Hansel Friedrich
| Sujet: Event 3 : Surprise, surprise ! Mer 28 Avr 2010 - 17:13 | | Bonjour à tous! Voici l'oeuvre qui était en concurence avec Mike =) Merci à Mary pour sa très belle participation ! (On remarquera l'opposition totale entre les deux textes, il était donc très dur de trancher!) Ecriture :- Spoiler:
Dis, dis connais-tu cette rumeur ? Celle que l’on surnomme « Le Manoir des Johnson » ?
Ah, quelle belle nuit ! Quel splendide ciel étoilé que voilà ! Je pourrais le contempler encore et encore si ma tâche n’était pas si importante et urgente ; pensez-vous, j’ai attendu ce moment si longtemps ! J’ai même rêvé de l’instant où mes doigts crochus s’agripperaient à leur cou, étouffant leurs cris d’agonie, imaginé à maintes reprises leur visage choqué où ma présence y aurait peint l’effroi. Ce fut un temps où je ne pensais qu’à ma revanche sur cette bande d’idiots sans cervelle. Et dire que certains les proclament génies ! Que de sottises ! Ils paieront leur bêtise. La Terre ne devrait porter des pareils imbéciles. Mais qu’elle ne s’inquiète : je vais les éradiquer, les détruire, briser leurs espérances enfantines et tous ces mirages dans lesquelles ils trouvent une véracité illusoire. Ce sera mon ultime et dernier chef-d’œuvre ! Et eux, pauvres pions, en seront les détails. J’abattrais sur cette si belle demeure la Décadence et sa complice la Terreur. Je laisserais mon empreinte dans son histoire, la rendant effrayante et attirante à la fois. Je dessinerais sur ses murs blancs trop parfaits la répugnance même, et me délecterais de ce spectacle sanguinaire dont je serais l’auteur. Et bien après mon passage, le monde se souviendra de ce massacre qui décima une famille. Oui, je m’incrusterais dans toutes les mémoires et jamais on oubliera mon nom. Je survivrais à la mort.
Mes pas rompent le silence qui s’est installé dans le petit quartier que je traverse de mon allure maladive. Cette sensation, si dérisoire soit-elle, me procure un bien fou, tant elle me prouve que leur fin est proche. Bientôt, bientôt, je sèmerais le chaos. Bientôt, bientôt, leur sang coulera. J’ai hâte, tant hâte ! Je me vois déjà entrain de planter mon joli couteau dans leur cœur, ne leur laissant aucune chance d’échapper à ma fureur. Car, pensez-vous, je n’en laisserais vivant. Ce serait une erreur d’une stupidité immesurable qui me rabaisserait au même statut qu’eux ! Je ne peux me le permettre. C’est pourquoi ils vont tous mourir, sans exception ; le plus convaincant des supplices ne m’atteindra pas, ou si peu que c’est à peine s’il me fera sourire.
Avec une joie incontrôlée, je pénètre dans l’enceinte de la cour, suivant le chemin en dalles qui mène à la porte d’entrée. Et à cette nouvelle, mes battements s’affolent d’excitation et d’impatience. Vite, vite ! J’ai besoin de voir leur corps paralysé par la peur, leurs yeux demander grâce et d’entendre leurs voix me murmurer mille et une raisons de les épargner. Vite, vite ! Il me faut les tuer, ces impertinents qui osent se prétendre puissants ! Vite, vite ! Qu’ils souffrent, qu’ils périssent !
Le souffle court, j’attends la porte et toque poliment, retardant de quelques secondes l’inévitable. Je perçois alors un empressement significatif de l’autre côté et voit apparaître en face de moi ma tendre fille, dont le visage se décompose, reflétant toute la surprise de mon apparition. « Pa…pa ? Tu, tu… es encore en vie ? » Ah, cette expression ! Je ne m’en lasserais donc jamais ! La faucheuse avait la même quand je lui ai promis leurs âmes en échange de la mienne !
Dis, dis la connais-tu ? Cette rumeur que l’on surnomme aussi « Le fantôme vengeur » ?
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