Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux ! La seule manière de t'en sortir, c'est de te battre et survivre. [RPG Survival Conte&Humain] |
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Joachim Death {Apprenti Shinigami}
| Sujet: Pluie d'hiver [PV Elim] Jeu 21 Juil 2011 - 19:36 | | Pensées vagabondes Joachim aimait beaucoup plus la pluie qu’il ne le croyait. Elle lui donnait un prétexte pour être malheureux et ruminer. Il pouvait s’assoir sur les marches d’un escalier à l’abri de l’eau, quelque part, regarder le ciel gris à travers les flaques et dire « Quand même, qu’est-ce que je fais là ? ». Oui, aujourd’hui, il était bien d’humeur à se le dire. Le vent soufflait fort, mais Joachim avait un pull assez épais pour l’en protéger. Il était assis sur les marches d’un restaurant et en gênait l’entrée sans s’en préoccuper.
« Pourquoi les gens iraient-ils manger et boire ? » demanda-t-il à haute voix, plein de rancœur.
Il sorti de sa poche un cigare. A vrai dire, il préférait les petites cigarettes modernes mais, il n’y en avait pas ici. Alors qu’il allait porter l’objet à sa bouche, la faucheuse se rendit compte qu’elle n’avait pas de feu, et rangea le cigare dans un soupire ennuyé. Son regard vague vadrouilla sur le sol boueux de la rue. Il pensait à beaucoup de choses, mais rien d’important.
« J’ai bien envi d’annuler mon rendez-vous de ce soir. J’ai envi de me saouler, il pourra revenir demain matin. »
Joachim n’avait rien contre son métier provisoire de prostituée. Au bout de quelques mois, il avait su se faire une petite réputation. Il fallait dire qu’avec 500 ans d’expérience… Enfin bref.
« J’en ai assez que Rose dépense mon argent. Il me méprise et pourtant, il est toujours ravi de boire son thé payé à mes frais. »
Il lui fallait souvent se plaindre de Rose pour se sentir ‘bien’. Rose lui donnait beaucoup de soucis. Le brun l’aimait, ou du moins, l’appréciait malgré leurs disputes intempestives et leurs différences. Mais Joachim se sentait mal payé et mal aimé de ses efforts. Et il était vrai de dire que Rose était un être froid et plutôt désagréable. Il n’en fallait plus beaucoup à Joachim pour qu’il se sente négligé ou mal traité. Il avait subit tant de désagréments depuis son arrivé ! Et pourtant, cet anglais trouvait le moyen de le tourmenter, comme s’il avait besoin de ça. Mais le brun n’avait pas envi de le mettre à la porte, pour se retrouver tout seul.
« Je me demande ce que fait Grisélidis. »
Hans Grisélidis. C’était aussi une personne que Joachim ne pouvait pas oublier, bien que cela l’aurait de beaucoup soulagé. Non, cet être ne saurait cesser d’épouvanter Joachim. Il rêvait encore assez souvent de lui et de ses tortures, mais se maitrisait mieux quand il parlait de lui ou se souvenait, simplement. Le jeune homme avait toujours dans son sac l’étrange livre qu’il avait volé à « cet endroit ». Il était petit avec une couverture en cuivre abimé où il était écrit pour titre « Grisélidis ». Ce livre était surnaturel. Il racontait depuis la création de ce conte l’histoire de tous ses représentants. Hans était le plus récent. Tous les jours, le récit continuait et Joachim se tenait informé de ses agissements. En ce moment, il avait une histoire houleuse avec le frère de Gretel, sa dernière persécutrice. Il avait trouvé l’ironie de cette coïncidence exquise. Hans, terriblement amoureux du frère de cette immonde fille qui l’avait torturé. Joachim n’avait pas encore préparé de vengeance, mais il ne cessait d’y penser. Il y penserait sûrement encore longtemps. (Ps : si tu as une idée d'un meilleur titre de rp...xD) |
| | | Elim CrockWeel Coin Coin… *Couic*
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Ven 22 Juil 2011 - 16:57 | | Le temps changea rapidement. Du beau temps, de sombres nuages gris tombèrent sur la cité de la Reine de Cœur. Les activités étaient soudainement interrompues, les stands furent vides. Chacun avait prévu une grosse pluie et par peur de devoir sécher les vêtements ou bien de protéger leurs victuailles, les habitants de la cité s’étaient empressés de tout ranger. Les rues étaient vides, juste quelques passants bravant la pluie osaient s’aventurer. Les volets fermés, on avait l’impression qu’une malédiction allait passer devant les portes et fenêtres des habitats en quête d’une vie à voler. Mais il n’y avait pas de trace de sang de bête ou de quelconque autre chose sur les murs. La malédiction frapperait-elle aujourd’hui ? A l’entrée de la ville, une silhouette se dessina. D’abord floue par la pluie battante, elle pénétra dans la cité. Il s’agissait d’une personne, de petite taille mais portant une longue cape beige et une capuche immense. La tête baissée, elle s’aventura dans les ruelles de la cité, en espérant trouver un endroit pour s’abriter, le temps que la pluie cesse. Des goutes perlaient sur sa cape, ruisselaient sur le long tissu fort protégeant. Heureusement qu’il avait récupéré cette cape lors de son passage sur l’île perdue. Mais pour le moment, le jeune homme devait continuer seul un apprentissage. L’envoyant pêcher des informations à droite et à gauche pour son maître, le vilain petit canard ne savait pas encore dans quelle cité il s’était aventuré. Pour tout vous dire, il s’en fichait…
La pluie se calma pendant quelques minutes, le temps nécessaire pour que certaines personnes reprennent leurs activités. Continuant sa marche, ignorant les quelques passants –qui sont principalement des hommes- Elim n’avait qu’un but en tête, gagner la prochaine auberge pour soutirer des informations de ces gueux de paysans se lamentant sur leur en buvant des peintes entières de bière. La pluie s’arrêta. Le blondinet s’arrêta dans sa marche au milieu d’une rue déserte. Il faisait chaud sous cette capuche, aussi l’enleva-t-il. Secouant sa tête de droite à gauche, ses cheveux légèrement mouillés par la venue soudaine de cette pluie, épousèrent parfaitement la forme de son crâne, seule une mèche rebelle osa défier la loi de la gravité. Elim se sentait mieux tout d’un coup, il n’aimait pas cette cape, il avait l’impression d’être enfermé, d’étouffer. Malheureusement sa liberté fut de courte durée. Une jeune femme fort bien habillée mais avec un sacré décolleté s’approcha de lui, une longue et mince cigarette logée entre ses doigts. Restant sur sa la défense et n’aimant pas être dérangé à tout va, le blondinet posa sa main sur le manche du poignard qu’il cachait sous la cape. Mais tuer cette immonde créature ici n’apportera rien, que des emmerdes. Mais lorsque la femme plus âgée que lui osa le toucher, le gamin fit un pas de côté et son regard changea. D’autres femmes ayant vu la scène, se montrèrent au grand jour avec certaines, accompagnées par des hommes riches. Mais dans quel quartier était-il tombé ?! De toute façon, il était trop jeune pour ce genre d’aventure et surtout pas intéressé ! Elim se fraya un chemin, poussant sans gêne les personnes se mettant en traverse de sa route.
Quelle plaie quand même ces créatures. Chiantes, agaçantes et machiavéliques. Séduisantes et terrifiantes, Elim détestait les femmes comme ça. Elles n’avaient pas de caractère, elles se ressemblaient toutes. Aucune différence que ce soit au niveau physique que mentalement. Elles le dégoutaient. Et puis pourquoi il pensait à tout ça merde ?! Et zut, le voila perdu. Le gamin s’arrêta entre deux rues ; alors, lequel côté doit-il prendre ? Pas question de faire marche arrière et de demander sa route. Et puis la pluie tomba à nouveau, se faisant prévoyante. Elim remit sa capuche et entreprit de prendre la rue de droite. Alys devait être droitier. Cette pluie le gênait, des flaques naissantes, il n’avait pas d’autres choix que de marcher dedans, se mouillant les pieds par la même occasion. Le pas pressant, il n’avait qu’une envie, trouver cette fichue auberge pour se mettre au sec et trouver des informations assez intéressantes pour le compte d’Alys.
« Fait chier… fait chier… » murmura-t-il à soi-même.
La ruelle qu’il avait pris semblait plus désertique que la précédente, aussi il ne croisera pas des prostituées entêtées. Ces femelles perfides et sans volonté, ça le dégoutait. Vendre son corps pour trois fois rien. Enervé de s’être fait abordé par une bipède stupide croyant qu’il se laisserait charmer, le gamin accéléra le pas, allant même jusqu’à courir. Mais lors d’un croisement de rues, il tourna trop brutalement et percuta quelqu’un. Il ne tomba pas, étant bien plus agile sur ses deux jambes mais se massa la tête car le contact fut légèrement douloureux.
« Nan mais ça va pas de stationner… ici ? »
La capuche du gamin s’était enlevée, dévoilant sa blondeur mais également les mèches rebelles qui pointaient vers le ciel. Les voilà qui rebiquaient, il ne ressemblait à rien ! Enervé par la personne qui s’était malencontreusement stationnée là. Il s’agissait d’un gamin comme lui, brun et peut-être de la même taille. Visiblement, il était stationné là pour lire un livre. Lire sous la pluie, quel idiot pensa le vilain petit canard. Le blondinet soupira et dans un élan, ramassa la paperasse qui heureusement n’était pas mouillée car elle était tombée sous un porche. Lui tendant le livre, Elim détourna son regard. La politesse, Alys tentait de lui apprendre cette juste valeur mais ça devait prendre du temps.
« Tiens, et pardon de t’avoir bousculé. »
Elim n’attendait qu’une chose, que le gamin en face de lui prenne le bouquin pour qu’il puisse reprendre le pourquoi il était là, dans cette ville finalement pas si inconnue que ça. La bourgeoisie, les prostituées, toute cette animation… La place des Exécutions était une attraction à elle seule !
[ Hrp : Joachim le déchu ou La Mort, quelle trainée ! XDD /pan/ T'inquiètes, il me va très bien.] |
| | | Joachim Death {Apprenti Shinigami}
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Dim 24 Juil 2011 - 22:42 | | Follow me, you haven’t another choice. Joachim eu un brusque frisson glacial lorsque le livre tomba, après la bousculade. C’était peut-être la surprise. Ou bien c’était la peur d’une irritante ironie. Oui, l’idée qu’Hans soit à l’origine de cette altercation lui traversa l’esprit un court instant, car, il savait Dieu (alias Robert, mais ils n’étaient pas intimes) très cruel quand il s’agissait de son sort. En voyant la tête blonde, son soulagement fut énorme et il ne pensa même pas à s’offusquer. Il récupéra le livre avec empressement et essuya la couverture.
« Tiens, et pardon de t’avoir bousculé. »
Il considéra plus en détail son interlocuteur sans rien répondre. C’était un jeune garçon qui devait avoir la quinzaine, blond, assez petit vis-à-vis de sa propre taille. Joachim avait bien envi de passer ses nerfs sur ce gamin. Mais il savait à quel point les apparences étaient trompeuses et il se contenta de lui jeter un regard sévère, tout en rangeant ce livre.
« Fais donc plus attention la prochaine fois. » conclut-il finalement.
Il commença déjà à le dépasser pour retourner chez lui quand il se retourna, soudain prit d’une idée. D’un pas vif, il réapparut devant le jeune homme et demanda, sûr de lui :
« Tu es un gamin du coin, n’est-ce pas ? »
Joachim commençait peut-être à reconnaitre les lecteurs des contes. En tout cas, quoi que ce fût, il sentit comme une curieuse familiarité entre lui et le garçon. Il ne pouvait pas encore se douter que ce jeune homme et Grisélidis avaient plus de points communs que leur âge.
« J’aimerai te poser quelques questions. Je te payerai quelque chose à manger si tu veux, mais mettons nous à l’abri. »
La faucheuse n’était plus abritée de la pluie et était déjà mouillée à grosse goûte par cette pluie glaciale. Il ajouta, le ton moqueur :
« Si je tombe malade, je ne pourrais pas compter sur mon colocataire pour s’occuper de moi. »
Son ton sarcastique était une accusation, peut-être que l’autre l’avait comprit. Ce n’était de toute façon d’aucune importance et la référence ne servait qu’à la relaxation du brun, car celle-ci appréciait de critiquer le colocataire en question. Joachim tourna les talons et monta les marches du petit escalier où il avait stationné assis quelques minutes auparavant. Tournant la poignée, il regarda le gamin.
« Tu viens, ou pas ? » (couuurt. J'ai un projet pour ce rp ) |
| | | Elim CrockWeel Coin Coin… *Couic*
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Mer 27 Juil 2011 - 16:16 | | Le vilain petit canard ne l’avait pas fait exprès. Ce gamin n’avait qu’à pas être là au mauvais endroit et au mauvais moment. Elim venait de perdre un temps précieux et par la même occasion, il s’était excusé de l’avoir bousculé ! Quelle plaie cette journée et surtout cette pluie ! Le blondinet en avait marre de tout ! Il ne voulait qu’une chose, c’était de quitter cette ville de pouilleux et de retrouver son maître qui devait être inquiet –sûrement ou pas- de son absence prolongée. Le jeune homme qu’il avait bousculé s’empressa de récupérer le livre et en essuya la couverture. Elim fut consterné. Pourquoi tant d’amour pour des pages blanches ? Ce livre était si important pour lui ? Oh et puis zut, pourquoi se posait-il tant de questions aussi idiotes tout d’un coup ? Il n’en avait rien à faire de ce garnement capricieux et hautain. Tout ce qu’il voulait, c’est que son pseudo mission se termine au plus vite ! Le brun rangea son livre en le regardant sévèrement. Non mais il cherchait la bagarre ce morveux ? Elim était plus petit que lui de quelques centimètres mais cela ne l’empêcherait pas de chercher la bagarre avec ce morveux !
Elim regarda son interlocuteur regagnait ses appartements vu ses habits de bourges mais celui-ci fit marche arrière. Mince, qu’est-ce qu’il lui voulait encore ? Enervé qu’on lui prenne tout son temps, Elim ne put s’empêcher de tirer une tronche d’enterrement. Il lui demanda s’il était un gamin du coin. Et puis quoi encore ?! Il se fichait de lui ? Il n’avait pas vu ses fringues ? Elim n’est absolument pas un gamin de cette citée de bourges ! Ah moins qu’il ne parle d’autre chose… du coin, ici ou d’ailleurs ? De quoi pouvait-il bien faire référence ?
« Tu me prends pour qui morveux ? Je ne suis pas de la région. »
Puis le brun continua ; il voulait lui poser des questions qui seront sûrement inutiles et peu importantes pour le canard. Bien sûr, en échange, il lui payera le repas. Tiens, ça faisait un petit moment qu’il n’avait pas mangé quelque chose de chaud et de bon. Mais pouvait-il se permettre de perdre du temps aussi facilement ? Et si ce gamin capricieux avait des informations importantes à lui communiquer ? Jamais. Mais le blond ne se pria pas et accepta son offre. Il voulait se mettre à l’abri rapidement. D’ailleurs, le brun fit une remarque dessus ; tomber malade, la bonne blague. Aussi prit-il la direction de la taverne et posa sa main sur la poignée. Une taverne, peut-être que le canard trouvera certaines informations échappées des alcoolos. Il ne fit pas attendre plus son nouveau « camarade ». Une fois la porte franchie, une étrange odeur se dégagea de la taverne ; des hommes fumaient d’étranges cigares, enlaçant des femmes plus ou moins vêtues. Elim suivit son conjoint tout en regardant autour de lui. Ca puait l’alcool, les jeux de hasard et les perdants à plein nez.
Les tavernes, meilleur endroit pour se faire dépouiller par des vainqueurs, se saouler en oubliant tous ses tourments, ou encore se faire pigeonner par les femmes du coin. Elim détestait cet endroit, la taverne mais aussi cette citée. Les gens n’étaient que des pions, des incompris et des manipulateurs en tout genre et le gamin voulait lui payer un truc à manger ici ? Non mais dans quelle galère s’était-il mis ? Elim accéléra le pas et posa sa main sur l’épaule de l’autre gamin et l’obligea à se retourner.
« Finalement, tes questions, tu peux les poser dehors. Je n’ai plus faim. »
Elim n’avait qu’une envie, c’est de déguerpir d’ici. Ce lieu puait trop et le dégoutait d’avantage que la rue dans laquelle il était tombé toute à l’heure. Il aurait aimé que le brun récupère son livre et dégage de son champ de vision mais il avait eu une envie, celle que le blond réponde à ses questions. Et puis d’abord, il lui voulait quoi ? Ils se connaissaient à peine alors pourquoi si soudainement, il avait besoin d’un autre gamin ? Il attendait quoi de lui à la fin ? Et qu’est-ce qu’Elim pourrait lui dire d’intéressant ? Elim le lâcha et regarda autour de lui, sans bouger la tête, lançant des regards à droite puis à gauche. Une fois son observation faite, il regarda à nouveau son « camarade » de taille.
« Et puis, je pense que ce lieu n’est pas très approprié pour nous… » dit-il en baissant la voix.
Des hommes et certaines femmes se mirent à regarder les deux gamins. Cette taverne n’était pas comme les autres, ce n’était pas une auberge déjà vu qu’il n’y avait pas d’étrangers et surtout pas une taverne habituelle avec des gens accueillants. Ce pouvait-il qu’Elim se soit retrouvé dans un tel lieu ? C’était-il fait avoir bêtement par le visage enfantin du brun ? Quelle plaie ! [Hrp : tant mieux, en espérant que le mien ne te dérange pas pour la suite. Si modif' y'a, tu me le dis ^^] |
| | | Joachim Death {Apprenti Shinigami}
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Jeu 28 Juil 2011 - 18:42 | | Ceci n’est pas une aventure, c’est une folie. Ce gamin était insolent. Insolent et capricieux. Non, nous ne sommes point entrain de décrire Joachim cette fois ; il s’agit de sa récente rencontre. Si ce gosse ajoutait encore une seule remarque désobligeante ou un seul ordre, Joachim n’allait plus répondre de ses actes, enfant assassin ou pas ! Il sentait déjà le sang de sa tempe battre à vive allure. Lorsque le garçon lui attrapa l’épaule, il laissa voir sa mine fâchée et de nouveau sévère. Oui, il avait raison, ce n’était pas dans une taverne qu’étaient leur place : Joachim aurait dû être chez lui, dans son château, et Elim dans une crèche. Il claquât sa langue contre son palais pour manifester son exaspération, puis attrapa la manche de son inconnu pour l’emmener dehors. Il était désormais pressé et mécontent. Joachim et le garçon étaient de nouveau sur le perron de la taverne, provisoirement à l’abri d’une pluie qui semblait s’intensifier. Les flaques sur la petite route grandissaient et reflétaient une couleur grisâtre désagréable. Mais Joachim n’y prit pas garde ; Il regardait l’autre de haut.
« Ce ne sera pas long. » commença-t-il l’air sec « Il y a quelqu’un que je désire tuer, ici, à Queer Tales. Je sais tout de lui, les moindres détails de sa vie. Mais je n’ai aucune idée de comment mettre en route mon projet. Vois-tu, le meurtre est une toute nouvelle attraction pour moi… »
Un sourire ironique et pourtant douloureux s’étira sur ses lèvres. Lui, la Mort, la Faucheuse, n’y connaissait rien en meurtre ! C’était une « nouvelle attraction ». Joachim avait envi de rire, mais ce rire aurait été grinçant et aigre. Et il ne fallait pas rire de son propre malheur, n’est-ce pas ? Seulement de celui des autres. Mais Joachim était trop faible et désœuvré pour.
« Où pourrais-je trouver quelqu’un pour le faire à ma place ? »
La question était si simplement et si aisément posée contrairement à ses précédentes déclarations qu’elle semblait décalée.
« Je ne tiens pas à me salir les mains. Je n’ai rien d’autre à te demander. »
Ses yeux verts brillaient méchamment. Sa voix était grave, cassante. Il avait froid et désirait rentrer chez lui. Chez lui. Pas dans cette petite maison qui bordait la place, non ! Et une intime conviction lui soufflait que cela n’aurait lieu que lorsqu’il aurait tué Hans Grisélidis. |
| | | Elim CrockWeel Coin Coin… *Couic*
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Mer 3 Aoû 2011 - 10:41 | | L’ambiance de la taverne changea radicalement ; les hommes cessèrent de jouer aux cartes avec ses semblables et posèrent leurs cigares dans des pots et les jeunes femmes peu vêtues, certaines assises confortablement sur les cuisses des hommes et d’autres, prenant des poses peu classiques, regardèrent les deux enfants. En effet, tous deux ne devaient pas dépasser la trentaine et ce genre d’endroit était conseillé aux majeurs, alors que nos deux petits bouts de choux n’étaient que des mineurs ! Physiquement, il en va de soi. Pourquoi ce sal mioche avait pris la décision de rentrer dans cette taverne… Il était client c’est ça ?! Le brun attrapa le bras de blondinet et l’entraîna hors de cette taverne miteuse. Quelques femmes rirent en les voyants, visiblement, elles devaient les trouver mignons. Heureusement, elles ne connaissent pas leur fichu caractère ! Une fois que les deux gamins quittèrent la taverne, l’activité reprit. Sous le perron de la taverne, à l’abri de la pluie battante, Elim en profita pour se recoiffer provisoirement. Il en avait marre de ses mèches rebelles, qu’il prenne un temps fou pour qu’ils soient lisses… Le blondinet avait horreur de la pluie ; il pleuvait quand il fit la rencontre d’Alys. Il pleuvait lorsqu’il se prit un coup de couteau dans la cuisse. Que des mauvais souvenirs pour ce gamin. Le brun se retourna, faisant face au vilain petit canard et d’un ton sec, s’exclama.
Un besoin personnel le poussait à demander de l’aide ; un assassina. Mais évidemment, morveux comme il est, il fallait que ce soit quelqu’un d’autre qui le fasse à sa place. Elim aurait accepté de suite, car bien avant sa rencontre avec Alys, le ténébreux mais pas loin majestueux et mystérieux fleur de Lys rouge, il était tueur à gages. En apprentissage, on a dire. Il ne tuait pas de grandes personnes, juste des gêneurs dans la vie de tous les jours. Un voisinage embêtant, une maîtresse sous la colère, allant révéler son adultère. Ce genre de petites bricoles. Et visiblement, le petit brun ne savait pas comment s’y pendre. Bon, déjà il connaissait pas mal de détailles sur sa victime mais il hésitait sûrement à mettre en route cet assassina. Ca se prépare en effet, surtout s’il faut frapper fort. Et puis, il faut trouver LA personne adéquate pour mettre à bien cette mission. Mais pourquoi en parler à Elim, ils ne se connaissaient même pas, le morveux bien habillé ne savait même pas qu’Elim avait déjà tué avant. Il pourrait le dénoncer à la police, ou même, à la Reine pour qu’on lui coupe la tête. Et quel gamin prétentieux… Il ne voulait pas se salir les mains ! Fils à papa, pourriture gâtée… Le blond en avait déjà marre de ce gringalet ne pouvant se débrouiller seul. Il lui faisait perdre son temps.
« Aucune idée. A ta place, je le ferais tout seul. Dans ce monde, on ne peut guère faire confiance à un inconnu. »
Pourquoi Elim faisait confiance à Alys ? Parce qu’il n’était visiblement pas de ce monde. Les habits qu’il portait en étaient la preuve. Et pour tuer une telle personne, qui semble-t-il, devait être très importante, il valait mieux attendre encore un petit délai, genre qu’il s’entraîne à tenir un couteau ce morveux, et attaquer le moment propice. Pendant qu’il parlait, le blondinet remarqua que son camarade de taille tremblait. La pluie les avait bien arrosés tout à l’heure et les vêtements mouillés collaient contre leur peau. Quelle sensation désagréable, Elim avait l’impression d’étouffer sous cette masse de laine. Et franchement, il ne retournera pas dans cette taverne. Elle puait l’alcool et les cigares, que des odeurs désagréables pour le nez et les yeux. Comment les adultes faisaient-ils pour supporter ça ?!
« On n’obtiendra rien en restant ici. Et puis, je n’ai nullement envie d’attraper la crève. Emmène-moi chez toi, et je verrais ce que je peux faire pour ton cas en échange. »
Elim porta son regard sur la place se situant à leur gauche. Les flaques devenaient presque des marres tellement la pluie battait le sol. Des gens se mirent à courir pour traverser cette cour ouverte, mettant par-dessus leur tête un foulard peu épais ou bien une veste. Quels abrutis, ils feraient mieux de rester au chaud chez eux, au lieu de batifoler avec des inconnus, surtout si c’est pour attraper des cochonneries en retour. Elim détestait les adultes, ils étaient tous les mêmes, après tout… |
| | | Joachim Death {Apprenti Shinigami}
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Mar 30 Aoû 2011 - 18:50 | | Le bourgeon de la vengeance « Aucune idée. A ta place, je le ferais tout seul. Dans ce monde, on ne peut guère faire confiance à un inconnu. » Joachim ne pût s’empêcher d’émettre un rictus moqueur. Il était très bien au courant de cette vérité, et cet avertissement lui semblait hautement risible. D’ailleurs, de quoi se mêlait cet enfant ? La Mort demandait un service, pourquoi ne pas simplement accéder à sa requête. Qu’il était bête et insolent, ce garçon. Si Joachim demandait de l’aide, oui, bel et bien de l’aide, c’était car il savait lui-même qu’il ne pouvait rien accomplir seul. Le tableau de ses faiblesses et défauts s’était révélé à lui tout au long de ce jeu, de cette nouvelle vie. Il était devenu un peu plus raisonnable, mais seulement car contrainte. Il ne revendiquait plus haut et fort qu’il était capable de dépasser le haut mur inflexible et infranchissable, qui se dressait devant lui. Il était raisonnable, oui, mais il aurait tant aimé ne pas avoir besoin de l’être. « On n’obtiendra rien en restant ici. Et puis, je n’ai nullement envie d’attraper la crève. Emmène-moi chez toi, et je verrais ce que je peux faire pour ton cas en échange. » « Non. » C’était un ordre catégorique, qu’il n’avait pas formulé froidement, mais simplement comme une constatation. « Je ne peux pas emmener quelqu’un chez moi. Ou plutôt, pas pour parler de ce genre de propos. » La maison aurait pût se prêter à ce genre de discussion, si seulement elle était vide. Jamais il ne pourrait parler d’assassinat prémédité avec son colocataire sous le même toit. Joachim devait déjà supporter ses regards méprisants après ses rendez-vous avec ses clients, il ne pouvait pas ajouter à cela le méprit du meurtre. Rose était trop catholique et trop peu… trop peu ouvert aux mœurs de ce pays. Pourtant, il y avait vécu presque deux cents ans. Mais ceci est un bavardage inutile qui nous éloigne du sujet présent ; Joachim passa rapidement une main dans ses cheveux mouillés pour les redresser. Ils goutaient sur son visage, et quelques goutes s’étaient attachées lourdement à ses cils. « Ce garçon doit mourir, sans cela, je ne pourrais pas retourner chez moi. Je ne suis pas tranquille tant que je sais qu’il respire quelque part dans ce monde. Mais aux enfers, j’écouterai son souffle autant que mon temps libre me le permettra. » La haine et le mépris transpiraient dans ses mots. Il s’était très souvent répété ceci, mais c’était la première fois qu’il l’exprimait à haute voix. Son cœur battait plus vite, mû par une détermination sans cesse renouvelée aux douloureux souvenirs de ce personnage. La faucheuse regarda vigoureusement le garçon blond. Son dos était droit, son regard franc et sans trace de quelconques frayeur ou soumission. La belle arrogance qui brillait autrefois dans ses yeux verts réapparut un instant, et on aurait pu penser en le regardant que le jeune homme effrayé et tremblant qu’il avait été n’avait jamais existé. « L’argent n’est pas un problème, je ferrai ce qu’il faut pour ça. Si tu connais quelqu’un, fais le moi savoir maintenant, ou je pars. » C’était clair, simple. Joachim était prêt à récompenser ce gosse s’il avait une information. Oui, sa détermination était sans égal. |
| | | Elim CrockWeel Coin Coin… *Couic*
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Jeu 1 Sep 2011 - 11:52 | | La pluie battante, ne cessant de dégouliner sur les toits, tombait inlassablement sur le sol. La ville principale de ce monde était bien triste et sale. Evidemment, aucune exécution n’avait été programmée aujourd’hui ! D’habitude, le peuple se réunissait sur cette place dans l’espoir que quelqu’un se fasse pendre ou bien couper la tête. Beaucoup de personne espérait que ce soit un voisin agaçant, une maîtresse insistant pour que son amant demande le divorce, une personne malade demandant asile au Seigneur. Mais aujourd’hui, la pluie lavait toute trace de sang coulant la veille lors d’une exécution publique. C’était courant dans le coin ; « Qu’on lui coupe la tête ! ». Il n’était plus nécessaire d’avoir peur de ces paroles sanglantes, tout le monde en riait. C’était devenu une habitude… Une habitude… Quelle tristesse ! Les gens riaient dans les auberges et tavernes ; les hommes prenaient leurs pieds mais également ces femmes. Et si le prochain était l’un d’eux ? Etait-ce un moyen de compenser ses peines ? Rire, boire, coucher avec n’importe qui… en se disant que demain ; « Ce sera sûrement moi… ». Triste Destin. Le blondinet repensa à tout ça. Au début, encore un gamin innocent, quelques uns de ses frères et lui-même avaient assisté à une exécution publique. L’un des gamins lui avait dit ; « Le prochain, c’est toi ! » en rigolant. Au début, Elim avait peur de ces paroles, il avait peur que des gardes viennent le chercher en pleine nuit… Mais maintenant, il n’avait plus peur. Ce qu’il avait fait, il méritait cette potence. Fort heureusement, ce n’était pas encore son tour.
Le gamin arrogant en face de lui répondit un non franc et direct. Alors ils allaient rester ici, sous la pluie ? Non mais et puis quoi encore ? Des gouttes ruisselèrent le long du visage du blondinet et certaines gouttes le gênaient dans sa vision, plusieurs fois il dût s’essuyer les yeux avec la manche de sa cape –bien que cela ne serve pas à grand-chose. Visiblement, il ne pouvait pas emmener quelqu’un chez lui comme ça. Le vilain canard, avec un large sourire eut une soudaine envie de s’amuser ;
« Pourquoi ? Tu habites encore chez papa et maman ? » lâcha-t-il en rigolant.
Il y a longtemps qu’Elim n’avait plus de parents mais là, sur le coup, ça l’avait tilté. Ils devaient avoir le même âge et un enfant bien habillé comme lui devait provenir de la noblesse et donc vivait encore chez ses parents. Comparé à ça, le vilain petit canard portait toujours les mêmes habits mais en prenait grand soin ; une tunique fort attirante mais il pouvait facilement se mouvoir. Faut dire que depuis sa rencontre et son récent voyage avec Alys, il prenait plus soin de lui qu’avant. Par exemple, sa coiffure, il se coiffait tous les jours. Bref, visiblement, cette petite plaisanterie ne plaisait guère au brun. Aussi, continua-t-il sur son assassina. Un gamin turbulent, voulant tout, tout de suite. Pourquoi ne demandait-il pas à un entourage pour faire ça qu’à un simple inconnu ?! Surtout que le blond pourrait le dénoncer ! Mais sans preuves, difficile. Puis il parla d’argent, c’est vrai qu’Alys n’étant pas d’ici, et Elim possédant peu, ils en avaient grandement besoin. Mais n’était-ce pas un piège ? Comment s’en rendre compte sans se faire prendre ?
« Je connais bien quelqu’un qui pourrait le faire mais en ce moment, elle n’est pas disponible. »
Elim pensait bien à Alys mais actuellement, il n’était pas en ville et bien sûr, le gamin ne savait pas où exactement. Il lui avait seulement donné pour ordre de trouver des informations sur les villes avoisinantes, ce que l’armée de la Reine faisait en ce moment, ses patrouilles, les arrestations… Des informations sur ce qui était anormal en ville. C’était là sa mission pour avoir sa confiance. De son côté, il devait, lui aussi, chercher des informations utiles pour sa révolution et sa conquête de Queer Tales. Alors inutile de l’embêter, d’ailleurs, ils s’étaient fixés une date et un lieu de rendez-vous. La date n’était pas encore pour tout de suite. Puis, une pensée traversa son esprit ; avant qu’il ne soit son bras droit, il obtenait des informations d’un vieillard, un peu plus loin. Une agence de chasseur de primes, voilà ! Si ce gamin veut le tuer à tout prix, son « homme », il n’a qu’à aller là-bas. Le blondinet fouilla dans une de ses poches et sortit un petit bout de papier froissé. Il tendit sa main et invita son nouveau « camarade d’âge » à le prendre.
« Tiens, c’est là-bas que je prenais certaines missions avant. Tu trouveras sûrement quelqu’un qui acceptera ta requête. Mais si tu penses que je peux le faire, alors je veux bien m’en occuper. Cependant, je ne promets rien du résultat. A toi de voir. »
En effet, Elim ne savait rien de cet homme à abattre. Etait-il fort physiquement, faible ? Quel était son type de vie ? Un Noble ou bien un pauvre de Queer Tales ? Si ce gamin n’y parvenait pas, alors c’est qu’il devait être fort… Ou bien machiavélique, jouant sur la mentalité des gens. Etait-ce imprudent de s’y proposer ? Comment un gamin comme lui pourrait le mettre à terre sans difficulté ? Pourquoi Alys n’était pas ! Attends, Elim a dit qu’il ne connaîtrait pas le résultat de cet assassina, alors le Noble gamin arrogant pouvait encore refuser son aide. Quelle décision prendre ? |
| | | Joachim Death {Apprenti Shinigami}
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Sam 3 Sep 2011 - 21:38 | | Deal Joachim ne put retenir un éclat de rire. Ses épaules tremblaient encore lorsqu’il saisit le papier froissé des mains de l’adolescent. Il observa encore attentivement ses traits enfantins. Joachim n’était pas beaucoup plus vieux d’apparence ; On lui donnait pile la vingtaine. Mais derrière ses traits lisses, se cachait huit siècles. Une fois son rire calmé, il dit à l’attention de son cadet, le ton très railleur : « Je suppose que plus on a l’air innocent et inoffensif, plus on est dangereux. Ce monde est tellement fou, cela doit être ça ! » Il recommença à rire et mit le papier dans sa poche arrière. « Grisélidis Hans. C’est son nom. Il est assez connu si j’ai cru comprendre, est-ce que cela te dit quelque chose ? » Il n’attendit pas la réponse. « Tu peux toujours essayer si cela te tente. Si tu échoues j’essaierai ailleurs. Je te propose mille vincents, après m’être assuré qu’il ait péri. » Sa voix était grave et sèche. Il ne ressemblait pas à la joyeuse catin qu’il était d’ordinaire ; C’était peut-être cette facette que son père voulait qu’il se découvre. [Désolée, c'est horriblement court! J'aurai pu broder mais il ne me semblait pas que cela était utile, car il n'y avait que cela à dire...) |
| | | Elim CrockWeel Coin Coin… *Couic*
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Mar 6 Sep 2011 - 18:35 | | Bien qu’il fasse horriblement gris, un court instant, la pluie cessa de ruisseler sur les toits et abandonnant l’idée de s’écraser sur le sol fraichement mouillé et complètement boueux. Impossible de marcher sans en mettre plein sur ses bottines ou bien sur les vêtements touchant le sol. Plus personne n’osait marcher sur la terre de peur de se salir pour faire quelques mètres. Seuls certains enfants osaient défier leurs mères et s’aventuraient sur le terrain boueux, se faisant des batailles de boue. Vêtements y passaient, cheveux et visages riaient. La pluie avait cessé, il n’y avait pas eu de mort aujourd’hui. Faut dire, c’était un jour de fête pour les habitants, alors pourquoi ne pas en profiter, demain, ce sera peut-être toi ? Ou vous monsieur à la moustache et fumant tranquillement sa pipe sous le porche de la taverne voisine. Ou bien vous, madame ventant sa magnifique robe devant ses amies et une pauvre femme ne pouvant se payer un pain. Le monde est bien triste, il lui faut de la gaité, de l’imagination ! Des fêtes, des tavernes ouvertes tous les soirs, aucun jour de repos ! Est-ce qu’il y a des congés à Queer Tales ?
Le gamin ténébreux ne lâcha pas son rire lorsqu’il prit le papier. Un rire qui éclata et brisa le silence. Heureusement, personne autour ne semblait sans soucier, trop occupé à parler avec son voisin. Elim le regarda, neutre. Il en avait marre, marre de cette pitoyable vie, marre de tous ces gens pitoyables. Tout le monde le dégoutait. Il n’avait qu’une envie, se barrer de là, quitter cette ville de pouilleux. Et ce gamin arrogant. Qu’est-ce qu’il lui avait pris de se proposer ? Il aurait du le laisser se démerder en ramassant son bouquin quelques minutes auparavant. Le brun cessa enfin de rire et se redressa pour montrer sa valeur aux yeux du blondinet. Il ne se prenait pas pour de la merde, encore moins pour le dernier des idiots. Quel dommage que cet esprit soit dans le corps d’un morveux et non celui d’un adulte. Il marmonna un truc dont Elim s’en fichait royalement, continuant de le regarder droit dans les yeux. Le brun se remit à rire mais plus doucement, comme s’il riait pour lui tout seul.
Grisélidis Hans, le nain bleu comme on l’appelait souvent dans le coin. Un riche Conte, un puissant manipulateur. Quelle plaie, pourquoi ce type devait mourir ? Qu’est-ce qu’il avait fait à ce Noble orgueilleux et capricieux pour qu’il mérite de disparaître ? Evidemment qu’Elim le connaissait, d’ailleurs, il évitait de trainer trop près de son domaine. Ce serait dommage de mourir si jeune, non ? Au lieu de parler, le blondinet hocha la tête en avant. Puis le brun enchaina ; mille vincents pour cette mission ? C’était pas mal, en effet mais est-ce assez pour une telle « bête » ? Hans n’était pas quelqu’un de facile à avoir, même agile, le gamin ne pourra s’y approcher… Et impossible de demander à Alys, il perdrait du temps dans son plan de conquête. Non, cette mission n’était pas pour lui. Il n’était pas encore « prêt ».
« Très bien. J’accepte le marché. »
Elim n’était pas vraiment en phase avec lui-même. Intrépide garnement. Il se ferait du mal s’il ne tentait pas. Les autres de la taverne des assassins se moqueraient de lui si jamais il refusait une telle offre. Le vilain petit canard n’avait jamais rien refusé jusqu’à lors ! Et puis, si jamais cela tournait mal, il pourra peut-être compter sur son agilité pour se dégager d’un moment critique. Ou bien de la pitié de sa victime. Ou bien Alys le sauvera… Non, il devait se débrouiller seul pour une fois, il devait se montrer fort et progresser. Un large sourire s’afficha sur ses lèvres. Petit garnement a une idée…
« Cependant, je demande une avance de trente pourcent. Si tu refuses, débrouilles-toi tout seul. »
Le blondinet tendit sa main en avant, attendant sa monnaie. Non mais attends, il fallait tout de même payer le déplacement, l’arme qui allait le transpercer, la nourriture, de nouveaux vêtements… Stop ! N’énumère pas ta liste, vilain petit canard ! On sait que tu es à court d’argent en ce moment mais quand même… Si jamais l’autre refusait, le gamin ira l’envoyer balader et s’en ira de cette ville de pochetrons et autres femmes de service. Inutile de perdre du temps, il en avait déjà perdu en parlant avec celui-là. Alys attendait, de l’autre côté, il attendait que son bras droit revienne. Elim avait besoin de lui, son mentor. Un nouveau monde s’annonçait-il dans les yeux de cet homme aux cheveux de feu ? Pouvait-on avoir un espoir que cette ville cesse de compter les heures lui restant à vivre ? La mort d’un Conte changerait-il quelque chose au final ? Qui s’en réjouira ? |
| | | Joachim Death {Apprenti Shinigami}
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Mer 7 Sep 2011 - 14:13 | | No escape for a criminal Joachim pencha la tête, reconsidéra son offre, était-il vraiment futé de donner un tel labeur à un enfant si maigrelet ? Il se rappela ce que de maigres bras avaient fait subir à son corps, et il n’hésita plus. Sans un regard il entra de nouveau de la taverne, et ressorti presque aussitôt muni d’une feuille et d’un papier, empruntés à l’instant à un vague poète qui portait un chapeau de velours mauve. Joachim s’assit sur les marches froides de l’escalier. Il griffonna quelques annotations sur le papier légèrement froissé et jauni, puis se releva. Il tendit ce qui était un contrat sous le nez du tueur à gage : « Je m’engage à assassiner le conte Grisélidis, c’est-à-dire, en ôtant la vie à son actuel propriétaire, Hans Grisélidis. Je reçois pour cet assassinat une avance de trois cents Vincents, suivis de sept cents Vincents après la fin de la mission. Comme preuve de la mort d’Hans Grisélidis, j’apporterai à Joachim, troisième faucheuse de l’Histoire, la faux du conte ainsi qu’une mèche de ses cheveux. Le tout sera apporté à l’adresse suivante : (…). Si l’assassinat venait à échouer, la somme avancée devra être rendue au propriétaire du contrat. J’apporte si joint ma signature au document, signifiant ainsi que j’en accepte tous les termes et que je m’acquitterai de ma tâche. » Joachim avait signé en bas de la feuille et attendait que le jeune homme en fasse de même. « Pour toute information, tu me retrouveras, si besoin est, devant cette taverne, tous les soirs à dix huit heures. Je possède un bien précieux qui me permet de connaitre la vie en détail de Grisélidis. Mais je ne peux pas te le donner. Et comme tu peux le lire, c’est aussi ici que tu devras me remettre son arme et une de ses mèches. Enfin, si tu veux, tu peux aussi me ramener sa tête. » Il sourit, amusé « Est-ce clair ? » Il fouilla dans son petit sac de cuir noir. La faucheuse en sortit son porte-monnaie, qui ne contenait pour le moment que cent cinquante Vincents. Il allait devoir faire un saut par chez lui s’il voulait donner la totalité de la somme au tueur. Il rangea l’argent dans son sac. « Reviens demain à six heures du soir, ici. Je te donnerai l’avance à ce moment là. Si à six heures et demi tu venais à être absent, j’en déduirai que tu as changé d’avis. Est-ce clair ? » Demanda-t-il à nouveau. Et il attendit une réponse, avant de définitivement s’en aller. |
| | | Elim CrockWeel Coin Coin… *Couic*
| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] Ven 9 Sep 2011 - 15:37 | | Un vent léger circula dans les ruelles de la ville, un vent frais. Comme s’il venait juste après la pluie pour essuyer les rues après toute cette eau tombée il y’ a quelques minutes maintenant. Certains humains rentraient dans leur habitation, trouvant cela trop froid, comme si cela annonçait également, une nouvelle pluie battante. Les nuages circulaient rapidement dans le ciel, devenant moins gris et laissant passer quelques rayons de soleil. Mais sans plus. Sous sa cape, le petit canard grelotait. Ses cheveux étaient mouillés, des gouttes d’eau ruisselaient le long de son cou et semblaient se diriger vers sa peau, en dessous de ses vêtements. Le contact du froid avec le chaud de sa peau le forçait à grincer des dents, juste une envie le prenait soudainement, se sécher convenablement avant d’attraper un rhume stupide. Dommage que l’autre gamin –physiquement- car ici, à Queer Tales, tout est relatif, ne lui ait pas proposé de venir chez lui pour se réchauffer.
D’un vif élan et sans dire mot, le brun rentra dans la taverne une seconde fois. Elim le regarda faire, sans trop comprendre. Quoi, il refusait de lui donner trois cents Vincents ? Sal snob, tant pis, il n’aura qu’à aller voir ailleurs, Elim avait perdu trop de temps. Mais alors que le blondinet s’apprêtait à quitter les lieux, la porte, juste derrière lui s’ouvrit et le brun réapparut, une feuille et une plume dans la main. Se tournant complètement devant son interlocuteur, Elim le regarda s’assoir sur les marches humides de la taverne et écrivit quelque chose. Penchant sa tête sur le côté, le gamin se demandait bien ce qu’il pouvait écrire. Après quelques minutes à rédiger un roman, le brun se redressa et tendit la feuille jaunie ; un contrat. Roh, quelle plaie…
Elim prit le papier pour mieux lire ce qu’il était écris dessus –heureusement qu’il savait lire le peutiot !- et ne laissa pas échapper un râle. Puis un soupire. Un engagement pour assassiner quelqu’un. Quel idiot, il ne connait pas la discrétion ! Si jamais quelqu’un voie le papier, ils y passeront tous les deux ! Encore un novice dans la matière… Hans Grisélidis, Joachim la Faucheuse. Que des grands airs ce môme ! Non mais sur qui, il était tombé, nôtre vilain petit canard ? Encore un déjanté, un qui se croit tout permis parce que Monsieur est riche et est fils à papa. Enfin bon, peut-être était-ce qu’un jeu entre. Une mèche de cheveux… Quelle barbe ! Pourquoi pas ces poils pubiens aussi ?! Et une faux… Mince, c’est immense ça ! Comment se trimbaler ça dans la ville sans se faire remarquer ?! Le vilain petit canard n’en pouvait plus. Décidément, c’était sa journée !
Levant les yeux de la feuille, Elim regarda l’enfant en face de lui. Il avait apposé sa signature, et attendait sûrement celle du blondinet. Il reposa ses yeux à nouveau dessus avant de les relever quand l’autre se mit à parler ; Elim retrouvera ce morveux tous les soirs vers dix-heures devant cette taverne. Au moins, il aura le lieu du rendez-vous si jamais ça marche. Mais ce qui le gênait, c’était la suite ; un bien précieux lui permettait, soi-disant, de voir la vie de cet Hans. Alors si jamais Elim échouait, il le saurait. Et si jamais il venait à lui ramener une autre touffe de cheveux et une fausse faux, il le saura. Damned ! Pff, ramener sa tête, et puis quoi encore. Pendant que le gamin ruminait dans son coin, la soi disante Faucheuse, la troisième du nom, en sortit en petit porte monnaie. Il n’y avait cependant que cent cinquante Vincents. S’il voulait la suite, il devra se rendre à nouveau, demain, devant cette taverne.
« Je vais y réfléchir. Tuer ce genre d’individu ne sera pas facile, prépare toi à trouver un autre homme. Mais, tu auras ma réponse demain ! » lâcha-t-il avec le sourire.
Elim fit rebondir le porte-monnaie dans sa main avant de le ranger dans sa poche et le papier jaune dans l’autre. Il ne salua pas son commanditaire et fit demi-tour pour reprendre sa marche. Devait-il accepter cette offre ? Il venait tout de même de se faire cent cinquante Vincents comme ça, mais il faut dire que la prime était minime mais un peu d’exercice ne lui ferait pas de mal ? Quel était le niveau de ce Grisélidis ? Pourquoi une si petite somme ? Pendant qu’Elim réfléchissait à tout ça, il venait de quitter la place des exécutions et se dirigeait vers son auberge. Il aura toute la nuit pour y réfléchir. Accepter ou ne pas accepter ? Arrivé dans sa chambre, il enleva sa cape et la laissa égoutter sur une chaise et se jeta sur son lit. Assis sur son lit, il sortit de ses poches le porte monnaie et se mit à compter les pièces. Le compte y était. Puis son regard se posa sur le papier jaune ; une signature l’engageait à poursuivre. Signer ou ne pas signer ? Ce n’était pas dans sa nature de refuser mais là… depuis sa rencontre avec Alys, il hésitait, parce qu’avant, il fonçait tête baissée mais cette terrible rencontre l’avait profondément changé… Non, rien ne l’obligeait à tuer cet homme, ce gamin se faisant appeler la Faucheuse pouvait très bien le faire ! Et puis zut, ce sont ses problèmes, pas ceux d’Elim. Une querelle entre des hommes devait se régler entre eux ! Fermant ses yeux, le vilain petit canard se mit sur le côté, faisant tomber inconsciemment le papier qui se déposa doucement sur le parquet. Quelques pièces roulèrent également… Cette stupide rencontre l’avait saoulée… Une bonne nuit dans un lit chaud l’attendait…
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| Sujet: Re: Pluie d'hiver [PV Elim] | | |
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