Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
La seule manière de t'en sortir, c'est de te battre et survivre. [RPG Survival Conte&Humain]

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 Le langage de la vérité est simple, enfin presque.

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Melissandre Tyrell
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MessageSujet: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeJeu 11 Sep 2014 - 14:45
J'ai été recrutée
le prix je vais le payer
pour sauver mon amour,
je resterais pour toujours.

Mon sommeil était plutôt agité, cette nuit-là, je repensais à la directrice, à Dray, à ce que j’avais sacrifié par amour : ma liberté. Je ne regrettais pas cette décision, mais je sentais que ç n’allait pas être facile. Whisper me sortit de mes réflexions matinales, me secouant légèrement pour me réveiller. Je le remerciais et je profitais du fait qu’il sortait pour me changer. Je sortais de la tente, le soleil montait doucement dans le ciel, le temps était doux ce matin, il devait être assez tôt. Je profitais quelques secondes de ce calme avant que ne débute mon travail dans la partie noire. Apparemment celle des monstres et des choses qu’on ne pouvait pas montrer au grand public. La directrice savait-elle que j’étais une sirène ou bien me considérait-elle comme un monstre simplement parce que je croyais encore à l’Amour ? Je n’en avais aucune idée, tout comme je n’avais aucune idée de ce que je devais faire. Qui devais-je aller voir, un des 4 as ? Je n’étais sûr de les retrouver sachant qu’ils bougeaient tout le temps. Mais bon, je devais essayer, je n’allais pas rester sans rien faire.

J’avançais entre les tentes, les artistes qui s’entraînaient pour leur numéro du soir, certains ne semblaient même pas humains. Je commençais à me demander où j’avais mis les pieds et si les gens s’amusaient vraiment du malheur de ces gens. Quoi que d’après Mlle Boréale en personne, ceux qui étaient là venaient se réfugier. Avaient-ils vraiment vécu pire que d’être exhibés devant des gens qui ne veulent que se moquer d’eux, tout en les craignant ? Je vis quelqu’un faire une tournée donnant une pomme à chacun des habitants du cirque. J’acceptais et en prit une au hasard dans le panier. Je le remerciai tandis qu’il continuait proposant des pommes. C’était une gentille attention dès le matin, cet endroit était plus agréable que l’avant goût que m’avait donné la directrice. Je croquais dans la pomme et la mangeait petit à petit.

La pomme est croquée
Le sort est jeté
je dois me sortir de ce pétrin
avant d'en perdre mon latin.


Je ne trouvais toujours pas les 4 as. Diamond m’avait pourtant fait leur description physique. Quand soudain au détour d’une allée, je vis un homme aux longs cheveux roux avec un haut de forme, je reconnus immédiatement la description que Diamond m’avait faite du second d’Aurore : Grey Yale. Apparemment c’était lui qui gérait tout le cirque quand la directrice n’était pas là ou quand elle était là mais qu’elle n’en avait pas envie. Cela me gênait un peu de le déranger mais j’étais certaine que lui pourrait me renseigner. Je finissais ma pomme avant d’aller voir le marionnettiste.

« Mr Yale ! »


Je l’interpellais afin qu’il se retourne me permettant ainsi  de voir son visage. Il semblait avoir un peu plus de mon âge physiquement et détail que j’appréciais, il avait un tatouage en frome de goutte juste sous son œil. Il semblait gentil et un visage amical me réchauffa le cœur.

« Mr Yale. Dégoûtée de vous rencontrer. Je ne m’appelle pas Melissandre. Je suis une ancienne recrue et je n’ai pas besoin de votre aide. »

Je ne comprends pas,
qu'est-ce que je viens de dire ?
Je ne contrôle pas ma voix,
j'ai envie de fuir.


Tout était sorti d’un seul coup et pas du tout comme je le souhaitais. Je mis ma main devant ma bouche comme pour empêcher que d’autres choses que je ne pensais pas sortent. En fait ce n’était pas de choses que je ne pensais pas mais l’inverse de ce que je pensais. Qu’est-ce qui m’arrivait ? J’entrepris de m’excuser :

« Je ne suis pas du tout désolée… »

Mince ! Ça ne voulait pas s’arrêter. Je réfléchis un moment. Si je pensais l’inverse de ce que je voulais dire, peut-être que j’allais dire ce que je voulais dire. Je pensais, « c’est exactement ce que je voulais dire, c’est exactement ce que je voulais dire » :

« Ce n’est…pas du tout…ce que je voulais dire… Non j’ai échoué ! »

Un grand sourire vint parer mon visage, cela marchait, enfin presque, je m’étais emballé et avait redit n’importe quoi. Je devais me concentrer à chaque fois que je parlais. D’ailleurs, le roux devait me prendre pour une folle, j’espérais que ce n’était pas le cas, car j’avais vraiment besoin de son aide.

J'avais presque réussi
mais encore faut-il qu'il aie compris.



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Dernière édition par Melissandre Tyrell le Lun 22 Sep 2014 - 10:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeSam 13 Sep 2014 - 22:42
Le spectacle de l’après-midi a été un franc succès, c’était un bon présage après la maladie qui avait ravagé les rangs du cirque. Il avait eu de la chance de s’en sortir. Le rouquin se souvenait avoir passé de sales moments alors que la fièvre l’emportait dans des délires peu réjouissants qui faisaient ressortir les événements passés avec son ombre et au château. Il espérait que cette période désagréable prenait fin et que bientôt le cours normal des choses reprendrait. Cela semblait être bien parti et pour fêter cela, il avait remis l’un de ses hauts de forme, c’était la première fois depuis qu’une charmante rousse au tempérament de feu, lui en avait brûlé un.

Grey s’entretenait avec l’un des artistes de la partie noire pour le spectacle de ce soir. Le Dark wood circus avait repris une programmation normale et cela ne chômait pas. L’endroit bouillonnait d’activité. Et le rouquin n’y était pas pour rien. Il distribuait des ordres depuis un moment déjà et était en train de vérifier sur son papier que tous les artistes avaient été prévenus enfin ceux qui étaient capables de comprendre et de se préparer à ça. Il se rappelait que l’inventaire des artistes avait laissé de grands blancs, la peste en avait emporté plus d’un. Ce qui ne facilitait pas le travail de Grey qui devait tout de même garantir un spectacle de qualité. Il avait fait le point avec Aurore qui avait recommencé à prendre les vieilles habitudes. Cela rassurait le roux qui avait peur de s’être éloigné de sa déesse, qui aurait pu lui en vouloir pour plus d’une vie mais il semblerait qu’elle préférait revenir à leur relation du passé, ce qui convenait parfaitement au marionnettiste qui n’aurait pas supporter de devoir quitter le cirque et son Aurore.

Le nez dans ses papiers, il ne vit pas la jeune femme aux cheveux bleus qui l’appelait, il entendit seulement sa voix enchanteresse qui avait prononcé son nom. Nom qui était trop rarement utilisé. Il en déduisit qu’il s’agissait d’une spectatrice ou d’une nouvelle recrue qui ne savait pas encore qu’il fallait l’appeler juste Grey. Le rouquin se tourna donc pour voir qui l’avait ainsi nommé. Il croisa le regard bleu d’une demoiselle qu’il n’avait encore jamais vu mais qui possédait une beauté peu commune et qui semblait contenir l’océan tout entier. Le roux lui offrit un sourire amical et chaleureux comme à son habitude même s’il n’avait encore retrouvé la justesse de ses anciens.


« Bonjour et je vous en prie appelez-moi Grey. »

« Mr Yale. Dégoûtée de vous rencontrer. Je ne m’appelle pas Melissandre. Je suis une ancienne recrue et je n’ai pas besoin de votre aide. »

Un sourcil interrogateur se leva tandis que son sourire laissa place à une expression perplexe. Il n’était pas certain d’avoir compris ce que disais cette charmante personne qui ne s’appelait pas Mellisandre et qui tenait des propos bien incohérent. Sa phrase terminée, elle posa sa main devant ses lèvres comme si ce qu’elle avait dit n’était pas ce qu’elle avait voulu dire.

« Je ne suis pas du tout désolée… »

Le rouquin commençait à comprendre. Il semblerait qu’elle soit victime d’un mauvais sort qui lui faisait dire le contraire de ce qu’elle voulait dire. Ce qui pouvait être problématique. Et apparemment cela venait juste de lui arriver car sinon elle n’aurait pas réagit ainsi à ces premières phrases. Il cherchait autour ce qui avait pu provoquer ce maléfice et finit par remarquer la pomme dans sa main. Ainsi, elle était tombée sur l’une des pommes de Nivis, il se demandait qui avait bien pu mettre une telle pomme dans les paniers qui circulaient entre les tentes.

« Ce n’est…pas du tout…ce que je voulais dire… Non j’ai échoué ! »

Elle avait essayé de contrer ce sortilège et avait réussit en partie mais pas assez pour finir sa phrase correctement. Un grand sourire illumina son visage et le rouquin se dit que c’était surement l’expression qui lui allait le mieux. Il lui rendit son sourire et répondit.

« Je vois ce qui vous arrive, Mellisandre. Ne cherchez pas à dire ce que vous pensez réellement, je ferais la traduction, il me faudra juste un peu plus de temps pour remettre tout dans le bon ordre. Donc c’est vous qui venez de prendre la place dans la tente de Whisper, n’est-ce pas ? »



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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeMar 16 Sep 2014 - 10:37
Mr Grey,
venez m'aider,
Mr Grey,
je ne sais où aller.



J'appelais le roux, voulant capter son attention. Lorsque qu'il se retourna , je pus mieux le détailler. Il avait ce corps un peu filiforme, un costume bariolé malgré la cape sombre qu'il portait et qui renforçait son charisme,  et de longs cheveux roux qui rajoutait encore de la couleur. Mais le plus chaleureux fut surement son sourire qu'il m'offrit en me regardant. Je lui rendis son sourire quand il proposa que je l'appelle par son prénom. Cependant alors que je voulais dire Grey, les premiers mots qui sortirent furent « M. Yale » et la suite ne fut ma mieux. Alors que je voulais simplement me présenter, ce qui sortit de ma bouche n'avait aucun sens. Le marionnettiste fut intrigué, ne comprenant surement pas où je voulais en venir.

La gêne s'empara de moi et je plaquais une main sur ma bouche comme si cela allait empêcher ou inverser ce mauvais sort. Je voulus m'excuser pour mon comportement qui devait sembler bien étrange mais encore une fois le contraire de ce que je pensais sortit de ma bouche affirmant que je ne m'en voulait pas du tout pour ce que j'avais dit. Heureusement je crus voir dans les yeux bleus du roux une étincelle, une idée. Avait-il compris ce qu'il m'arrivait ou bien avait-il décidé que j'étais officiellement cinglée. Il regarda autour de lui comme cherchant quelque chose, je ne voyais pas ce qu'il pouvait chercher; aussi pour éviter tout malentendu. Je me concentrais afin de dire ce que je pensais. Pour cela je devais penser, l'inverse de ce que je voulais dire; Autant dire que j'eus quelques difficultés:

« Ce n’est…pas du tout…ce que je voulais dire… Non j’ai échoué ! »


Je m'étais relâchée à la fin, embrouillant surement encore plus le serviteur d'Aurore. Et pourtant ce fut bien un beau sourire sincère qui se posa sur le visage du roux. Etait-il un peu méchant comme sa maîtresse, il n'en avait pas l'air en tout cas; j'en déduis donc que ce n'était pas un sourire moqueur ou sadique mais un compatissant. C'étaient des sourires comme ça que j'aimais voir, cela attestait de la gentillesse d'une personne ou d'un menteur particulièrement adroit comme mon...le Prince. Le marionnettiste me dit gentiment:

« Je vois ce qui vous arrive, Melissandre. Ne cherchez pas à dire ce que vous pensez réellement, je ferais la traduction, il me faudra juste un peu plus de temps pour remettre tout dans le bon ordre. Donc c’est vous qui venez de prendre la place dans la tente de Whisper, n’est-ce pas ? »


Il avait compris
il voulait m'aider
il était si gentil
je savais sur qui compter.



Oh la directrice lui avait déjà parlé de moi. En même temps c'était normal mais l'information était passée très vite pour un cirque de cette taille. Il était vrai que j'étais avec Whisper, le pauvre avait comme moi auparavant, perdu toute possibilité de communiquer. Il semblait avoir à peine envie de vivre, suivant simplement la routine de son travail, comme si c'était écrit et qu'il ne pouvait faire autrement. J'aurais voulu l'aider mais il se contenta de me faire comprendre qu'il appréciait ma compagnie. J'entrepris de répondre au serviteur volontaire, redoutant la façon dont allaient sortir mes pensées:

« Pas du tout. La servante m'a viré demain, aussi je sais parfaitement ce que je dois faire ici. »


Ce que je disais n'avait absolument aucun sens. Je souhaitais bien du courage à Grey pour décrypter ma phrase. Moi-même sans connaître initialement mes pensées, j'aurais mis un moment avant de comprendre. Autant dire que je donnais un bonne première impression au second en chef du cirque. En tout cas, de part sa compréhension et sa gentillesse, lui m'avait fait une très bonne impression. On voyait qu'il avait de l'expérience, dans résolution de problèmes en tout genre. Et je ne pus m'empêcher de me demander si ce genre d'incident était monnaie courante au Dark Wood Circus. Comme Grey semblait connaître la raison de mon problème d'élocution, je ne pu m'empêcher de lui demander:

« Vous savez pourquoi, je parle normalement ? Pourquoi je dis exactement ce que je pense ? »


J'ai beau essayer,
je n'y arrive pas
ce que je pense pas,
je le dis, mais ne le fais


Je me retins de pousser un soupir, mais cette situation était vraiment inconfortable, surement autant pour lui que pour moi. J'avais l'impression d'être une folle ou bien une simple d'esprit. Je ne pus m'empêcher d'imaginer que le roux me donne un numéro de clown dans le spectacle avec toutes les idioties que je prononçais.


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Dernière édition par Melissandre Tyrell le Lun 22 Sep 2014 - 11:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeSam 20 Sep 2014 - 15:45

La jeune femme semblait surprise que le rouquin connaisse sa situation actuelle et son lieu de résidence. Elle aurait dû savoir que peu de choses échappaient à l’œil vigilant de Grey au Dark Wood Circus. Et même quand il s’absentait quelques jours, il finissait toujours par savoir ce qui s’était passé durant son absence. Si ces directives avaient été respectes, si son Aurore avait prévu des nouveautés ou encore si un nouveau venu avait fait son apparition dans les rangs du cirque. C’était l’avantage d’occuper un poste aussi important à la direction du cirque. Et dire qu’il y était entré pour faire des marionnettes, la belle directrice aux cheveux roses avait tout de suite vu le potentiel du rouquin. Mélissandre hésita un peu avant de reprendre surement de peur qu’une nouvelle fois, ce qu’elle souhaitait dire, se retrouvait déformé par un sortilège des plus étranges. Ce qui se trouva être le cas.


« Pas du tout. La servante m'a viré demain, aussi je sais parfaitement ce que je dois faire ici. »

Remettre tout dans le bon ordre, n’était pas chose facile, mais le rouquin avait eu des choses bien difficiles à réaliser. Il tenta plusieurs fois de changer les mots avant de comprendre que c’était l’exact opposé de ce qu’elle voulait du moins, c’est ce qu’il pensait et trouvait le plus logique. Cela donnait donc : C’est exact. La directrice m’a engagée hier, aussi je ne sais pas du tout ce que je dois faire. Mais à peine avait-il terminé ce petit exercice mental que la jeune femme enchaina sur une autre phrase.

« Vous savez pourquoi, je parle normalement ? Pourquoi je dis exactement ce que je pense ? »

A nouveau, il lui fallut quelques instants pour trouver la phrase juste de Mélissandre. Grey comprit qu’elle souhaitait pourquoi les mots ne sortaient pas correctement de sa bouche alors qu’ils étaient très clairs en pensée. Laissant donc un silence, le temps de comprendre la phrase, il répondit enfin.


« Ce n’est qu’une supposition. Mais votre élocution n’a-t-elle pas changée au moment où vous avez gouté à cette pomme ? »

Après un non affirmatif, Grey reprit la parole afin de lui parler de l’arbre d’où venait ce fruit et qui avait des effets plus ou moins étranges selon la couleur. Il n’avait jamais eu l’occasion de le voir mais il en avait souvent entendu parler et il s’étonnait que la nouvelle venue ne soit pas au courant de son existence. Surtout qu’elle ne semblait pas une lectrice, déjà par sa couleur de cheveux très particulière et enfin par la zone à laquelle elle a été affiliée. Les Lecteurs en partie noire étaient inexistants ou presque, du fait de leur trop grande banalité surement. C’est pour cela qu’il était arrivé à la conclusion qu’elle était un conte, il ne savait pas encore lequel mais cela viendrait, il serait bien obligé de lui demander pour lui dire ce qu’elle devait faire au sein du cirque. Néanmoins même si elle était de Queer tales, il prit la peine de lui expliquer.

« Vous devez savoir qu’il existe un pommier à Nivis sur lequel pousses des fruits aux propriétés particulières. Et je crois que vous venez d’en manger un. »

Le temps qu’elle réunisse les différents éléments que lui avait fournir Grey, il replongea dans ses papiers afin de vérifier d'où venait les pommes qui étaient en train d'être distribuée et espérait qu'il s'agissait d'un cas isolé sinon il aurait du fil à retordre pour l'organisation du spectacle. Il en profita pour regarder aussi où il y avait un manque dans les effectifs noirs. La peste avait fait un joli ménage dans les rangs du cirque et du sang neuf ne serait pas de trop pour assurer un spectacle digne de ce nom. Il nota quelques postes intéressants qui pouvaient convenir à la demoiselle mais il lui fallait savoir si elle avait une capacité spéciale qui lui avait valu son embauche.

« Quel conte êtes-vous et quelles qualités possédez-vous ? »

Deux questions toutes simples qui devraient suffire au rouquin pour proposer quelque chose à faire faire à Mélissandre. Elle ne participerait surement pas au spectacle de ce soir, sauf si elle avait déjà un numéro tout préparé. Il n’avait pas encore arrêté le programme du soir et tant que sa déesse n’avait pas posé son accord sur son choix, il était possible de le changer...
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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeJeu 25 Sep 2014 - 0:22
Étonnée,
De savoir que tu es si bien renseigné
Surprise,
De voir que tu peux gérer cette crise.


J’étais surprise de voir qu’il savait déjà avec qui j’étais placée alors que je venais seulement d’arriver. Avant de me dire que le bras droit de la directrice savait forcément ce genre de chose même quelques heures seulement après le recrutement. J’étais impressionnée par l’efficacité du serviteur, il semblait pouvoir tout gérer jonglant avec les tâches à accomplir jusqu’à ce qu’il se manque et que tout lui retombe dessus. Bien que je doutais que Grey puisse échouer dans quoi que ce soit, il était tellement calme qu’il aurait pu porter la terre sur ses épaules sans que l’on s’en rende compte. Il faut dire qu’il s’occuper déjà de tout le cirque et même si Mlle Loyale était la directrice, le roux avait quand même de lourdes responsabilités. Diamond m’avait dit qu’il se chargeait de toute la « paperasserie » et que parfois quand Aurore ne se sentait pas bien ou n’en avait pas envie, il s’occupait des spectacles. Bref Grey était vraiment le serviteur parfait.

Je me reconcentrais, tout en me disant que Grey était aussi trop fort pour décrypter mes phrases sans queue ni tête. Réfléchissant sur ce qui m’arrivait, je me demandais si le marionnettiste en savait plus que moi à ce sujet car je devais avouer être un peu perdue aussi, je demandais au roux s’il savait…mais toujours bizarrement. Je m’empêchais de soupirer tandis que mon interlocuteur prenait un moment de réflexion. Il finit par dire :

« Ce n’est qu’une supposition. Mais votre élocution n’a-t-elle pas changée au moment où vous avez gouté à cette pomme ? »


Un peu étonnée mais sûre de ma réponse, je répondis « Non », alors que je hochais la tête positivement. C’était en effet après avoir mangé la pomme que j’avais commencé à dire l’inverse de ce que je pensais alors cela m’embêtait d’autant plus de dire le contraire. Je pris un moment de réflexion : une pomme qui avait un effet étrange. Dit comme cela, on pouvait affirmer que c’était une des pommes venant de l’arbre qui se trouvait chez la Reine Blanche-Neige. Cependant, je ne m’expliquais ni l’habituelle couleur rouge, ni le fait que le fruit se trouvait si loin de son pommier. Comment un des fruits du pommier de la reine avait pu se retrouver au Small Fair tout en étant camouflée en pomme normale, ça n’avait aucun sens. Cependant Grey vint confirmer ma théorie :

« Vous devez savoir qu’il existe un pommier à Nivis sur lequel pousses des fruits aux propriétés particulières. Et je crois que vous venez d’en manger un. »

Tu as trouvé la solution
Mais je suis embrouillée par ta question


Apparemment lui aussi avait pensé au pommier de Nivis mais cela ne donnait toujours pas de réponses à mes questions. Je retournais le problème dans tous les sens mais je ne voyais quoi d’autre aurait pu déclencher ce problème de langage. Aussi je répondis au roux, toujours de cette manière inversée :

« Non, je ne sais pas. Mais j’ai vu taire que les poires de Necis étaient incolores et non pas étranges. Cependant je vois d’autres problèmes. »

Je me mordis la langue, si le marionnettiste arrivait à traduire ses phrases, il méritait sans problème son titre d’homme parfait. Ce n’était pas pour autant que j’en tombais amoureuse, mon cœur n’appartenant qu’à Dray, mais il était son doute le meilleur ami que l’on puisse espérer. Plongée dans mes pensées, je ne voyais pas Grey chercher dans ses papiers d’autres cas dus aux pommes royales. Je revenais sur Terre tandis que le lecteur notait dans ses papiers des choses qui m’étaient inconnues. Ne passant pas par quatre chemins, le roux me demanda :

« Quel conte êtes-vous et quelles qualités possédez-vous ? »

On pouvait dire que c’était direct comme question et on ne me l’avait posé qu’une fois. Un lecteur fraîchement débarqué, émerveillé par ce monde de contes. Je n’avais malheureusement pas de réponses à lui donner mais après plusieurs semaines d’amitié, j’osais lui raconter dans les grandes lignes mon histoire. Il trouva ainsi quel conte j’étais et me confia ce qu’il était dit sur moi dans le monde d’où il venait. J’étais à la fois amusée et effrayée par les différentes versions de ce conte où mon prince était bien plus gentil que dans la réalité. Je me maudis une fois de plus pour ma naïveté avant de répondre enfin au marionnettiste :

Il y a longtemps on m’a nommée
La Petite Sirène
Et c’est à cause d’une reine
Que maintenant je ne peux le prononcer.


« Un conte m’a écrit que je n’étais pas « La Grande Alarme», à tort. Je ne danse pas parfois, je pas mal nulle au lancer de couteaux et je sais très mal chanter. Sans parler du fait que je suis incapable de garder mon aileron pour des bras et que j’étouffe sous l’eau. »


Passant sur ma traduction désastreuse, je replongeais dans mes souvenirs. Mon père m’avait toujours dit qu’outre le fait qu’il me trouvait belle, ce qu’il préférait chez moi, c’était ma voix. Il parait qu’elle ressemblait à celle de mère et depuis que je l’avais perdue, je la trouvais d’autant plus précieuse. J’aimais beaucoup chanter et m’était promis d’en profiter tant que je la possédais. Je quittais mes souvenirs pour me focaliser sur le lecteur. J’étais certaine que si c’était la directrice qui m’avait demandée ces informations, j’aurais eu peur de ce qu’elle me ferait mais étrangement avec le roux, je me sentais en confiance. Si j’avais su à quel point il était proche de la directrice j’aurais peut-être été moins confiante.

Le serviteur est fidèle,
On ne peut le lui enlever
Il aime rester près d’elle,
Si seulement je savais


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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 21:32
Après lui avoir offert son hypothèse sur les pommes de Nivis, qui était la solution la plus logique à son problème très particulier. Devoir transposer toutes les phrases dans une discussion n’était pas un exercice cérébral courant même s’il était intéressant. Jouer sur les contraires était assez amusant même si pas toujours évident. Elle rebondit sur l’hypothèse de Grey pour donner son point de vue sur l’affaire.

« Non, je ne sais pas. Mais j’ai vu taire que les poires de Necis étaient incolores et non pas étranges. Cependant je vois d’autres problèmes. »


Le roux mit un moment avant de tout remettre dans l’ordre et comprit qu’elle était d’accord avec le principe mais qu’elle n’imaginait pas les pommes de Nivis qu’une apparence si banale comme jolie pomme rouge. Ce point chiffonna le marionnettiste qui vérifia dans les papiers qu’il avait si le chargement venait bien de Nivis et s’il y avait potentiellement d’autres cas de ce genre qui pouvait se manifester au sein du cirque, ce qui était une éventualité à prévoir. Il nota ce fait et reporta son attention sur la nouvelle arrivante. Pour la placer à un endroit et la faire répéter avec les bonnes personnes, il fallait que le rouquin sache ce dont elle était capable. Il ne passa pas par quatre chemins et lui demanda directement quel conte elle était, car il doutait de son appartenance au monde des Lecteurs et quelques étaient ses qualités.

Un peu surprise d’abord par la franchise de Grey, elle chercha dans sa mémoire surement pour retrouver un moment de sa vie où il a été fait mention d’une telle chose. C’est là que le rouquin devait se montrer attentif car un nom de conte complètement inversé pouvait donner des choses très amusantes. Et il ne fut pas déçu.


« Un conte m’a écrit que je n’étais pas « La Grande Alarme», à tort. Je ne danse pas parfois, je pas mal nulle au lancer de couteaux et je sais très mal chanter. Sans parler du fait que je suis incapable de garder mon aileron pour des bras et que j’étouffe sous l’eau. »

C’était donc un Lecteur qui lui avait donné la clé de son identité dans l’autre monde, ce n’était pas étonnant, le rouquin ne s’imaginait pas un conte savoir l’identité que lui donnait les Lecteurs sauf si c’était très évident comme le grand méchant loup ou si un des arrivant le leur disait selon leur histoire. Le nom du conte fut plus complexe à trouver avant qu’il ne comprenne qu’il s’agissait de la Petite Sirène.

Elle énuméra ensuite ses talents mais l’inversion n’aida pas à ses points forts ou faibles. Mais il semblerait que le lancer de couteau, la danse et le chant soit de ses capacités ce qui suffisait à lui attribuer un numéro ou au moins une base sur laquelle travailler. Il nota dans un coin de sa tête qu’il faudrait en parler avec son Aurore. La deuxième partie de ses talents fut compliquée à comprendre car trop de choses s’entrechoquaient mais il en déduisit que cela avait un rapport à son côté sirène au vu des mots employés qui appartenaient à la famille de la mer. Ça plus le fait, qu’elle ne possédait pas de nageoires à cet instant, il fit le rapprochement et même si sa traduction mentale n’était pas exacte cela suffisait à ce qu’il se fasse une idée de ce que pouvait faire la sirène.


« Accepteriez-vous de me faire une petite démonstration : chant et danse par exemple. »

Il avait mis un peu de temps à lui répondre et il espérait qu’elle accepterait et selon sa prestation, le rouquin lui ferait travailler l’une ou l’autre de ses capacités, peut-être même travaillerait-elle avec lui pour qu’il ajoute à sa musique un élément visuel attrayant...
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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeJeu 2 Oct 2014 - 9:25
Je ne comprenais pas la couleur de cette pomme
j'avais été victime d'un piège, en somme ?


J'exposais au roux, mon incompréhension face à l'apparence banale des pommes; J'étais quasiment certaine que les pommes étaient de toutes les couleurs, donc pas vraiment le genre rouge normal que j'avais observé. Ce n'était pas habituel et je me demandais pourquoi la vraie nature de cette pomme avait été dissimulée. Je regardais le marionnettiste, il semblait chercher quelques choses dans ses papiers, peut-être la provenance des pommes, vérifier si elles venaient bien de Nivis. Parce que si les pommes ne venaient pas du royaume de blanche-Neige cela voulait dire que quelqu'un avait placé délibérément un fruit du pommier et l'avait dissimulé simplement pour faire une farce ou pour une autre raison.

Je n'eus pas le temps de m'attarder sur ces réflexions car le serviteur me demandait déjà ce dont j'étais capable. Je fus légèrement surprise par ses questions plutôt directes et du prendre un instant de réflexion. Je replongeais dans mes souvenirs liés au lecteur qui m'avait révélé mon identité, les versions que les lecteurs connaissaient différaient plus ou moins de la réalité mais dans quasiment chacune des adaptations, le prince était quelqu'un de bien, de bon. Et dire que j'y avais cru moi aussi, aveuglée par ce que je croyais être de l'amour. Mais je ne me laisserais plus avoir par de faux sentiments, je savais que Dray pouvait m'accepter telle que j'étais réellement.

Dray, je fais tout cela pour toi,
Dray, j'aimerais t'avoir près de moi
Sentir ton amour qui me réchaufferait
Et t'avouer les sentiments que je refoulais.


Balayant un moment ces pensées, je me reconcentrais sur le roux. Je lui exposais qui j'étais, mes capacités, mais encore une fois mes mots furent déformés par la barrière de mes lèvres. Si Grey arrivait à faire la traduction sans se tromper, je ne pouvais que reconnaître son talent. Ce que je disais n'avait vraiment ni queue, ni tête. Cependant le marionnettiste sembla comprendre le sens de mes phrases. Ainsi il me demanda de montrer mes capacités:

« Accepteriez-vous de me faire une petite démonstration : chant et danse par exemple. »


J'eus un petit instant de réflexion, comme ça, en plein milieu du cirque devant tout le monde. Il m'arrivait de chanter devant mes sujets en Atlantide mais je les connaissais au moins. Je me doutais qu'ils ne s'intéresseraient pas à moi mais certains pouvaient tendre l'oreille. Bon après tout, je n'avais rien à cacher et Grey avait besoin de connaître mon niveau alors je devais me jeter à l'eau. Je hochais la tête positivement afin qu'il n'y ait pas de quiproquo et commençais les premières notes.

Coincée entre ces 4 murs,
je me bats pour l'amour
celui qui brûle en moi pour toujours
pour celui dont l'âme est pure.



« Libre hors de ces 6 portes
je ne me bats pas pour la haine
celle qui gèle en toi contre jamais
contre celui dont le corps est souillé »


Alors que je venais de finir le premier couplet, je me rendis compte que ce que je chantais était aussi l'inverse de ce que je pensais. Je rougis de honte avant de continuer laissant de côté les paroles pour continuer en vocalises. Pour cette chanson, j'avais choisi un air que je connaissais auquel j'avais ajouté mes propres paroles. C'était quelque chose que je faisais souvent n'ayant pas les capacités musicales de créer une mélodie mais assez de jugeote pour pouvoir faire des rimes. Oubliant le regard du marionnettiste, je fermais les yeux, mon corps dansant, suivant le fil de mon chant. Pour une fois mes jambes me répondirent parfaitement et mes mouvements me paraissaient harmonieux. Après je n'avais pas le talent d'une danseuse du cirque, c'était surtout ma voix qui mettait en valeur mes gestes.

Lorsque j'eus fini je rouvrais les yeux, je ne savais pas ce que Grey en avait pensé mais il laissa un silence et je ne savais pas si c'était bon ou mauvais signe. Il devait surement réfléchir à ce qu'il allait faire de moi. Je me doutais que la directrice voudrait exploiter la partie magique en moi, puisqu'elle m'avait mise en zone noire mais je trouvais agréable que le roux me considère comme un personne normale avec des talents particuliers et pas un monstre de foire qui avait aussi d'autres qualités. Je sentais que nous allions bien nous entendre malgré mes réticences envers Mlle Loyale.

J'espère que le spectacle t'a plu
moi j'ai été déçue
de voir que je ne pouvais chanter,
dire simplement ce que je voulais.



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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeLun 6 Oct 2014 - 8:43
Après la demande un peu particulière de Grey, à savoir chanter en plein milieu du cirque sans préparation, ni rien, Melissandre prit un temps pour réfléchir. Allait-elle lui demander un lieu plus approprié ? Ou au moins un temps pour chauffer sa voix ? Mais la jeune femme ne semblait pas en avoir besoin pour déployer son talent. Elle calma sa respiration et commença à chanter. Bien sur, elle dit le contraire de ce qu'elle pensait et cela donne une métrique étrange à sa chanson. Après le premier couplet, le roux prit la parole.

« Pardonnez-moi, j'avais oublié que ce détail pouvait nuire à votre chant. »


Mais cela n'arrêta pas la sirène qui continua à égrener les notes de sa mélodie sur une syllabe qui ne voulait rien dire. Son chant était une pure merveille, un régal pour les oreilles. Son harmonie fit voyagé le roux à travers des concepts et des images que lui-même ignorait. Il était littéralement captivé, tant et si bien, qu'il en oublia de la regarder danser puisqu'il avait fermé les yeux pour mieux profiter de la magnifique voix de la sirène. Aurore avait bien choisit en l'engageant. C'était une perle rare qu'il faudrait chérir précieusement. Déjà une idée traçait son chemin dans l'esprit du rouquin : un décor marin, de l'eau et la sirène chantant et captivant la salle de son chant mélodieux. Cela aurait surement un franc succès. Ça pourrait peut-être même passé à l'après-midi mais ce serait étonnant, sa déesse n'avait jamais fait passé de monstres de la partie noire à la partie rose même si leurs numéros sont beaucoup trop gentillets pour la partie noire. C'était les règles du cirque et personne ne pouvait y déroger, pas même le rouquin si proche du corps dirigeant de ce lieu.

La jeune femme ouvrit les yeux et chercha un avis dans le regard de Grey. Un sourire calme reposait sur ses lèvres. Il espérait qu'elle accepterait de recommencer devant une foule qui pouvait être classique comme complètement saugrenue. Mais 'était un passage obligatoire si elle voulait faire partie intégrante du cirque.

« Vous avez un sacré talent, c'est le moins que l'on puisse dire. Ce sera surement votre numéro si Aurore approuve mais il faudrait plutôt que vous soyez en sirène. »

C'était une pensée qu'il avait prononcé à voix haute plus ou moins à l'intention de Melissandre. Il griffonna quelques mots sur une feuille volante. Le roux le glissera dans la roulotte de sa maitresse à l'occasion. Il venait d'y noter son idée et deux-trois détails supplémentaires pour faciliter l'acceptation d'Aurore. Il ne pensait qu'elle refuserait mais elle préférerait peut-être que la sirène joue un autre rôle au sein du cirque. Mais comme elle semblait consentante à l'idée de faire partie du cirque et qu'elle ne rechignait pas à chanter et à se montrer, il n'y avait aucune raison qu'elle finisse comme la précédente.

« Pour votre chant avez-vous besoin d'un accompagnement instrumental ? Cela fera peut-être tâche à votre chant, vu qu'il n'y a pas de musicien de votre talent ici. »


Qui jouait de la musique ? Il y avait une petite troupe de baladins sans grand talent qui jouaient juste des musiques de cirque, ce qui n'avait rien d'exceptionnel, et lui mais il ne se considérait pas comme de talent du moins comparé à la voix divine de la sirène. Mais si elle en avait besoin, il serait enchanté de l'accompagner durant son numéro. Il prit le chemin de sa roulotte.

« Suivez-moi. »
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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeMar 7 Oct 2014 - 16:09
Je prends une inspiration,
Je commence cette chanson
Tout ira bien maintenant,
Autour de moi, tout n’est que chant.


Un peu gênée de devoir chanter au milieu du cirque, je me lançais finalement oubliant le fait que mes paroles allaient être déformées. Le premier couplet ainsi sorti n’avait aucun sens aussi, je continuais simplement en utilisant une syllabe, évitant ainsi tout désagrément. Concentrée, je fermais les yeux et n’entendit pas que les excuses du roux. Quand bien même, je les aurais entendus, il n’avait pas de raison d’être désolé. La faute me revenait uniquement pour avoir croqué le fruit défendu. Je me détendais emportée par la musique imaginaire, mes mouvements en harmonie avec la mélodie.

A cet instant précis, je fus très heureuse d’avoir mes jambes, c’était vraiment exceptionnel et n’avait rien à voir avec une nageoire. Je me sentais libre…humaine. A mon grand regret, la chanson toucha à sa fin et je rouvrais les yeux, attendant le verdict du lecteur. Je lui souris, espérant que ma prestation lui ait plu. Je n’étais pas vraiment une spécialiste de la danse et je n’étais pas habituée à chanter devant un public mais pour Grey, j’étais prête à faire un effort. Dans ce monde inconnu qu’était le cirque, il était comme une carte, m’aidant à trouver ma voie. Et même si je ne portais pas la directrice dans mon cœur, elle avait eu une très bonne idée en choisissant le marionnettiste comme second. Après quelques secondes de silence, le verdict tomba :

« Vous avez un sacré talent, c'est le moins que l'on puisse dire. Ce sera surement votre numéro si Aurore approuve mais il faudrait plutôt que vous soyez en sirène. »


Grey est vraiment gentil,
Mais que fait-il ici ?
Aime-t-il à ce point la directrice,
Pour céder à tous ses caprices ?


Je rougis face à ce compliment qui m’allait droit au cœur. Je ne pensais pas qu’il serait aussi enthousiaste. Je réagis un peu en retard au reste de sa phrase qui parlait de… « mon numéro » ? Je ne savais pas si j’étais capable de reproduire cela devant un plus grand public. Mais ce n’était pas cela le pire, le pire c’était que j’allais devoir le faire en sirène. Mon cœur commença à battre plus vite. J’avais toujours gardé cela secret, même à Dray mais je regrettais ce choix. D’un côté, je ne voulais plus me cacher, être fière de ce que j’étais et de l’autre, je devais me protéger des humains malintentionnés qui trouverait en moi un bon trophée de chasse et puis qu’aurait dit mon père s’il me voyait me pavaner en sirène pour amuser la galerie. Après quelques instants de réflexions où Grey nota de nouveau quelque chose sur un de ses papiers. Je décidais de ne plus avoir peur, après tout si j’étais au cirque, je serais protégée par Grey. Je mettais peut-être trop d’espoir en lui mais je savais qu’il ne me laisserait pas tomber, je le sentais au fond de moi. Au moins aussi surement que j’aimais Dray. Ma décision était prise, peu importe ce que les autres pensaient, je devais le faire pour moi pour prouver à Dray que j’avais mûrie.

« Pour votre chant avez-vous besoin d'un accompagnement instrumental ? Cela fera peut-être tâche à votre chant, vu qu'il n'y a pas de musicien de votre talent ici. »

Je rougis encore plus, il devait arrêter de me complimenter autant sinon j’allais finir rouge comme une tomate. Je réfléchis un peu à ce que je préférais  et répondit :

« Dans un cas particulier, je déteste être seule avec des paroles mais je ne suis pas certaine qu’il y ait personne là-bas, incapable de travailler aussi mal que je danse. »

Si j’avais su que le serviteur d’Aurore était un si bon musicien, je  lui aurais surement proposé de m’accompagner. Il était assez modeste pour croire qu’il ne pouvait pas m’accompagner alors qu’il avait le talent nécessaire pour. Je ne demandais pas non plus un orchestre complet, juste quelqu’un avec un instrument qui puisse jouer une musique. Bref, le roux se dirigea vers sa roulotte et comme il me le demanda, je lui suivi. J’en profitais pour essayer d’enregistrer le visage des personnes que je croisais mais sans succès. Arrivés chez Grey, je ne pus m’empêcher de demander :

« Ne me dites rien Grey,  vous vous jouez dans la partie blanche et la partie verte, n’est-ce pas ? Vous avez entendu une femme blonde aux cheveux courts qui s’appelle Dray ? »


Je savais que Aurore m’avait dit qu’elle le libérerait, mais je voulais avoir dans quelle partie il était. Je me doutais que la directrice l’avait mis en partie noire, mais l’avait-elle déjà libéré et surtout qu’est-ce que Mlle Loyale avait fait subir à Dray ?

J’ai fait ça pour celui que j’aimais,
Mais maintenant es-tu libre, Dray ?



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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 8:53
Les joues de la jeune femme rosirent sous le compliment de Grey. Ne se considérait-elle pas comme porteuse d'un don exceptionnel pour le chant ? La danse il n'avait pas vraiment pu le constater. S'il avait été seule, il serait probablement frappé pour une telle stupidité. Demander à quelqu'un de faire quelque chose et ne pas en regarder les conséquences était d'une idiotie à toute épreuve. Mais bon, il devait se contenter de ce qu'il avait entendu et cela le satisfaisait plus que largement.

« Dans un cas particulier, je déteste être seule avec des paroles mais je ne suis pas certaine qu’il y ait personne là-bas, incapable de travailler aussi mal que je danse. »


Le rouquin mit un peu plus de temps à comprendre cette phrase. Non pas parce qu'elle contenait des formulations complexes mais simplement car il avait oublié la petite malédiction qui pesait sur Melissandre. Reprenant ses paroles, il finit par comprendre qu'elle préférait être accompagnée et qu'elle pensait que la modestie dont avait fait preuve Grey n'était qu'un masque a un talent caché. Enfin plus ou moins. Mais elle n'avait pas encore la troupe du cirque et elle déchanterait bien vite, ce qui était un comble pour la belle sirène. Grey songea qu'un exemple pourrait être intéressant pour la jeune femme et lui permettrait peut-être de trouver des mélodies qui conviennent aux instruments qu'il savait jouer. Arrivé près de la roulotte, Melissandre posa une question assez étrange et cela pas seulement car elle disait toujours le contraire de ce qu'elle pensait.


« Ne me dites rien Grey,  vous vous jouez dans la partie blanche et la partie verte, n’est-ce pas ? Vous avez entendu une femme blonde aux cheveux courts qui s’appelle Dray ? »


Elle avait bien deviné sur la double position du rouquin au sein du cirque. C'est vrai qu'il passait d'une partie à l'autre avec un simple pas. Mais ce qui l'intriguait plus, c'était le fait qu'elle cherche quelqu'un et surtout qu'elle cherche Dray. Grey commençait à mieux connaître ce personnage qui avait beaucoup aidé Aurore durant l'absence du rouquin. Il se demandait pourquoi elle pouvait le chercher. Vu qu'il était venu au cirque pour voir la directrice, il ne pensait pas qu'une aussi jolie jeune femme pouvait parler de lui avec tant d'amour sans savoir que son cœur était pris par une autre. Du moins c'est que le roux croyait avoir cru. Pour ne pas envenimer les choses et pour laisser l'occasion à Dray de se justifier, il se contenta d'une réponse assez vague.

« Il est dans la partie rose mais je crains que vous ne le croisiez que peu souvent car vous n'avez pas les mêmes horaires. »

Le roux poussa alors la porte de sa roulotte et invita la sirène à entrer. Il lui indiqua le lit avant de sortir sa flûte de bois blanc. Ce n'était pas encore parfait mais il avait réussi à récupérer en partie son niveau. Il faut dire qu'une main squelette n'aide pas à boucher les trous du bel instrument mais avec de l'entrainement, tout est possible.

« Il y a la troupe du cirque mais il ne sont pas très doué quand une mélodie est recherché c'est pourquoi je vous propose mes services. »


Il prit alors une respiration et souffla doucement dans sa flûte. Les sons d'abord faibles et dans une gamme mineure prirent de l'importance et de la vitesse avant de finir sur une mélodie entrainante. En quelques minutes seulement il avait passé en revue tout un éventail d'harmonies qui donnait un échantillon de ses capacités. Bien sur, la flûte n'était pas son seul instrument mais c'était le plus accessible, car le piano aurait pu déranger les artistes qui s'entrainaient sous le chapiteau. Mais si la jeune femme le désirait il pourrait toujours montrer sa maitrise des touches noires et blanches qui elle n'avait pas diminuée avec la perte de sa main.


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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeMar 14 Oct 2014 - 16:26
Je te remercie pour ton compliment,
Mais toi aussi tu as du talent


Je rougis devant le compliment que me faisait Grey, il était vraiment gentil et je ne pus m’empêcher de remarquer le contraste avec sa maîtresse. Ils étaient si différents sans doute étaient-ils complémentaires. Mais le roux aurait pu tellement aider les gens s’il n’était pas au service de la directrice. Mais bon c’était son choix et je le respectais, après tout moi aussi n’avais-je pas tout donné pour être avec la personne à laquelle je tenais le plus au monde ? Et dire que quand j’avais rencontré Dray, je ne m’étais pas rendue compte de ce je ressentais pour lui, c’était pourtant sous mes yeux. Mon cœur était à lui comme celui du roux était dévoué à sa maîtresse.

Bref, je me reconcentrais, répondant à la question du marionnettiste une fois de plus de façon inversée. Ce ne devait pas être facile pour lui de tout traduire mais apparemment, il comprenait les idées principales. Je ne savais pas que Grey était un musicien et pourtant j’avais raison en disant que quelqu’un au cirque était capable de jouer aussi bien que je chantais. Celui-ci m’emmena jusqu’à sa roulotte mais avant que l’on y entre, je ne pus m‘empêcher de demander des nouvelles de Dray. Même si ma question était une fois de plus détournée, le nom de Dray était ressorti et c’était le principal. Le serviteur sembla un peu surpris par ma question était-ce parce que Dray était déjà parti ? Qu’Aurore l’avait déjà libéré ? J’espérais vraiment que ce soit cela, tout ce que je voulais c’était que le marionnettiste ne m’annonce pas que la directrice avait déjà tué l’homme que j’aimais. Cela je ne pourrais le supporter, ce serait trop dur. Mon cœur avait pris un rythme bien plus rapide, trop rapide. La réponse de Grey me rassura bien que mystérieuse :

Dis-moi qu’il va bien
Je t’en prie
Dis-moi qu’il n’a rien,
Qu’il est en vie


« Il est dans la partie rose mais je crains que vous ne le croisiez que peu souvent car vous n'avez pas les mêmes horaires. »

Je poussais un soupir de soulagement et Grey, la porte de sa roulotte. J’étais apaisée même si je trouvais bizarre, le fait que le roux parle de nos horaires évidemment que cela allait être de nous croiser puisque mon aimé allait être libéré. D’ailleurs que faisait Dray dans la partie rose, je pensais qu’il était dans la partie noire après ce que m’avait dit Mlle loyale., laissant entendre qu’il était : « entravé », je crois que c’était le mot qu’elle avait employé. Je fus heureuse de savoir qu’il n’avait pas été mis en partie noire. Il avait peut-être moins souffert que ce que j’avais imaginé et cela me donna le sourire.

Me sortant de mes pensées, le roux m’indiqua de m’asseoir sur le lit ce que je fis. J’en profitais pour admirer l’intérieur de sa roulotte, elle était très jolie, décorée par de nombreuses poupées, reflétant bien sa passion pour les marionnettes.


Dans cette roulotte, la marionnette
Rencontra le marionnettiste,
Je ne savais pas, je n’étais pas prête
C’était sûr qu’en l’apprenant j’en serais bien triste.



C’était très coloré, joyeux comme Grey. Celui-ci sortit une flûte blanche, finement sculptée. Je découvris à cet instant qu’il était musicien et même si je n’avais pas encore entendu de quoi il était capable, j’avais très envie de faire mon potentiel numéro avec lui. Celui-ci me dit, rendant mon sourire légèrement plus grand :

« Il y a la troupe du cirque mais ils ne sont pas très doués quand une mélodie est recherchée, c'est pourquoi je vous propose mes services. »

Il commença alors à jouer, au début mes yeux regardèrent ses doigts boucher et déboucher les trous créant une mélodie. Et même si quelque chose me perturba, je ne réussis pas à mettre la main dessus. Puis entraînée par la musique, je fermais les yeux. En quelques minutes, il me prouva qu’il pouvait tout à fait m’accompagner sans rougir le moins du monde. C’était tout simplement magnifique la façon dont il avait de jouer. L’air qu’il créait semblait si léger que l’on en était transporté. A la fin de ce petit spectacle, je rouvrais les yeux :

« Woaw, c’était splendide. »

J’eus un petit instant de surprise…J’avais dit ce que je pensais ? cela voulait dire que la pomme ne faisait plus effet, comme si la mélodie du roux était si douce qu’elle m’avait guérie.

Ça y est, je suis guérie,
Tu m’as aidé, je l’ai senti


« J’arrive de nouveau à parler normalement. »

J’offris un grand sourire au marionnettiste, c’était fini, je n’allais plus passer pour une folle et Grey n’allait plus avoir à faire les traductions. D’un seul coup, je me sentais plus libre, à nouveau moi.

« Si vous êtes d’accord, j’aimerais beaucoup que ce soit vous qui m’accompagniez. Vous êtes vraiment doué, ce serait un plaisir pour moi d’être votre chanteuse. »

Je le considérais vraiment comme un ami et il pouvait sans problème m’accompagner. De plus, j’appréciais beaucoup les mélodies qu’il jouait et j’aurais à cœur de les apprendre.

J’aimerais faire ce numéro avec toi,
Même si ce choix ne t’appartient pas
J’espère qu’elle sera d’accord,
Qu’elle ne me fera pas de tort.



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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeSam 1 Nov 2014 - 17:43
La mélodie s’éteignit avec les derniers du roux et il rouvrit les yeux afin d’observer la réaction de sa nouvelle recrue. Mellisandre rouvrit également les yeux. C’était souvent bon signe quand la musique transportait au point que le regard sur le monde « normale » soit trop incohérent avec l’harmonie dégagée par l’instrument.  Pourtant l’avis de la jeune femme e frappa de plein fouet.

« Woaw, c’était splendide. »

Cette fois-ci, il n’avait pas oublié qu’elle disait le contraire de ce qu’elle pensait. Le roux n’aurait jamais fait le même oubli deux fois de suite. La critique violente blessa le rouquin même s’il n’en montra rien. Avec la voix que possédait la sirène, elle pouvait bien se permettre de critiquer à ce point la maitrise toute relative que Grey possédait de son instrument. Il se contenta de baisser les yeux. Qu’avait-il imaginé en pensant pouvoir ne serait-ce qu’accompagner de son mieux un aussi beau talent que le sien ? Heureusement qu’il ne lui avait pas fait écouté la fanfare elle aurait pu décider de quitter le cirque. Pourtant dans le ton de sa voix, il croyait discerner une véritable joie à avoir entendu ces quelques notes mais la petite voix qui lui souffla cette pensée fut vite écartée par les années de son passé où ces critiques étaient quotidiennes et où la déception de sa famille était pour lui le plus grand mal. Il pensait avoir passé cette période et que plus jamais une brimade ne pouvait l’atteindre mais entre la venue de son ombre et la peste qui l’avait beaucoup affecté, une partie de ces barrières était tombées en miettes et ce qui aurait pu être un mot de réconfort marqua le rouquin. Pas autant que par le passé mais plus que n’importe reproche depuis son arrivée ici. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua l’expression de surprise qui passa sur le visage de la sirène avant qu’elle ne prenne conscience d’un changement.

« J’arrive de nouveau à parler normalement. »

C’est cette fois-ci sur le visage du rouquin que passa la surprise. Avait-il bien entendu cette constatation de la part de Mellissandre ou l’avait-il espérer au point de l’entendre ? Le sourire qui se dessina sur le visage de la jeune femme le fit pencher pour la première solution et un sourire amusé remplaça la surprise sur ses traits. Il avait été stupide. Maintenant qu’il avait constaté leur absence, il remonta ses barrières et se concentra sur la recrue. C’était elle qui était importante et non les états d’âme du rouquin.

« Si vous êtes d’accord, j’aimerais beaucoup que ce soit vous qui m’accompagniez. Vous êtes vraiment doué, ce serait un plaisir pour moi d’être votre chanteuse. »

Grey poussa un soupir amusé en baissant la tête et replongea son regard violet dans celui si bleu de la sirène.

« Vous vous méprenez sur mon talent surtout si vous vous entendiez chanter à côté. Mais comme c’est votre choix, je serais enchanté de vous suivre. Et dans ce sens. C’est vous qui composerez, j’ai trop de choses à faire pour me permettre de faire de la composition. »

Il espérait que cela faisait partie des qualités de la jeune femme car malgré toute sa volonté de porter son soutien aux différents artistes du cirque, il ne peut pas prendre autant de temps pour une seule personne aussi brillante soit-elle. La logique et les responsabilités du rouquin avaient balayé les blessures vives de Grey et c’est un sourire charmant qui se glissa sur ses lèvres.

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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeMar 4 Nov 2014 - 15:06
Grâce à toi j’ai voyagé
Grâce à toi, je suis soignée ?

Je rouvrais les yeux, la musique de Grey m’avait vraiment transportée. Je me sentais apaisée, aussi je donnais mon avis un grand sourire aux lèvres. Et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que j’avais dit ce que je pensais. J’étais guérie, j’étais libre de dire ce que je pensais. Et dans ma joie, je ne me rendis pas compte de ce que je venais d’infliger à mon bienfaiteur. En effet, celui-ci ne compris pas tout de suite que j’étais guérie et crut malgré mon sourire que ma critique était  négative. Je n’avais aucune intention de le blesser ainsi. En fait, je ne m’en rendis même pas compte car quand mon esprit se focalisa de nouveau sur le marionnettiste, que je lui faisais part de ma guérison miracle, celui-ci n’afficha pas l’air triste qu’il aurait dû porter. Non c’était de la surprise, il venait seulement de comprendre que j’avais trouvé son morceau magnifique et que ma remarque était un compliment.

Je ne voulais pas te faire du mal
Mon compliment était banal
Je ne voulais pas te blesser
J’aurais dû le remarquer



Un grand sourire prit place sur mon visage et un autre apparut sur celui du roux, cela me fit plaisir et dire qu’aveuglée par ma joie, je n’avais pas vu la tristesse que j’avais infligée à Grey. Libérée, je demandais au roux de m’accompagner, tout en lui faisant comprendre que ce serait un plaisir pour moi de faire ce numéro avec lui. Je ne réussis pas à traduire son soupir  mais lorsque nos regards se croisèrent, je sentis une véritable amitié se lier entre nous. Le roux, modeste, répondit à ma demande :

« Vous vous méprenez sur mon talent surtout si vous vous entendiez chanter à côté. Mais comme c’est votre choix, je serais enchanté de vous suivre. Et dans ce sens. C’est vous qui composerez, j’ai trop de choses à faire pour me permettre de faire de la composition. »


Je ne sais pas si je peux le faire
Je ne sais pas vraiment composer
Je peux toujours essayer
Mais le résultat, en serais-je fière ?


Je rougis devant son compliment et fut gênée lorsqu’il me dit que j’allais devoir composer. Je ne savais pas si j’en étais capable, une comptine s’était facile à improviser mais composer une chanson complète. Je me repris et me motivait, si Grey avait confiance en moi pour faire cela, je n’allais pas le décevoir. Après tout, il donnait déjà de son temps pour préparer ce numéro avec moi. C’était la moindre des choses que je ne lui laisse pas tout le travail. Le sourire du marionnettiste me donna du courage et je lui répondis :

« Vous êtes trop modeste. Et comptez sur moi pour la composition, je donnerais mon maxim… »

Je fus interrompu par quelqu’un qui frappait à la porte de la roulotte. La personne entra et je ne sus quelle réaction avoir face à cette vision. C’était Aurore Boréale, la directrice. Ses longs cheveux roses tombaient le long de son dos et ses yeux aussi bleus que les miens étaient cernés de noir. C’était un indéniable, elle possédait un puissant charisme et je fus obligée de baisser les yeux, d’autant plus maintenant que je savais ce qui se cachait dans la partie noire.

Elle est là, juste devant moi
Celle qui va briser ma vie,
Qui m’enlèvera l’Amour des doigts
Qui, me voyant souffrir, sourit.



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Grey Yale
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MessageSujet: Re: Le langage de la vérité est simple, enfin presque.   Le langage de la vérité est simple, enfin presque. Icon_minitimeMer 19 Nov 2014 - 21:22
Il ne restait déjà plus une trace de l’émotion qui s’était emparée du rouquin durant quelques instants. Grey arborait un grand sourire sincère et son regard fixait la jeune femme qui rougissait une fois de plus à son compliment. Mais rapidement c’est une expression légèrement angoissée qui prit le dessus. N’avait-elle jamais composé ? Le roux lui aurait bien donné des cours pour apprendre mais le temps lui manquait cruellement surtout dans cette période de reconstruction où le cirque se refaisait petit à petit après la peste.

« Vous êtes trop modeste. Et comptez sur moi pour la composition, je donnerais mon maxim… »

Grey fut soulagé par cette nouvelle. Même si ces débuts seraient un peu chaotique, sa voix et sa persévérance en feront un numéro apprécié et enchanteur. Néanmoins Mellisandre n’eut pas le temps de finir sa phrase. Deux coups secs retentirent avant que la porte ne s’ouvre. Une seule personne se permettait cela et le rouquin se leva d’un mouvement vif. Son sourire s’agrandit et sa tête s’inclina légèrement par réflexe. Aurore portait l’une de ses tenues de scène, l’une des préférées du rouquin. Il ne restait plus trace des évènements qui avaient profondément bouleversés la directrice du cirque. Sa tenue et son visage étaient parfaits, comme sculpté par un artiste de talent qui aurait voulu représenter un ange. Ses cheveux roses encadraient à la perfection la courbe de son menton. Son apparition réchauffa le cœur du rouquin, sa déesse illuminait la pièce, il n’avait besoin de rien d’autre. Comme il avait détesté ses moments où elle l’avait évité, cherchant à oublier cet épisode dans la roulotte. Son sourire ravit posé sur ses lèvres le serviteur dévoué demanda :

« Que puis-je pour vous, ma belle Aurore ? »


Il s’approcha d’elle et lui détailla ce qu’il venait de terminer, en tout cas selon ses critères. Pour Grey, le numéro de la sirène était quasiment validé, il ne lui restait plus qu’à avoir l’approbation de sa maitresse.

« Je viens juste d’attribuer à Mellisandre un numéro musical dont je ferais la partie instrumentale. Je pense que son apparence de sirène sera plus attractive. »


Le rouquin passa ensuite près de sa commode et attrapa une boite bien connue des deux membres du cirque. L’écrin des lames si chargées en souvenirs luisait doucement à la lumière naturelle qui perçait difficilement les vitres de la roulotte.

« Je les ai nettoyés, j’ai pensé que vous voudriez les récupérer. »


Le roux savait ce qu’il risquait en offrant à nouveau cette paire de ciseau à sa maitresse mais il préférait la savoir propriétaire de ces lames avides de sang. Après avoir confié le coffret à Aurore, il se tourna à nouveau vers Mellissandre.


« Avez-vous besoin de quelque chose pour votre numéro ? »


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