ce bien Hans, ce garçon qui l’avait passionnément embrassé il y avait un mois qui lui parlait ainsi ? Etait-ce lui qui le fixait comme s’il parlait à un passant dans la rue, un étranger ? L’euphorie éphémère qui l’avait traversé le quitta brusquement et le laissa dans un désarroi qu’il ne connaissait pas, inconnu au bataillon. De la surprise mélangée au sentiment d’outrage, la recette était tout sauf exquise, comme la réaction d’Hansel. Et celle d’Hans. Qui était ce gosse, ce conte à peine né, pour le prendre de haut comme ca ? Pensait-il être sur un pied d’égalité avec lui, sous prétexte qu’ils s’étaient embrassés et qu’il lui avait plus accordé d’attention qu’à un autre ? Ah ! Osait-il prétendre qu’il avait le droit de le déranger dans sa vie parfaitement réglée, foutre le bordel et repartir comme il l’entendait ? Oh non, non, il y avait fort à parier qu’il prenait ses désirs pour une réalité. Et plus important… On ne blessait pas Hansel Friedrich, d’aucune façon que se soit, autant dans l’âme que dans le corps.

- Et puis je m’en moque, fais bien ce que tu veux, je n’ai rien à faire de toi. Si ça te plait de rester là pendant trois quart d’heure…Tu m’excuseras mais j’ai d’autres affaires en cours.

Le blond tiqua quand il entendit « l’importance » que lui accordait Hans. Il le traitait comme un nuisible, n’est-ce pas ? Les yeux d’Hansel qui jusqu’à maintenant évoquait un enfant surprit et outré, prirent un aspect plus durs, plus accusateur. Ses poings s’étaient serrés inconsciemment alors qu’il avançait vers lui. Son cœur se contractait et semblait battre à toute vitesse, si vite qu’il n’entendait plus que lui. Il avait horreur de sentir cette sensation, il se sentait si vulnérable et Grisélidis était bien une des seules personnes devant laquelle il refusait catégoriquement de l’être. Malheureusement pour lui, son mal aise était visible, malgré la colère montante en lui. Chaque pas le faisait osciller entre rage et déception. Devait-il être en colère, de se voir ainsi ignoré par celui dont il avait tant dépenser son énergie à oublier ? Ou devait-il se sentir triste de par cette indifférence, qu’il aurait en cet instant, tellement aimé posséder ?

La question trouva sa réponse lorsque le bleu osa le dépassé. Ca faisait soudain tellement mal, il n’arrivait pas à réfléchir plus.

- Je t’interdis de dire ca !!

Il pivota sur lui-même, le visage coléreux et les yeux animés d’une rage qui ne laissait aucuns soupçons. Comment Hans osait-il, ne serait-ce qu’un instant, détourner les yeux de lui ? Comment pouvait-il délibérément l’ignorer ainsi ?

- Reste où tu es ou je te jure que je te tue, menaça-t-il.

Hansel pensait sincèrement qu’Hans n’existait que pour lui. Quand il était là, il n’arrivait pas à se défaire de cette idée. Et quand il partait, il tentait vainement de se dire le contraire, d’essayer de l’oublier et de poursuivre sa route. C’était ce qu’il avait tant bien que mal réussit à faire ces dernières semaines, et il s’en était assez bien sorti. Pourtant, dès qu’il l’avait vu, un tel soulagement l’avait prit qu’il s’était sentit si léger d’un coup… Tous ses efforts s’étaient étrangement volatilisés. Il n’arriverait pas à recommencer. Combien de temps cela prendrait-il ? Combien de temps avant de le revoir et qu’il détruise ses efforts à nouveau ? Non, il n’y arriverait pas. Il avait envi de rentrer chez lui sereinement, il en avait plus qu’assez de fuir à sa façon. Il n’avait plus envie de voir sa vie réduite à tenter d’échapper à l’emprise d’Hans. Il méritait mieux que ca, non ? Il était le maitre de son royaume, s’approchait de sa quarantième année de puissance (il paraissait vieux ainsi mais rappelons qu’il gardait une mentalité de jeune homme ainsi que son apparence), comment pouvait-il laisser cela de coté pour ce conte juste intéressé par son meurtre et la gloire ? Non. Il allait définitivement se libérer aujourd’hui, maintenant. Quelque soit la façon dont ca se terminerait… Qu’importent les battements de son cœur, qu’importe tout. Il le fallait, n’est-ce pas ?

- Est-ce que coucher avec tes visiteurs dans cette horripilante maison bleue t’aurais fait oublier notre promesse ? Ou alors leurs cerveaux étaient si délicieux que tu as délaissé le tient ? A moins que tu aimes juste fuir la queue entre les jambes. Ca ne fera que la troisième fois, après tout. Tu n’en as pas assez ?

Hansel ne tirait pas ces informations d’un joli chapeau de magicien. Il était allé les chercher de lui-même dans le voisinage. Et on ne pouvait pas dire qu’il avait été ravi de savoir qu’Hans violait systématiquement ses invités avant de les manger. Il avait trouvé extrêmement désagréable de savoir que sa vicieuse langue effleurait d’autres consœurs que la sienne (et ne parlons même pas du cannibalisme, cette pratique sauvage pourtant si répandu chez lui) ! Surtout de stupides lecteurs ou de faibles et idiots villageois. Il était bien conscient d’une forme de jalousie dans ce genre de pensées mais il l’expliquait par l’estime qu’il s’attribuait. Comment se satisfaire de ce genre d’individus quand Hans avait pu le gouter lui ? D’ailleurs la réputation de la faucheuse bleue grandissait de plus en plus… Cela signifiait donc que ses activités marchaient très bien. Trop bien, même. Il lui était même arrivé une fois de se demander si Hans le considérait comme une de ses futures victimes. Peut-être aimait-il juste avoir une emprise sexuelle avant de tuer… ? Ce qui dans son cas, même si ce n’était pas tout à fait ca, cela semblait marché assez bien vu combien leurs échanges étaient passionnés. Il se souvenait parfaitement de la sensation de sa langue contre la sienne, le gout de ses larmes, son corps maigre et chaud contre le sien. Pourtant Dieu savait tout ce qu’il avait mit en œuvre pour oublier tout ca. Est-ce que cela ne représentait rien de particulier pour lui ? Hansel accordait de l’importance à ce qui s’était passé. Il était assez mature pour se rendre compte de cet étrange intérêt pour ce garçon… Alors si lui n’était pas arrivé à l’oublier, si lui désirait encore Hans, pourquoi n’était-ce pas réciproque ? Pourquoi était-il si froid ? Hansel ne comprenait pas. Et il ne lui pardonnerait pas. S’il couchait avec un autre, quelqu’un de particulier, il irait le tuer. S’il trouvait juste qu’il n’était plus à son gout, alors il le tuerait lui aussi. Hans était à lui, juste à lui. Il lui avait bien dit qu’il était le seul à pouvoir lui faire du bien et du mal, non ? Ils s’étaient promis de se retrouver seuls aussi, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui était peut-être le jour où toutes leurs promesses allaient trouver leurs conclusions.
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Grisélidis Hans
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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeVen 8 Oct 2010 - 21:46
Presumptuous Rashness
Il était seul, seul avec cet homme. C’était loin d’être rien, surtout lorsque l’on savait que cette personne en question se prénommait Hansel Friedrich, qu’elle mesurait pratiquement deux têtes de plus que lui, et qu’elle était composé de muscles qui pouvaient vous broyer en deux secondes et demi. Si il n’y avait eu que son physique…mais Hans était très bien informé de la faible capacité de retiens qu’il possédait, au vu de leur deux dernières rencontres. Le pire était qu’il devait rester totalement neutre face à lui, sinon tout son jeu n’aurait plus aucun sens. Il ne pouvait donc pas se permettre de le rembarrer d’une manière tapageuse le sourire aux lèvres, ce qu’il préférait pourtant exécuter sur sa personne. Pourtant, malgré le fait qu’il se rendait bien compte de la manière dont il voulait réellement agir sur lui, il ne pouvait pas le laisser faire. Il ne fallait pas qu’il oublie, que le seul but de cet énergumène était simplement de faire de lui son objet. C’était d’une évidence telle aux yeux de Hans, que toutes perceptions amoureuses qu’il semblait développer à son égard s’était –maladroitement certes- modifiées et distordues pour laisser la place à un sentiment indéfinissable. Ce grand blond était violent, il le savait. Ce grand blond était possessif, il était, sans le savoir, entrain de l’apprendre à ses dépends. Il devait donc se comporter de manière courtoise et réceptive s’il voulait éviter le bain de sang. Malheureusement, Hans n’était absolument pas le genre de personne à baisser les yeux devant d’autre, sous le minable prétexte qu’ils étaient supérieurs à lui. Personne n’était supérieur à lui, personne ne le possédait, personne ne le domptait ! Il était sauvage et fier de l’être, il ne voulait pour rien au monde donner cette liberté. Et pourtant…pourtant son cœur manquait de s’arracher à sa poitrine à chaque fois que les deux hommes se tenait plutôt proche l’un de l’autre, et, à son plus grand désarrois, n’arrivait pas à contenir le soupir de ses désirs, lorsque ses pupilles cristallines s’attardaient sur ces lèvres ravageuses pour lesquelles il se laisserait certainement mourir si cela lui permettait d'y gouter une nouvelle fois. Pauvre fou qu’il était, il n’arrivait jamais à accorder sa raison et ses sentiments sur le même accord. L’un refusait toujours ce que l’autre acceptait à bras ouvert, comment pouvait-il s’en sortir ? en restant froid comme il l’avait projeté ? en arrivant à la tuer ? en se défaisant violemment de son corps ? en le jetant sans pitié dans ce gouffre tentant et profond ? Il fixait avec amertume les microscopiques clapotis que l’eau silencieuse produisait contre la bordure de l’îlot, n’arrivant pas vraiment à trouver une solution digne de se nom. Qui savait ? Il n’y en avait peut-être aucune, peut-être ne pouvait-il pas se défaire de lui, en aurait-il seulement le courage ? Celui de le pousser du bord de cette forte construction, de le regarder comme dans un mauvais ralentis tomber à l’intérieur, de voir son visage se décomposer par la surprise dû à ce geste. Pouvait-il seulement effectuer une telle action sans avoir l’envie de lui tendre la main, sans crier pour qu’il reste avec lui, le rattraper, lui demander pardon, lui dire qu’il se trouvait à bout, qu’il ne voulait pas de lui, mais qu’il ne voulait pas non plus qu’il disparaisse éternellement. Autant de réflexion était tellement ennuyant, pourquoi réfléchissait-il déjà à ce genre de chose ? Il ne devait pas penser, il devait arrêter de tout remettre en question. Il ne pouvait pas se permettre de pareil fantaisie ici, sinon…sinon il se ferait piéger pour de bon par cette fine et malicieuse toile tissée par un sentiment tout simplement exécrable.

Il se tourna et le regarda de nouveau. Il n’y avait que l’action de possible, il n’avait aucune échappatoire pour cette rencontre, pour cette fois là. Il était nécessaire qu’ils s’expliquent clairement, qu’ils se disent sans détour ce que les choses étaient réellement, à quoi elles ressemblaient le plus, et ce à quoi ils aspiraient qu’elles soient. Oui, en finir une bonne fois pour toute était ce qu’il y avait de plus sage à faire, mais comment réussir un pareil tour de force en connaissant les deux parties en guerre ? Comportement dangereux était égale à pensé dangereuse, tout ne pouvait pas se dérouler comme dans le meilleure des mondes où les amants qui se haïssaient aux plus haut point se disaient en revoir un ridicule sourire sur le visage, le cœur léger. Cela semblait si simple, cela paraissait trop simple. Il n’y avait rien qui marchait rond dans ce monde, pourquoi leurs explications se porteraient-elles mieux, les soulageraient de leur peines et espoirs ? Il n’y avait aucune raison pour cela, aucune…

Il le contempla plus précisément, se concentrant le mieux qu’il pouvait sur lui. C’était alors qu’il s’aperçut d’un phénomène terrifiant, d’un comportement qu’il laissait présager que de mauvaises intentions, un message qui lui indiquait précisément qu’aucune phrases, qu’aucun mots, ne pourrait à jamais, lui enlever son image de sa tête, de ses plus profonds rêves. Les poings crispés, le visage calme, le regard fou, on pouvait presque voir le reflet de ses intentions pratiquement meurtrières aux plus profonds de ses pupilles. Tout ce corps robuste semblait dépassé par les brises furieuses qui venaient l’étrangler, l’étouffer, lui dicter quelques dires de colère :

- Je t’interdis de dire ca !!

Il pouvait presque sentir tout le décibel remplir l’air autour de lui pour venir le lui couper. Le son bourdonnait encore dans ses oreilles. Pourquoi parler si fort alors qu’ils étaient non loin l’un de l’autre ? Pourquoi s’emporter autant, il venait seulement de le dépasser que de quelques pitoyable mètres. D’où venait tant de rage ? Ces paroles qu’il avait prononcées plus tôt avaient-elles si bien fonctionnées qu’elles avaient réussit à le mettre totalement hors de lui ? Cela marchait si bien ! Terriblement bien. Jouer sur ce genre de choses était donc aussi dangereux ? Il avait envie de faire un pas en arrière, mais il ne pouvait pas. N’importe quels mouvements devaient être restreint, il ne voulait pas avouer la sorte de peur qui l’habitait en cet instant. Hans, pauvre Hans, quel âge croit-tu avoir, quelle force pense-tu posséder pour oser jouer dans la cour des rois ? Non, il ne devait pas se laisser impressionner, il ne devait pas se laisser submerger. Il affronta les iris déments d’Hansel, ou en tout cas, qui lui paraissaient comme tels. Il ne dit rien, il attendit, l’autre n’avait pas finit.

- Reste où tu es ou je te jure que je te tue.

Il se sentait tellement mal. Pourquoi…pourquoi avait-il tant besoin de lui. Ô Hansel ! Pourquoi t’acharner autant sur un esprit aussi jeune ? Qu’avait-il d’aussi exceptionnel qu’il veule à tout prix le garder pour lui, vouloir le commander ? Il avait sûrement dû rencontrer tant et tant de personnes, tisonner de grandes amourettes avant de les achever ou de les abandonner. Qu’avait-il de si différent ? Pourquoi ne pouvait-il pas le lâcher tout simplement, comme toute personne raisonné ferait devant une relation qui s’annonçait aussi compliquée. Était-ce parce qu’il était le seul à avoir la folie et l’orgueil de l’affronter de face malgré l’écart prononcé qu’il y avait entre eux deux ? Était-ce parce qu’il les avait nargué sur leur propre terrain, et qu’il désirait lui faire payer au centuple un tel outrage en voulant le trainer dans la boue généré par son amour ? Amour, ce qu’il abhorrait ce mot ! Tout serait tellement mieux sans lui ! Il s’entretuerait juste, froidement, sans aucun stupide sentiment pour retenir leurs coups, pour leur donner envie d’arrêter et de se prendre dans les bras. Et puis pourquoi ne devrait-il pas bouger ? lui obéir comme si il n’était juste qu’une poupée ? Il était en vie ! Comprenait-il ce mot là ? Il n’allait pas simplement se laisser faire comme si il ne ressentait rien, même si il était heureux de le voir souffrir, même si il riait de leurs douleurs communes au plus profond de lui-même, il n’était pas satisfait pour autant. Pourquoi ne pouvait-il pas voir qu’il n’était pas tout seul à avoir mal ? Si seulement il pouvait ouvrir les yeux sur autre chose que lui, il s’apercevrait peut-être que tout cela ne mène à rien, qu’autant de malheur ne devait pas être cumulable, qu’il fallait qu’il arrête de se raccrocher à ce qui ne pouvait pas fonctionner. Comment pouvaient-ils s’aimer alors qu’ils ne se supportaient déjà pas ? Stop, personne, absolument personne, ne pouvait avancer à contre courant, leur passion était bien trop instable pour réussir ce pari. Il ne sentait absolument rien de bon dans tout ça. Il ne rêvait plus que d’une chose : qu’il l’abandonne. Et encore…serait-il dans ce cas, lui-même capable de le laisser partir ? Ne serait-il pas tenté de le rattraper de la même manière qu’Hansel essayait de l’impressionner ? Il ne voulait pas le savoir…il apprendrait sûrement à vivre sans lui, il le faisait très bien avant leur rencontre après tout. L’autre n’en avait pas finit, comment pouvait-il de toute façons en avoir finit ? Tout cela était tellement compréhensible qu’il était pratiquement impossible de lui en vouloir après tout…

- Est-ce que coucher avec tes visiteurs dans cette horripilante maison bleue t’aurais fait oublier notre promesse ? Ou alors leurs cerveaux étaient si délicieux que tu as délaissé le tient ? A moins que tu aimes juste fuir la queue entre les jambes. Ca ne fera que la troisième fois, après tout. Tu n’en as pas assez ?

Où était-il allé chercher ses informations ? Comment avait-il pu savoir des secrets insidieux alors que personne ne sortait autant informé de sa maison. Qui avait craché le morceau, qui avait passé le mot : il y a un être dangereux, un louveteau aux dents aiguisées qui vivaient dans un drôle de bâtisse. Qui avait osé lancer une pareille rumeur ? Car ce ne pouvait être qu’une rumeur. La preuve était qu’il n’avait pas totalement raison, que la moitié de se dires étaient faux, malgré l’autre moitié de juste. Il savait que ce n’étaient pas ses servantes, non…comment pouvaient-elles le trahir ainsi ? Alors il n’y avait plus qu’Aby…Indéfinissable Aby. Il prierait encore ce soir pour sa mort, bien qu’il ne sache à quels dieux adresser ses souhaits. Il suffisait juste de quelques mots de trop, ce n’était pas une affaire importante après tout, mais voilà, c’était déjà bien trop, et l’état dramatique dans lequel se trouvait le Grisélidis était entrain de se reconstruire autour d’un nouvel élément. Il se sentait affreusement à découvert, traité de la même manière qu’un pervers, qu’un sauvage. Que savait-il donc pour le qualifier de cette manière là ? Fuir ? Qui fuyait ? Il n’avait fuit aucune fois. Dans son manoir, il était parti car aucun des deux partis n’avait le cœur de finir l’autre, au bal, il l’avait abandonné, et maintenant, qui avait dit qu’il allait fuir ? Puis quelle était donc cette étrange promesse ? C’étaient-ils réellement dit quelque chose dans ce genre là ? Non, jamais, il ne se souvenait absolument pas avoir fait une promesse avec lui, il ne se souvenait pas lui avoir répondu oui dans tout les cas. Il n’avait jamais souhaité signer un tel pacte, un tel asservissement, il se voulait libre de ses mouvements, de ses paroles, de ses pensés, et ce, dans toutes les circonstances. Si il avait envie de lui crier dessus, de le frapper, ou de le serrer contre lui, c’était celons son bon vouloir. Il n’avait aucun compte à rendre, aucune tenue à adopter face à lui, seul ou pas. Comme si il allait s’abaisser à ses pieds comme le reste de la peuplade dépourvut de cerveau ! Il était ce qu’il était, et il était même bien plus. Pas question de se laisser marcher dessus, même si il était plus faible, même si cela revenait au même que de sauter du haut d’une falaise, en espérant que la mer vingt mètres en dessous sera profonde et dépourvu de récif. Il ne pouvait rien faire pour le faire changer d’avis sur sa personne non ? Il ne pouvait rien pour récupérer la situation n’est-ce pas ? Il n’avait plus qu’à faire ce grand saut. Tempi pour tout, tempi pour rien, il n’y avait de toute façons plus rien. Il avait envie de lui cracher dessus sans savoir pourquoi, il avait envie que ce visage si crispé face à lui se détende, qu’il lui serve de nouveau un beau sourire dont il serrait facile de se débarrasser. Foutue pour foutue, autant dégrader le plus possible la situation. Il ne lui restait plus que le dangereux jeu de la rivalité entre l’amour et la haine. L’énerver au point de l'insupporter, au point qu’il ne veuille plus de lui, que peut-être…il veuille bien s’éloigner, l’abandonner comme lui l’avait fait cette soirée…

Si seulement cela pouvait marcher aussi bien que ces anciennes phrases l’avaient à ce point énervé. Sauf qu’il devait changer, il ne pouvait plus utiliser la même technique, il ne pouvait pas prendre le risque de rester froid plus longtemps. Cet excité voulait une réaction, il la désirait, pourquoi ne la lui donnerait-il pas après tout ? Ainsi cela le soulagerait-il un peu, le dégouterait d’autant plus, lui ferait tourner les yeux de sa personne. Hans ne voulait plus souffrir, et pourtant…il lui fallait encore se sacrifier pour pouvoir permettre une véritable séparation. Il baissa son visage de la même manière que cette fois là, sauf qu’il ne pleurait pas, sauf qu’il ne le tenait pas. Il était juste désespéré, profondément meurtri de savoir que cela ne pourrait jamais aboutir tant que l’un des deux côtés ne se calmerait pas, ne s’avouerait pas vaincu et ne se laisserait pas dominer par l’autre, occupé sous toutes ses formes. Il ne pouvait pas laisser passer ça, c’était tout ce qui avait de plus facile pour le commun des mortels, mais pour lui…tout son corps se hérissait à cette seule idée qu’il puisse être faible, être une autre de ses conquêtes. Il souhaitait être différent, être bien plus, mais il ne pouvait pas n’est-ce-pas ? Alors… résignation par résignation, il lui fallait répondre, car il ne pouvait pas rester silencieux longtemps. Déjà cinq minutes venaient de passer, et lui, toujours la tête baissée, ne savait plus quoi dire. Arrêter le temps, je vous en prie ! Ô pourquoi ne peut-on pas ? Pourquoi n’est-ce pas aussi simple de s’abstraire pendant une seconde de ce monde ? Marche arrière défectueuse, il ne pouvait qu’aller de l’avant, et risquer le tout pour le tout : un aller simple pour l’Enfer.


-Quel terme vulgaire… tu pense avoir tous les pouvoirs mais tu ne possède rien. Comment peux-tu être aussi arrogant ? Me demander de rester à ma place ? Ma place est là où je souhaite qu’elle soit ! Personne n’a à décider pour moi des actes que je dois accomplir !

Il releva son minois, il n’avait nullement haussé énormément le ton, il était resté avec ses accents sarcastiques, contrôlant parfaitement les tremblements qui auraient dû intervenir, tellement il ne voulait pas que l’action se déroule de cette manière là. Oui après tout, personne ne le dictait, il n’avait pas tord dans ce sens là. Maintenant…venait la parti la plus délicate, il lui fallait revenir sur les affirmations que le Friedrich avait énoncé de lui, ce qui était assurément, la seule chose qui ne fallait pas avouer et appuyer, mais avait-il réellement le choix ? Même si ce n’était pas ce qu’il voulait entendre, même s’il était simple de voir qu’il crevait de jalousie pour cela. Il fallait qu’il se dévoue jusqu’au bout pour la bonne cause de leur vie. Il n’avait vraiment pas envie de se détruire aussi jeune, aussi puissamment, il fallait vivre après tout, perpétuer les histoires, et peut-être qu’un beau jour, lorsque leur ardeur dévastatrice se serons calmées, alors seulement à ce moment là pourraient-ils se retrouver ? Aller, ce n’était qu’un mauvais quart d’heure à passer, toute cette histoire se finirait bien vite. Il s’avança dans sa direction dans un mouvement actif et rapide, ne s’arrêtant qu’à une distance très réduite entre eux deux. Là, il attrapa brutalement le col de cet homme impétueux et plein de colère, et l’obligea à ce pencher un peu vers lui, dans un geste sec et rapide, tout en le regardant avec un certain dédain.

-Monsieur serait-il Jaloux ? Comment peut-il se permettre, dans le cas contraire, de se juger sur des rumeurs à demi erronées et pleines de mauvais sentiments. Monsieur se sentirait-il délaissé ? mais à t-il seulement eut le droit à une faveur particulière ?

Cela était tellement douloureux ! L’envie de lui chuchoter qu’il tenait à lui plus qu’à tout était tellement oppressante, mais il ne pouvait pas, ne devait pas, pour éviter de se détruire, de tout détruire. Sacrifice, sacrifice, c’était la recette de la vipère, et il savait qu’elle s’avérait souvent préférable à une autre beaucoup plus pimentée. Il ne demandait qu’à lui crier : il faut que tu me lâche maintenant imbécile ! mais il ne devait pas. Il désirait seulement qu’il sache que ses intentions n’était pas aussi mauvaises, que c’était certainement la première et dernière fois qu’il serait aussi intentionné, mais ce n’était pas possible non plus. Il savait qu’il le contredirait sans cesse, qu’il n’accepterait jamais une telle demande, qu’il enverrait tout en l’air, le traiterait de tout les noms, l’attacherait à une chaise pour qu’il ne puisse plus « s’enfuir » comme il le pensait si bien. Il ne devait pas perdre de temps, il ne pouvait pas se permettre de lui laisser le temps de l’arrêter dans ses paroles. Son visage se froissa, mais sa main ne tremblait pas, elle tenait fermement sa prise, il ne devait pas trembler. Sa voix se fit un peu plus agressive et un peu plus douce, un peu plus suppliante et un peu plus autoritaire. Mignonne et scandaleuse voix froide qui venait continuer de déblatérer ce qui ne fallait pas dire :

-Une bouche… [il passa un doigt de sa main libre sur ses propres lèvres, les caressant lentement] parfumée d’une odeur exécrablement attirante. Une langue… [il lécha son annuaire dans toute sa longueur le plus lentement qu’il fut possible] assez vicieuse pour ne plus pouvoir s’en passer. [Il le regarda l’air désolé, prenant un air sérieux] Ceci à cette forme seulement parce que tu l’exige, mais ce n’est rien d’autre qu’une paire de lèvres renfermant un muscle vigoureux. Ce n’est rien d’autre pour moi, ce devrait être de même pour toi.

Il poussa un long soupir, puis lâcha sa prise en un rire ironique. Il se recula de quelques pas et lui tourna le dos. Il ne fit rien d’autre. Ses épaules semblaient si abattu en cette instant. Pourtant, petit à petit, elles se mirent à être secouées d’un spasme étrange, lent, puis rapide. S’en suivit un petit rire, qui grandit, grandit ! Et deviens si grand, qu’Hans se retrouvait plié en deux pour essayer de calmer cette réaction nerveuse lier à ce qu’il venait de dire. C’était tellement plus que des parties anatomiques pour lui, tellement…dommage. Une moue invisible pour Hansel traversa son visage.

-Toi ou un autre, ce n’est pas très différents. Un autre serait même mieux, moins de soucis. Tu ne crois pas ? Des personnes comme ce gourmand Charles Lester feraient très bien l’affaire après tout.

Il haussa les épaules de dos avant de se tourner vers lui, le sourire crispé de son ancien fou rire sur son minois. Aller, il était près à recevoir la sentence, et l’utilisation de se prénom et de cette rencontre là n’y était pas pour rien là dedans. Qu’un mauvais quart d’heure ? C’était bien trop peu !

[Ne t’inquiète pas Charles, Hans n’a aucune étrange vue sur toi xDD]
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Hansel Friedrich
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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeMar 12 Oct 2010 - 21:26
Si seulement tu pouvais mentir.



C’était probablement juste un rêve fugace, un songe ignorant, une erreur implicite, que de s’être imaginé cette main dans la sienne. Probablement une idiotie offerte par la fatigue, par un amour blessant. Prendre cette petite main blanche et glacée dans la sienne si chaude, la serrer fort et voir un sourire apparaître sur leurs lèvres, leurs yeux paisibles et comblés. N’était-ce pas là, leurs places ? Quelle naïveté. Hansel pouvait être reconnaissant envers ses efforts, qui l’avaient aidé à ne plus s’imaginer ce genre d’images stupides et mièvre pour le bousculer à la réalité. Avait-il été le seul à, ne serait-ce qu’un instant, avoir cru que c’était possible ? Ou Hans avait-il toujours su où tout cela mènerait ? A rien. Hansel pensait avoir été assez mature pour savoir délier le vrai du faux, ses espoirs et sa réalité, et malgré les doutes qui l’avait obligé à détourner les yeux, il avait cru un instant atteindre quelque chose d’unique avec lui. Quelque chose de nouveau, quelque chose qui, quand tout semble trembler, blesse et heurte puis quand tout se fige, venait vous enlacer d’un bonheur implacable. Comme deux aimants perdus loin de l’autre et enfin, une fois retrouvé, s’attache l’un à l’autre. Oui, au fin fond de lui, c’était ce qu’il ressentait.

Mais visiblement, il s’était trompé.

- Quel terme vulgaire… tu penses avoir tous les pouvoirs mais tu ne possèdes rien. Comment peux-tu être aussi arrogant ? Me demander de rester à ma place ? Ma place est là où je souhaite qu’elle soit ! Personne n’a à décider pour moi des actes que je dois accomplir !

Ces mots brisèrent le silence qui durant cinq minutes, s’était prélassé entre eux. Juste assez de temps pour qu’Hansel se prépare à cette réplique, dont il avait deviné le thème bien avant qu’Hans n’ouvre sa bouche. Pourquoi avait-il l’impression d’avoir tout faux ? Pourquoi avait-il le sentiment qu’il aurait mieux fait de le laisser partir sans rien dire ? Les iris dorés du jeune homme cherchèrent la sincérité de ses consœurs bleues. Elles cherchaient où pouvait bien être cette place, si ce n’était pas à ses cotés, quels actes devait-il accomplir pour être satisfait. Elles étaient dures, sévères et semblaient pouvoir lire jusqu’aux tréfonds de son âme. Mais elles en avaient seulement l’air, car, Hansel n’avait aucune idée de ce que ce garçon cachait et il n’était pas sûr de vouloir le savoir. Les poings serrés, il le vit marcher vers lui, sans cesser de fixer ses yeux. Il ne fut pas du tout déstabilisé de se voir ainsi brutalement attrapé par le col, trop concentré sur ces prunelles océan. De toute façon, comment pouvait-il être impressionné par un petit homme de sa taille et de son âge ? La seule chose qu’il l’effrayait chez lui, c’était sa faculté à le rendre fou et confus.

- Monsieur serait-il Jaloux ? Comment peut-il se permettre dans le cas contraire de se juger sur des rumeurs à demi erronées et pleines de mauvais sentiments. Monsieur se sentirait-il délaissé ? Mais à t-il seulement eut le droit à une faveur particulière ?

Ou son don pour l’opprimer, pour le surprendre, pour le blesser de ses seuls mots. Ses sourcils se froncèrent, étrangement dérangés par le terme « jaloux ». Il semblait si sûr de lui, si hautain, comme si Hansel pouvait s’abaisser à jalouser des hommes stupidement soumis ! Oh oui, malgré ce qu’il disait, il crevait de jalousie de voir ce que d’autres obtenaient sans aucuns efforts alors que lui n’arrivait à rien (ou presque). Oui, l’idée qu’Hans couche avec d’autres le révulsait et le dégoutait. Mais en aucun cas il ne voulait que ce genre de sentiment idiot puisse servir à Hans contre sa personne. Il s’énervait bien tout seul de ressentir ca, comme un enfant désirant un gâteau dont il est privé. Mais à vrai dire, ce n’était pas si grave. Hans pouvait bien s’en amuser s’il voulait. Ce n’était rien comparé à ce qu’il avait ajouté par la suite. Vraiment, ce n’était rien.

Sans comprendre, Hansel le regarda, cette fois sans colère manifeste mais plutôt avec un air interrogateur, inquiet. Il le saisissait pas le sens de ses mots, même s’ils étaient clairs. Il trouvait ce sous-entendu sans aucune logique. Hans avait pleuré dans ses bras, il l’avait embrassé avec passion, avait léché son sang, non, ca ne pouvait pas être rien. Il ne le laisserait pas dire que ce n’était rien. Pourquoi ? Parce que ces souvenirs l’avaient poursuivit, ils lui avaient fait penser que cet étrange sentiment qui le gênait tant était réciproque, qu’il n’était peut-être pas si ridicule que ca. Sa main vint chercher celle qui tenait son col. Elle n’était pas hésitante, pas en colère, elle vint juste toucher sa sœur en douceur. Elle était glaciale et ce contact l’électrisa une seconde. Elle était si petite contre la sienne, si féminine. Il pinça les lèvres à cette pensée. Il avait tellement envi que cette main le touche encore, il ne pouvait pas croire qu’Hans affirmait qu’elle l’avait effleuré comme elle l’aurait fait avec une personne lambda. Il ne le voulait pas. Ca ferait trop mal, ca l’humilierait trop. Ca serait insupportable.

- Une bouche…

Tiré soudainement de sa rêverie douloureuse, il se souvint qu’Hans n’avait pas fini son inacceptable tirade. Ses yeux, qui s’étaient égarés un instant, se reposèrent sur son minois. Et d’un geste, il suivit le mouvement de ce doigt qui sans hésitation, caressa les lèvres du garçon. Son attitude aguicheuse le fit l’espace d’une seconde rougir, mais il se maitrisa. Il savait qu’il ferait mieux de se tenir à carreau, il était sur une pente glissante. Malheureusement… Malheureusement, il ne put s’empêcher de sentir un brasier s’allumer dans son ventre quand sa langue vicieuse glissa le long de son doigt. Il détourna immédiatement les yeux pour regarder sur le côté, les lèvres pincées. La pression de sa main s’était sans qu’il s’en rende compte, accentuée. Pourquoi Dieu avait-il donné à ce garçon tant de sensualité ? Et pourquoi Hansel devait-il endurer tant de souffrance pour se retenir, alors qu’il mourrait d’envi de l’embrasser à pleine bouche ? C’était tellement injuste et cruel. Et Hans lui aussi, était horriblement cruel.

- Ceci à cette forme seulement parce que tu l’exiges, mais ce n’est rien d’autre qu’une paire de lèvres renfermant un muscle vigoureux. Ce n’est rien d’autre pour moi, ce devrait être de même pour toi.

Ses yeux s’ouvrirent de stupeur, s’écarquillèrent, retombèrent et remontèrent vers le regard de celui qui avait prononcé ces mots. Son souffle s’était coupé, ses pupilles tremblaient légèrement et son cœur semblait s’être arrêté de battre après un ultime bondissement dans sa poitrine.

« Quoi ? »


Ils percutaient l’intérieur de son crane, le martelait, ces mots qu’il avait peine à croire. Sa main glissa et lâcha Hans pour retomber mollement montre sa jambe. Hansel semblait bêtement figé, cherchant une quelconque réponse à cette plaisanterie, un mouvement qui trahirait cette déclaration absurde. Impossible, c’était impossible. Il ne parvenait pas à l’expliquer, cette sensation de stupeur qui lui tordait le ventre et lui brisait le crâne de l’intérieur. Ca faisait beaucoup trop mal pour être normal, ca, il en était sûr. Et puis qu’est-ce qui était normal ici ?! Tout était totalement absurde ! Hans, lui disant égoïstement que ses baisers étaient aussi fades que ceux d’un autre, que ses lèvres ne représentaient rien alors que les siennes semblaient à Hansel, être le plus beau fruit qu’il avait envi de croquer. Comme il se sentait idiot, d’éprouver tant de peine à cause de lui. Il se haïssait en cet instant plus qu’il détestait Hans. C’était de sa faute et seulement de la sienne, s’il était tellement… tellement quoi ? Accro ? Non. Dépendant ? Ca revenait au même ! Et puis peu importe le terme exacte. Quelque ce soit cette chose, il la haïssait. Cette chose détestable qui le mettait au pied du bon vouloir de ce garçon, ce pouvoir d’influencer son être et ses émotions, selon ses mots. Vraiment, c’était risible.

Oui, il y avait de quoi rire. Et Hans ne s’en gêna pas. Un rire ironique acérée pour les oreilles et les trippes du blond. Ca serrait, serrait, il croyait bien qu’il allait exploser d’une minute à l’autre. Pourquoi est-ce qu’il lui faisait ca ? Comment pouvait-il dire ces mots sans se rendre compte de ce qu’il le faisait subir ? Ou alors… Il le savait parfaitement, n’est-ce pas ? Il le savait et c’était sûrement de ca dont il s’amusait. Sa grande main tremblante saisit son pantalon, jusqu’à ne plus se sentir ses articulations.

« Arrête, arrête de rire !! »

Et il cessa d’un coup, comme par miracle. Le blond gardait les mains fortement fermées, la tête baissée sur ses pieds. Il n’avait pas envi de voir ce sourire ironique qu’il devinait aisément. Vraiment pas.

- Toi ou un autre, ce n’est pas très différent. Un autre serait même mieux, moins de soucis. Tu ne crois pas ? Des personnes comme ce gourmand Charles Lester feraient très bien l’affaire après tout.

Ahah, il ne manquait plus que ca. Charles Lester ? Mais oui ! Il aurait carrément dû s’y attendre ! Hansel commença à rigoler doucement, puis de plus en plus fort. Evidemment, il ne manquait plus que lui à la fête, histoire de l’enfoncer un peu plus. Il était devenu une personne parmi d’autre, un nom sur sa liste, peut-être même qu’Hans attendait-il plus de Charles que de lui. N’était-ce pas ce qu’il venait de dire ? Ahah… Juste… un parmi d’autre… Charles…ferait mieux l’affaire…

Il cessa de rire. Ses yeux brillaient, sa gorge semblait être écrasée, il avait l’impression qu’on empoignait ses codes vocales pour le faire taire. Son cœur allait se rompre, ses dents se fendre s’il continuait à les serrer ainsi. Il redressa son visage. Il était marqué d’une infinie tristesse, de déception et de peine. Hansel glissa ses deux mains contre ce masque horriblement inconfortable et murmura dans sa barbe le nom de Charles Lester plusieurs fois. Ce monstre qui avait volé l’innocence de sa sœur, qui avait bafoué leur cimetière et leur maison. Ce garçon qui avait souillé Hans de ses mains et de ses baisers, peut-être même plus. Ses doigts se crispèrent sur sa peau, sa tête vacilla.

- Charles Lester, tu dis ?, souffla-t-il avant de sentir ses épaules trembler dans un léger rire.

Il retira ses mains, dévoila un sourire douloureux et crispé, étrangement amer. Charles Lester, Charles Lester, Charles Leste, Charles Lester… Sa rage naissante bouillonnait.

- Tu plaisantes ?

Ca faisait tellement, tellement mal. Il avança d’un pas. Hans Grisélidis, Hans Grisélidis, Hans Grisélidis, Hans Grisélidis, Hans Grisélidis… Puis un autre. Charles Lester, Charles Lester, Charles Lester, Charles Lester, Charles Lester… Et encore un autre. Charles Lester, Hans Grisélidis, Charles Lester, Hans Grisélidis… C’était trop douloureux. Sans un mot, il se précipita vers la silhouette bleue, l’accrochant sauvagement au cou de ses doigts crispés. Hans pouvait bien étouffer comme lui, non ? Hans pouvait bien mourir, non ? Oui, tout à fait, il ne l’aurait pas volé. Il serra, serra son cou, sans quitter des yeux son visage plus blanc qu’à la normale, de sa voix accusatrice :

- Tu avais tout prévu depuis le début, c’est ca ? Faire agresser Gretel, t’arranger pour que je quitte le manoir, pourrir ma vie… Tout ca c’est de ta faute…

Il sentait presque un voile se poser sur les yeux de garçon entre ses mains. Il hésita un quart de seconde à savoir s’il devait ou non le lâcher. Mais il ne pu se résoudre à le tuer ainsi, il n’allait pas le laisser mourir aussi facilement. D’un geste brusque il le poussa vers le puits, le laissant s’effondrer sur le sol. Massant sa main, il s’avança d’une démarche lourde de signification sur son humeur. Hansel semblait aveugle, perdu dans une rage d’où on ne revenait pas de sitôt. Il sentait à peine les battements de son cœur, il ne sentait plus rien en ce qui le concernait. Il voyait juste ce garçon étendu par terre, peinant à respirer. Et ce n’était pas terminé. Non, loin de là. Comment imaginer qu’Hansel allait le relâcher après tout ce qu’il lui avait fait ?

- Tu veux que je te dise, Hans ? Dit-il en l’empoignant par sa veste pour le relever et le bousculer contre le mur du puits. Tu veux que je te dise… ?

Saisissant plus fort le haut du jeune homme, il le fit dangereusement basculer en arrière. Il n’avait qu’à lâcher la main. Juste la lâcher… Lâche-là… Allez… Pourquoi n’arriverait-il pas à la lâcher ?!

- J’espère que tu auras au moins prit ton pied avec Charles, comme la putain que tu es... Parce que maintenant, tu vas le regretter.

Il baissa ensuite les yeux après l’avoir foudroyé du regard, serrant encore plus son vêtement jusqu’à en sentir ses jointures blanchir. Il sentait la boulle de son estomac se resserrer, l’inconscience de la colère s’étant légèrement atténué. Il ne voulait pas qu’Hans le voit aussi mal. Non, il ne le fallait pas. Pas avant qu’Hansel le fasse souffrir lui aussi.



[J'aime bien cette reponse .///.
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Grisélidis Hans
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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeDim 7 Nov 2010 - 17:16
Delicacy of the emptyness

J’aimerais trouver quelques mots qui formeraient une prose, qui créerait une rose.
Éclatante de raffinée, ses épines ne feraient que t’effleurer, son parfum ne serait qu’une passagère fumée. Ce serais si délicat, tant d’écran, tant de fausse couleur.

Vanité, vanité, Ô rose blessée ! Laisse-moi courber tes armes.
Laisse-moi pouvoir te serrer une dernière fois.
Laisse-moi, pour une seconde, être enfin moi.
Laisse-moi, expirer d’extase entre tes bras.
Laisse-toi aller aux creux de moi.

Et surtout n’oublie pas, une fois à l’intérieur de mon cœur,
Que tout n’est plus qu’une question de temps, que tout n’est plus que…

Vanité, vanité, Ô marâtre de l’éternité !
Que tout ne sois plus que fin, plus qu’un sombre rien.
Que les épines se redressent, que la chaire se déchire.
Que cette belle couleur perce mon sein en son infini malheur,
D’une rose devenu noire.

Regarde, regarde-moi !
Que pouvait-il souhaiter d’autre ? Il n’y avait qu’une pensée qui venait le tirailler, le harceler en ce court laps de temps même. L’idée d’une fin, que toutes ses pitreries se finissent enfin. Ce devait être ça, que quelqu’un arrive à l’arrêter, qu’il l’arrête. Il avait tellement envie de caresser ce visage qui se déformait de plus en plus sous ses yeux, au fur et à mesure que les quelques secondes s’écoulaient. Voilà, voilà où se trouvait l’Enfer, dans ces yeux là, dans ces iris doré dont la puissance dépassait celle de l’or lui-même. Mais il était trop tard, depuis le début déjà, il était bien trop tard. Que lui restait-il donc ? Devait-il le remercier ? Lui dire qu’il s’était, pendant le temps d’une valse, sentit vivre pour la première fois depuis longtemps ? Qu’il avait gouté différemment à des plaisirs qui lui semblaient alors, n’être en rien indispensable. Merci pour cette soirée, merci de m’avoir donné une chance, et surtout, merci de me laisser le choix de la détruire.

Si seulement il pouvait, si seulement…mais il ne pouvait tout simplement pas. Il se l’était d’abord répété avec ferveur, ne considérant pas encore l’ampleur de ce qui l’habitait. Ensuite il l’avait détourné en un jeu, où toute pensés déplacés n’en était que le résultat. Et maintenant ? Maintenant…il se le murmurait entre deux pleurs intérieurs, comme si cette frustration dont il n’arrivait pas à se débarrasser était devenu son boulet, celui qu’il avait à trainer à sa cheville sans autres solutions. En soit, il avait donc eu des raisons différentes pour chaque moment, mais au final cette manière de pensé ne l’avait conduit qu’à un malheur encore plus grand. Que valait-il mieux faire finalement ? Peut-être que l’on y pouvait rien, peut-être que tout ça était définit depuis bien longtemps. Une tragédie dont on connait déjà la mort, une pièce qui ne se jouerait qu’en un acte. Si il existait un intérêt à autant se détruire pour une cause, pourquoi serait-ce au nom de l’amour ? Il voulait tellement, entre deux expirations, réussir à ce persuader que ce nom était faux, que ce nom c’était, interposé gracieusement à son véritable sentiment de haine. Si seulement tout cela pouvait être vrai. Mais il savait, à son plus grand désarroi, que la situation était entièrement inversée. Non pas de haine, pas de rancœur, juste de l’adrénaline, seulement un petit peu de désir, certainement un amour cruel n’est-ce pas ?

Un rire désabusé vient secouer l’air ambiant, laissant ses syllabes sonores se répercuter sans sens. Hans baissa les yeux, donnant à son sourire une tournure plus désolé. Pauvre petite chose. Il le savait, Hansel avait beau avoir un physique impressionnant, il était tellement fragile, tellement… Le voilà qui perdait totalement pied à présent. Devenait-il fou ? Ou se transformait-il juste en une épave encore plus monstrueuse ? Juste, totalement dépressive et souffrante. La faucheuse bleue ne bougeait pas, même pas d’un micro-millimètre. Comment pouvait-il ? L’ambiance était tellement tendu, qu’il se sentait mourir sans même qu’Hansel n’eut à faire un geste. Ces jambes tremblaient légèrement, mais certainement pas encore assez pour s’entrechoquer. Laissons tomber, laissons tomber… retirons-nous définitivement de cette scène à l’approche macabre. Il était plutôt rare qu’il eut peur, généralement, il était plus le genre de personne totalement buté qui allait droit dans les gueules les plus acérés, venir se couper de toute par, juste pour ne pas avouer s’être trompé. Mais là…Hansel n’était pas comme ces autres ennemis après tout, il était….juste, un peu plus important ? Après tout, il avait toujours semblé à Hans que cet homme ignoble et sans manière était bien moins pire que ce que sa légende disait. Le faisait-il…exprès ? Il était certain que Grisélidis aurait été bien moins déconcerté par une personne qui se serait révélé incroyablement dangereuse dès le début. Mais là, maintenant qu’il savait qu’il était incapable, autant physiquement que psychiquement, de le tuer, quelque chose venait le démanger. Peut-être, qu’au final, la proie dans cette histoire était bien lui, et seulement lui. Oui…ce devait être ça, voilà pourquoi ce Friedrich devenait de plus en plus effrayant, c’était parce qu’il n’avait pas l’habitude que ces proies lui résistent sûrement. Alors en fin de compte, ce n’était qu’un sal gosse choyé.

Son rire affreux s’arrêta soudainement. Etrange n’est-ce pas ? Ou juste délirant. Hans aperçut alors, dans ses pupilles dévastées, l’infini douleur qui semblait l’habité. Tel un animal blessé, sans mot pour faire ressentir ce qu’il éprouvait. Mais il pouvait parfaitement lire, oui, le jeune garçon savait décrypter à merveille ces sentiments là, parce qu’il les avait éprouvés, parce qu’il les avait vu auparavant, car il savait, ou ils menaient. Il voulut reculer, mais cela ne servait à rien n’est-ce pas ? Une île restait une île, et à courir en rond, il finirait bien par l’attraper de toute façons. Il continuait donc d’observer ce lion, qui, à défaut de ne pas avoir de lionne à se mettre sous la dent, venait donc le chercher lui, panthère monochrome qu’il était. Ne lui avait-on dit que ces deux races ne se mélangeaient pas ? Et manifestement, il prenait un peu mal le coup de griffe qu’il venait de lui infliger silencieusement. En même temps, Hans aurait réagit de la même manière, enfin, peut-être aurait-il été plus agressif dès le départ, moins intimidant, mais ceci n’avait aucune importance. Les deux puissantes mains de cet Homme vinrent glisser sur son visage, comme cherchant à le déchirer. Hans en profita pour détourner son regard, il n’avait pas envie de le voir dans cet état, il n’avait pas envie de se sentir coupable de ce qu’il faisait. Il savait que c’était pour leur bien, pour leur survie, pourtant il restait toujours en lui ces petits grignotage qui venait lui démanger le cœur. Il n’y pouvait rien, et certainement ensuite qu’il ira ailleurs, faire la fête en espérant se changer définitivement les idées. Voilà ce qu’il lui fallait. Il avait juste à attendre que la marée descende et il repartirait à jamais, laissant derrière lui cette rencontre féroce. Voilà… c’était parfait de cette manière là… il n’aurait… aucun regrets n’est-ce pas ?

Il semblait quelques paroles inaudibles, de toute façons Hans ne voulait pas les entendre. Oui, il valait mieux qu’il commence tout de suite à ce rapprocher du bord, au moins il pourrait toujours se jeter à l’eau en cas de problème. Il n’avait pas peur du sang. Son corps commençait à pivoter en un geste automatique lorsqu’il fut arrêté par les paroles d’Hansel. Ah, celui-ci venait donc de se réveiller, était-il donc trop tard ? Le nom de ce Charles ressortit d’entre ses lèvres devenu venimeuse. Il pouvait pratiquement sentir toute la haine qu’il mettait derrière se nom. Cet énergumène avait donc commit un si horrible pêché pour que les Friedrichs viennent à le haïr peut-être plus que Lui ? Ses iris glacés vinrent faire face aux siennes, à présent dépourvus de la protection de ses doigts.


- Tu plaisantes ?

De quoi ? Il voulait répondre mais ces mots semblaient rester bloqués au fin fond de sa gorge. Pourquoi se retrouvait-il donc muet à ce moment précis ? Si il plaisantait ? Bien entendue que oui, ce n’était qu’un jeu après tout. Toutes ces histoires…tout cela n’était qu’une mise en scène pour qu’il le lâche enfin, pour qu’il le déteste réellement. Tout cela, seulement mis en scène pour toi. Alors s’il plaisantait ? Pouvait-il seulement le lui dire en ce moment ? Le blond semblait excédé, comme si il ne pouvait plus contenir sa rage. Il aurait aimé qu’il s’en rende compte par lui-même, il aurait aimé qu’il doute de ses dires. Mais non, apparemment ça prenait un peu trop bien, l’huile lancer sur le feu était telle donc aussi importante ? Il ne lui semblait qu’avoir laisser s’échapper une minuscule goute de son gosier. Encore un mauvais pas, il avait l’impression de se retrouver entouré d’une multitude de fils tissés par une araignée : il lui suffisait de faire un mouvement pour que, fragiles comme ils semblaient être, ils s’entredéchirent et viennent lui coller à la peau. Il s’arrêta donc net dans son mouvement d’escapade, comme pouvait-il s’échapper maintenant sans le courroucer d’autant plus ? Et puis...et puis…avait-il seulement envie de le laisser seul ? Il avait un peu peur qu’il fasse quelque chose d’idiot. En soit c’était stupide qu’il s’inquiète pour son ennemi, mais cette phrase venait de changer toute la donne. Tu plaisante…comme si…il refusait catégoriquement de n’être pas le seul, il l’avait déjà remarqué plus haut lorsqu’il avait énoncé ces amants. Etait-il à ce point attaché ? Hans soupire fébrilement, juste assez pour ne pas se faire repéré. Etait-il réellement une panthère, ou juste, un simple chaton ? Il le vit faire le premier pas, le premier qui était encore lent, et il ne sentit plus le reste, il ne vit plus rien en réalité. Il avait fermé ses paupières pendant une seconde, juste le temps de sentir ses mains entrelacer son cou fermement.

Il commençait sérieusement à suffoquer. Il avait rouvert ses yeux, non en pas en un regard choqué, mais plutôt dépité, suppliant. Il si était attendu, mais… pourquoi était-ce si impersonnel ? Il se rappelait avoir agit de la même manière sur Hansel, mais, il se rappelait surtout que c’était pour réaffirmer sa position –même si ça avait tourné au cauchemar. Il n’arrivait même pas à murmurer quelques mots tellement ses cordes vocales lui semblait tourmentées et diminuées. Hansel, pourquoi fallait-il qu’il soit aussi faible face à cette personne ? Impossible de bouger, incapable de riposter. Que lui restait-il sinon l’implorer…et l’implorer…se sourcils se froncèrent affreusement. Plutôt mourir que de ce trainé à ces pieds. Même si il voulait lui faire comprendre que leur relation était vouée à l’échec, il n’avait pas l’intention de faire le vers. Il était tout sauf son esclave, et tant que ce grand costaud n’aurait pas comprit ceci, il ne pourrait pas le lâcher définitivement non ? Deux d’eux, c’était peut-être lui le plus obstiné en fin de compte…


- Tu avais tout prévu depuis le début, c’est ca ? Faire agresser Gretel, t’arranger pour que je quitte le manoir, pourrir ma vie… Tout ca c’est de ta faute…

Il ouvrit en grand ses mirettes, n’en revenant pas. De quoi parlait-il donc ? Il le tenait pour coupable de tout cela ? Ah…en quelque sorte, entre deux faibles respirations, il se sentait un peu déçu. Il avait crû, que c’était parce qu’il voulait le posséder, et qu’il ne le pouvait pas. Il avait crû, que c’était à cause de se sentiment commençant par « a ». Apparemment ce n’était pas le cas, apparemment c’était seulement en regard d’une histoire interne qui ne lui faisait pas référence de toute manière. Alors, il n’avait aucun remord à avoir finalement, il ne devait pas tant le faire souffrir, il devait pas mal se ficher de lui finalement…toutes ses remarques dans lesquelles il avait crû lire de la jalousie, était très certainement présente pour essayer de le descendre, rien de plus. Il comprenait mieux maintenant, pourquoi tout cela était aussi difficile. C’était, car depuis le début, il était le seul à ressentir cette sensation désagréable dessous la peau de sa poitrine. Alors voilà ou il en était : nulle par. Il aurait bien rit, si seulement cela lui était permis… mais il n’arrivait même pas à sortir une note, et tout son corps devenait tellement lourd, il avait de plus en plus de mal à avoir une vision claire et précise du visage énervé qu’il lui faisait face. Toute cette histoire ne tenait que sur un monstrueux quiproquo, que c’était ennuyeux, il en avait presque la larme à l’œil.

Il se sentit balloter dans les airs, il ne comprenait pas vraiment tout, il se sentait juste revivre. Ça gorge était nouvellement libre, et c’était tout ce qui lui importait. Il essayait de respirer convenablement, la douleur de sa colonne ne le préoccupait vraiment que très peu pour l’instant. Il ne chercha pas à voir ce qu’Hansel faisait, ni à lui faire face, il voulait juste se préparer à la prochaine attaque. Reprendre son souffle, ce qui était le plus important… Il ne prêta pas attention à sa première phrase, étant trop occupé à avaler goulument l’air qui l’entourait. Pourtant il fut bien obliger de l’entendre une nouvelle fois, lorsque cette personne brusque lui empoignant son haut pour le plaquer contre les pierres humides et inconfortables du puits. Le regardant comme surprit, son cœur faisant des bonds en tout sens.


-Tu veux que je te dise… ?

Il se sentit tout d’un coup basculer légèrement en arrière, il retient se souffle qu’il était pourtant si soucieux de garder. Pendant un instant une impression des plus étranges le parcouru. Et s’il le lâchait ? Que deviendrait-il ? Que ferait-il ? Serait-il condamner à tomber éternellement, ou Aby viendrait-elle le sauver, le tirer de ce gouffre sans fond ? A quoi pensait-il ? Bien entendue qu’elle viendrait, c’était son devoir après tout, elle était sous ses ordres oui ou non ? Et il ne mourrait pas non ? Donc elle avait le devoir de venir le chercher. Dans un sens cela le soulagea un peu, il n’avait plus peur de tomber, il n’avait plus peur de rien en réalité. Cette petite pensée pour Aby venait un peu de le rassurer. Oui, elle ne le laisserait pas mourir ainsi, pas dans d’aussi pitoyable condition. Alors, ce que cet énervé lui préparait ensuite, il n’en avait rien à faire, après tout, c’était comme si il était un petit peu invincible. Car ne c’était pas dû à une machination, ça ne rentrais pas dans ses critères, elle se devait donc de l’aider, coûte que coûte, que ça lui plaisait ou pas. Elle viendrait n’est-ce pas ? Elle ne pouvait pas rompre ce contrat. Petit à petit, il se sentit de mieux en mieux, malgré la situation périlleuse dans laquelle il se trouvait, tandis qu’Hansel fulminait d’avantage. Et, il ne semblait pas près de se détendre. La preuve en fut les mots plein de colère qui s’en suivirent de ses précédentes paroles :

- J’espère que tu auras au moins prit ton pied avec Charles, comme la putain que tu es... Parce que maintenant, tu vas le regretter.

Ah, donc il allait regretter un tas de chose qu’il n’avait pas commit si il avait bien comprit ? Qu’est ce que cela pouvait lui faire, Hansel ne l’aimait pas vraiment de toute façons, il ne cherchait qu’à humilié encore et encore, qu’à lui montrer qui était le plus puissant conte. Ce n’était vraiment qu’un enfant. Une putain ? C’était ainsi qu’il le voyait ? Ah… voilà donc quel genre d’attachement il lui portait. Enfin, il fallait si attendre, après tout, n’était-il pas célèbre pour se farcir plein de femmes en tout temps ? Il devait toute les considérer pareil, et certainement qu’il considérait tout le monde ainsi, souriant de son air écœurant au passant, en les médisant intérieurement. Un être aussi fourbe…Hans le regardait d’un air plus sombre et bien plus snob qu’avant. Au final, ça ne restait qu’un grand prétentieux qui ne savait pas ou se mettre. Eh bien, qu’il reste ainsi, c’était vrai, pour une fois il avait dit inconsciemment la vérité : il n’avait pas besoin de s’enticher d’un type de ce gabarit là. Il cracha sur le côté, maintenant l’une de ses mains sur celle brutale qui lui tenait son haut, appuyant encore plus sur elle.

-Et ? Qu’est-ce que tu attends pour me lâcher ? Je ne suis qu’une putain après tout, aucune raison que tu me traite favorablement…ais-je tords ?

Il grinça des dents, c’était à son tour de se sentir en colère maintenant. Ainsi il s’était donc fourvoyé sur sa personne, ainsi il avait été l’idiot qui croyait que cette personne lui portait un quelconque intérêt. Il aurait tellement aimé que ce fut vrai dans un sens, il aurait tellement aimé que pour une fois, un homme du même type qu’Hansel Friedrich s’intéresse à lui tout en sachant qui il était vraiment, qu’on ne lui fuit pas comme un monstre. Mais ce bonheur n’était réservé qu’aux « gentils » dans les histoires non ? Et il ne semblait plus appartenir à cette classe depuis longtemps… voilà que son cœur s’excitait d’autant plus, mais non plus pour les mêmes raisons. Oui, il n’était rien, il s’était bien amusé avec lui…vraiment…il était….si stupide. Ses yeux étaient embués d’eau, mais il refusait de pleurer pour lui, il refusait de les laisser couler pour cet incapable.

-Vraiment…comme si j’avais que ça à faire de te pourrir la vie…tu crois vraiment que je ne pense à toi qu’en mal ? Tu t’imagine franchement…que je suis comme ça simplement…simplement parce que je ne veux pas de toi ?

Il baissa son visage, laissant sa chevelure recouvrir celui-ci, le cachant ainsi à la vue dévastatrice d’Hansel. Non, il ne voulait plus qu’il le regarda, il voulait juste être tranquille. Pour une fois, il avait envie de sourire et de rire sans pour autant se moquer ou être désespéré. Il était juste fatigué de toute cette haine et de cet amour à sens unique. Qu’on le laisse vivre, enfin, pour une fois, comme il y a longtemps, dans un temps oublié et perdu à jamais. Ça voix chevrotante se fit entendre, elle -n’était pas particulièrement suppliante, mais était emplit d’un sentiment inexprimable pour lui. Ces doigts tremblaient légèrement.

-C’est bon…j’arrête, j’en ai marre de tout cela. A quoi ça sert que j’essaie de t’avertir, je parle dans le vide. Tu es juste aussi violent parce que je me refuse à toi. Mais…

Il releva son minois, les yeux emplit de fureur.

-Mais je ne suis pas un objet combien de fois devrais-je te le dire ? Je respire et je pleure, j’éprouve des tonnes de sentiments différents, et je souffre autant que je rit. Qui es-tu pour croire que tout les corps t’appartiennent retourne donc toi-même avec tes prostitués ! Laisse-moi en paix ! N’hésite pas à me lâcher ! De toutes façons…

Il laissa sa tête retomber mollement en avant, respirant grandement pour reprendre son souffle, il n’en pouvait plus. Qu’il le déteste pour de bon, qu’il le déteste, il ne voulait pas d’une personne aussi ambigus, il ne voulait plus personne de toute façons.

-Ce n’est pas comme si j’étais différent d’elles pour toi…

Qu'il meurt ou le tue juste.
Que cette mascarade prenne fin.
Je t'en conjure.




[Désolé pour les fautes, pour l'attente, et parce que c'est court et puis...voilà quoi TT je suis même pas sûr que ça empêche pendant un post qu'Hansel passe à l'acte]
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Hansel Friedrich
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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeMer 10 Nov 2010 - 14:19
The lost child and the Hand.



Un enfant à qui tout à presque toujours sourit. Un garçon qu’on a toujours aimé. Un jeune homme avec un certain succès. Un homme respecté et admiré, une personne qu’on désire. Comment s’étonner qu’il ne comprenne pas ce qui se passe ? Comment lui faire comprendre que l’amour n’est pas si simple, lui mettre dans la tête que ce n’est pas toujours réciproque ? Ce petit enfant si simple et si mignon, qui aime aimer et aime être aimé… Ce petit enfant qui n’a jamais essuyé un refus… Ce petit enfant perdu sur un sentier, qui attend qu’on le prenne par la main et qu’on lui montre le chemin. Un facile, quelque chose qu’il connaît déjà. Mais non. Cette fois ce n’est pas une main qu’on lui tend ; C’est une main qui vient l’attraper alors qu’il n’a rien demandé. Une main qui le traine sur un sentier inconnu et qui ose le lâcher sans mode d’emplois, à peine a-t-il mit un pied sur les épines. C’est alors juste un enfant orgueilleux qui voit le revers de la médaille et se fait balloter entre les virages ; L’espoir, le désespoir.

Et la main n’apparaît de nouveau que pour l’enfoncer et le tirer de là, de façon à ce qu’il n’avance pas. Un pas en avant, deux pas en arrière… Quand l’enfant pourra-t-il saisir cette main pour de bon et inverser les rôles ?

- Et ? Qu’est-ce que tu attends pour me lâcher ? Je ne suis qu’une putain après tout, aucune raison que tu me traites favorablement…ais-je tords ?

Serait-ce l’occasion tant attendue ? Après tout, il n’a pas tord. Ce jeune homme aux grands airs n’est personne à ses yeux, ne l’a-t-il pas dit il ya quelques instants ? Non, il ne l’a pas dit. Comment pourrait-il lui dire quelque chose qu’il sait faux ? Il n’arrivait pas à lui mentir, il avait le sang trop chaud pour ça. Si Hans était effectivement une putain, alors c’était la sienne, et non n’importe laquelle. Il ne le traitait pas favorablement, il le traitait à sa façon. C’était très différent. Hansel aurait aimé qu’il le devine tout seul mais il était tellement accaparé par sa propre vision des choses que jamais il ne pourrait se mettre à sa place. Tout comme Hansel ne pouvait pas se mettre à la sienne. Il aurait été trop simple que tous les deux savent ce que l’autre ressentait, non ? Où serait le jeu, que semblait tant attendre la faucheuse bleue dans ce cas ? Il fallait bien que le suspens ne perde rien de sa splendeur frustrante et que les deux joueurs souffrent de plus belle de leur ignorance et de leur égoïsme. Qu’on continue à pousser l’enfant contre un mur, et qu’on lui demande d’attraper cette main si fourbe et malhonnête envers lui comme à elle-même. Coller son visage contre ce mur froid d’indifférence mal jouée et l’électriser jusqu’à le bruler, jusqu’aux larmes.

- Vraiment…comme si j’avais que ça à faire de te pourrir la vie…tu crois vraiment que je ne pense à toi qu’en mal ? Tu t’imagines franchement…que je suis comme ça simplement…simplement parce que je ne veux pas de toi ?

La main, à nouveau se tend pour surement disparaître un peu plus tard, après avoir semé un ultime doute dans l’esprit torturé. Hansel resserra sa prise, les doigts presque tremblants. Il avait presque peur de comprendre ce que cela voulait dire. Il cacha son visage contre le torse de celui qui avait prononcé ces mots et ferma les yeux de toutes ses forces, jusqu’à croire que plus jamais il ne pourrait les rouvrir. Pourquoi est-ce qu’Hans ne parlait que pour le faire hésiter ? Pourquoi était-il si ambigu ? POURQUOI lui donnait-il de faux espoirs ? Après lui avoir dit clairement qu’il se fichait de lui, il lui disait maintenant qu’il ne faisait pas que le mépriser ! Quel autre sentiment perfide pouvait-il ressentir en plus à son égard ? La jalousie ? Il fallait arrêter ça, maintenant ! Il fallait qu’il arrête, qu’il soit clair, qu’il le haïsse ou qu’il l’aime mais bon dieu, qu’il choisisse. Il n’y avait pas d’entre-deux. Haïr ou Aimer. Aimer ou Haïr.

Mais aimer, surtout aimer. Est-ce que tu veux bien faire ça pour moi, Hans ? N’as-tu pas envi d’essayer ? D’essayer avec moi, même si je ne m’y connais pas mieux que toi ?

Hansel lâcha le haut du garçon, les jambes soudainement lourdes. Qu’est-ce qu’il venait de dire ? Ou plutôt, que venait-il de réaliser ? Quoi, c’était ça, le mot mystère ? C’était juste ça ? Cette chose misérable ! Non. Hansel ne pouvait pas l’aimer. Pas d’amour, pas de passion, aucuns de ces synonymes répugnants et naïfs, si incontrôlables ! Il n’avait aucune raison de le faire. Hans était un monstre d’égoïsme, d’arrogance, de fierté, de mensonge et de cruauté. Que pouvait-il aimer chez lui ? Qu’est-ce qui faisait battre son cœur si fort ? Il ne l’avait rencontré que deux fois, ce n’était quand même pas quelques baisers qui allait causer ce fléau ! Aussi passionnés avaient-ils été… Aussi ardant et chauds… Aussi envoutants… Un caractère aussi fort, attirant ? Alors que toutes ses amantes étaient de gentilles filles ! Et ses courbes aussi banales ! Non… Elles ne l’étaient pas. Un garçon avec des traits si fins, des yeux si grands et profonds, des lèvres mutines et rieuses, des joues si douces, où larmes de rire et de tristesse roulaient à merveille… Il voulait, même maintenant, les sentir sous ses lèvres. Et ses mains ? Des mains blanches et fines, autant que peuvent l’être celles d’une femme. Une taille mince auquel il voudrait s’accrocher et ne plus jamais la lâcher… Il avait encore tout un corps à découvrir. Des milliers de choses à apprendre sur lui. Des milliers de trais de caractères à étudier. Il souhaitant tant les connaître… Il voulait tellement les découvrir, les savoir par cœur. Etre le seul à pouvoir toucher ce corps, le seul à ne rien ignorer de ses gestes et de ses humeurs, il voulait juste être le seul. L’unique.

Et c’était comme ça qu’il l’aimait.

Pas qu’il le veuille, non. Il ne le voulait pas. Mettre un mot sur tout ça, il ne le voulait vraiment pas, pas plus que ressentir toutes ses choses nouvelles... ! Etre amoureux était surement ce qu’il pouvait lui arriver de pire. L’être à propos d’Hans, c’était surement du suicide. Il le savait. Mais il n’avait rien demandé. C’était comme ça, sans qu’il sache exactement pourquoi. Néanmoins il pouvait dire ce qu’il en était à présent, il pouvait se l’avouer ; Il voulait Hans de corps comme d’esprit. C’était si doux et douloureux à la fois... Comprendre ne le soulageait pas : Oh que non, ce fardeau était si lourd, malgré ses larges épaules ! Presque autant que la cruauté d’Hans à son égard, celle de le marteler de mépris et d’indifférence alors que tous les deux souhaitaient le contraire. Pourquoi devaient-ils se faire du mal ? Pourquoi l’amour était-elle une chose si tortueuse, un état de doute perpétuel ? Et instaurer par eux-mêmes, là était l’ironie ! Personne ne les obligeaient à se monter l’un contre l’autre, imaginer le pire et l’innommable. Hans ne se contredisait-il pas sans cesse ? Hansel n’était pas sourd : Il lui avait dit qu’il était un amant lambda et maintenant il insinuait qu’il était plus ? Et il en avait les larmes aux yeux, cherchant à le culpabiliser ! Mais qui souffrait le plus, ici ? C’était bien Hansel, qui devait subir toutes ces contradictions qui le rendaient fou ! La violence physique qu’il infligeait au bleu était sa seule arme, qu’il aurait encore préféré subir ! Le blond ne savait pas manier la psychologie quand des émotions aussi fortes étaient en cause. Ce n’était pas comme s’il était à sa porte, entrain d’inviter un inconnu sans lui faire peur. Et comment faire face à des choses que l’ont a jamais pratiqué ou vécu? Hansel n’avait jamais été amoureux. Jamais à ce point. Il pensait avoir déjà connu ça, mais ça semblait si dérisoire maintenant. Hansel aurait volontiers vendu son âme ou son royaume pour posséder cette bête là, si féroce et libertine. Elle ne voulait pas être dressée. Mais Hansel s’en occuperait avec le temps ; Il était inimaginable que ce garçon ne l’appartienne pas un jour. Quand bien même ça prendrait des années, il l’aurait.

- C’est bon… J’arrête, j’en ai marre de tout cela. A quoi ça sert que j’essaie de t’avertir, je parle dans le vide. Tu es juste aussi violent parce que je me refuse à toi. Mais… Mais je ne suis pas un objet combien de fois devrais-je te le dire ? Je respire et je pleure, j’éprouve des tonnes de sentiments différents, et je souffre autant que je ris. Qui es-tu pour croire que tous les corps t’appartiennent, retourne donc toi-même avec tes prostituées ! Laisse-moi en paix ! N’hésite pas à me lâcher ! De toute façon… Ce n’est pas comme si j’étais différent d’elles pour toi…

Il était étrange de ressentir toutes les émotions du jeune homme, juste en posant son front contre sa peau. Il avait senti ses tremblements, cette voix presque hésitante, puis son pouls s’était accéléré de colère et enfin la détresse du désespoir, de l’épuisement. Hansel les avait écouté et vécu en même temps que lui. Mais maintenant, il trouvait ça tellement drôle. Il avait vraiment l’impression qu’Hans avait mit des œillères sur le monde qui l’entourait. S’écoutait-il ? Tout ce non sens ! Toutes ces affabulations ! Alors qu’Hansel n’avait fait et exprimer que le contraire ! Il s’énervait bien car Hans ne voulait de lui, il ne voulait pas l’écouter car ses dires étaient absurdes, mais qui était traité en jouet ici ? Qui était traité comme une personne banale ? Hansel n’arrêtait pas de montrer sa jalousie extrême, son intérêt passionnel, presque son amour, bien que tout cela était confus et étrangement manifesté. Mais Hans devait bien s’en douter un peu, non ? Et puis quand bien même, c’était bien lui qui le traitait comme une marionnette, se permettant de lui dire tout et n’importe quoi, le blessant, puis le contraire, le blessant encore. C’était toujours lui qui le traitait comme une conquête factice. Pas le contraire !

Hansel qui s’était tût, incertain de ce qu’il croyait être juste de dire, agrippa plus fort son vêtement et dit d’une voix toute à fait sereine, comme le calme avant la tempête :

- C’est moi qui en aie assez. Tu es si stupide, si égoïste, est-ce que tu entends ce que tu dis ? Tu penses peut-être que je laisserai n’importe qui me traiter comme tu le fais? Dis-moi en face, les yeux dans les yeux, que tu penses n’être personne pour moi.

Il releva alors les yeux pour lui faire face, lâchant son haut pour tenir son visage. Le toucher raviva sa douleur et il sentit son cœur s’affoler, ses émotions perdre de leur calme. Il ouvrit la bouche mais rien ne voulait sortir. Il se sentait à nouveau étouffé et prit au piège, il ne voulait plus entendre de paroles tranchantes ; Il ne pourrait pas en supporter d’avantage. Hans avait démonté tout ce qui pouvait retenir ses pulsions les plus crues, il ne pourrait plus les maitriser. Il avait presque peur de lui faire du mal. Parce que même s’il le méritait, Hansel ne pouvait plus le blesser, pas maintenant qu’il savait qu’il l’aimait. Mais la passion n’est-elle pas incontrôlable ?

- Dis-moi ce que tu attends de moi !! Ne joue pas ta victime ! Ne me mens pas, si tu as quelque chose à dire, dis-le, pour qui est-ce que tu te prends ?! Si tu m’aimes, alors fais le jusqu’au bout ! Ne laisse pas de doutes subsister !

Ces mots, arrachés de sa gorge avait un écho de rage et de plainte à la fois. Avec virulence, il les avait hurlé d’une manière si crue qu’il les sentait encore résonner dans sa gorge et bourdonner dans ses oreilles. Il se rendait compte seulement maintenant de ce qu’il venait dire ; Avait-il vraiment parler d’amour ? Et non de haine ? Il n’avait pas besoin de réfléchir une seconde pour savoir qu’il allait le regretter. Il aurait dû prendre le temps de réfléchir à ce qu’il allait dire, plutôt que de laisser sa rage parler. Mais peut-être devait-il se dire qu’il fallait mieux qu’il se prenne une claque après ces mots, pour être définitivement fixé. Seulement, il ne voulait pas savoir l’avis de Hans ; il ne lui avait pas demandé s’il l’aimait, il lui avait dit de l’aimer. Et si ce ‘si’ posait une petite ambiguïté, comme une sorte d’échappatoire, il aurait préféré l’omettre et jouer carte sur table, sans laisser aucunes autres issues. Comme pour nier l’autre possibilité. Elle était de toute façon impensable ! Hans ne pouvait pas la favoriser, n’est-ce pas ? Pas après qu’il lui ait dit de ne pas lui mentir et de le regarder dans les yeux ? Il ne pouvait pas, non, il ne devait pas ! Il avait assez joué la comédie, s’il n’était pas sincère maintenant, quand le serait-il ? Hansel ne pouvait associer la sincérité qu’avec l’amour. Comment survivrait-il à la chute, si la pièce tombait sur l’autre face ? Lui qui était persuadé que cette pièce truquée n’avait qu’une solution ! Il aurait mieux valu ne jamais lancer cette pièce.

Hansel, le souffle difficile à cause de l’ambiance oppressante, relâcha la pression qui obligeait Hans à le regarder. Une invitation à résister, une à céder. Il sentait presque l’épée glacée de Damoclès sur son cou, le dilemme qui leur était présenté lui semblait insupportable. Que pouvait bien choisir Hans… sa fierté, ou son cœur ? Peut-être allait-il enfin être soulagé de tout ça ; soulagé de retrouver et de serrer la main qu’il avait tant cherché… ou aveuglé d’une colère qui ne laissait place à aucun état de conscience.

Alors… Pile, ou face ?



[J'aime bien la 1er page et demi, jusqu'à ce qu'Hansel parle. Après j'aime moins... Je n'aurais pas du arrêter et reprendre le lendemain, j'étais coupée dans mon inspi Sad]
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Grisélidis Hans
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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeDim 30 Jan 2011 - 20:56
Disgusting Love
Une pincé de moqueries, une motte de cris, une cuillerée de tromperies, mélangez le tout dans un grand bol de surprise et ajoutez-y quelques cœurs sucrés. Enfourné la mixture dans un brasier, laissez mariner plusieurs mois et servez bien chaud. Ainsi serait la miraculeuse recette du sentiment imprononçable. Rancœur, rancœur, étouffe donc tous ses invités à cette table, tous ces oiseaux qui en se gavant comme des porcs, t’envoie au plus bas. Ils croient tous butiner le plus savoureux des breuvages. Comme si cela pouvait être si simple. Attachement, Douceur et Candeur se remplissant la panse, le poison violant naviguant en eux, les dévorant de l’intérieur. Attachement deviens Possessif, Douceur agressif et Candeur…meurt terrassé par la Torpeur. La note du jury reste sans appel, et pendant qu’ils s’abaissent les apothicaires se redressent. Ils constituent toutes sortes de remèdes miracles, espérant rattraper la situation. Essayant des mélanges obscurs, ils en viennent à faire éclater la boîte à sentiments, ou est l’agréable dedans ? Mais est-il seulement possible que la passion soit agréable ? Après tout, n’était-il pas plus amusant d’exacerber les sentiments ? Mutilation du désire pour qu’il devienne plus grand.

Et une autre branche s’effondre dans la blanche neige des ressentis. Et de nouveaux flocons deviennent noirs de désespoir. Cette pensée de splendeur qui traversait quelques obscurs observateur s’arrêtant devant de grands arbres, n’était-elle pas seulement dû à leur parfaite taille ? Arabesque ou droiture, il était possible de donner toute les formes possibles aux branches des arbres. Pour cela, il suffisait juste d’en couper quelques unes, de leur imposer des corsets, des tiges de métal qui les tiendraient. Acier froid sur chaire tendre. Tout les moyens étaient bons pour parvenir à ses fins après tout, ou était le problème de se trainer dans la boue si cela pouvait nous permettre de porter des tenues de soies ? Il n’y avait que la finalité qui comptait.

Bizarrement, Hans n’avait pas envie de s’excuser de tant d’égoïsme et d’obstination face à la folie naissante d’Hansel. Cela était tellement plus beau dans un sens. Et puis il pensait bien qu’il le méritait quelques par, on n’essayait pas d’attraper le bleu impunément. Après tout, il n’avait jamais donné son accord pour entretenir se genre de relation avec le Friedrich. C’était lui qui c’était mit seul en tête que tout allait marcher comme sur des roulettes, et qu’il pourrait ce le farcir facilement. Pauvre homme, lui qui ne pouvait peut-être pas s’imaginer jusqu’où toute cette histoire pouvait aller. Pauvre gamin, qui ayant finit par perdre sa voix à force de cirer, en viens à frapper. Mais les murmures n’entendent ces plaintes, ils ne font que les répéter, les répercuter. Ils ne savent que déstabiliser. Echo ne savait malheureusement pas aimer. Hans devenant rois du palais des glaces le laissait s’enfoncer toujours plus bas, encore plus bas, jusqu’à ce que la terre gelée l’ait définitivement recouvert. Peut-être attendait-il de l’avoir perdue pour venir se traîner en pleur à ses pieds. Lui-même ne le savait pas, et à vrai dire, il ne cherchait pas à le savoir. Il n’éprouvait…plus rien, si ce n’était le dégoût le plus profond.

Il fallait croire qu’à force de débiter entre deux pleurs tout ce qui lui passait par la tête, il n’était plus capable d’exprimer la moindre chose. Il se consumait dans ses propres plans. Ses yeux extenués se refroidissaient, cristallisant les larmes naissantes. Plongé dans la tristesse de l’indifférence qu’il essayait d’appliquer tant bien que mal sur la personne d’Hansel, il ne se rendait plus vraiment compte du monde qui l’entourait. Il avait juste horriblement froid, son dos le lançait sans cesse, et ses vêtements d’un bleu roi, avaient pris la couleur terne et boueuse de la terre des alentours. Il voulait partir, il n’avait plus le goût de haïr, plus la force d’aimer, et plus la patience de faire semblant. Il aurait donné n’importe quoi pour se retrouver dans sa confortable demeure, à siroter un thé parfumés avec du cassis, n’ayant pour seule préoccupation que le temps de refroidissement de sa boisson.

Mais voilà, tout se jouait autrement, et il était confiné sur cette stupide île en compagnie d’un dément. Il soupira, il avait finit de faire jouer ces cordes depuis une minute déjà mais il avait l’impression qu’elles vibraient encore, comme si elles ne savaient pas qu’il n’avait rien de plus à dire. Non, rien de plus. Ou en tout cas, qu’il ne fallait rien dire en plus. Le Grisélidis qui était un bien étrange funambule, se contorsionnait presque tout le temps pour rester sur la corde raide, sans jamais tomber. Mais maintenant qu’il ce tenait bien droit, il avait bien plus de chance de perdre pied. Il aurait peut-être fallu qu’il s’en rende compte… et Hansel serrait toujours plus fort ce haut froissé à l’extrême entre ses grands doigts.


- C’est moi qui en aie assez. Tu es si stupide, si égoïste, est-ce que tu entends ce que tu dis ? Tu penses peut-être que je laisserai n’importe qui me traiter comme tu le fais? Dis-moi en face, les yeux dans les yeux, que tu penses n’être personne pour moi.

Il voulait bien reconnaître qu’il n’existait pas plus égoïste que lui dans ce monde, mais il n’était certainement pas stupide. Il faudrait qu’il lui apprenne la différence entre l’idiotie et l’aveuglement. Car tout les égocentrique était aveugle, c’était bien connu, et cela ne le dérangeait point. D’une manière ou d’une autre si ce qu’il ne voyait pas ne le concernait pas il n’en avait cure. Il ne se sentait de toute façons pas d’attaque pour une riposte éclaire, qu’il parle donc qu’il parle ! Il s’imprégnait juste des questions pour l’instant, et peut-être y répondrait-il lorsque l’envie lui prendrait. Et s’il souhaitait ne pas lui donner de réponse, et bien soit ! Il s’en irait le laissant en plan sans remord. Parce qu’il n’y avait pas de raison pour qu’il en ait non ? De toute façons c’était quoi ces interrogations ? Hans avait un peu de mal à voir en quoi le faite de lui répéter ce qu’il lui avait déjà dit pouvait être terrible. Mais bon, il ne fallait pas toujours chercher avec les fous, ils n’avaient aucun raisonnement logique après tout, et vu qu’Hansel devenait fou. C’était étonnant à quel point lui se tenait tranquillement malgré la tension ambiante. On pouvait presque croire qu’ils avaient échangés de places ! Il en riait tellement intérieurement, la situation devenait intéressante. Il se sentait tout d’un coup tellement extérieur à toute cette scène, comme un spectateur regardant un tragédien faire son envolée lyrique avec haine dépression. Son siège se trouvait juste un peu trop près de la scène, il ne sentait que trop bien son regard noir et lamenté posé sur lui. Etait-il donc le seul à être invité à ce spectacle ?

Mais pouvait-il seulement se permettre de rester spectateur de sa propre pièce, de son propre acte, de son pur moment de déchéance ? La main rude relâcha enfin son otage pour venir en prendre un nouveau, qui se trouvait être son visage. Il sourie d’allégresse, sans pouvoir se contrôler. Il ne savait pourquoi mais cela lui rappelait quelque bon moment… la chaleur qui régnait sur tout le réseau de chaire de cette main massive le brûla quelque peu. De par le froid, même la douceur devenait mordante. Puis il oubliait bien vite cette impression retournant dans son carcan de snobisme et de glaçons. Et même le vent sauvage qui suivit cette quasi-caresse ne déstabilisa pas le bloc de glace qu’il était entrain de devenir.

- Dis-moi ce que tu attends de moi !! Ne joue pas ta victime ! Ne me mens pas, si tu as quelque chose à dire, dis-le, pour qui est-ce que tu te prends ?! Si tu m’aimes, alors fais le jusqu’au bout ! Ne laisse pas de doutes subsister !

Il parvint cependant, à s’infiltrer par une si petite entaille, que ce fut presque prodigieux. Et lorsque le son parvint à notre petite marionnette bleu, et qu’elle entendit cette voix tonitruante venir le secouer, elle en resta quelque peu éberluée. Les yeux s’écarquillant avec lenteur, il regarda Hansel avec le même air qu’un petit écureuil apeuré, qui verrait pour la première fois l’objet de sa peur. De quoi ? C’était tout ce qui lui venait à l’esprit. Il ne comprenait pas vraiment, pourquoi il parlait de ça. Et le froid ce craquelait, et la glace se ciselait. Ce qu’il attendait de lui ? Qu’il s’en aille et lui foute la paix. Mais pourquoi avait-il l’impression que cette réponse ne convenait pas à la question ? L’hiver se finissait, l’hiver se mourrait, entraînant le froid avec lui, et son abris était entrain de fondre en le laissant à découvert de cette ours polaire enragé. Et voilà qu’il était entrain de se réveiller.

Comment ne pouvait-il pas lui mentir ? Comment ne pouvait-il pas jouer sa victime ? Il… Il ne savait plus… Si Hansel savait depuis le début qu’il mentait, pourquoi lui avoir dit toutes ces autres choses ? Pourquoi avoir été aussi brutale envers lui ? Pourquoi lui criait-il toujours dessus sans autre forme de procès entre deux baisers ? Il ne comprenait plus, qui était entrain de jouer avec l’autre ? Il lui disait déjà tellement de chose, qu’attendait-il de plus ? Oui, c’était à Hans de dire « qu’attends-tu de moi » ? Et il ne voyait pas ce que ça considération pour lui venait faire ici, il le prenait pour Hansel Friedrich et pour personne d’autre. Tout cela l’exaspérait, il sentait le vide en lui abriter de la colère. Et puis surtout…

« Je crois que tout ce que je peux espérer de plus heureux pour l’humanité se résume à ce que celle-ci puisse enfin découvrir toute la magie, l’espérance, et la folie, que contient le si petit mot Si. »

Surtout il avait parlé d’amour. Il avait…émit l’hypothèse qu’Hans l’aimait. Et l’aimait-il ? Assurément que oui. Il l’aimait vingt-trois heures sur vingt-quatre, celle restante se trouvant en ce moment même. Effectivement, en ce moment, il n’avait pas l’envie tout simplement, en ce moment il le dégoutait juste. Et il était d’autant plus dégoutant qu’Hansel se serve de ce qu’il ressentait pour lui pour le faire se trainer en pleurs à ces pieds. Mais ce n’est pas lui qui s’agenouillera, il pouvait compter sur lui pour ça. Cette histoire lui redonna un peu de vigueur, son teint maladif se coloria mais pas de gêne. Si il l’aimait n’est-ce pas ? Ne pas laisser de doute… Puisqu’il le désirait, il allait rayer les doutes qui semblaient détruire Hansel, et d’une bien vilaine manière. Ainsi le laisserait-il partir, le laisserait-il regretter, et l’aimer de nouveau pour la prochaine heure. Ainsi se reverraient-ils avec engouement, et se détesterait encore une fois, mais non définitivement. On se croyait presque dans la divine comédie. Tout était sans dessus dessous, et cela lui convenait bien mieux.

Après tout Hans était un grand un malade, et malgré qu’il passait par tout les état d’esprits en deux trois mouvement, il ne s’en rendait pas plus compte que ça. Après l’indifférence, que venait-il donc ? Encore la haine ? Ou juste du goût pour celle-ci ? Mythomane des sentiments, que le monde était amusant ainsi ! Après tout il détestait devoir choisir entre noir et blanc, lui il était pour le gris…pour une nuance infinis de gris ! Et le temps le lui rendait bien par ailleurs, lui qui optait toujours pour la grisaille des sentiments, ironisant chaque magnificence, sublimant l’horreur.

« Le temps, le temps messieurs dames. A lui seul il finit par vous le faire comprendre. A lui seul il vient à vous montrer toute l’horreur que caches les gentes. Comme de la brume sur le lac bleu azuré, comme un soleil éclatant, illuminant la place des exécutions ; Ah mes amis ! SI seulement le monde pouvait arrêter d’être gris ! »


Il n’y avait de toute façon que les hommes croyant avoir de l’esprit et n’étant que de la pacotille, qui pouvait croire que le monde se porterait mieux sans nuance. Mais ceux-là ont oublié que sans cela le monde serait bien triste et formel. Et Hans détestait la formalité. La main glissa, relâchant le jeune homme de toute entrave. Maintenant, oui maintenant, il fallait qu’il parte, qu’il claque la porte invisible, qu’i l s’envole ailleurs ! Vite, vite, mais non. Il ne pouvait tout de même pas le laisser ainsi sans un petit cadeau d’adieux n’est-ce pas ? Qu’il le détruise tout entier, qu’il ne se relève plus, au moins mentalement. Qu’il lui montre a quel point son amour hypothétique était douloureux. Hans n’avait pas besoin d’un fourbe incapable de se contrôler comme compagnon, peut important combien il partageait ses sentiments, il ne pouvait pas s’en enticher.

Acte Un, Scène Finale.
Déclaration :


-SI je t’aime… ?

Il releva ses yeux, plantant son regard hautain dans le sien.
Mépris mépris. Se relevant difficilement, s’aidant du rebord sans relâcher son attention sur lui.

-Tu as raison, ça serait bien plus simple. Si seulement il n’y avait pas ce « Si », si je pouvais simplement te dire « Je t’aime » comme un gentil petit garçon totalement écervelé et contrôler par ton avidité. Mais désolé Messieurs que l’on ne prend pas pour qui l’on veut, oui, mille pardons ! il se trouve que le monde est un peu plus complexe que dans vos songes…

Ricanement ricanement.
Il s’approcha de sa proie –inversion des rôles ? Pas pour longtemps.
Dangereusement.
Encerclant de ses doigts sans chaleur, les faisant jouer sur le visage aux mille espérances déchus.
Il lui sourie méchamment, l’air pensif.

-Alalala…comment puis-je vous faire comprendre ? Vous qui êtes si pressant. J’aimerais juste que vous me fichiez la paix. Encore…si vous vous taisiez et restiez gentil comme un petit chien. Mais Oh grand malheur ! Vous êtes un humain !

Il secoue la tête en proie à un désespoir totalement inventé.
Pauvre petite chose.


-Votre problème c’est que vous ne me convenez pas, pas comme ça. Alors faites vous définitivement à l’idée et arrêter de venir me turlupiner. Vous avez ruiné mes vêtements, mon dos, et ma journée je vous ferais dire, alors au lieu de prendre vos air d’agressif et de me parler de chose aussi pitoyable que d’amour, vous ferez mieux de vous excusez.

Intérieurement bien entendue, il savait que parler ainsi et dire des choses aussi monstrueuses finirait bien par l’achever. Il voulait voir, il voulait entendre ce crie de douleur, cette fureur qui faisait du Friedrich un grand à sa façons. Et peut-être qu’après…oui peut-être qu’après une véritable souffrance serait-il plus indulgent… peut-être accepterait-il de renoncer à tout ces mensonges et toutes ces inepties. Allons, allons…
Relèveras-tu le défi ?

Il descendit ses mains le long de son cou, les laissant fondre sur ses larges épaules.


-C’est pour cette raison si les personnes comme ce Cher Charles Lester obtiennent bien plus que vous, ils sont bien plus obéissant et vous savez…

Il se colla contre lui.
Et, sur la pointe des pieds,
Comme pour une ultime caresse,
Vint plutôt lui susurrer ce qui causera sa dernière détresse :


-Leurs manies de me toucher si suavement me fait bien plus frémir…

Ajoutant à cela une légère bise sur sa clavicule, il le lâcha, le poussant légèrement en arrière, un air content ficher sur le visage. Il haussa les épaules, puis émit une dernière parole :

-je peux partir maintenant ?

C’est sûr, il ne pouvait pas survivre à ça.
Voyons, voyons,
Que ce cache-t-il donc sous toi ?



[long temps d'attente pour court résultat y_y]
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Hansel Friedrich
Hansel Friedrich


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MessageSujet: Re: /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans}   /!\[ Serendipity, heartless hazard ? {PV Hans} Icon_minitimeDim 23 Oct 2011 - 18:39
I’m not mad. I’m in love.



Les choses tournaient mal. Depuis le début, cette rencontre ne pouvait indéniablement finir que sur une tragédie. Ils en seraient tous les deux les victimes, et on conclurait à une fin juste. Tragique, oui, mais juste. On ne pouvait mentir si effrontément et penser s’en sortir. Hans devait bien le savoir, au fond, lorsqu’il avait articulé ces mots tranchant de cruauté. Hansel n’était d’ailleurs pas si dupe de l’escroquerie. Le nouveau discours du deuxième protagoniste détonnait trop du dernier, celui qui tremblotait d’un amour retenu et blessé.
Hansel était devant le puits, Hans un peu plus en retrait derrière son dos, et affichait un sourire que le blond ne pouvait voir, bien qu’il le devina. Et ces caresses, ces méchancetés, n’étaient-elles pas là pour souffler un inconscient « Viens à moi » ? Oh si, si, c’était de la séduction. Une séduction malade, une séduction dangereuse. Mais qui plaisait terriblement à Hansel, qui, lui non plus, n’était guère sage ou sain. Il pensait parfaitement avoir compris le message. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres et toujours de dos, il soupira comme une gentille réprimande :

« Non, pas encore. »

Il tourna les talons, s’approcha d’Hans avec assurance mais sans agressivité. Puis, quand il fut assez proche de lui, son bras accrocha avec une rapidité foudroyante le poignet du jeune homme qui fut attiré à lui aussi sec. Le reste est assez difficile à décrire. On ne sait par quelle magie la tête du bleu cogna avec un bruit mat contre le rebord en pierre du puits à souhait pour ensuite s’écrouler au sol, sonné. Hansel était conscient de ce qu’il se passait, mais il sentait son corps brûler d’un feu violent et incontrôlable qui l’empêchait d’agir méthodiquement. Lui non plus ne sut pas vraiment comment les choses s’étaient envenimées de cette façon ; comment il avait assommé Hans, comment il l’avait poussé à terre, comment il l’avait violé à même la terre mouillée.

Par la suite, il s’en souvint vaguement mais avait d’avantage l’impression d’assister à une scène de théâtre plutôt que de se sentir comme le véritable acteur de cette tragédie. C’était peut-être ça, la folie amoureuse ?
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