Le Narrateur Vicieux et tout Puissant~
| Sujet: Event 6 : écriture et dessin ! Sam 14 Juil 2012 - 14:13 | | Voilà enfin les résultats tant attendue ! Le seul problème est qu'il faudra que vous réclamiez vos prix, les gagnants, car vous n'avez pas envoyé vos œuvres au Mj, mais à un autre administrateur. De ce fait, je ne sais pas à qui appartienne ces œuvres... Si au bout d'un mois, rien n'a été réclamez, les prix iront aux deuxièmes. Écriture : N°5 : - Spoiler:
L’eau transparente se colore. Les nuances s’ajoutent, se tordent puis se mélangent. Pastels et autre coloris plus vives s’allient dans une valse psychédélique, pour former peu à peu des formes que l’esprit humains connait bien. Ainsi les ondes bleues, formeront la surface lisse de la rivière. Tandis que les teintes vertes se poseront sur des feuilles pour habiller un arbre. Une odeur de pollen flotte dans l’air, le ciel est clair, le soleil vif, quoi qu’encore timide. La végétation paresse sur le bord du fleuve endormis, bien décidé à rester dans son lit où une barque est amarrée. Moi-même il me vient l’envie irrésistible de me laisser aller à la contemplation de ce lieu, pour finalement me laisser glisser dans les bras de Morphée. Je ne sais plus ce que je fais ici, je ne me souviens pas être déjà aller aussi loin. Alors puisque mes pensées m’abandonnent, je laisse mon corps les rejoindre. Qu’il divague s’il le souhaite comme ces audacieux pétales de fleurs qui naviguent dans le vent. Je naviguerais dans la barque. Doucement je pose mon pied sur l’embarcation et détache l’amarre. C’est peut être interdis, mais cela ne semble gêner le vieux pêcheurs qui continue son activité sous un arbre. Son visage n’est qu’un masque d’ombre, je ne puis le distinguer, alors je laisse ma vue aux ténèbres et ferme les yeux. Il n’y a que le soleil, l’eau qui se cogne doucement au bois, et qui porte le long du fleuve la barque et son capitaine insouciant. Pourtant une ombre passe, la lumière disparait. Pour en découvrir la cause je rouvre les yeux. Je ne fais que passer sous un pont. J’attend que le courant m’éloigne des ténèbres puis me retourne pour le regarder. Au dessus une jeune fille m‘observe, l’air inquisiteur. Je frissonne malgré le retour du soleil. Elle est sur le pont, adossé à un immense sablier qu’elle tapote du bout des doigts. Le courant l’éloigne de mon champs de vision, mais je sais qu’elle a raison. Il faut me remettre à travailler. Alors moi aussi je m’éloigne. Je donne un puissant coup de balai, comme si c’était une rame. Le courant du fleuve s’accélère pour se brouiller dans un tourbillon bleu. Brise et pollen s’évaporent, lumière et pétales se fanent et se noient sur les carreaux. Tout redevient gris et terne…
La lumière de fin d’après midi s’étale et transperce mon champ de vision. Dans un jeu de reflet aquatique, elle ricoche sur les vagues pour les teinter d’or et d’ambre. L’eau a emporté la brise printanière pour la faire devenir marine. Je m’éveil sur une plage au nom inconnu. J’aurais put le lire sur l’étiquette mais je suis bien loin de tout cela. Mon esprit se met à voyager au-delà des vagues vers l’horizon, pour rejoindre le soleil qui en commençant sa descente, libère des rayons dorés. La lumière réchauffe toute la rive et le cœur des marins toujours à l’ouvrage. Ils ne sont que des ombres tirant un bateau sur lequel je prend place. Je veux percer l’infinis, disparaitre dans les dorures du couchants. Les nuages sont bas il est vrai et ne forment qu’une épaisse couverture cotoneuse, remuée par le vent marin qui s’engouffre dans la voile. L’eau salée porte le bateau, mais nous ne faisons que longer la côte. Je veux rester loin de toute civilisation, rester en suspend entre nature et infinis. Pourtant je le sais, viendra bien un moment où il faudra reprendre le balai et s’arracher de ces images. Si belles, anciennes…Mais une figure tranche sur ce paysage qui défile. Postée sur la proue, elle plisse les yeux face au souffle marin gorgé de sel. Ses cheveux flotte comme les ailes d’un corbeaux, son sablier continue d’écouler son sang, le temps. Il passe je le sais bien, elle est toujours là pour me le rappeler, sa présence jure avec le décor. Que fait-elle là ? Elle m’arrache encore une fois à ma croisière. Je fais pencher mon seau et laisse une vague engloutir le navire. Il coule dans l’onde transparente qui lèche les carreaux monochromes, pour se disloquer complètement. Tout redevient sombre et froid…
Les tâches s’arrachent du sol et se déchire dans l’eau trouble. Les couleurs s’y ajoutent pour former une marre grise qui se fige peu à peu sur des champs gelés. Une nappe de givre s’étend sur tout le paysage, et jaillit dans un vent glacial, faisant lever tous les corbeaux. Mes bras nus ne frissonnent pas, mais mon cœur se refroidis devant l’amertume de ces terres endormies. Toute végétation se meurt, il y a même une charrue à demi engloutie dans un tas de sable devenu neige. Je ne me souviens pas d’avoir mit pied à terre depuis mon dernier naufrage, mais je suis surement loin de la mer et de la chaleur de son rivage. Le ciel se couvre de nuage gris, le soleil a disparut, c’est un crépuscule terne avant la nuit. Je vais bientôt pouvoir rentrer, cesser mes divagations dans des aquarelles. Je vais retrouver la forêt bétonnée qu’est la ville. D’ailleurs j’aperçois un village au loin, une colonne d’oiseau noir s’y refugie pour tenter d’échapper au blizzard. Je suis donc le sillon qu’ils tracent en plein ciel, marchant tant bien que mal dans les champs figés par l’hivers. J’entend d’autre pas qui suivent les miens, alors je me retourne, elle est à nouveau là. Assise sur son sablier, à moitié planté dans le cadavre d’un arbuste. Elle jette un regard vers le ciel avant de le tourner vers moi. Alors qu’ici tout semble disparaitre dans le manteau gris de l’hivers, la jeune fille ressort très nettement, car ce n’est pas sa place. Ce n’est pas la mienne non plus, je devrais cesser de divaguer. Je m’arrache donc à ses champs glacés, qui ne m’apporte qu’une perte de temps qui passe trop vite. Le sablier continue de s’écouler, je dois vite terminer mon travail. Un coup de balai pour chasser les corbeaux, pour chasser le blizzard qui se glisse sous la serpillère pour disparaitre tout entier. Les eaux troubles s’évaporent, pour laisser place à de la propreté, qui ne reflète que des murs sans saveurs. Tout redevient triste et plat.
Le drap de la nuit assombrit la palette qui ne présente plus que des nuances entre le bleu et le noir. Mais les étoiles qui scintillent et la lune suspendue dans le ciel, éclaire tout de même le village endormis. Le vent souffle, il emporte les derniers rire de l’été, il secoue les cheminés qui fumeront bientôt, et caresse les arbres en attrapant les feuilles mortes. C’est la nuit et j’y suis finalement arrivé, je retrouve la civilisation bien que ce village me soit agréable à l’inverse de ma ville saturée de gaz. Ici les ombres des bâtiments se déforment en l’absence de lumière, le silence règne et fait peser un voile sinistre qui se déchire quand arrive dans mon champ de vision, la cathédral tout droit sortie d’un cauchemar. Tremblante et malmenée par un soir trop agité, elle se dresse tout de même, son clocher caressant les nuages percés par la lumière des étoiles. J’avance sur les pavés de pierre, j’ère entre les rues mal éclairées, les avenues vides et silencieuses, les murs des maisons secrètes et somnolentes. C’est le soir que s’achève mon parcours, la pierre deviendra bitume, la chaumière deviendra gratte-ciel. Et mélancolique je rentrerais dans mon studio pour me laisser couler dans un sommeil bien réel, ou je pourrais pleinement rêver de paysage sans que la fille au sablier vienne me déranger. Elle est là-bas sur la place, elle m’attend pour me dire au revoir et à demain. Le sable a presque finit de s’écouler, c’est la fin de la journée. Un dernier coup de balai et toutes les couleurs se détachent. Les carreaux sèchent tranquillement et moi je range mon matériel. Je quitte la galerie Van Gogh, avec ces tableaux enchanteurs dans lequel j’aime parfois plonger quand le travail devient monotone. Pêche au printemps au pont de Clichy, La plage de Schéveningue, L’hiver aux corbeaux ou encore Nuit etoilée. Tant de peintures qui continue d’émerveiller un pauvre petit homme de ménage, sans doute trop rêveur, qui s’oublie parfois devant toutes ses couleurs. Le temps lui échappe mais il a toujours un regard pour la sculpture à l’entrée. Celle qui représente une jeune fille assise sur un sablier. Elle lui rappel que le temps défile, qu’il a des horaires à respecter. Et même s’il trouve qu’elle fait trop moderne, que sa place n’est pas dans cette galerie. Il ne manque jamais de la saluer le soir quand il a terminer de tout nettoyer. - Au revoir jeune fille, et à demain. Il s’éloigne dans la nuit, happé par le vacarme urbain. Dans le musé, le silence retombe après un dernier murmure: - Au revoir monsieur, soyez à l’heure demain. Bravo à toi ! Tu gagne donc une pièce pour le puit à Souhait (2vincent à donner à la personne de ton choix, 6 vincents, ainsi qu'un magnifique Couteaux-suisse qui possède 6 fonction (sans le couteaux, sinon ce n'est pas drôle). Tu as le choix de choisir tes 6 fonctions, mais attention, il ne peut pas y avoir d'arme, et la taille maximale d'une fonction est d'une mini-pelle. Merci de les préciser ici, pour que les administrateurs valide chacune de tes fonctions ! Dessin : N°1 : - Spoiler:
http://www.hostingpics.net/viewer.php?id=769118SCAN0212.jpg Bravo à toi ! Tu gagne donc une pièce pour le puit à Souhait (2vincent à donner à la personne de ton choix, 6 vincents, ainsi qu'un livre enchantée ! Celui-ci est habité par un petit lutin très sarcastique et avec un humour corrosif qui t'explique les lieux dans lesquels tu te trouve (coutume, habitant, et cie...), et t'indique le chemin à suivre si tu souhaite aller à un endroit en particulier ! |
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