Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
La seule manière de t'en sortir, c'est de te battre et survivre. [RPG Survival Conte&Humain]
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 [Intrigue 1 ] /!\ La noyade du plus petit des petits chats.

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Grisélidis Hans
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MessageSujet: [Intrigue 1 ] /! La noyade du plus petit des petits chats.    [Intrigue 1 ] /!\ La noyade du plus petit des petits chats.  Icon_minitimeMar 1 Oct 2013 - 20:58
/!\ ce post contiens un bon nombre des propos misogynes -qui appartiennent entièrement à l'histoire et au caractère du personnage, qui peuvent choquer les plus sensibles.

Blue Wood
{interlude}

Les rayons du soleil chatouillent sa peau. L'air légèrement humide transporte l'odeur des pins, de la sève. La brise vient glisser sur ses joues. Il inspire goulument la douceur de cet automne. Un gazouillement crépite à ses oreilles, le temps dédié à la sieste est interrompu, il ouvre les yeux. Un visage rondelet encadré par deux longues tresses bleues s'empourpre face à lui. Elle pouffe, se lève prestement, et sors de son champ de vision en courant. Sa joie de vivre l'anime, agile, il se redresse aussi vite qu'elle s'enfuit. Il constate non sans amusement qu'elle avait presque réussit à le munir d'une natte comme l'une des siennes. Le rire de la petite fille le taquine, il se tourne, la recherche du regard, près à rentrer dans son jeu. Il la découvre, au bout du pré. Elle a entamé une ronde, riant et chantonnant aux diapasons avec leurs plus jeunes brebis.

Il la contemple, son adorable petite sœur. Mais bientôt le ciel s’obscurcit, des gouttes d'eau commencent à s'écraser sur l'herbe encore fraîche. Il lève alors la voix, l'appelle, celle-ci ne semble pas l'entendre, continuant sa danse. La pluie s'intensifie, il décide d'aller la chercher, mais son pied se prend dans un creux du terrain. Lorsqu'il réussit enfin à le tirer de là, la pluie a créé un voile. Trempé jusqu'aux os, il n'entend plus la voix de sa précieuse soeurette. Son cœur se resserre, un mauvais pressentiment prend possession de son esprit. Il court jusqu'à là où elle se trouvait, criant son prénom, mais les mots ne parviennent pas à dépasser la barrière d'eau qui s'écoule en permanence du ciel. Il s'arrête alors un instant, reprend son souffle, pose ses mains sur ses cuisses. Un frisson parcourt son échine, le sol est soudainement devenu plus mou. Il baisse les yeux, la laine blanche tachée de rouge heurte ses iris bleutés. Il se redresse quelque peu, tous les petits agneaux sont là, bien alignés, en ronde, sous la pluie battante, tous silencieux, tous égorgés.

Il ne comprend pas, se relève, continue d'avancer, lentement cette fois-ci tandis que la pluie, petit à petit, ralentit, avant de s'éteindre. La pluie a disparu, mais le paysage qui s'offre à lui à la place est bien plus angoissant. La pente douce en terre battue qui est devant lui est jonchée de moutons plus ou moins en décomposition, et ce, jusqu'à l'orée de la forêt. Sa sœur, sa sœur est la seule chose qui occupe son esprit, il faut qu'il la retrouve. Son corps frémit à l'idée que quelque chose lui soit arrivé. Il a du mal à concevoir ce qu'il y a bien pu se passer. Il avale sa salive, s'aventure sur le chemin sanglant. Ses premiers pas sont incertains, les os craquent sous ses chaussures en cuirs. Il prend de longues inspirations et expirations à chacun de ses pas, essayant de ne pas céder à la panique pure face à cet abattoir de pleins airs. Tout son corps tremble face au massacre dont il ne semble pas voir la fin. La forêt qui paraissait si proche quelques secondes plus tôt semble s'être reculée jusqu'à l'horizon.

Les larmes lui monte aux yeux. Le sentiment indicible d'avoir faillit à la protection de sa sœur s'empare de lui, le fait tomber à genou sur la tambouille cadavérique. Plongeant ses doigts dans la laine pouilleuse et son regard embué sur les vers qui parcourent les animaux, il remarque soudainement que des gros fils semble rattacher les bêtes décimées entre-elles. Un hoquet, des sanglots qui ne lui appartiennent pas, il se relève. Quelque mètre plus loin se trouve Estrielle, l'une de ses servantes, un chaton hors pair. Elle sanglote, les lèvres serrées, ses mains s'attellent à la tâche ingrate et incompréhensible de coudre et réunir le troupeau mort. Il passe devant elle, elle ne semble pas le remarquer. Il s'agenouille alors, et pose une main qui se veut réconfortante sur la tête de la jeune fille.


-Où est Maria ? Lui chuchote-il. La servante sursaute, lève ses grands yeux mordoré sur lui, puis semble être prise de tétanie avant de tomber en poussière. Des applaudissements retentissent, des voix et des rires gras masculins s’élèvent de toute part.

-Splendide !
-Magnifique !
-Il ne cessera donc jamais de nous faire rire !
-N'est-ce pas ? Je vous avais bien dit qu'il était un numéro à lui tout seul. Sa perplexité et sa perdition à quelque chose de poilant !

Puis les voix semblent se cumuler, et tandis que Hans, faisant face de nouveau à la colonne sanglante à terre, découvre les intrus, ou plutôt, « l'intrus », celui-ci continue son manège.

-Que ferions-nous sans ce brin de divertissement ? Il est tellement pitoyable que s'en est risible ! "Embottiné" comme une fille, regardez-le se trémousser dans le vent ! Arrivera-t-il à s'en rendre compte ? Quand s'en rendra-t-il compte ? La dernière voix, sur un ton acerbe le surpris, car s'était la sienne. J'aimerai que tu t'en rendes compte, Hans.

L'inconnu vêtu comme une jeune fille de bonne famille porte un masque sur son visage encadré par une cascade de cheveux bleutés comme les siens. Le masque recouvre pratiquement tout son visage, seul ses yeux sont à découvert. Deux éclaboussures de sangs. Un fourmillement désagréable lui remonte dans les jambes. Sa tête deviens de plus en plus lourdes, il essaie d'articuler des mots, s'enquérir de l'identité de cette personne, et de la véracité de ce qui se déroule autour de lui, mais ses yeux sont tellement lourds. Il se sent...terrassé. Son corps s'abandonne au sol, son esprit s'embrume.
Lorsqu'il se réveille c'est pour se retrouver installer sur un lit moisit dans une petite cabane, onze mètres carré qu'il connait à la perfection. Les murs sont remplis de petites barres barrés, des jours comptés patiemment. Le feu crépite dans la cheminée de fortune de ce cloaque, le vieux canapé est occupé par l'intrus de plus-tôt, qui se trouve installé de manière négliger dessus. Mais Hans n'a que faire de la tenue que cette personne adopte, à la place de cela c'est son visage qui le choque. Maintenant qu'il ne porte plus son masque il peut apprécier à loisir son faciès...identique aux siens -si l'on enlève la couleur de ses iris, toujours de ce même rouge. Il se lève du lit, va se poser devant lui. Est-il en train de rêver ? Un sourire mesquin éclaire les lèvres de son double. Hans pose délicatement une de ses mains sur le visage sibyllin, la fait descendre légèrement vers son cou...avant de se ramasser une claque qui le fait tituber en arrière, les yeux au sol. Il se mord l'intérieur des joues, furieux. L'autre rit, rit avec sa multitude de voix avant de reprendre celle qui ne devrait appartenir qu'à notre conte.


-Tes pensées sont claires comme de l'eau de roche pour moi Hans. Il marque une pause et soupir. Oh Hans... où est passé l'enfant que j'admirais ? Cette imbécile ta rendue sénile en crevant comme la dernière des connes. Regarde-toi ? Tu ne sais même plus où tu en es. Tu te camoufles comme un pauvre bouffon dans les soieries, tu t'étouffes entre les coussins de tes canapés de velours. Tu crèveras la gueule ouverte sans même t'en rendre compte. Tu as monté les marches trop vite et après l'avoir perdue tu t'es tout de même acharné. C'est un véritable gâchis, tu t'en rends compte j'espère ? Non, bien sûr que non...

Un long silence s'installe, le Grisélidis n'écoute pas, il est captivé par ce visage qui lui fait plus d'effet que la gifle en elle-même. Un conte avec un double, c'est à la limite de l'outrageant. Mais il n'a pas le temps de penser à ce genre de choses. Il doit retrouver sa petite sœur. Son double acquiesce, comme s'il lisait directement dans ses pensées.

-On dirait que tu n'as pas encore compris où-tu te trouves exactement...ce n'est pas grave, si tu veux l'enfer je te le donnerais. C'est fou comme tu marches toujours à fond lorsqu'elle est en jeu. Bien, prière exaucée ! Il lui indique la porte.

Hans sort sans un regard en arrière. Quel étrange phénomène...quelques doutes s'insinuent en lui avant d'être prestement chassé. Il avait une autre priorité que toutes ces sottises. Le voilà donc enfin en plein cœur de la dense forêt. La lumière du soleil ne filtre que légèrement, laissant l'espace très sombre. Quelques cadavres de brebis et moutons traîne encore, il décide de les suivre. Plus il avance et plus il lui semble, parmi les fourrées et pins, distingué une étendue d'eau. Une petite voix lui parvint, celle de sa sœur. La joie et le soulagement s'empare de lui il se met à courir dans cette direction. La voix se fait de plus en plus audible, bientôt il arrive à distinguer une phrase :

...Morphée aime les enfants, il les noie entre mes doigts...



Il ralentit, s'arrête. Ces mots...ces mots lui disent quelque chose. Des images par intermittence investissent ses yeux, le visage qui se tourne lentement...si lentement dans sa direction. Il essaie de les chasser en vain. Tout son corps tremble. Il s'efforce de faire un pas. Il lui semble devoir effectuer un effort surhumain pour y arriver. Un pas...deux pas... il sue à grosse goutte, essaie de faire abstraction de ses souvenirs erronés. Ce n'est pas vrai, ça n'est jamais arrivé, ce n'était qu'un rêve. Il s'immobilise de nouveau. Qu'un rêve ?


...La douce eau était tombée en amour...

Pendant ce temps la voix continue sa litanie. Mais lui sourit à pleine dent, il était en train de rêver n'est-ce pas ? Il n'y avait rien à craindre, il n'y avait rien de moins irréel qu'un rêve après tout. Un poids semble se détacher de lui. Il ne s'inquiète même plus de son double. Si c'est un rêve...mais si c'est un rêve. Ses yeux s'ouvrent en grand. Pourquoi est-il à la recherche de sa sœur alors ?
Il est difficile de chercher un mort.

Il reprend sa marche, à un rythme plus calme cette fois-ci. Il semble sans crainte à présent. Il arrive enfin au lac, et comme dans ce vieux rêve, sa petite sœur est là. Mais contrairement à la dernière fois elle lui fait face et ne porte pas cette horrible masque. Dans sa magnifique robe bleu rois elle resplendit.


-Je n'ai jamais vu mariée plus ravissante, Maria.

Le visage de l'enfant se fend d'un sourire mécanique.

-Est-ce ma robe ou la plaie béante au niveau de mon cœur qui te plaît autant ?

Il ne l'avait pas remarqué avant, mais en effet la plaie de ce jour là est bien présente, suintant le sang en giclé, venant rougir le tissu, coloriant le lac. Il s'esclaffe.

-c'est le côté grotesque que je trouve charmant. Il aperçoit les veines de sa morte-vivante de petite sœur bleuir et ressortir d'autant plus, elle lui fait les gros yeux. Et la voilà qui pleure à chaude larme. Il grimace. Épargne-moi les simagrées, quelle pâle copie tu fais ! Tu es tout aussi pitoyable que ce rêve, ma petite sœur, ma précieuse petite sœur pour ta gouverne, ne se permettrai jamais de parler comme tu le fais.

La copie sanglote :

-Laisse moi deviner ? Elle se tait et écoute, elle est potiche et gourde comme une enfant se doit de l'être ? Elle se réfugie dans tes bras pour te demander de l'aider ? Elle ne te crache pas dessus, elle ne t'ignore pas ? Elle n'agit pas comme toute fillette gâtée par les évènements ?

Pourquoi ne se la ferme-t-elle pas ? Tant d'impertinence irrite notre conte, il s'impatiente, rentre dans le lac de pied ferme, retrousse ses manches. L'autre continue, sa voix monte dans les aiguës.

-Elle ne te renie pas de toutes ses forces ?! Elle n'est pas butée comme un âne ?! Elle est si parfaite qu'elle rendrait n'importe quelle putains honteuses d'elles-mêmes ?!

Ses enjambées s'agrandisse au fur et à mesure des paroles, créant des remous tout autour de lui, arrivé à son hauteur, alors qu'elle débite ses dernières paroles il lève la main et abat violemment son poing sur son visage. Elle pousse un petit cri tandis qu'elle s'effondre dans l'eau. Alors qu'elle essaie de se relever en pleurs, il l'attrape par les cheveux, tiens sa tête sous l'eau. Il murmure, le visage crispé comme jamais :

-chhhh…, ta gueule.

Les petits moulinets qu'elle effectue avec ses bras en essayant de se débattre apaise Hans. Il attend de longue minute, jusqu'à ce qu'il ne sente plus du tout le corps bouger. Alors, il relâche doucement son emprise. Il se serait attendu à tout sauf, au corps se relevant soudainement avec le visage de son double, lui cracher de l'eau au visage avant de s'exclamer :

-Décidément, tu es incorrigible !

Avant de l'agripper par le col et de le faire basculer dans l'eau. Étrangement, il s'enfonce en celle-ci, pourtant il avait pied quelques secondes à peine avant... Il aimerait bien remonter à la surface, mais c'est comme si la force d'inertie qu'a créé son double en le faisant basculer dans le lac est si grande, qu'il continue de couler encore et encore, comme s'il avait un énorme poids posé sur le ventre. Bizarrement il ne suffoque pas, il peut respirer normalement. Arriver au fond il se rend compte qu'il est tombé dans un deuxième lac où il a pied. Un lac dans un lac, il n'y aurait jamais pensé. Sa « petite sœur », furieuse se trouve là. Hans chuchote mentalement, « deuxième tour ».

-Regarde-toi, de qui es-tu le chien au juste ? Ou la chienne je dirais, vu comment tu te comportes, Est-ce que tu lèves le petit doigt lorsque tu bois ta tasse de thé ? Est-ce que tu fais offrande des cadavres dénudés des jeunes femmes que tu égorges sur la tombe de ta sœur ? Combien, combien devras-tu tuer pour être satisfait ? Tu les hais simplement parce que tu les tiens responsables de la perdition de ta sœur ! Tu fais tout en son honneur ? As-tu seulement une personnalité qui t'es propre ? J'en doute fort. Tout le monde en doute. Cela ne m'étonne pas que tu te fasses monter si facilement par l'autre blond, tu es si faible, inutile, tu es comme un bébé qui ne s'arrête jamais de crier. Les gens s'attendrisse sur ton sort et te laisse jouer aux gros bras simplement parce que ta bouille est mignonne et qu'il aurait bien des projets pour tes lèvres AHAHAhAhahahah ....

Hans regarde cette image déformante sans sourciller, il semblerait que ce pantin essaie de toucher un point sensible chez lui, mais au vu de sa manière grossière d'utiliser l'image de sa sœur, cela ne marche pas. Il devrait se sentir offusquer que l'on utilise le corps de sa sœur pour débiter ce genre de choses, mais il ne s'en offusque pas. Il vient tout juste de se rendre compte de quelque chose. De quelque chose de véritablement important. Il s'est toujours servi de sa sœur comme excuse pour justifier ses moments de faiblesses et ses exactes, mais la vérité -et c'est là que ce pantin rate sa cible- est que comme dit avant, ce n'est qu'une excuse.

Il n'en a pas véritablement besoin pour tuer, il a simplement pris goût au meurtre comme à la chaire, il trouve les femmes dégueulasses, cela n'a rien avoir avec une comparaison foireuse avec sa sœur, sa sœur n'avait rien d'une femme. Sa sœur n'était qu'une enfant, qu'une enfant... il offre un large sourire à l'imposture qui semble se liquéfier face à lui.

Il avait envie de lui donner une petite leçon, il entreprit donc un long monologue pour que les choses rentrent bien en ordre dans sa petite tête, et dans la tête de l'autre aux yeux rouge aussi, il ne doutait point qu'il ne fut pas loin en ce moment même.


-Ainsi commence des sentiments que tu sembles si bien connaître, laisse-moi te rafraichir la mémoire sur mon être ;

À force de se briser on en vient à ne plus essayer. À quoi bon se reconstruire ? Vivre dans les débris de soi-même, n'est-ce pas un challenge intéressant ? Une... partie de moi souhaite s'autodétruire plus que tout au monde. Est-ce une mauvaise chose ? Qu'est-ce que ce monde à offrir aux personnes de mon espèce, si ce n'est des nuits hurlantes... ? Une... partie de moi souhaite se noyer, se noyer, et encore se noyer. Il paraît que la noyade est l'une des pires façons de mourir -je crois que tu en sais quelque chose ahah. Cela vous octroie une souffrance énorme, votre corps se démène même si votre mentale abandonne. Mais cela n'est-il pas amusant ? Une... partie de moi ne s'appartient plus, je l'ai déposé au pied de l'innocence, l'en détournant de mes yeux. Je l'ai laissé chanceler et se perdre parmi tout le rouge qui maculait mes pieds. Je l'ai laissé s'écouler comme on regarde sa vie s'échapper.

Ce jour là, je suis mort.

Mon corps est resté de marbre face à ta vie qui s'enfuyait. Mon cœur est resté glacé tandis que le tiens frémissait. Mon esprit a simplement constaté la manière dont le bleu se mariait à la perfection au flot de ton sang. Quelle délicieuse pensée.

J'étais devenu un monstre. Je suis un monstre. Je ne doute point du fait que tu sois aussi une ignominie. Mais je t'accorde clémence. Je ne saurai punir la vérité. Le fait est...que...je...
J'étais déjà mort, dès que mes iris on croisés le regard rougeoyant de cette créature...pardon du corbeau, pas de l'autre déluré. J'ai échangé mon amour contre l'espoir, un espoir rempli de haine et de compromis. Mais ça n'avait aucun sens.

Comme il ne fait aucun sens que je perpétue cette mascarade en ton honneur ! Quel honneur ? Tu n'en avais aucun, les enfants n'ont pas d'honneur, ta conscience du monde n'était pas assez développé pour cela. Qui était finalement le chevalier rouge ? J'aurais fait bien meilleure affaire, dans cette armure maudite que cette vipère au final... Le chevalier maudit par sa dame, condamné à ne jamais recevoir les honneurs qui lui sont dus et à mourir dans la misère des combats. Comme c'est pitoyable, comme tout est misérable en ce monde. Mes yeux finissent toujours par se poser sur une erreur, comme ce qu'il m'est donné de constater en ce moment. Plus il m'est donné d'en voir, plus cela me devient naturel, de la même manière que trancher dans la chaire est devenue une manie plaisante.

Bien campé sur ses deux pieds, Hans marque une pause entendue, appréciant le visage interrogatoire et soucieux de la piteuse créature face à lui.

Je te le rends, cet honneur noirci dont je ne connais la couleur, ces pleurs de pleutre qui n'assumait pas sa perdition. Je te l'envoie à la figure, cette règle de bienséance inculquée sans sens à tout mon être. Au final, cela ne sert qu'à entretenir une relation de dépendance encore pire. Je te servirais toute leur tête sur un plateau d'argent et te tournerait définitivement les talons.
Cela n'a plus d'importance... Je n'ai jamais été toi, il se peut que, par inadvertance, j'ai essayé de te suppléer, de te perpétuer. Mais à ce que je sache. Tu es morte.

Et je suis en vie. Je ris, je souffre et fais souffrir, l'air que je respire...l'odeur putride, et pourtant, enivrante, de ce monde ...ou des cadavres ; rien ne t'appartiens, je suis le seul à le posséder, je suis seul, depuis si longtemps déjà. Je ne t'ai jamais tournée le dos. Tu es celle qui m'a abandonnée pour vivre dans cette cage dorée piégée. Son toit hérissé de piques t'es tombé sur la tête et a écrasé toute vie en toi. Les agneaux trop faibles doivent mourir, ainsi va Queer Tales. Tu n'étais pas destiné à cette histoire, tu n'y as jamais été destiné.

Ceux qui sont morts ont toujours tords après tout.


Il lui adresse un clin d’œil entendu tandis qu'elle serre les dents et ses petits poings jusqu'à en faire blanchir ses jointures déjà macabre-ment pâles.

Ai-je depuis, réellement accomplis quelque chose en ton nom ? Je ne pense pas. Non, jamais. Je suis triste d'avoir fait semblant si longtemps, m'obligeant à vivre dans un perpétuel désespoir fictif en ton souvenir. Les chaînes que je me suis créent seul, je les brise en ces mots. Et dès mon réveil, je les briserais en mes gestes, pour que plus jamais ton fantôme bouffi ne me retourne.

Après tout, ne serait-il pas risible que je me noie dans mon élément. L'obscurité des abîmes ne m'effraie point, c'est elles qui ont couvés ma croissance, mon permis d'ouvrir les yeux sur les merveilles qu'elles recèlent. Clorai-je un jour de nouveau mes pupilles face à leur spectacle ?


Elle souffle la réponse pour lui, il put constater la colère dans ses yeux.


-Non.

Il lève les yeux, contemple le ciel, transfiguré par la couche d'eau au-dessus de lui.

-Peut-être que cette réalité est déformée, mais il s'agit de la mienne, et elle n'appartient à personne d'autre. Je ne laisserais plus personne remettre cela en cause.

Il pose de nouveaux son regard sur elle, elle qui, au sol, pleure de nouveau. Il s'approche et s'accroupit devant elle. Elle le supplie de ne pas l'abandonner, qu'elle ne veut pas être toute seule à souffrir. Il lui répond qu'il est bien trop tard maintenant, qu'elle ferait mieux de la fermer et de le conduire à l'autre. Mais sans même avoir besoin de faire quoi que ce soit, son double apparait de lui-même.

-Cesse cette mascarade, il me semble évident à présent que, au vu de ton comportement, tu sois derrière tout ce non-sens. Dit-il sur un ton quasi neutre, il n'a plus envie de s'énerver de nouveau. L'autre effectue un long gémissement d’ennui avant de lui répondre.

-Je vois, tu es plutôt buté comme type n'est-ce pas ? Ne me fait pas rire, ton petit numéro ne prends pas sur moi, tu as intérêt à faire ce que tu as dis, agir, réagir, te débarrasser de tout ses poids et aller de l'avant. Sinon soit sûr que je reviendrais te faire la peau cette fois-ci.

Hans rit


-Jusqu'à me faire plonger encore plus profondément dans l’abîme ? Mais l'ombre ne rit pas.
-Jusqu'à t'étriper dans l’abîme, ça sera plus rapide.

{Fin de l'interlude}


Il ouvrit les yeux, avec joie il se rendit compte qu'il s'agissait bien du toit de son lit à baldaquins qui s'offrait à sa vue. Mais ce ne fut qu'un soulagement temporaire, il savait ce qu'il avait à faire, et ce lit ne lui donnait plus autant envie que cela. Il allait le mettre au feu, ainsi que tous ses coussins, ses canapés en velours, ses rideaux en soie. Il allait tout brûler. Mais avant cela, il avait une autre tâche à accomplir, une vraie partie de plaisir.

Un massacre de brebis en plein air.


[hrp : désolé pour le retard horrible, indigne d'un admin u__u' mon internet a planté hier soir pendant que j'effectuais la corrections don voilà...J'ai écris la fin quand j'étais assez crevée, j'espère que c'est lisible Mad ]
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