Le Narrateur Vicieux et tout Puissant~
| Sujet: Event 7 : écriture Jeu 7 Nov 2013 - 22:49 | | Holé ! Voici l’œuvre des participants vous pourrez de nouveau constater qu'il y avait une sacré compétition ! Lunari : - Spoiler:
Tous les soirs, à la même heure, c’est la même rengaine. La raison pour laquelle mes journée paraissent si longue, c’est parce que j’attends ce moment. -tu t’es lavé les dents ? –oui ! –tu as été aux toilettes ? –oui ! –tu ne va pas te relever pendant la nuit ? –non ! –alors au lit ! –non ! Je veux une histoire ! Ici, pas d’histoire. Elle le sait, elle en joue. Elle connaît la réponse avant même de m’envoyer son injonction. Mais cela fait partie du rituel, et les rituels sont importants lorsqu’on a 5 ans. -allons ne fait pas de caprice, tu sais bien que je ne sais pas raconter d’histoire –alors … ma question ! Ici, pas d’histoire, mais des questions. Jamais de contes, que des réponses. Et d’un accord que nous avons passé alors que la fillette commençait à peine à parler mais était déjà curieuse de tout, tous les soirs elle peut me poser la question qu’elle veut, et je suis dans l’obligation de prendre le temps qu’il faut pour lui répondre convenablement. Chaque soir sa curiosité quotidienne est satisfaite. Du moins jusqu’au lendemain. -d’accord. Vas-y ma puce pose-moi ta question. Elle réfléchit, pour faire durer l’instant et se coucher plus tard certainement. Parce qu’au fond, elle comme moi savons parfaitement qu’elle sait déjà quelle question elle va me poser. Elle y a pensé régulièrement tout au long de la journée. -alors… c’est quoi le trou dans la porte ? Des fois tu regardes dedans, il y a quoi ? –ah, le trou dans la porte ma chérie, ça s’appelle un Judas –pourquoi ? –viens voir… Je la pris dans mes bras et l’emmenai jusqu’à la porte. Je lui collai délicatement l’œil contre le Judas et lui demandai : -qu’est-ce que tu vois ? –bah c’est la porte du voisin mais elle est toute déformée… -ça c’est à cause du lutin qui vit dans le trou –le lutin ?! –oui ! Le lutin Judas ! C’est pour ça que ça s’appelle comme ça.
Le lutin Judas n’est pas un lutin comme les autres. Lorsqu’on le regarde de plus près, on s’aperçoit qu’il n’a pas d’yeux. Il ne voit pas le monde comme tout le monde : il le voit grâce à un petit appareil photo étrange. Et cet appareil photo lui sert pour son travail. –c’est quoi son travail ? –et bien lorsque quelqu’un regarde dans le trou, il va très vite prendre une photo de l’autre côté de la porte et une fois qu’elle est sortie de l’appareil photo, il va la mettre devant le trou pour qu’on puisse voir qui est devant la maison. –mais pourquoi il est bizarre son appareil photo ? –et bien c’est parce que lorsque le lutin Judas regarde dans son petit appareil, il voit le monde tout déformé, tout rond ! C’est pour ça que lorsqu’on regarde dans le trou, la photo qu’on voit nous montre la porte du voisin toute ronde !
Mais le lutin Judas n’est pas toujours resté dans le trou ! Un jour, il en a eu assez de son travail. Tous les jours à faire des allers retours à très grande vitesse, on peut comprendre qu’il était fatigué. Alors un jour il a fixé son petit appareil photo avec un élastique pour ne pas qu’il tombe, il a fait sa valise et il est parti ! Au début il marchait doucement parce qu’avec son appareil qui déforme tout, il avait peur de se cogner dans un mur ! Mais plus il allait loin, plus il marchait vite. Et il a marché très loin comme ça ! Il a traversé plusieurs pays ! Mais comme il pouvait marcher très vite, il les a traversés en un clin d’œil. Et partout où il passait il prenait des photos. Et bien qu’elles fussent déformées, il était heureux de voyager ainsi à travers tous les pays. Mais malgré son bonheur, le lutin dû faire face à un problème de taille. Comme il ne voyait pas le monde droit, comme tout le monde, il lui arrivait souvent de se cogner ou de trébucher parce qu’il avait mal évalué les distances. Et un jour, il fit une chute plus grave : il trébucha contre un trottoir et se cogna sur le mur en face. L’objectif de son appareil se brisa. Net. Aussi, le lutin Judas ne voyait plus rien. Il avait bien un appareil ou deux de rechange, mais ils se trouvaient chez lui, dans son trou de porte. Il jura de tous les gros mots qu’il connaissait. Puis, lorsqu’il se ressaisi, il commença à appeler à l’aide dans la rue, à tous les passant qu’il croisait. Mais personne ne voulait aider un lutin, surtout pas un lutin bizarre comme le lutin Judas, sans yeux ! Il commençait à désespérer lorsqu’il pensa à quelque chose : son cousin germain du coté de se mère (une loupe très sympathique) travaillait depuis quelques années maintenant dans une caméra. Et comme lui, pour voir, il avait besoin d’un petit appareil photo. S’il trouvait une caméra, peut-être voudrait-on bien lui en prêter un ? Du moins jusqu’à ce qu’il puisse de nouveau en avoir un à lui. Il marcha alors les bras devant lui pour éviter de se cogner trop violemment. Et, lorsqu’il tomba dessus, il arrêta une dame et lui demanda : -excusez-moi madame… -Mais ! Ne vous gênez surtout pas, faites à votre aise ! –je vous demande pardon, milles excuses, mais j’ai grand besoin d’aide ! –allons bon ! Et en quoi puis-je-vous être utile petit garnement ? –pouvez-vous me dire s’il y a des caméscopes dans les environs ? –et bien ma foi, il y a bel et bien une caméra de surveillance au coin de la rue… mais pourquoi cette question ? –auriez-vous l’extrême bonté de m’y conduire ? Je vous en serais éternellement reconnaissant… Apres un instant de brève réflexion, la dame acceptât et guida le lutin Judas jusqu’à ladite camera. Durant le trajet, il se promit s’il rentrait dans son trou de porte de ne plus jamais en sortir, avec néanmoins une certaine nostalgie de tout ce qu’il avait vu, toutes les merveilles qu’il avait photographiées. Le lutin Judas remercia chaleureusement la dame puis, après avoir trouvé la porte du caméscope à tâtons, il entra. Chacun de ses pas résonnais. C’était une grande structure, mais il n’y avait semblait-il pas âme qui vive. -Il y a quelqu’un ? –holà !qui va là ? –excusez-moi de vous déranger, mais j’ai besoin d’aide et je pense que vous pouvez m’aider ! Des pas lui indiquèrent que quelqu’un s’approchait de lui. Apres avoir échangé un poigné de main, le lutin Judas exposa son problème à son interlocuteur. Celui-ci fut très réceptif et l’invita à s’assoir. -et bien mon petit tu es bien imprudent de sortir de ton trou de porte comme ça ! Sans précautions préalables ! Mais pas de veine, ici, il n’y a plus d’appareil depuis quelques jours… j’ai cassé le mien également, je suis extrêmement maladroit… du coup, ça fait deux jours que j’avance à tâtons ! Mais si tu attends encore quelques jours de plus, le réparateur viendra et je pourrais très certainement t’en offrir un. Le marché fut conclu et les deux lutins tuèrent le temps ensemble durant quelques jours. Ils tentèrent de jouer aux cartes (ce ne fut pas une réussite), se firent des devinettes, etc… à un moment, l’hôte demanda au lutin Judas : -dis-moi, tu as vu de belle chose sur le chemin qui ta mené ici ? Le lutin conta alors au maître des lieux tous les monuments qu’il avait pu visiter, les merveilles naturelles qu’il avait pris en photo. Photo qu’il avait de par le fait perdu en même temps que son petit appareil. L’autre lutin, une fois que son discours fut terminé, lui fit une proposition étrange : - écoute-moi bien Judas. Depuis quelques années, je rêve de sortir de ce trou pour faire autre chose de ma vie. Crois-moi, regarder tous les jours le feu d’en face passer du rouge au vert, puis à l’orange, puis au rouge, et ainsi de suite, on s’en lasse très vite. –mais vous voudriez faire quoi d’autre ? –et bien j’ai eu une idée il y a quelques temps ! Imagine que les gens en voyage comme toi, voient d’extraordinaires choses. Il est plus qu’évident qu’ils auraient envie de partager ces extraordinairetés avec leurs proches ! Et bien j’avais pensé voyager à travers le monde, prendre photo sur photo, et les offrir aux voyageurs pour qu’ils puissent les envoyer à leurs familles, dans le but de leurs montrer ce qu’ils voient ! Le lutin Judas trouva cette idée géniale. Ils passèrent les dernier jours d’attente à discuter de ce projet : quel support papier il fallait utiliser, la taille des photos pour que celles-ci rentre dans l’enveloppe. Le lutin Judas proposa même que l’on puisse écrire au dos de ces photos pour expliquer brièvement de quoi il s’agit. Une semaine après son arrivé, Judas put repartir. Le réparateur était arrivé et avait laissé suffisamment de petits appareils pour qu’il puisse en emprunter un. Ainsi, il put voir avant de partir le visage de son ami. Il était beaucoup plus grand que lui, mais également beaucoup plus vieux et portait une longue barbe grise. Mais surtout, il put le voir tel qu’il était, car le petit appareil qu’il portait ne déformait pas les images. Ils s’enlacèrent alors chaleureusement, et le lutin Judas put repartir chez lui, très vite. Désormais, notre lutin possède deux types d’appareil : un qui déforme les images dont il se sert pour son travail, et un classique dont il se sert pour prendre des photos du monde entier qu’il envoi ensuite régulièrement à son ami, le lutin de la camera Rec, et également au vendeur de carte postale qui grâce à lui font fortune. Et non, le lutin Judas n’a pas tenu sa promesse : il sort régulièrement de son trou de porte pour aller voyager.
-Et tu crois qu’il est toujours là le lutin Judas ? –et bien regarde. La puce colla de nouveau son œil fatigué contre la porte et poussa un cri de surprise. - je ne vois pas de l’autre côté ! Il est parti !! –et bien je pense qu’il reviendra demain matin, quand tu te lèveras. –tu crois qu’il y a un lutin dans la télé ? –ah, désolé jeune fille mais tu as posé ta question du soir. C’est l’heure d’aller se coucher. J’allai la mettre dans son lit. Et lorsque je m’éloignais pour aller discrètement enlever le papier que j’avais collé derrière la porte durant mon explication, j’entendis. -papa…et mon bisou ?
Dray : - Spoiler:
Effervescence
-On va chez moi?
Bien sur, il accepte. Tous les hommes acceptent. A force, elle le savait. Alors, quand elle monte dans sa voiture, qu'il lui fait un clin d’œil, elle sait qu'elle a gagné. Elle l'a su quand il l'a embrassé. Elle l'a su quand il est venu la voir, et payé un verre. Elle l'a su quand, en entrant dans le bar, leurs regards se sont croisés, et qu'elle lui a jeté un clin d’œil. Elle était devenue une vraie séductrice. A peine 23 heures, et elle ramenait déjà sa prise. Le meilleur allait bientôt venir.
Il raconte quelques blagues. Pas très drôles. Ce n'est pas un problème, ce n'est pas ça qui importe. Elle rit, pour la forme. Ce qui importe, c'est... que ce soit un homme. Il n'y aurait besoin que de ça. Pour qu'Elle soit contente.
A peine rentrés dans l'appartement, il s'embrassent avec fougue. Vont jusqu'au lit à tâtons, éparpillant leurs habits en les arrachant presque. S'allongent. Est-il besoin de raconter la suite ?
Contre toute attente, oui. Surprise ! Attrapé, assommé, l'homme sans défense se fait mettre à terre . Elle est arrivée pour saisir sa proie. Le traîner jusqu'au sous sol, mettre son tablier, prendre ses couteaux, et enfin, s'amuser.
Ce n'est pas la première fois. C'est même devenu une petite habitude. L'une attrape les hommes, l'autre les tue. La question de savoir pourquoi une femme tue des hommes est à vrai dire assez simple. Il y a bien quarante raisons possibles pour ça. La raison vient sûrement d'un quelconque problème mental que plusieurs psychologues pourraient longuement analyser. Aussi laisserons nous à leur soins ce questionnement, pour nous pencher sur un autre. Pourquoi alors une femme attraperait-elle des hommes pour qu'une autre les tue ? La réponse est, à vrai dire, encore une fois très simple, puisque des plus communes. Que ne ferait-on pas par amour ?
Cette femme pense qu'on peut tout faire, même les choses les plus horribles, rien que pour un regard, un sourire. Rien qu'un peu de quelque chose, n'importe quoi, de sa part. Tromper des hommes pour les faire tuer, c'était un bien maigre prix. Pourtant, avec le temps, cela pesait.
Mais, et alors, quoi ? Elle l'aime.
Foutaises que l'amour. Le monde est si stérile. L'important, c'est de s'amuser un peu. Prendre son pied. Découper des gens, quel fantasme. Quel plaisir. Encore une proie, une petite proie, un petit poisson ramené sur la berge pour se faire découper.
C'est plaisant sur le moment. Mais quand il y a plus de chair par terre que sur la table, quand le sang est rentré jusque dans sa bouche, quand tout n'est que bouillie et que les couteaux sont complètement souillés. Alors il ne reste qu'un grand vide. Elle remonte rejoindre sa complice, sa moitié. Celle sans qui elle ne serait rien. Couverte de sang, elle la rejoint dans le lit où elle l'attend, sans dormir. Pour combler le vide avec un plaisir fade. Et du même coup s'assurer la fidélité de l'autre petite. Un joli minois, pour appâter les proies comme il se doit. La pauvre idiote, elle l'aime. Des foutaises que l'amour. Mais rien n'est plus pratique. Grâce à ça, elle était fidèle. Brave fille.
Sale chienne. Trahie. Elle l'a trahie. Pourquoi ? Tout tournait si bien. Il n'y avait aucune raison que celle cesse. Aucune raison qu'elle la trahisse. Aucune raison. Traînée. Désormais c'était la prison. Plus de liberté. Plus de plaisirs. Mais elle l'a retrouverait. Et elle l'a tuerait. Elle n'avait pas le droit, pas le droit. Elle l'avait aimé. Elle lui avait ramené des hommes. Et elle l'avait trahie.
Elle la tuerait.
Foutaises que la mort. Il n'y avait que la transcendance. Par le découpement de chairs. Oh, la transcendance, c'est la sienne. Bien sur que les victimes meurent. Elle, ça ne la concerne pas. Alors, au diable les jolis minois. Même fidèle, cela reste un témoin potentiel. Désormais, elle se débrouillerait seule. Et tant pis pour le vide, après.
-Colette Barnier ? -C'est bien elle. -Narcissisme, tendances suicidaires, hmm, hmm... Et trouble de la personnalité, oui... -C'est pas de la schizophrénie ça ? -Vous êtes psy ? Regard dédaigneux du gardien. Il n'aime pas qu'on le prenne pour un idiot. L'autre (qui lui est bel et bien psychiatre) n'y fait pas attention. Il regarde les papiers, mais qui sait s'il lit vraiment ? Il a l'air de n'en avoir rien à foutre, se dit le gardien. Quand à la fille, elle paraît rêveuse. Personne n'y fait trop attention. La magie des drogues. -Vous pouvez la laisser là. -Je préfère mieux pas. Elle est dangereuse. Elle a réussi à tuer une détenue en prison. -C'est pour ça que vous la refourguez à notre hôpital. -Elle est tarée. -C'est beaucoup plus compliqué que ça. Petite pause du psy qui finit le document. Il le lisait donc bel et bien. Et maintenant on dirait qu'il prend son pied sur ce cas « compliqué ». Taré. Il relève les yeux. -Elle est sous sédatifs. Laissez là ici, on s'en occupe. -Comme vous voulez.
Avant de s'en aller, le garde jette un dernier coup d’œil à la fille. Complètement à l'ouest.
Mais bon sang, quel joli minois.
Grey : - Spoiler:
C’est de la confiance que naît la trahison. Et rien n’est plus cruel que la trahison car justement car elle repose sur la confiance...
Dans des temps ancien où la magie régnait en maître sur les peuples par ses créatures et ses bras humains nommés alors magiciens ou sorciers, une femme dépourvue de scrupule aux pouvoirs sans égal était la plus proche amie et la plus dévouée des serviteurs de la déesse Magie. Elle possédait un lot de terre et de créature que lui avait accordé la déesse et elle se plaisait dans son art et dans la peur et la crainte qu’elle inspirait aux autres.
Comme toutes les sorcières, Morgane, puisque tel était son nom, était cruelle et pour renforcer l’emprise qu’elle avait sur les gens qui peuplait ses terres, elle organisait des sacrifices humains au nom de la déesse. La sorcière choisissait un enfant dans l’une des familles qui lui avait déplut et le sacrifiait sur un autel constamment allumé noirci des cendres et du sang des victimes qui se succédait chaque pleine lune. Les terres craignaient toujours ce moment où une semaine avant, elle désignait l’enfant qui passait alors ces sept jours en compagnie de la sorcière dans sa demeure.
A quelques pas de là, vivait une petite fille un peu particulière, la Magie avait tenté de s’en emparer et d’y insinuer son pouvoir pour en faire une de ses servantes mais quelque chose l’en empêcha. Le jour de ses six ans, âge à laquelle la Magie faisait son œuvre, elle s’était retrouvée face à un diamant pur, une innocence parfaite qu’elle hésitait à salir. Ces deux choses empêchèrent la déesse Magie de s’emparer de la petite fille. Même face aux pires atrocités la petite fille gardait toujours le sourire et cette innocence fragile. Elle charmait tout le monde par cette beauté étrange, cette étincelle qui fascinait. Beaucoup essayèrent de s’en emparer mais finalement, face à elle, personne n’osait, la laissant tranquille.
La sorcière commença à entendre parler de cette fillette si pure malgré la souillure des terres qui était les siennes et elle la choisit pour le sacrifice qui se déroulerait la nuit de la lune de sang, une nuit toute particulière pour une fille toute particulière. Et tout ces gens qui vénéraient cette enfant misérable même pas pourvue de magie verraient leurs espoirs détruits, brisés en même temps que l’existence de la fillette.
Une semaine avant la nuit fatidique, Morgane fit appelée la fille au cœur pur dans sa demeure démesurée. La fillette y entra d’un pas léger et amusé de voir tant de faste déployé pour la recevoir alors qu’elle se savait destinée à être sacrifiée sur l’autel. Personne n’était appelé au château par hasard et encore moins avant une pleine lune. Mais elle s’en fichait, elle était même curieuse de savoir qui était cette sorcière et prenait le temps comme il venait sans chercher à ce qui lui arriverait après. Elle avait confiance en l’avenir et c’était une de ses plus grandes forces. La déesse Magie observait ça d’un air distant, elle sentait bien qu’elle aurait a tué par l’intermédiaire de la sorcière, cette âme pure et n’en avait absolument pas l’envie.
La sorcière fit comme avec tous les enfants qui venaient dans sa demeure, elle lui offrit une chambre ainsi que tout ce qu’elle voulait aussi fut-elle surprise quand le souhait de la petite fut de mieux la connaitre. Morgane avait beau lui proposer n’importe quoi, seul l’intéressait la vie et les raisons qui poussait la sorcière à être aussi dévouée à la déesse Magie. Son air innocent finit par la convaincre et elle raconta sa rencontre avec la déesse. Elle raconta les changements que la déesse avait provoqués chez la sorcière sur son comportement et sur sa manière de voir le monde. Intriguée la fillette aurait se dit qu’elle aussi aurait aimé rencontrer cette déesse pour voir le monde d’une manière différente ne s’imaginant pas qu’elle avait déjà une conception du monde particulière qui n’appartenait qu’à elle.
Après la longue discussion qu’avaient eue les deux femmes, Morgane laissa la petite rejoindre son lit et alla prier la déesse. Magie décida alors d’apparaitre à la femme comme elle le faisait avant chaque pleine lune de sang. C’était une nuit très importante qui ne devait pas être pratiquée à la légère. La servante la plus dévouée à la déesse se devait de montrer un exemple irréprochable. La semaine s’écoula lentement tandis que la sorcière comprenait de mieux en mieux la fascination de ses gens pour la fillette. Elle s’émerveillait de tout et de rien, elle ouvrait des grands curieux et affichait toujours ce sourire à toute épreuve alors qu’elle savait pertinemment que cette semaine serait sa dernière. La nuit fatidique arriva et la sorcière se mit à douter. Après une ultime prière qui lui donna du courage et la force de lutter contre cette pureté pour l’offrir à la déesse, elle amena la fillette dans une fine robe blanche sur l’autel d’un noir qui semblait aspirer toute la lumière et la vie aux alentours, renforçant son aspect sinistre.
Deux grandes bougies d’un blanc crayeux avaient été allumées de part et d’autre de la pierre de sacrifice mais rien ne semblait suffisant pour lutter contre l’aspiration du sombre édifice. La sorcière déposa la fillette dont la robe s’obscurcit pour devenir un gris sale, quand elle toucha la pointe de son pied délicat sur la table de pierre. La petite fille souriait aux gens qui s’étaient rassemblés autour de cet endroit maudit. Un sourire plein de fossette et plein d’une joie incomparable comme si l’événement tragique que tous savait imminent ne se déroulerait jamais, qu’une fois le couteau d’argent planté dans son petit corps et la lune disparut à l’horizon elle se relèverait. Beaucoup pleurèrent bien avant que la cérémonie ne commence. La fillette s’assit sur le rebord de l’autel noir, laissant se balancer ses jambes contre les parois glacées. Derrière elle s’étira la sombre silhouette de la sorcière, se découpant sur les reflets pâles de la lune qui se découvrait peu à peu, prenant les couleurs du sang qui irait bientôt rejoindre celui des nombreuses victimes sacrifiées pour Magie.
Morgane commença à prier la déesse, psalmodiant des formules magiques remplies de mots étranges rythmées en une mélodie qui fit se balancer la fillette comme sur les rythmes d’une musique qui ressemblait de plus en plus à un requiem pour la jeune fille. Elle ferma les yeux et attendit, son éternel sourire sur ses lèvres fines. La Lune de sang était à son apogée quand la sorcière fit apparaitre une lame en argent qui étincela sous la lumière crue des cierges. Elle l’approcha de la fillette. L’assemblée retenait son souffle et détournait les yeux de l’horrible spectacle. Déjà des images d’un sang aussi rouge que les plus belles roses s’écouler de ce petit corps à la blancheur d’un cygne. L’autel aux motifs effrayants absorbant le liquide vital rendant sa laideur plus prenante encore. Tant de vie s’étaient éteintes sur cet autel de pierre et pourtant celle-ci semblait plus affreuse que toutes les autres.
Un dernier éclat passa sur la lame avant de fondre sur la fillette, mais à seulement quelques centimètres de la peau mise à nue de la petite fille le couteau s’arrêta net. La déesse qui n’avait pu se résoudre à la corrompre ne pouvait se résoudre à être l’instrument de sa mort et avait stoppée l’élan de sa plus fidèle servante. La fillette toujours les yeux fermés ne se rendait pas compte de ce qui se tramait autour d’elle. La sorcière hésitait entre la surprise et la colère. Sa déesse, la toute puissante Magie, l’avait trahit. La confiance de la sorcière dans sa déesse avait été absolue et là, elle venait de la déchirer, de la piétiner. Et tout ça pour quoi, pour une fillette qu’elle n’avait même pas convertie à son culte. Une poussière dans le grand sablier du monde et pourtant à cet instant, cette fillette avait stoppé ce grand marqueur de temps pour ne laisser qu’un sentiment naitre. Un des sentiments les plus horribles qui pouvait naitre dans le cœur des hommes, celui de la trahison, rien n’était pire surtout quand la confiance est aussi grande entre deux personnes.
Morgane avait dédiée sa vie à sa déesse et cette dernière lui avait bien rendue et là elle l’avait poignardé de sa traitrise plus surement qu’avec l’un des plus fines lames du pays. Elle était déchirée par la peine et la colère, rien ne la retenait plus, mais elle ne pouvait se résoudre ni à tuer la fillette qui avait prit l’âme de sa déesse, ni à s’en prendre à Magie. De désespoir elle se rua sur un arbre aux branches aussi déchirées que son cœur et son âme et s’y empale, faisait couler un sang d’un rouge sombre. Une mare du liquide chaud se répandit à ses pieds enchainant sa vie et sa mort à cet arbre. Lui laissant tout contrôle lui offrant sa vie. Sa déesse n’avait pas su l’accepter et pourtant elle serait morte pour elle mais cette trahison l’avait détruite et elle s’en était remise à cet arbre, ce peuplier pour lui offrir ce qu’elle avait de plus précieux mais qui ne lui servait plus à rien. Sa déesse l’avait trahit plus rien ne comptait pour elle...
Plus la trahison est blessante, plus la confiance était grande.
Chaque année, la fillette allait à cet endroit et repensait à cette sorcière que personne n’avait jamais pris la peine de connaitre et qui avait été abandonnée par tous, par tous sauf par une petite fille...
Kath : - Spoiler:
Trois étages à monter, deux tours de clef à donner et la porte s’ouvre sur un appartement spartiate. C’est un lieu sans personnalité, aucune décoration n’orne les murs et chaque meuble semble choisi pour sa banalité. Un léger tintement retentit lorsque le trousseau retombe sur le meuble à chaussures de l’entrée, brisant le silence qui règne dans le salon. L’individu commence par aller se laver les mains, cherchant à se laver de cette pollution extérieure, avant de s’installer dans le sofa. Pas de téléviseur dans la pièce, seulement une radio et un tourne-disque. Aucun de ces appareils n’émet de mélodie, mais cela ne semble pas le déranger. Au contraire, il parait absorber par la machine à écrire posée sur la table basse. L’homme laisse échapper un soupir avant d’allumer une cigarette. La première bouffée de fumée fait naître un sourire sur son visage et ses doigts commencent à se promener sur le clavier.
Après un dernier point, son corps retombe contre le dossier du canapé. Son regard se dirige vers l’horloge qui indique bientôt 18h. Cette vision parait le figer. Plus aucun de ses muscles n’entre en action. Il est simplement là, assis, à ne rien faire, fixant les minutes qui s’égrènent. Finalement, ce n’est qu’en entendant le grincement d’une porte qu’il se ressaisit. Il approche de l’entrée tandis que retentissent les tours de clefs. L’entends-tu arriver ? Sens-tu son regard se poser sur toi ? Sans te retourner, tu t’enfermes dans ton sanctuaire sans avoir prêter la moindre attention à la deuxième porte sur le palier. Tu ignores tout de cet individu vivant à quelques pas de chez toi... Tu ne sais rien et ne te doutes pas que ce simple judas lui sert d’observatoire...
Durant ces quelques secondes de spectacle, l’homme reste immobile. Seul le sourire se dessinant lentement sur son visage est preuve de vie. Cette vision salvatrice lui donne le courage d’affronter la nuit, de se battre encore en attendant le lendemain et la prochaine apparition. Il connaît par cœur son emploi du temps, ses petites habitudes... Qu’a-t-il d’autre à faire désormais ? Licencié sur motif économique, en ayant dépassé la cinquantaine, c’est une épreuve. Au début, il luttait pour se faire à nouveau embaucher, mais partout la réponse était la même. Pourquoi former quelqu’un qui, après seulement deux ou trois ans, partira à la retraite ? Du pur gaspillage pour les industriels, quelle que soient les expériences passées et autres compétences possédées par le chômeur... C’est au moment où il le comprit qu’il déménagea. Sans famille, sans attaches, il pouvait se le permettre. Un appartement plus petit lui convenait, ses biens matériels se comptant rapidement.
Pourtant, sa vie n’avait pas toujours été ainsi. Autrefois, une femme vivait à ses côtés et, ensemble, ils avaient même eu une fille. C’était une période simple, sans complication, où rien ne semblait pouvoir les atteindre. Seulement, les aléas de la vie aiment à pimenter notre existence... Une maladie par-là, des difficultés au travail par-ci, une présence de moins en moins fréquente, au contraire des disputes. C’était comme si leur cohabitation n’était plus possible. Même sa fille s’éloignait... Chaque jour, en rentrant de son travail, il patientait devant la porte, observant le judas avec un mélange d’envie et d’appréhension. De l’autre côté du battant, sa femme faisait sans doute la même chose, peut-être même qu’elle l’observait. C’était possible, non ? Et puis un jour, il décida que la situation devenait insupportable. Il dit adieu à cette petite ouverture et fit demi-tour. Disparaître, les libérer, se libérer... Etait-ce égoïste ? Ce jour-là, il l’aurait nié avec confiance, mais aujourd’hui, c’était différent. Ce fut pour cette raison qu’il se procura la machine à écrire posée dans son salon. Pour raconter, s’expliquer...
Dire que cette fuite n’avait pas été facile. La solitude est si dure à supporter quand on prend l’habitude d’être entouré. Ce silence pesant, cette sensation de vide qui s’accentue chaque jour en pénétrant dans cette maison trop grande pour vous. Le travail aussi... Quitter un emploi prenant mais intéressant pour travailler dans une usine en tant qu’opérateur. Peu payé et parfois même exploité tant les attentes étaient élevées. Mais pourquoi se plaindre ? Il le ressentait comme une expiation. La punition pour avoir abandonné femme et enfant avec pour explication un simple mot glissé dans la boite aux lettres. Après quelques jours, il avait appelé, et elle avait essayé de comprendre. Sans véritablement y parvenir... Elle lui en voulait de la laisser ainsi. Malgré ça, elle aussi avait eu cette envie d’ailleurs, cette volonté de s’échapper... Seulement le courage lui avait manqué, ou peut-être était-ce l’opportunité ? Jamais il ne le saurait maintenant.
Passés les premiers mois, l’homme commença à s’habituer à cette nouvelle vie. Finalement, ce n’était pas si mal d’être seul, non ? Il n’y avait pas de disputes possibles, personne à contenter, aucune contrainte, juste lui et le vide discutant silencieusement du néant. Au début, il recevait de courts messages de sa femme, mais jamais n’y répondait. C’était trop douloureux ! Il lui semblait même que le faire le renverrait à sa vie passée. Comment résister à l’envie de les retrouver si la communication reprenait ? Ainsi, au fil des jours, au fil des années, leurs existences se dissocièrent jusqu’à ce que le lien se brise complètement. Quand exactement ? C’était impossible à dire avec précision... Doucement, l’image de cette famille s’effaça. L’odeur de sa femme, le goût de ses lèvres, la douceur de sa peau, ces sensations, il ne parvenait plus à se les remémorer. Même le sourire de sa fille quand elle le voyait arriver, bien avant son départ, disparaissait lentement de sa mémoire. Etait-ce la même chose pour elles ? L’oubliaient-elles à leur tour ? Cela lui semblait à la fois probable et impossible.
Après tout, jamais elle ne lui avait demandé de divorcer... Pendant ces années de séparation, ils étaient, officiellement, toujours mariés. Mais que signifiait ce mot ? Les termes « unis jusqu’à ce que la mort vous sépare » avaient-ils un sens réel ? Devons-nous être ensemble pour les respecter ? Peut-être pas... Rien ne le spécifie. C’est juste ainsi que la plupart des gens le comprenne. Et la majorité n’établit pas une règle absolue, n’est-ce pas ? Voilà pourquoi cet individu n’avait jamais cherché à briser ou reconstruire ce faible lien. A sa manière, il les aimait, sans pouvoir les supporter.
Mais, si sa femme semblait accepter la situation, Ulrich s’était toujours demandé ce qu’il en était de sa fille. Le détestait-elle ? C’était ce qui lui semblait le plus probable. Pourquoi aimer cette homme qui nous avait abandonnés, laissés derrière par simple égoïsme, parce qu’il ne pouvait plus supporter sa propre vie ? Il n’avait pas de réponse, et jamais cette question ne serait posée sur le papier et expédiée à son épouse. Trop inquiet à l’idée de voir ses certitudes confirmées... Malgré ça, quelques messages sporadiques lui étaient parvenus.
Obtention du bac avec mention. Obtention d’un diplôme de technicien supérieur. Obtention d’un poste dans une grande entreprise. Achat d’un appartement.
Restés sans réponses, ses morceaux de papier avaient malgré tout trouvés une place à part dans une petite boite de sa chambre. La preuve qu’avant sa fuite, il avait vécu sans toujours tenter d’échapper à ce qui l’étouffait. Parce qu’à la suite de son licenciement, il avait de nouveau choisi de fuir. Echapper l’affrontement, éviter de prendre des coups... Etait-ce cela sa vision de la vie ? Quand il y pensait, l’homme se trouvait tellement lâche. Méritait-il de continuer ainsi son existence ? Probablement pas... Mais il y avait toujours cette ouverture dans la porte, cette vision quotidienne qui le réconfortait et lui donnait la force de poursuivre. C’était tout ce qui lui restait, la seule chose à laquelle il pouvait encore se rattacher.
Mais peut-on survivre indéfiniment de cette façon ? Que se passe-t-il si d’un coup, ce quotidien bien huilé s’effondre ? Que se passe-t-il si, comme depuis une semaine, les horaires se décalent de plus en plus ? Qu’arrive-t-il quand le visage de cette voisine lentement se creuse ? Fatigue ? Maladie ? Comment peut-il le savoir ? Son action consiste juste à observer... D’ailleurs, à partir de ce moment, sa routine s’effrite aussi, un repas loupé ou des nuits d’insomnies, tout semble l’affaiblir. Malgré tout, Ulrich résiste, aspire ces goulées d’air salvatrices avec encore plus d’envie, se demandant ce qui se passe, espérant que jamais cela ne finisse. Un rêve... Ephémère, toujours, mais qui n’en fait pas ?
Finalement, ce jour vient... Cela fait deux semaines maintenant que cette vision ne lui est pas apparue et il n’en peut plus. Il ne parvient pas à trouver la force de poursuivre. Son esprit s’égare et ne fait pas attention à la voiture qui arrive. Le choc, l’agitation, un visage flou au-dessus de lui, un téléphone à la main, dont les lèvres s’agite mais les paroles lui échappent. Au loin, la sirène retentit, mais est-ce nécessaire ? Sa conscience se vide pour ne laisser qu’un tableau vierge...
Puis, comme le signal sur l’électrocardiographe, les couleurs reviennent. Autour de lui, la salle est en ébullition. Pourquoi ? Pourquoi l’a-t-on sauvé ? Qu’a-t-il à gagner à survivre maintenant que son judas ne lui fait voir que le néant d’un palier ? Il essaie alors de parler mais dès que ses lèvres s’écartent, tentant de laisser ses cordes vocales émettre une vibration, le médecin lui fait signe de se taire.
« Ne parlez pas. Vous avez été gravement touchés dans l’accident. Vous êtes sous respiration artificielle et votre cœur lui-même est stimulé. C’est difficile à dire alors je serais bref. Débrancher les appareils vous tuera sans doute. Malgré vos blessures, certains de vos organes sont en bon état et pourraient être utilisés comme greffes sur un de nos patients. Seulement, nous ne pouvons rien faire sans votre autorisation. »
Le docteur laisse un silence comme pour lui laisser le temps de comprendre la portée de ces informations. Il va mourir. C’est une certitude à présent. Soulagement. Voilà le sentiment qui l’envahit en encaissant cette nouvelle. Bien sûr, la peur n’est pas loin, mais sa mort serait sa dernière fuite. Comme l’aboutissement de la vie qu’il a mené. Un léger sourire étire ses lèvres.
« Comprenez-vous ce que je vous dis ? »
Ulrich acquiesce lentement. Puis, il essaie à nouveau de parler, sans être interrompu. Sa voix est faible et il peine à la reconnaître. Son âme semble déjà l’avoir quitté et cette coquille vide n’a plus la moindre émotion.
« Puis-je seulement voir qui... »
Le chirurgien semble surpris par cette requête mais il finit par opiner.
« Seulement à travers le rideau, après l’avoir anesthésiée. »
Nouveau hochement de tête pour le mourant qui signe d’une main tremblante l’autorisation qui lui est donnée. Cette simple action semble mettre l’ensemble du personnel présent sur son branlebas de combat. Les minutes passent telles des heures pendant que l’opération est préparée. Puis, les portes s’ouvrent sur un lit où repose le frêle corps d’une femme d’une trentaine d’années à peine. Leurs regards se croisent dans un dernier moment de lucidité et le sourire de l’homme s’élargit dans la mort.
C’est elle. Celle qu’il va sauver est la même que celle qu’il épiait chaque jour. Elle aussi semble le reconnaître. Ses yeux s’écarquillent tandis que sa conscience s’efface.
« Papa... » parvient-elle à murmurer avant de sombrer et ce mouvement de lèvre le fait chavirer de bonheur.
Elle l’a reconnu... L’ignoble individu qui l’a abandonné. Mais aucune rancœur ne perçait dans son regard. Etait-ce dû au médicament ? C’est possible, mais avant ce dernier battement de cœur, il ose espérer que non.
Après tout, le dernier message de sa femme, avant qu’elle ne meurt de ce cancer généralisé ne lui disait pas de prendre soin de leur fille ? Lui assurant que cette dernière voulait le revoir... Cependant, il n’avait eu le courage que de se rapprocher et d’utiliser ce judas pour l’apercevoir encore et encore sans jamais passer le pas e sa porte.
Alors que les appareils s’éteignent, des sentiments contradictoires l’envahissent. Les regrets, les remords d’avoir toujours fui, oubliant de vivre, refusant d’affronter les obstacles pour voir ce qu’il avait contribué à créer... Mais sans ça, aurait-il pu la sauver comme aujourd’hui ? Cette pensée cruelle semble le rassurer et c’est paisiblement qu’une nouvelle fois, il s’échappe pour rejoindre le néant de l’inexistence...
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