Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
La seule manière de t'en sortir, c'est de te battre et survivre. [RPG Survival Conte&Humain]
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 Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]

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Blaze Scarfire
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MessageSujet: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeDim 30 Mar 2014 - 22:04
Par quoi suis-je passée depuis le dernier « clic » ? Un séjour dans une cabane en bord de mer, des rencontres en forêt, mais aussi des combats qui ont servi à réveiller mes forces endormies depuis un siècle. Comme cela semble idyllique, sur le papier du moins, mais le texte réel est parsemé de tache, et finalement, qu'en ais-je retiré, si ce n'est qu'un dégoût profond pour la viande de sanglier et l'eau salée pour se laver. Petite Gretel, tu m'as mené au-delà de ça, avec toi j'ai pu fuir, et à nouveau j'espère, au fond de ma prison de fer. Je veux relever le défis que m'a lancé mon ombre dans la forêt des Pendus, trouver un moyen, de sortir définitivement. Désormais je place mes espoirs sur toutes les futures personnes qui déclencheront ce fameux « clic ».

* Clic *
Une odeur de fumée, habituelle, vaporeuse, qui passe et s'enfuit dans la tanière de fer, entre les mains du nouveau maître. Blaze, se matérialise doucement, parée de ses vêtements pourpres. Immédiatement elle sait. Elle sait que sa maîtresse n'est plus, ou du moins qu'elle ne la possède plus. Sans même ouvrir encore les yeux, la jeune fille sait que son maître a changé. Comment ? Un instinct, passer d'une main à l'autre se fait sentir. Son briquet, aussi froid soit son métal, filtre un peu les émotions de celui qui le tient. Il est le cœur de Blaze, savoir qui le tient est un strict minimum. Durant son répit de quelque jours tout au plus, elle avait perçue de nombreuses mains, se passant tour à tour l'objet, avant d’atterrir dans celle de son maître qui avait eu l'idée fine d'appuyer dessus.
La rouquine ouvrit ses yeux qui percèrent immédiatement ceux d'en face. Un regard froid, distant, des pupilles qui semblaient être là comme des fantômes errant, mais qui matériellement semblaient taillées dans un roc.  
Ce fut le premier contact visuel que l'esprit eu avec son nouveau maître, et celui-ci lui laissa le souffle court pendant un instant. Ce regard avait quelque chose de...dérangeant ? Blaze cligna des yeux et passa outre cette première impression et se concentra d'avantage sur le reste de l'anatomie de l'individu. Il était grand, si on le comparait à la jeune fille, cette dernière passait pour une brindille. Mais pour ce qui était du reste, l'homme était d'une affligeante banalité, ne demeurait que ces yeux étranges, mais pour le reste, cet inconnu n'avait rien d’extraordinaire. Le genre qui passait inaperçu, dont on se fichait en toute circonstance. Mais ces yeux...et puis il y avait un autre hic à tout cela.
Blaze tentât rapidement de lire entre les traits du visage de son nouveau maître, qui tenait toujours le briquet. Mais rien...il ne semblait ne rien exprimer. Et ça, ça par contre c'était EXTREMEMENT dérangeant. Après tout, elle venait de sortir d'un briquet bordel ! Et jamais, elle n'avait eu de réaction aussi inexpressive. Peut être était-il stupéfait, mais ça elle n'y croyait absolument pas, cela se voyait. Autre hypothèse bien plus plausible, on lui avait parlé des effets du briquet, mais même dans cette solution ne convenait pas à la rousse. Mais dans ce cas l'homme aurait dû au moins exprimer quelque chose, même infime. Là elle ne voyait rien, et pourtant dieu qu'elle était douée après quelques siècles d'existence et de manipulation pour percevoir les émotions des gens.

Oh si il n'y avait pas eu ce regard et cette absence de réaction, Blaze aurait sûrement jugée ce nouveau maître autrement. Comme un individu banal, creux et manipulable. Mais là, quelque chose clochait dans cette mécanique. Cet homme était comme une énorme tâche floue. Le genre de tache non identifié, dont on se demande comment on va s'en débarrasser puisqu'on en connaît pas la nature. De quelle manière faut-il agir ? Comment se comporter ? La rouquine n'avait de réponse à aucune de ces questions. Cela lui rappela l'épouvantail roux qu'elle avait rencontré sur Nobody Island, et ce fait l'agaça.

La jeune fille néanmoins s'inclina légèrement, tout en serrant les dents. Sa « phase d'observation » n'avait duré qu'un fragment de seconde. Le fruit de plusieurs année d’entraînement. Se faire une première idée des gens en un coup d’œil était devenu une étape primordiale qu'elle accomplissait rapidement et discrètement. Assez pour cet hurluberlu ? Ne pas savoir l'obsédait. Impossible de lire en lui pour le moment, c'était frustrant. C'était à elle de faire le premier pas pour savoir, mais jouer neutre.

- Ordonnez maître je m’exécuterais.

Juste quatre mots pour le moment. Dosé de façon neutre, sans une ferveur exacerbée, ni une ironie subtilement jouée. Rien de tout cela, en terrain inconnu, on avance le plus discrètement possible, sans artillerie lourde.
La rousse se redressa, et écarte ses lèvres en un petit sourire de circonstance, rien de plus. Elle n'est qu'une feuille de papier vierge, que va-t-il bien pouvoir écrire ? Attention, ce sont parfois les premiers mots qui font tout.

[J'ai pas décrit le lieu parce que je ne savait pas lequel t'arrangeais. Si tu veux que je change dis le moi ! Sinon désolé c'est court...]


Dernière édition par Blaze Scarfire le Ven 29 Aoû 2014 - 23:00, édité 1 fois
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Jonathan d'Orphée
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MessageSujet: Re: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeJeu 24 Avr 2014 - 13:25
Un jour peut-être comprendrais-je les déplacements d’apparence aléatoires de Jonathan, qui cette fois nous menèrent au Cannibale Village. Un jour. Peut-être.

Sans la moindre idée que ce qu’il fichait ici, je le suivis à travers les rues quasiment vides en cette heure excessivement matinale; du peu de personne qu’il croisa, j’ignore si nombre d’entre elles l’ont remarqué. Il avait plu récemment, les pavés luisaient d’humidité et les nuages grisâtres empêchaient de voir le soleil levant. Une belle journée en perspective…
Une journée idéale pour rester chez soi. Lire un livre, boire un chocolat chaud. Me blottir contre Orphée et écouter un de ses merveilleux airs de lyre, ou simplement essayer de percevoir son souffle dans le silence uniquement troublé par le bruit des gouttes tapotant contre la vitre. Me réfugier dans l’étreinte rassurante de ses bras et simplement attendre que vienne demain, espérant que le temps glissera sur nous sans nous voir. Quel doux programme.
Quelle douce rêverie.

Bien qu’il soit tôt et que la récente pluie ait rafraichit l’air, il ne faisait pas froid. Le ciel plombé apportait à l’atmosphère une impression d’automne glacé tout à fait illusoire. Seul le vent, au final, était suffisamment frais pour vous faire frissonner. Heureusement, bien qu’omniprésent, il restait trop faible pour être véritablement dérangeant. Parfois, une bourrasque un peu forte faisait voleter les pans du manteau d’Orphée ou dérangeait ses cheveux bruns, sans qu’il ait l’air dépeigné/négligé pour autant. Ce qui était préférable vu que le musicien n’aurait jamais pris la peine de se recoiffer, ne serait-ce qu’en passant la main dans ses cheveux. Cette indifférence à son enveloppe physique me surprendra toujours; depuis le temps qu’il ne s’était regardé dans un miroir, savait-il seulement à quoi ressemblait son visage, se souvenait-il de la couleur si étrangement merveilleuse de ses yeux?  

Trêve de divagations, surtout lorsqu’il est en mouvement, je le perds de vue à chaque fois. Rapide tour d’horizon, nous étions sur la place du Cannibale Village. Tranquillement accoté à un mur sous une porte cochère, Jonathan «avait l’air» d’attendre –les guillemets sont importantes, car son impassibilité constante l’empêche «d’avoir l’air de…». On pouvait supposer qu’il s’était arrêté le temps que je le retrouve, mais il ne bougea pas non plus lorsque je l’ai rejoint. Pourquoi patientait-il alors?

Quelques minutes passèrent lorsque des éclats de voix nous parvinrent, rapidement suivies de leurs propriétaires qui traversèrent la place. Deux hommes aux mains calleuses et épaules larges, pur stéréotype des fiers travailleurs se levant aux aurores pour gagner leur pain. L’un deux semblait particulièrement de mauvaise humeur; si tôt le matin, ce n’est pas bon signe. La colère lui faisait hausser suffisamment le ton pour que je puisse saisir ses paroles.

« … Aux cartes avec Stan, mais lorsque ce crétin a perdu, il avait même pas l’argent pour me payer ! »

« Quelle idée de jouer contre lui, tu sais bien qu’il a jamais un rond. »
« Ouais, mais il est facile à pigeonner. Au début, je croyais qu’il mentait, du coup avec Marc on lui a fait les poches… T’imagines même pas ce qu’on a récolté : un briquet et un mouchoir sale ! Ce type plaisantait pas quand il disait être sur la paille. N’empêche que maintenant, il me doit cinquante vincents, et il a intérêt à payer sa dette ! »
« Quel tocard. Mais t’as pas perdu ta soirée, t’as récupéré un briquet. »
« T’es con ou quoi ? Comment tu veux allumer une pipe avec un briquet ? Ce truc ne sert absolument à rien ! Tiens, voilà ce que j’en fais de sa merde… ! »

Sur ces mots, il s’empara de l’objet dans sa poche et le jeta avec rage alors qu’ils prenaient une rue adjacente en pestant comme quoi « Le temps est pourri en plus, décidément cette journée ne sera bonne que lorsqu’il aura refait le portrait à cet enfoiré de Stan.»
Etait-ce le hasard ou l’avait-il délibérément jeté dans cette direction? En tout cas le briquet frôla le musicien de si près qu’il le rattrapa au vol par pur réflexe –je suppose qu’il s’agissait en effet d’un réflexe, car il ne paraissait avoir suivi la conversation que d’une oreille distraite et même pas regardé l’objet voler dans sa direction avant de refermer la main dessus. Cependant, une fois en sa possession, il le fit tourner entre ses doigts avec cette curiosité désintéressée que je lui connaissais. Qu’allait-il en faire, le rendre à son légitime propriétaire? Pour l’instant, il en ouvrit le clapet et fit tourner la molette afin de vérifier son bon fonctionnement, en un autre réflexe assez naturel lorsque l’on a ce genre d’objet entre les main et que visiblement l’on a rien d’autre à faire puisque l’on se tient à l’aube sous une porte cochère à attendre une personne ou un évènement mystérieux.

Eh bien… Le briquet fonctionnait. Pas de la manière dont on pouvait s’attendre, mais il fonctionnait.

Il y eu une flamme immense, intense, qui prit rapidement la forme d’une silhouette, jusqu’à ce que se tienne devant Orphée une jeune fille à la chevelure rousse flamboyante et de rouge vêtue. Elle regarda le regarda un bref instant –ses iris étaient rouges également, d’une nuance tant surprenante que superbe –avant de déclarer sans guère d’émoi, comme un discours trop souvent répété:  

« Ordonnez maître je m’exécuterais. »

Ses lèvres s’étirèrent en un léger sourire, simplement poli. Il me fallut quelques secondes pour me remettre de ma surprise. Un briquet dont sort une jeune fille qui vous appelle maitre et semble tout à fait obéissante… Le sale type de tout à l’heure avait-il la moindre idée de quel trésors il venait de perdre?

Jonathan fut moins démonstratif que moi (du moins, que je l’aurais été de mon vivant) ; je suis quasiment certaine qu’il ne s’y attendait pas, pourtant ni son expression ni son regard ne trahit aucune surprise. Impressionnant. Il considéra un instant l’apparition, d’une manière qui me laissait supposer qu’il comprenait plus de choses que moi à cette situation.

La réponse à la phrase de la jeune fille, bien qu’il ne prononça pas un mot, fut d’une netteté efficace ; un refus pur et simple passa dans ses yeux. Il tendit le briquet à sa légitime propriétaire, en un nouveau message tout aussi clair : « Reprend ce qui t’appartiens et vis ta vie. »
Ce n’était pas vraiment un rejet brutal, une certaine douceur dans son regard atténuait cette attitude distante. Bien que sa réaction soit surprenante en de telles circonstances (n’importe qui aurait sauté sur une telle occasion), elle ne m’étonnait pas. Jonathan, donner des ordres à cette jeune fille ou pire, l’asservir? Il se débrouillait toujours par ses propres moyens. Quel qu’en soit le prix à payer.
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Blaze Scarfire
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MessageSujet: Re: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeLun 28 Avr 2014 - 16:01
Avec le temps, je devrais sans doute arrêter de miser des espoirs sur toutes les mains qui déclenchent le mécanisme de mon briquet. Mais c'est plus fort que moi, l'enfermement rouille toujours vos neurones, et la triste réalité apparait dans toute sa plus belle déception, à la lumière du jour.

L'homme ne cillait pas, il soutenait le regard de la rousse et le pire c'est que le sien, décidément, continuait à ne rien exprimer. Blaze guettait à tout moment une étincelle de surprise, un fragment de convoitise, mais rien de tout cela ne vint. Juste, deux yeux à la couleur tant superbe qu'indéfinissable...le tout, simplement, haïssable ! Ce n'était tout bonnement pas possible, juste hors-norme, mais quel genre de tâche était-il à la fin ! Le peu de temps que dura cet échange électrique, le sourire de la jeune fille s'effaça et elle tenta de se construire un visage de neutralité parfaite afin qu'il ne reflète en rien sa gêne et son énervement. De la gêne quand à la situation plus qu'incertaine, de l'énervement car tout lui rappelait le rouquin rencontré sur Nobody Island. Au moins son maître avait des goûts moins recherchés concernant l'habillement.

Finalement, l'attente ainsi que la tension de délia. L'homme se décida, sans une once d'hésitation, à tendre à Blaze, sa petite prison de fer. Le regard étrange sembla exprimer à ce moment là, quelque chose d'infime, qui semblait dire "prends et va-t-en". Face à cela, la jeune fille resta interdite. Le bon sens la pousserait sans doute à lui sourire avec ironie et dire "oh merci mon bon monsieur vous êtes bien aimable de VOUS FOUTRE DE MOI !" Hum...du calme...mais vraiment...il était sérieux là ? Pour de vrai ? Mais quel type serait assez tordu pour se passer de l'aubaine qu'est une jeune fille qui vous est dévouée ? Il ne devait pas la prendre au sérieux...ou bien il avait flairé que ce briquet était maudit. Impossible, Blaze ne lui décelait aucun pouvoirs magiques, bien qu'elle n'est pas cette aptitude. Mais pour avoir déjà rencontré deux ou trois mages, la rousse savait que l'homme en face d'elle n'en était pas un, du moins ne semblait carrément pas l'être. Les magiciens sont tous des excentriques et aiment l'afficher. Il suffisait de regarder cette simili chenille avachie dans ses coussins, cette Mii Soleyl...que le diable l'emporte. Mais là l'homme semblait trop...ne semblait rien en fait. Toujours cette tête de tâche aux émotions floues, voir inexistantes.

Face à ce geste de refus pur et simple, Blaze ne pu contrôler un net foncement se sourcil accompagné d'un regard inquisiteur qui signifiait "t'es sérieux là !". Mais comme l'homme semblait vraiment sérieux, et donc incroyablement stupide, la jeune fille dû lui faire une petite démonstration pour qu'il comprenne la chose suivante: Croyait-il vraiment qu'elle se bornerait à servir les gens comme un gentil toutou, si il existait la possibilité pour elle de reprenne le briquet dans la poche de ses maîtres ? Franchement...Afin d'illustrer cette pensée, Blaze, non sans avoir lâché un soupir, allongea la main comme pour saisir le briquet, et celui-ci, comme d'habitude, lui fila entre les doigt comme s'il avait été composé uniquement de fumée. En revanche dans les mains de l'homme, l'objet restait désespérément solide.

Voilà, on ne pouvait être plus claire ! Blaze luttait contre l'envie de lui mettre un bon coup de poing en pleine figure, peut être que ça allait le réveiller. Elle lutait également contre l'envie de le traiter de tous les noms d'animaux existant. Lui et son mutisme lui mettait les nerfs en pelote. En revanche, ses yeux et les mystères qu'il pouvait cacher sous son manteau la dissuadait de faire ce genre de chose, et puis il tenait son briquet...Toutefois si l'esprit de flamme s'énervait aussi vite, c'était que les derniers évènement vécut hors de l'objet avait entaillé toute sa patience. Et on ne pouvait nier qu'elle en avait beaucoup pourtant ! Mais il était alarmant de voir qu'elle s'emportait de plus en plus vite. Respirer et calmement expliquer la situation.
La rouquine prit une inspiration, et doucement, avec toute la patience qui lui restait exposa les faits:

-C'est gentil de votre part de penser à moi maître -ça lui coutait de l'appeler ainsi- mais comme vous avez pu le voir, je n'ai d'autres choix que celui de vous servir tant que vous possédez l'objet.


T'en fais pas mon vieux ça ne m'amuse pas non plus.
Allait-il comprendre ? La jeune fille l'espérait sincèrement. Il devait se servir d'elle, elle en avait besoin. Besoin de voir d'autres choses, d'affronter d'autres choses. S'il refusait encore, ce serait le comble, Blaze ne pouvait guère se retenir d'avantage, surtout avec le temps qu'il faisait ici ! Un ciel pluvieux, et bah merde il ne manquait plus que ça. C'est pourquoi, pour chasser ses idées noires mais aussi oublier le mauvais temps dont l'esprit de flamme avait horreur, elle ajouta pour se vendre:

-Je peux faire de nombreuses choses vous savez, demandez-moi, je suis efficace ! Je suis même capable de choses peu ordinaires.


Et pour illustrer ses propos, la rouquine fit apparaitre une petite flamme au bout de ses doigts. Une petite lueur légère, qui se dissipa au bout de dix secondes. Ça allait peut être le faire changer d'avis. Espoir, espoir, ne t'éteint pas encore...
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Jonathan d'Orphée
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MessageSujet: Re: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeLun 26 Mai 2014 - 18:27
La réaction d’Orphée paru surprendre la demoiselle de flamme presque autant que je le fus par son apparition. Enfin, elle ne laissa pas filtrer la moindre expression d’étonnement, cependant quelque chose me disait qu’elle n’avait pas l’habitude de se trouver face à une telle situation. Après tout, qui d’autre que Jonathan aurait l’idée de refuser une telle aubaine? Tous les autres possesseurs du briquet avaient forcément sauté sur l’occasion. Ou s’étaient enfuis en courant lorsque l’immense flamme prenait forme humaine.
 
Le seul indice que la jeune fille laissa échapper fut un froncement de sourcil réprobateur. Cet arrangement lui déplaisait? Il faut dire que je ne m’attendais pas à cela. Serait-ce par excès de professionnalisme, à moins que ce rejet ne l’ai vexée?
Elle apporta une réponse à ma muette interrogation; avec un soupir qui tranchait étrangement avec l’attitude de servitude polie qu’elle affichait à son apparition, elle tendit la main vers le briquet. Ses doigts passèrent au travers de l’objet comme s’il était liquide. Je m’approchais afin de voir de plus près ce surprenant phénomène. L’aspect du briquet ne changeait pourtant pas, et Jonathan pouvait toujours le tenir. La demoiselle de flamme ne pouvait toucher son petit abri de métal? Cette malédiction était la meilleure des clés…  
 
En tout cas, ce fut le moment exact où ils se rendirent compte tous deux qu’ils se trouvaient dans un sacré pétrin, ce que la jeune fille confirma par une brève explication.
 
« C'est gentil de votre part de penser à moi maître, mais comme vous avez pu le voir, je n'ai d'autres choix que celui de vous servir tant que vous possédez l'objet. »

Malgré son agacement trahit par le froncement de sourcils esquissé plus tôt, elle garda un ton calme, qui paradoxalement fut légèrement agressif. Elle montrait ostensiblement qu’elle faisait preuve de la plus grande patience alors qu’elle avait une bonne raison de se mettre en colère, laissant alors percer une menace sous-jacente.

Orphée resta absolument impassible, je crois qu’il réfléchissait à une solution rapide à cette situation. De plus, il n’avait quitté des yeux la jeune fille un seul instant, excepté lorsqu’il  s’était légèrement tourné dans ma direction quand je m’étais avancée quelques minutes plus tôt. Il l’observait. Cette constatation m’inquiéta un peu: soit elle avait quelque chose à cacher, soit elle était terriblement dangereuse. Ou les deux.
 
La jeune fille reprit, avec d’avantage d’entrain:
 
« Je peux faire de nombreuses choses vous savez, demandez-moi, je suis efficace ! Je suis même capable de choses peu ordinaires. »
 
Pour preuve, une flammèche apparu au bout de ses doigts. Si ce pouvoir restait assez logique pour une fille sortie d’un briquet, il n’en était pas moins surprenant et j’en fus émerveillée. A ma grande déception la flamme disparut rapidement, ce n’était qu’une démonstration. J’eus presque envie de réclamer à Orphée d’accepter de garder le briquet juste pour voir l’étendue des pouvoirs de la demoiselle de flamme.

 
Si cette démonstration fut efficace sur moi, son effet fut moindre sur le musicien qui ne détourna même pas les yeux du visage de la jeune fille pour regarder son tour de magie. Il l’avait vu et en avait pris compte cependant, sans doute pas de la même manière que moi; là où n’importe qui s’extasie devant le numéro d’un lanceur de couteau, il semblait plutôt faire sous son crâne la simple équation «arme + personne capable de s’en servir = vigilance». Cette consigne s’appliquait au petit tour de la jeune fille…  
Le briquet disparu entre les doigts d’Orphée. Il croisa les bras, toujours accoté au mur. Son regard se détacha brièvement de la demoiselle de flamme pour faire un rapide tour de la place. Quasiment aucun changement depuis tout à l’heure; seules quelques personnes passaient à intervalles très espacés. De même, le ciel gardait cette pesante menace de pluie sans que les nuages ne se décident à crever.
Enfin, le musicien prit la parole, d’un ton juste assez fort pour être audible et compréhensible:
 
«On va essayer de te trouver un maitre qui saura utiliser ton efficacité

Tout est résumé. Jonathan reconnaissait le talent de la jeune fille mais n’en usera pas. En quoi en avait-il besoin, lui qui faisait toujours de son mieux pour se passer d’aide?  
La demoiselle de flamme n’aura réussi à se vendre, mais cette proposition devrait lui convenir, non? Quoique, aux vues de sa réaction au premier refus, j’ignore comment elle prendra celui-ci…
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Blaze Scarfire
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MessageSujet: Re: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeMar 27 Mai 2014 - 11:32
Il se fiche de moi, tout le monde se fiche de moi. Tous ont décidé de mettre mes nerfs à fleur de peau, jusqu'à ce que j'explose pour de bon. Elle est proche l'étincelle de ma colère et bien loin mon futile espoir d'un maître satisfaisant...si loin à présent...

Malgré la petite démonstration, le maître de Blaze n'avait absolument pas cillé. Pire, son regard semblait n'avoir même pas effleuré la petite flamme, qui s'était éteinte sous son souffle d'indifférence. Il restait de marbre, paralysant le paysage pluvieux par son silence, paralysant le temps par son indifférence, paralysant Blaze dans un état d'étonnement. Un état qui ne dure pas, vite relayé par un grand vide en elle. Mais c'est quoi ce mec ?! Tout glisse sur lui, les mots de la rouquine, les enchantements qu'elle lui fait miroiter et les petites goutte de pluie que le ciel laisse échapper par moment. Il semble indifférent à tout, et pourtant semble également tout observer. Ce type n'est pas normal, il n'est pas logique, il défit le bon sens et l'esprit d'analyse si pointu de Blaze. Cet homme est une tâche et tout le paysage autour d'eux semble devenir flou. La jeune fille se sent comme à la dérive, ignorée, salie par ses yeux indifférent. Ça ne va pas se passer comme ça ! Et si au moins il daignait parler ! T'as une bouche fait la fonctionner parce que niveau cerveau c'est le néant total !

Le vœu de la jeune fille se réalisa de lui-même sans qu'elle n’eut à lui extorquer de force. Elle en aurait été bien capable. En son fort intérieur, elle ne savait plus quoi faire. Ses réflexions menaient à une impasse et ses émotions hésitaient entre la colère, la fascination et la peur. Une peur à peine perceptible, celle d'un animal acculée, discrète mais bien là, qui se renforça quand l'homme parla:

- On va essayer de te trouver un maitre qui saura utiliser ton efficacité.

Une voix emprunte à un murmure mais pourtant sur une tonalité bien plus audible. Et des mots qui disent encore "va-t-en ailleurs, je veux pas de toi". Au final Blaze s'en moque, parce que Blaze en a marre ! Marre de lui, marre des maîtres stupides, marre de la pluie, marre de tout ! Elle ne peut s'empêcher de le regarder interloquée. De la prudence ? Basta ! On s'en fiche, c'est l'explosion.
La rousse fait un pas en avant, plongeant ses pupilles écarlates comme des poignards dans le regard si détestable de l'homme. Elle ne se retient pas, et d'un côté ça fait du bien.

- Nan mais...c'est quoi ton problème ?! T'as l'air d'un type censé qui a un cerveau, fais le fonctionner !


Sa voix révèle toute sa colère et de maître l'homme est passé au statut de défouloir de l'esprit de flamme. Elle pointe un doigt accusateur vers lui, il ne réagit toujours pas, ce qu'elle trouvait oppressant quelques minutes auparavant, elle le trouve juste débile et ne se gêne plus pour lui faire remarquer.

- T'es juste comme ça au quotidien ? Tu te crois trop important pour te passer de moi...ou bien tu es juste stupide ? Oui voilà tu es STU-PIDE !


La flamme rousse s'anime, elle crache son venir retenu depuis son réveil contre lui et tous ses maîtres précédents qui l'ont énervée un jour. Elle ponctue son discours de grands gestes sans aucune signification, ne se souciant même pas de parler à voix basse alors qu'ils se trouvent sur une place publique. Blaze continue toujours de plus belle:

- Franchement t'es vraiment con ! Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans la phrase "je peux faire ce que tu veux" ? Hein ? Non mais sérieux ! Quand on est aussi con il faut au moins se promener avec une pancarte qui le mentionne pour prévenir les gens ! T'as pas de respect pour eux ! Combien ce sont fait avoir ? Pfff !


Finalement le débit de parole de la jeune fille ralentis et se perd dans un soupir exaspéré. Son bon sens revient doucement. Mais qu'est-ce qui lui a prit de parler comme ça ? Sa vulgarité est une facette d'elle-même qu'elle garde normalement secrète. Cet élan d'injure envers ce type c'est une faute, une énorme faute ! Quand bien même il l'a mérité, elle va surement en payer les conséquences, à moins qu'il soit trop bête pour ça aussi...Au final Blaze ne craint pas tant que ça un revers de la médaille. Mine de rien ça fait du bien de se lâcher un peu. Cet homme est une pauvre tâche, elle va quand même pas s'excuser. Ca lui apprendra !
Un silence se posa entre les deux personnages, ponctué par le tintement des gouttelettes de pluie. Serait-ce le temps ou bien l'atmosphère ? Dans tous les cas à ce moment, un frisson parcouru l'échine de Blaze qui porta machinalement sa main derrière son cou.
L'esprit de flamme frissonne  et le temps est à l'orage, triste début de mâtiné, vivement le retour dans le briquet.
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Jonathan d'Orphée
Jonathan d'Orphéethe Silent Musicianthe Silent Musician


Date d'inscription : 28/08/2012
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MessageSujet: Re: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 16:11
Elle le prit mal. Très très mal.

Son éclat fut si soudain qu’il me fit reculer. La demoiselle de flamme elle, s’avança d’un pas vers Jonathan en une attitude d’agacement menaçant. Et ce fut en le regardant bien en face qu’elle entreprit de l’injurier.

« Nan mais...c'est quoi ton problème ?! T'as l'air d'un type censé qui a un cerveau, fais le fonctionner! »

Alors là, il faut admettre que je ne m’y attendais pas. Si une pointe d’exaspération perçait dans son attitude, je ne pensais pas qu’elle ne représentait que la partie visible de l’iceberg de rage que contenait la jeune fille, qui continuait à déverser sa colère sur le musicien silencieux.  

« T'es juste comme ça au quotidien ? Tu te crois trop important pour te passer de moi...ou bien tu es juste stupide ? Oui voilà tu es STU-PIDE ! »

Elle commençait à aller trop loin à mon goût. Si d’une certaine façon cette scène m’apparaissait comme amusante –cette demoiselle de flamme en train de crier sur cet homme impassible parce qu’il a refusé de lui donner un ordre– il n’empêche que l’on ne parle pas ainsi à mon Orphée! Il avait simplement levé son statut d’esclave et, lorsqu’il s’était rendu compte que cela ne convenait guère à la demoiselle prisonnière du briquet, il lui proposait une alternative tout à fait acceptable au vue de la situation. Alors comment osait-elle s’adresser à lui de cette manière? Quoique, je ne devrais pas me fâcher tout de suite, le pire arrivait:

« Franchement t'es vraiment con ! Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans la phrase "je peux faire ce que tu veux" ? Hein ? Non mais sérieux ! Quand on est aussi con il faut au moins se promener avec une pancarte qui le mentionne pour prévenir les gens ! T'as pas de respect pour eux ! Combien se sont fait avoir ? Pfff ! »

Elle osait parler de respect après l’avoir insulter de la sorte? Eh bien…
Je me tournais vers Jonathan, craignant de voir dans ses yeux un voile de tristesse, ou pire encore, cette douleur ineffable que les mots de la demoiselle de flamme auraient fait ressurgir. Si cela avait été le cas, je crois que j’aurais été prête à tout pour entrainer cette fille jusqu’aux tréfonds des Enfers. Il parait qu’il ne faut pas mettre les fantômes en colère. Mais quand on y pense, qu’aurait pu un pauvre spectre sans consistance contre une demoiselle de flamme?

Bref, je n’eus pas à déverser sur elle toutes mes malédictions de revenante parce qu’Orphée ne parut nullement troublé par les paroles de la jeune fille. Au contraire une lueur d’amusement, substitut de sourire, illumina son regard. Cela me surprit autant que l’éclat soudain de la demoiselle. En même temps, comment ai-je pu croire que ces mots puissent le toucher? Il n’est pas du genre à se vexer ; si elle avait de bonne raison de penser qu’il est un con, il n’allait pas la contredire. Pour ma part, j’ai de nombreux arguments contre cette hypothèse, mais je ne peux guère donner mon avis…

Maintenant que la demoiselle de flamme avait laissé exploser sa colère, son attitude fut moins véhémente. De plus, Jonathan ne l’observait plus avec autant d’attention que lorsqu’elle la dissimulait. Lié à son amusement, cela donnait quelque chose comme « Voilà donc ce que tu cachais ».
 
Quelques gouttes éparses commencèrent à marteler les pavés de la place. La demoiselle de flamme venait-elle de frissonner? L’air avait fraichit en effet. Je songeais que Jonathan ferait don de son manteau à la jeune fille (étant tout droit sortie d’un briquet, sans doute craignait-elle l’eau? Il me parut également évident qu’elle n’aurait guère apprécié l’attention), au lieu de quoi il s’éloigna sans un avertissement. Il ne fit pas signe à la demoiselle de le suivre, après tout il était convenu qu’il ne lui donnera pas d’ordre, mais peut-être qu’elle ne pouvait s’éloigner de son briquet? Dans tous les cas, je supposais qu’il partait à la recherche d’un maitre convenable afin qu’ils puissent tous deux se dépêtrer de cette situation pour le moins délicate…
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Blaze Scarfire
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MessageSujet: Re: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeJeu 7 Aoû 2014 - 16:22
La colère s'éteint doucement, et quand elle n'est plus là ce n'est que lassitude. Décidément, non je ne sais pas me maîtriser et ça, il peut m'en coûter. Oh peut être il y a quelques années j'aurais encore brandit mon bras, en geste de défense contre le coup probable à venir. Mais aujourd'hui ils me font bien moins d'effet, que ces gouttelettes de pluies infâmes qui ne semblent pas décidées à s'arrêter.

Blaze attendit donc. Une réplique haineuse,  un éclat de rire, un coup de poing, une mine indignée. Mais rien, comme d'habitude. Cet homme était comme un liquide figé, à la surface claire que rien ne peut perturber, et pourtant il glisse entre vos doigts. Blaze attendait une réaction, tout en craignait,  c'était bien normal, une représailles. Quelque chose de violent sorti de sous le manteau, qui allait la remettre à sa place. Oh elle en avait eu des coups, et pour moins que ça. Pourtant rien ne vint, pire, tout cela semblait amuser le jeune homme. Enfin ce n'était qu'une impression. Les deux protagoniste continuaient à se fixer en chien de faïence. La flamme de la rousse s’éteignait sous la pluie, tandis que la tâche en face grandissait, élargissant d'avantage l'épaisseur de ses mystères cachés. L'homme semblait en plus entouré d'une aura lugubre, qui donnait d'étranges frissons à la jeune fille.
Tu délires ma fille, ça sert à rien de le mystifier d'avantage, il est déjà suffisamment atteint comme ça.
Tsss, et maintenant que faire ? Et bien pour une fois c'est lui qui apporta la réponse, il détourna les talons pour traverser la place, comme n'importe quel badaud, sauf que lui il était loin d'être n'importe quel con passant par là...non lui il était le ROI des cons ! Non du calme...pas encore, elle n'allait pas encore piquer un scandale mais pas loin. Non mais pour qui il se prend celui-là. Blaze le regarda quelque seconde s'éloigner, visiblement médusée par tant de...de comportement illogique ? La rousse ne savait plus. Passé cet instant statique, elle le rejoignit à grandes enjambées en agitant les bras.

- Heyyyy ! Attends-moi abruti me laisse pas en plan !


Les rares commerçants qui étaient présents pour ouvrir leurs échoppe levèrent la tête pour voir passer ce duo étrange. La plupart ignorèrent et se remirent au travail, tandis que d'autre, amusés par le spectacle ne purent s'empêcher de sourire. C'est vrai que la scène était atypique, une jeune rousse courant après un grand brun imperturbable, l'insultant de tous les nom d'oiseaux possible.
Blaze à ce stade ne se souciait même plus d'être discrète, pire ça l’arrangeait de les ridiculiser tous les deux en public. Ça lui apprendrait, on la jette pas comme ça.
Je vais te pourrir la vie mon gars !
Quand la rousse fut à sa hauteur, elle le toisa du regard le plus noir qu'elle pu. Et les bras croisés entreprit de le suivre à travers les ruelles.

- Tu sais je vais pas te lâcher comme ça, pas temps que tu as le briquet.

D’ailleurs elle se demanda bien ce qu'il avait bien pu en faire. L'objet avait disparu, happé par l'immense manteau noir. Ils marchèrent encore sur quelques mètres puis finalement Blaze en eu assez. A quoi bon suivre ce corbeau ? Qui sait où il allait la mener ? Et puis après tout il avait rien demandé ce con, alors pourquoi se fatiguer. La rousse considéra qu'elle était dans son bon droit en rentrant dans son briquet, même elle en faisait un devoir. L'esprit de flamme se planta devant le jeune homme, le coupant de sa trajectoire. Il ne broncha pas, et aurait sûrement été capable de la contourner, passant à travers la flamme sans se brûler.

- Bon tu me soûle ! Tu veux pas de moi ? Et bien moi non plus j'ai pas demandé à tomber sur toi, alors je vais rentrer et je te préviens, si je vois encore ta tête de tâche en sortant je te fais manger tes propres dents !


Blaze recula et avant de retourner dans le briquet le toisa une dernière fois. Une nouveau frisson la parcouru mais étrangement la pluie c'était arrêté. Lui inspirait-il de la peur ? Un peu oui, surtout après la menace qu'elle avait proférée...mais ce n'était pas encore tout à fait ça, il y avait vraiment quelque chose de dérangeant chez ce type, qu'il devait sûrement cacher sous son manteau.

- Tsss t'es vraiment quelqu'un de glauque.


La dernière phrase de l'esprit se perdit dans un échos, tandis que son corps devenu fumée, se glissait à nouveau dans son briquet.
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Jonathan d'Orphée
Jonathan d'Orphéethe Silent Musicianthe Silent Musician


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MessageSujet: Re: Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !]   Il y a de ces silences qui ont pour don de vous agacer ! [Orphée][Terminé !] Icon_minitimeVen 29 Aoû 2014 - 17:04
Une fois encore, la demoiselle de flamme n’apprécia guère la réaction de Jonathan.

« Heyyyy ! Attends-moi abruti me laisse pas en plan ! »


Abruti…? ABRUTI? Elle osait encore l’insulter?!
Du calme Eurydice du calme, du moment que cela ne le touche pas, lui…
En tout cas, ce cri supplémentaire de la flamboyante jeune fille attira définitivement l’attention des autres occupants de la place sur eux; si Orphée passait souvent inaperçu, cela devenait impossible en compagnie de cette demoiselle. Heureusement, le temps qu’elle le rejoigne, ils avaient quitté la place pour s’engouffrer dans une rue adjacente. Désormais à sa hauteur, elle le foudroya du regard et croisa les bras, sans ralentir le pas.

« Tu sais je vais pas te lâcher comme ça, pas temps que tu as le briquet. »


Alors il faudra qu’il s’en débarrasse le plus rapidement possible. Ne pouvait-il pas le jeter dans le caniveau comme l’avait fait l’autre homme ou le donner au premier venu au lieu de chercher un maitre convenable? Elle ne méritait pas qu’il fasse le moindre effort pour elle.
Le musicien silencieux ne formula aucun commentaire, elle était trop en colère pour écouter la moindre tentative d’explication. De toute manière, il n’est pas du genre à justifier ses actes.

Visiblement exaspérée, la demoiselle de flamme le dépassa et se dressa devant lui, en plein milieu de la rue. Jonathan s’arrêta et la regarda droit dans les yeux, prouvant qu’il l’écoutait, bien qu’il n’ai pas détourné son attention d’elle depuis qu’elle était sortie de cet étrange briquet. Pourquoi ne comprenait-elle pas qu’il avait de la considération pour elle?

« Bon tu me soûle ! Tu veux pas de moi ? Et bien moi non plus j'ai pas demandé à tomber sur toi, alors je vais rentrer et je te préviens, si je vois encore ta tête de tache en sortant je te fais manger tes propres dents ! »

Parfait, qu’elle s’en aille et qu’elle lui fiche la paix. J’en avais marre de ses jérémiades alors qu’il souhaitait seulement l’aider. Comment osait-elle lui parler de la sorte, cette espèce de sale petite…?
Du calme Eurydice, du calme…

La demoiselle de flamme fixa un instant Orphée, pour en arriver à cette ultime conclusion: « Tsss t'es vraiment quelqu'un de glauque. », avant de se dissiper en un nuage de fumée, rejoignant l’intérieur de sa prison de métal.

Le vide et le silence laissés par sa disparation me parurent… incroyablement relaxants. Je fus surprise lorsque Jonathan laissa échapper ce qui ressemblait à un soupir avant de reprendre son chemin, en quête d’une personne à qui donner ce fichu briquet.

Après quelques minutes de marche et des faux espoirs pour ma part à chaque fois qu’il croisait quelqu’un, une silhouette particulière attira son attention. Un mélange d’horreur et de stupéfaction me pétrifièrent sur place lorsque je le reconnu. Etait-ce possible pour un fantôme d’oublier son assassin…?
Le Serpent dépassa Orphée sans lui prêter la moindre attention. Dire qu’il paraissait préoccupé tiendrait de l’euphémisme, sans doute est-ce pour cela qu’il ne remarqua pas le musicien. Cela valait mieux…

Je fus de nouveau saisie de consternation lorsque Jonathan, avec une aisance de pickpocket, fit disparaitre le briquet dans la poche de Michaël Zamenis. Je n’arrivais pas à définir si cela risquait d’engendrer une catastrophe ou si ce n’était qu’une mesquine revanche contre le Serpent. Bon sang Orphée, qu’est-ce qui t’a pris?

Rien dans son regard ne m’apporta la moindre réponse. Il disparut comme la demoiselle de flamme s’était évaporée en un nuage de fumée.
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