Le Narrateur Vicieux et tout Puissant~
| Sujet: Event 5 : Ecriture & Dessin Sam 7 Mai 2011 - 18:57 | | Texte : Le Rêve Rossignol : - Spoiler:
Je ne sais que trop imaginer, ni même par où commencer. Peut-être par le début ? Peut-être par la fin ? Comment pourrais-je le savoir ? Je n’arrive même pas à revenir dans la réalité…C’est une éternité. Certainement douce, ou bien écœurante. Remplie de mots, de sentiments et tant d’autres choses. Ca n’existe pas et en même temps on y croit, on y croit parce que cette infinie splendeur nous permet de nous envoler loin de la tristesse et du désespoir…N’es-tu pas d’accord avec moi, Camille ?
Je n’ai jamais réussi à me défaire de ton image, de cet irréel qui t’entoure et te conserve. Dans mon âme, tu as toujours pris la place d’un souvenir. Douloureux. Poignant. Vivant…A chaque instant, des larmes inondaient mes yeux. A chaque seconde, je me recroquevillais sur moi-même. A chaque vie passée, je fermais mes yeux pour ne plus te voir. Alors arrête. Arrête. Arrête de me faire souffrir, Camille…
Dans cette réalité m’appartenant, tu te tiens debout. Comme à ton habitude, tu as attaché tes cheveux, une mèche rebelle caressant les courbes sinueuses de ta joue. Mon cœur se serre. A jamais. Je te croyais mort. Tu l’étais. Mais tu es là. Tu me regardes. Je me noie dans ces yeux. Je m’étouffe par ta silhouette. Tout ton être m’enveloppait dans un voile d’amertume et de remord épais et noir. Peu à peu, je pleure. Des larmes de tristesse. Des larmes de joie. Je ne sais plus très bien ce que c’était. Mais j’étais heureuse. Mais j’étais triste. Cette sensation grandissant en moi…L’espoir ? Un doux mot qui m’a trahi. Hypocrite, sale hypocrite. Qu’en penses-tu, Camille ?
J’entends tes pas. J’aimerai courir vers toi. J’aimerai fuir. Peut-être même mourir ? Ta vision me rend heureuse, et ça me fait peur. Oui, peur. Car tu n’es pas réel, et lorsque mon imagination s’arrêtera de me souffler du bonheur, tu partiras. Tu partiras sans un mot. Comme à ton habitude. Ca me fera mal. Alors je baisse les yeux. Je ne veux surtout pas te regarder ! Même si je ne te reverrais plus, je ne te regarderai pas. Ca me tuera. Oui, j’ai peur du bonheur ! Être heureux signifie souffrir lorsqu’il n’y a plus rien…J’ai trop été heureuse. Avec toi. Avec nous. Et regardes où ça m’a mené, Camille.
Ca résonne. Ca chuchote. Ca chante. Je ne connaissais pas ce son. Mais il me faisait pleurer. Encore et encore. Ta voix…Ton murmure dans mon oreille. Tes mots qui m’achèvent en m’apaisant. Ah ! J’aimerai qu’ils s’envolent ! Je voudrais que ces paroles partent à jamais, arrêtent de s’immiscer en moi pour me bercer d’illusions ! Je t’en prie Camille, aies pitié de mon âme. Je te supplie de mourir encore une fois…
Cette odeur. Ô que je l’avais oublié ! Elle m’empoigne férocement, elle me détruit, m’empoisonne, me caresse et m’embrasse fougueusement. J’aimerai crier. Hurler d’arrêter. De torturer. Mais le silence rampait à mes lèvres comme un serpent vicieux et rusé…Je ne pouvais qu’ouvrir les yeux, et te fixer. Une inondation d’amour, de passion. Je me noyais, ne pouvant atteindre la surface, tendant la main vers ce sourire si calme…Mes cris, tu ne les entends pas. Tu ne les à jamais entendus. J’ai mal. Je suis heureuse. J’ai mal. Ah ! Ce bonheur ne peut qu’être une punition que de t’avoir abandonné, tu m’en veux, Camille, tu m’en veux de t’avoir laissé…
Je ne peux plus supporter cette vision. Ce souvenir flou qui me berce d’illusions. Je ne veux plus que me recroqueviller sur moi-même, pour ne plus te voir. Mais je reste là. Pétrifiée par ton être, ta silhouette, tes cheveux chatouillant mon visage. Tu as l’air si vrai…Tellement réel que s’en est douloureux. J’aimerai avancer ma main pour prendre la tienne, te donner cette réponse que tu as tant attendue. Ton sourire. Ta voix. Ton odeur. Une danse merveilleuse qui m’empêche de te frôler, de t’aimer…Tu n’es pas Camille, tu ne l’as jamais été. Pourtant, je voudrais y croire. Tant y croire.
Tu te rapproches. Mon cœur bat fort. J’attends la fin. Elle arrive toujours là, à l’apogée d’un bonheur que j’aimerai refuser. Oui, je refuse. Je refuse car ce n’est qu’un mensonge. Un être creux. Un clone sans sentiments. Mais, je n’y arrive pas. J’ai beau essayé, je veux inlassablement me laisser tomber dans ces bras, dans cette aura que j’ai toujours convoitée…Alors, j’attends. J’attends que tu t’en ailles, sans même avoir terminé ta phrase. La réalité m’empoignera, m’emmenant dans ce monde empli de froideur, détruisant mon cœur, encore une fois.
Pourquoi cela ne se termine-t-il pas ? Pourquoi es-tu toujours là ? Tu as fini de parler. Tu m’attends. Tu ne t’es pas en aller. Et soudain, je peux te toucher. Dis-moi Camille, ai-je le droit de t’aimer ? Ai-je le droit de te serrer contre moi ? Tu es si doux, Camille. Je ne m’étais jamais souvenu de cela. Je ferme les yeux. Je rejoins la surface pour faire face à ce Soleil tant convoité, à ce visage si souvent disparu. Des larmes coulant des yeux ridés. Un sourire imperceptible. Un nom au coin des lèvres. Une vie enfermée dans un rêve devenu éternel…
Dessin : L'exagération Cassidy : - Spoiler:
Titre : C'était une sardine... Grosse comme ça! Interprétation:Donc alors, j'ai fait dans le très simple, avec un petit bonhomme d'une huitaine d'année, du genre que l'on ne croiserait jamais. Inspiré comme vous l'aurez compris de ce qu'on se plait à raconter des marseillais, le bambin a pêché une sardine, qu'il nous montre plus longue que la largeur de ses épaules (c'est un beau morceau cette sardine xP). Il y a là dedans donc ce préjugé que je trouve amusant, mais aussi cette façon qu'ont les enfants à rendre les choses tellement plus fascinantes qu'elles le sont en vrai, faisant d'une ballade au parc une véritable aventure fantastique. Après, je me suis simplement amusée à le rendre un peu marginal dans sont aparence, c'est pas tous les jours qu'on croise un gamin habillé de la sorte (le pauvre d'ailleurs...) et si il avait le malheur de se balader ainsi, il n'aurait sans doute pas un tel sourire, qui témoigne tout de même d'une certaine joie de vivre. Petit mot, j'aime particulièrement sa figure.
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