Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
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 [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]

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MessageSujet: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeMer 12 Mar 2014 - 17:15
La chasseresse lui avait encore sauvé la vie.

Peut-être était-ce exagéré de le dire cette fois-ci, la Réglisse n’ayant fait que lui poser un pansement à base de différentes herbes, mais l’apaisement qui suivit représentait une délivrance. Bien sûr, elle ne pourrait pas se servir convenablement de son poignet pendant quelques temps encore, mais ne pas avoir à supporter la douleur à chaque instant était un véritable soulagement. La japonaise avait beau ne pas être du genre à se plaindre, il y avait des maux qui dépassait votre seuil de tolérance. Le cœur plus léger, elle avait donc quitté cette femme mystérieuse et, avant de continuer son voyage, avait choisi de faire escale sur les bords de Blue Lake.

En temps normal, elle ne s’y serait pas attardée, mais la météo lui avait fait changer d’avis. Astre fier, le soleil trônait dans le ciel tel un roi ne craignant rien ni personne. Il y avait bien la nuit qui tentait de le chasser, mais il finissait toujours par revenir. En réalité, son seul ennemi était les années qui s’écoulaient. Chaque seconde qui passait entrainait la consommation de son énergie jusqu’au jour fatidique... Mais ce n’était pas encore le moment, des siècles, des millénaires, des millions d’années même pouvaient être nécessaires avant d’atteindre ce stade qui le détruirait. Oui, il faisait office de Dieu immortel, mais seulement en le comparant à la durée de notre pauvre vie d’humain... Mais ces considérations ne menaient nulle part. Qui pensait à cette étoile comme à un être vivant ? En tout cas, Yui ne voyait en lui qu’une source de lumière... Si elle avait voulu s’accrocher à une religion, elle se serait plutôt dirigée vers une Eglise quelconque...

Sa contemplation de l’étendue calme s’arrêta en découvrant l’existence d’une petite île au milieu. Le chemin pour y conduire ne lui semblait pas des plus sûrs, mais, encouragée par la douce chaleur de ce début d’après-midi, la japonaise décida de se lancer. Un parcours fastidieux qu’il aurait fallu immortaliser pour le plaisir des yeux les plus moqueurs. Mais cela ne l’atteignait pas. Les critiques ricochaient contre sa carapace, seules les confessions lui importaient. Le reste n’était qu’illusions inutiles. En débarquant sur l’ilot, la mine de la Dragibus se métamorphosa. Qu’est-ce qu’était cet endroit ? Le décor lui semblait tout droit sorti d’une scène de crime. Des tâches sanglantes étaient visibles un peu partout autour du puits, voire même sur le puits. Un peu comme si un cadavre avait été hissé puis balancé dans l’abîme...

« Ils n’ont même pas pu être ramassés à la petite cuiller. »

Humour noir ou simple description de la réalité ? Comment le savoir avec la Dragibus ? Elle ne semblait jamais vraiment joyeuse ou blagueuse, toujours si indifférente à tout ce qui l’entourait, ne se mêlant à son environnement que pour absorber les déboires qui lui étaient confiés. Lentement, la jeune fille se rapprocha du puits pour se pencher par-dessus. Mais rien. Elle ne pouvait distinguer la moindre trace d’une vie. Malgré la luminosité, seules les ténèbres semblaient présentes, inquiétantes, sans la moindre faille. Plongée dans cette contemplation, Yui se fit surprendre par un bruit venant de derrière elle. La japonaise fit brusquement volte-face et...
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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeMar 18 Mar 2014 - 17:09
Mon périple n’est pas fini
Mais…si je m’arrêtais ici ?


Après 4 jours de marche, j’étais enfin arrivée au Blue Lake, j’étais contente d’y être enfin arrivée parce que cela signifiait que j’avançais dans mon long voyage pour rejoindre la Caterpillar. Je savais que j’en avais pour une semaine de marche, j’en étais donc à la moitié. J’étais contente de mon avancée même si j’aurais voulu aller plus vite. Malheureusement je n’avais pas assez d’argent pour m’acheter une monture. Cela coûtait assez cher et je n’avais pas les moyens aussi, je profitais de toutes les capacités de mes jambes d’humaine pour traverser Queer Tales. C’était donc dans l’après-midi que j’arrivais à l’étendue d’eau aussi bleue que son nom l’indiquait. Je m’arrêtais devant le lac, m’asseyant afin de faire une pause et de profiter du spectacle. La sensation de l’herbe fraiche sous mes jambes me détendit mais mon ventre me sortit de mes rêveries, m’indiquant qu’il ne demandait qu’à être rempli. Fouillant dans mon sac, je pensais à haute voix :

« Je devrais bien trouver quelque chose à me mettre sous la dent. »

Je réussis à trouver une pomme. Je savourais la saveur acide qui avait envahie mon palais et me dit  que je trouverais autre chose pour le soir. Je reprenais ma route quand soudain, je me souvins d’une histoire que l’on m’avait racontée. Elle disait qu’au centre du Blue Lake se trouvait un Puits à Souhaits. Un sourire illumina mon visage. Si c’était vrai alors je n’aurais peut-être pas à aller voir Mlle Soleyl. La solution à mon problème était peut-être au centre de ce lac. Je cherchais des yeux un moyen de m’y rendre préférant éviter d’exposer ma vraie nature à des touristes trop curieux.

Heureusement pour moi, je vis un ponton de pierre, certes pas très engageant mais c’était mieux que rien. Je m’aventurais avec précaution sur le chemin dangereux, mais une pierre mouillée se trouva alors sous mon pied. Je manquais de glisser mais par chance mon sens de l’équilibre était plus fort que mon envie de me baigner. Aussi je restais debout et continuais encore plus prudente ma traversée. Arrivée enfin au bout du chemin, j’aperçus le fameux puits et quelle ne fut pas ma surprise, moi qui m’attendais à un paysage féerique, de voir un endroit certes jolie mais souillé par le sang, séché ou parfois frais à certain endroit. Je ne me sentais pas très bien face à cette vision qui vint m’en rappeler un autre.

Pauvre poisson hors de l'eau
qui ne voit pas que tout est faux


Je me souvenais très bien de cette nuit, cette nuit où une ombre, mon ombre était venue m’offrir le pire des cauchemars. Je me souvenais de ma défunte mère qui me disait que j'étais affligeante, de ma souffrance quand elle me gifla, de ses mots qui faisaient mal. Sans savoir que le pire était à venir. Je re-voyais mon beau prince toujours aussi charismatique, il me souriait et soudainement sortait une épée et tuait ma mère. Autant dire que c'était mon cœur qu'il avait transpercé, je me souvenais être restée figée par la stupeur, la terreur, la tristesse. Puis ma mère qui se relevait d'entre les morts, couverte de ce même sang que je voyais sur le puits pour me dire :

« Tu es fière de toi ? Ce sont tes idioties qui ont causées ma mort ! Et toi qu'est-ce que tu fais . tu veux devenir une humaine, être comme ceux qui m'ont tués. En voulant faire ça tu m'as trahie. Tu n'es pas devenue comme eux, tu es pire qu'eux. C’est comme si tu m'avais tuée de tes propres mains ! »

Je me souvenais parfaitement des larmes qui avaient coulées sur mon visage, de l'envie que j'avais eu de mourir, j'avais catalysé la mort de ma mère. Et mon père qui n'arrêtait pas de renfoncer le clou en disant que je n'étais plus sa fille.

Je pensais que c'était terminé
mais le brûlant poison allait me ronger


En quelques secondes tout ces souvenirs m'étaient revenus, m'engloutissant telle une vague énorme que l'on n'aurait pas vu venir. Et je m'étais figée, ne remarquant que quelques secondes plus tard, qu'une jeune fille était penchée au-dessus du puits. Elle était brune, les cheveux mi-longs, des yeux noisette, elle semblait assez jeune et portait un uniforme de ce que j'en savais, ça pouvait être une lectrice ou une fille extravagante. En temps normal, je lui aurais dit de s'éloigner que c'était dangereux. « Évitons un malencontreux accident. », lui-aurais je suggérer. Cependant j'étais encore bloquée à la vue de tout ce sang. L'ombre avait fait de gros ravages dans mon esprit et dans mon cœur et seule la voix de la japonaise put me sortir de ma tétanie.

Entre dans la danse
et sors-moi de ma transe


Dernière édition par Melissandre Tyrell le Jeu 22 Mai 2014 - 15:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 10:45
... Découvrit une jeune fille tétanisée. Yui ne put que pousser un soupir de soulagement. Ce monde regorgeait de dangers, tous plus surprenant les uns que les autres, mais celle-ci ne lui paraissait pas fatale. Peut-être était-ce une erreur, peut-être pas. Quel que soit la réalité, la réaction de cette personne face à ce sang la déconcerta. Si cela avait pu la peiner dans ses premières années de vie ici, ce n’était plus le cas désormais. La mort n’était qu’une banalité, un évènement qu’il était possible de croiser au détour de n’importe quel virage. Indifférence ? Oui, sans aucun doute. Une part d’elle se brisait jour après jour ici. Sa compassion demeurait, mais un mur s’était dressé entre elle et les sentiments qui pouvaient la faire réagir comme cette pauvre fille aux cheveux bleus. Parfois, juste avant de sombrer dans le sommeil, la Dragibus se demandait même s’il lui restait encore une part d’humanité. Seulement, jusqu’à présent, elle n’avait jamais osé écouter la réponse. Heureux sont les ignorants, la vérité est souvent trop dure à entendre... La japonaise secoua légèrement la tête de droite à gauche pour chasser ces pensées. Ce n’était pas le moment de philosopher.

Quittant la proximité du puits et de ses terribles secrets, elle s’approcha de la nouvelle arrivante et s’accroupit à ses côté, essayant de capter son regard pour l’éloigner du décor sanguinolent. N’était-ce pas là la cause de son angoisse ? Yui plongea donc ses yeux dans cet océan bleuté qu’était le regard de sa vis-à-vis. Avec tendresse et douceur, elle chercha à retrouver l’étincelle de vie qui la ramènerait des cauchemars que pourraient inspirer cette scène. Les messages se succédaient dans ses prunelles vertes, tâtonnant pour trouver les bons sentiments. Ce n’était pas si aisé à quérir et il lui fallut quelques minutes avant de sentir qu’elle touchait au but. A ce moment seulement, Yui laissa échapper quelques paroles. Elle n’aimait pas ça, mais dernièrement, c’était devenu comme une habitude, une nécessité pour que les autres la comprennent. Ne pouvaient-ils pas simplement capter les sous-entendus comme l’avait si bien fait cet être accompagné d’Eurydice ? Non, ce serait bien trop leur demander ! C’était comme cette fille qui l’avait fait chuter avant de l’abandonner à son triste sort. Tout ce qui l’intéressait, c’était cette maudite fleur qu’elle était incapable de décrire. Elle avait bien tenté de l’aider, mais ses mots semblaient heurter un mur... Qu’était-elle devenue ? La Dragibus l’ignorait, et ne chercherait d’ailleurs pas la réponse. Venir en aide ne signifiait pas courir après les âmes perdues. Pas dans son langage à elle.

« Calmez-vous, personne ne viendra ici, il n’y a rien de dangereux. Les aléas de la vie ont été bienveillants à votre égard. »

Était-ce là la meilleure chose à dire lorsqu’elle était sans doute plus effrayée par le spectacle que par la possibilité de rencontrer un des responsables de ces massacres ? Voyaient-ils vraiment les dangers de ce monde ? Pourquoi s’attarder sur un résultat quand la cause pouvait frapper à chaque instant ? L’horreur ne venait pas de ce qui arrivait aux autres, mais uniquement de ce qu’il adviendrait de nous. Bien sûr, prendre en pitié les victimes n’était pas à bannir complètement de son esprit, mais si cela vous paralysait, il était préférable de ne pas y penser. Imaginer les souffrances qu’avait vécues un corps était une chose, mais en faire soi-même l’expérience était bien différent. L’Homme était égoïste lorsque les tortures lui étaient infligées. Il vendrait tout pour que cela s’arrête, changerait sa place avec n’importe qui, voudrait même mourir ! Dans les deux premiers cas, il survivrait physiquement, mais son esprit, lui, serait-il capable d’endurer les conséquences de ses actes ? Peut-on vivre lorsque la trahison a tué tout ce qui nous entourait ? Tout dépendait des personnes... Mais certaines voudraient la mort, cet état que le bourreau ne leur apporterait jamais malgré leur supplique. Pourquoi abréger les souffrances qui faisaient monter en lui tant d’excitation ? Mais là encore, les pensées de la Dragibus s’égaraient.

« Essayez de vous retourner vers le lac. Cela vous aidera peut-être à vous détendre. »

Accompagnant ses paroles, sa main vint se poser sur l’épaule de la jeune fille pour lui indiquer la marche à suivre. Pendant ce temps, son regard ne se retira pas du sien. Elle espérait cela rassurant. Ses yeux émeraude pouvant inspirer comme un îlot dans cet océan sanglant qui avait tant choqué cette pauvre âme. Serait-ce suffisant pour l’aider ?
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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeSam 12 Avr 2014 - 22:11
Je ne peux pas les ignorer,
Ces souvenirs que j'aimerais oublier



J'essayais d’échapper à ses affreux souvenirs qui me hantaient, cet horrible tribunal où  je devais comparaître pour les erreurs que j'avais commises. Face à ce sang qui me rappelait trop le passage de l'ombre dans mon esprit, je restais tétanisais sans possibilité de revenir à la réalité. Avant qu'elle ne vienne, ce sang m'aurait peut-être un peu surpris, à la limite dégoûtée, écœurée, mais pas figée. Dans mes pensées, je ressentais la présence de la japonaise, sans parvenir pourtant à prononcer un mot. Je la voyais s'approcher de moi mais mon corps ne réagissait pas. J'avais réussi à chasser l'ombre par miracle et depuis ce soir, je ne m'étais pas sentie aussi mal. La brune réussit à capter mon regard effaçant du tableau, le décor sanglant. Mon angoisse diminua sans pour autant disparaître, ce fut la douceur et la gentillesse dans le regard de la lectrice qui arrivèrent à me ramener doucement mais sûrement à la réalité. Je battais de paupières, revenant sur terre, mes sombres cauchemars me quittant peu à peu. La lectrice m'en sortit d'autant plus lorsqu'elle prononça ces quelques mots.

« Calmez-vous, personne ne viendra ici, il n’y a rien de dangereux. Les aléas de la vie ont été bienveillants à votre égard. »

On pouvait dire que ce n'était que des mots, et que la gentillesse dans les yeux émeraude de la brune avait sûrement plus aidés à me sortir de ma tétanie que ses mots, mais ses paroles m'apaisèrent. Le retour à la réalité était fluctuant parfois quelques images me revenaient mais encore une fois la douceur de la japonaise me réconfortait.

« Essayez de vous retourner vers le lac. Cela vous aidera peut-être à vous détendre. »


J'étais perdue, tu m'as trouvée
Je sais maintenant sur qui compter



Je hochais vaguement la tête avant de suivre son conseil, sa main sur mon épaule m'accompagna et ma rassura. J'étais encore surprise de l'effet que le passage de l'ombre avait eu sur moi. Je pensais que ça allait passer. Et c'était passé, mais tout était revenu si soudainement, comme une bombe qu'on essaierait de cacher, au bout d'un certain temps on attend plus la tic-tac de la minuterie et c’est quand on ne s'y attend pas qu'elle explose. Mon regard se posa, sur l'eau cet élément avec qui je ne faisais qu'un. Le vent froid créait de minuscules vagues et ces ondulations me firent retrouver mon calme habituel. Disparu le cauchemar..enfin pour le moment mais c'était le principal. Je me tournais  vers celle qui m'avait aidée et lui fit un sourire reconnaissant.

« Je m'appelle Melissandre....Merci de m'avoir aidée. »

Il me semblait bien que je rougissais en donnant mes remerciements. Je ne savais pas trop quoi faire, quoi dire. Je tentais une excuse peu convaincante, je n'avais pas trop envie de parler de l'ombre à une inconnue. Après s'il elle souhaitait me donner son nom, l'inconnue n'en serait peut-être plus une.

« Quel froid de canard ! Il semblerait que ce vent m'ait engourdie, plus que je ne l'avais pensé. »


La japonaise allait deviner sans peine que ce n'était pas vrai, mais j'espérais fort qu'elle comprendrais. Cependant, il était vrai que le vent était froid ce jour-là, je voulais bien me réchauffer un peu. Je proposais gentiment :

« Il ne fait pas chaud, vous voulez qu'on allume un feu? »

Je devais avouer qu'un peu de compagnie près d'un feu, allait bien m'aider à être de nouveau moi-même. J'espérais que le vent n'allait pas éteindre les flammes, mais la météo n'était pas vraiment de notre coté. Pour ce qui était de la compagnie, la brune me semblait très gentille quoiqu'un peu réservée.


Enfin, je rencontre quelqu'un
Quelqu'un comme toi, quelqu'un de bien.


Dernière édition par Melissandre Tyrell le Dim 4 Mai 2014 - 16:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeMar 29 Avr 2014 - 0:30
Que faisait-elle ici ? Pourquoi quelqu’un de si fragile errait ainsi dans Queer Tales ? Etait-elle nouvelle, une ignorante pour qui cet univers était une énigme ? Le hochement de tête rassura tout de même la Dragibus, l’état de choc s’estompait. Cela aurait fini par être difficile de maintenir quelqu’un dans la réalité s’il restait totalement figé, sans réaction, comme un militaire surpris de voir un drapeau blanc se hisser de son côté, subissant ce lourd déshonneur qu’imposait la défaite... Cela semblait prendre du temps, mais finalement, son visage s’éclaira d’un sourire qui rassura la japonaise. Ce rictus lui semblait pur, dépourvu des vices qui pourrissaient ce monde. C’était une chose rare et il était sans doute facile de dénombrer le nombre de personne capable de sourire de cette façon à une inconnue, surtout après avoir été vue dans une telle situation de faiblesse. Mais s’il n’y avait que cette douce expression de son visage ! Non. La suite ? Présentation et remerciement. Malgré son visage toujours aussi avenant, la surprise ne faisait que grandir en elle. D’où cette jeune femme pouvait bien sortir ?

Il lui était difficile de penser qu’elle était d’ici, et pourtant, cette couleur de cheveux ne pouvait pas être naturelle. Pas dans son monde d’origine, et à moins qu’elle ne soit arrivée que quelques semaines auparavant, Yui écarta cette possibilité. Mais c’était tout de même étrange, après ces premières paroles, ses joues rosirent et elle finit par parler du froid. Une fois de plus, cela étonna la Dragibus. Peu de temps, juste assez pour que son esprit comprenne que c’était une sorte d’excuse. Elle ne laissa donc rien percer ses traits et se contenta de se relever.

« Ne bougez pas d’ici et fixez l’horizon, je vais chercher des feuilles et des brindilles pour vous réchauffer. »

Ses provisions furent très vite limitées mais elle revint rapidement vers Melissandre et commença à former un cercle de pierre. Elle mit alors les feuillages d’abord avant d’y placer les quelques brindilles et branches qu’elle avait pu dénicher. Une allumette plus tard et une fumerole s’éleva, augmentant en intensité pour finir par former une flamme vacillante, certes, mais qui laissa irradier sa chaleur. Satisfaite, la jeune femme laissa échapper un sourire, sobre, comme à son habitude, mais dans ses yeux brilla une étincelle. Ce fut bref, mais une petite parcelle de joie les avait atteints. Elle n’en était pas à se pavaner en riant comme larrons en foire, mais cela pouvait être considérer comme un début. Ou peut-être était-ce simple une manière pour elle pour rassurer quelque peu cette personne. En général, elle n’usait pas de cet éclat, préférant l’honnêteté mais cette situation lui paraissait différente. Le réconfort passerait par la sensation que ces actes qui s’étaient déroulés derrière eux n’étaient pas la normalité ici. C’était en tout cas son intuition et elle s’y tint avant de reprendre la parole.

« Moi, c’est Yui, et pas la peine de me remercier, c’est normal, en tout cas, pour moi ça l’est. »

Il était préférable de le préciser. Mieux valait lui éviter les illusions sur ce monde. Penser que la normalité était d’aider gratuitement les gens la conduirait à sa perte. Et ce n’était pas que financièrement, bien au contraire. Mais là n’était pas la question. Que devaient-elles faire désormais ? Les flammes peinaient à monter sous les assauts répétés du vent et leur chaleur semblait s’évaporer aussi vite qu’elle apparaissait. La japonaise frissonna mais n’y pouvait pas grand-chose. Elles seraient plus abritées près du puits mais cela ne ressemblait pas vraiment à une bonne idée, au contraire. Tout ce qui restait, c’était se blottir et protéger le feu. Ce devait être possible, non ? Une pensée traversa alors son esprit, lui donnant un semblant de réponse. Un nouveau sourire émergea sur ses lèvres lorsque son corps se tourna vers cette drôle de femme.

« Pouvez-vous m’aider pour que cette petite communauté que nous formons ne meurt pas de froid ? Il faudrait fixer ces deux morceaux de bois dans le sol pour y attacher ma veste. »

Pas la peine d’en expliquer les raisons, la jeune femme le comprendrait d’elle-même. Espérant que Melissandre s’attaque à la tâche qu’elle venait de lui confier, la Dragibus fouilla dans son sac pour y trouver sa veste mais aussi de quoi l’attacher sans trop de problèmes aux bâtons. Cette promenade calme se transformait un peu trop en petit guide de survie au gout de la Dragibus seulement, ses choix étaient plutôt restreints. Et puis, abandonner cette âme en peine n’était pas possible... Se faisant une raison, Yui sortit aussi un peu de viande séchée de son sac. Leur repas serait frugale, mais ce serait pas si mal vue leur situation.

« Je ne suis pas très douée pour coudre alors ce sera une protection sommaire mais efficace je l’espère. Le repas sera léger aussi, désolée, je n’ai pas énormément de vivres sur moi. »

Cela faisait beaucoup de paroles pour la japonaise, mais les circonstances semblaient l’y contraindre. Elle pensait que cela pouvait peut être aider sa compagne. Sentir une humaine à ses côtés, pas seulement une présence silencieuse... En était-elle capable ? La Dragibus n’en était pas certaine... Il lui semblait que son humanité s’estompait, mais faire un effort était toujours dans ses cordes et elle s’y attela en finissant de préparer ce campement sommaire.
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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeJeu 8 Mai 2014 - 15:34
J'étais perdue et tu m'as trouvée,
j'aimerais vraiment te remercie
r

Alors que je lui proposais d'allumer un feu, je la regardais, la brune semblait étonnée de ma proposition, ou bien était-ce moi qu'elle trouvait étrange. Je n'en savais rien, l'important était qu’elle m'avait aidée et pour cela, je lui en étais très reconnaissante. C'était vraiment agréable de rencontrer quelqu'un de gentil, surtout à une endroit comme celui-là. Préférant éloigner la pensée du puits, de l'ombre, je me reconcentrais sur mon interlocutrice. J'en venais à me demander si elle était une lectrice ou une habitante de Queer Tales. Je supposais pour l'instant qu'elle était une lectrice au vu de ses habits, mais je n’en étais pas certaine. En tout cas, je préférais garder pour moi, le fait que j'étais une sirène, cela me paraissait évident. Après si j'étais bien en confiance, si elle était aussi sympathique qu'elle paraissait l'être, je lui dirais peut-être ma destination, le but de mon long voyage. Et dire que je traversais tout Queer Tales, simplement pour faire des achats, c'était plutôt...original. Un léger sourire se posa sur mon visage tandis que je me relevais. La brune me dit :

« Ne bougez pas d’ici et fixez l’horizon, je vais chercher des feuilles et des brindilles pour vous réchauffer »

Je voulais l'aider mais ne sachant que dire, j'obéis, posant mon regard sur l'eau, m'apaisant, je regardais de temps en temps vers l'inconnue. Quand, je vis le campement qu'elle était en train de construire, je la rejoins, admirative devant la qualité du feu de camp. Je vis enfin le sourire de la jeune femme, tel un rayon de soleil qui traversait de nombreux nuages gris. J'appréciais ce moment de joie et lui rendit son sourire avant de m'installer près du feu. Je me demandais depuis combien de temps elle était sur les routes de Queer Tales, pour savoir aussi bien faire un campement. La brune me sortit de mes pensées en se présentant :

« Moi, c’est Yui, et pas la peine de me remercier, c’est normal, en tout cas, pour moi ça l’est. »

Yui, c'était un joli nom qu'elle portait à merveille. Et je devais avouer être heureuse de savoir qu'aider les gens était normal pour elle, cela voulait dire qu'elle était vraiment gentille. C'était agréable de voir qu'il y avait encore de la douceur dans ce monde de psychopathes. Je vis que la brune avait froid, je ne savais pas trop quoi faire on ne pouvait pas vraiment se battre contre le vent. Moi qui voulait mon indépendance quand j'étais encore en Atlantide, je me rendais enfin compte que je n'étais peut-être pas prête, pour cela. Bon, j'avais déjà fait un long voyage, mais je n'avais pas vraiment été dans une situation de survie, en général, je dormais à l'abri sous l'eau quand il faisait un temps difficile. Je me réchauffais comme je pouvais auprès du feu créé par Yui, mais j'avais les membres vraiment engourdis, par le froid. Quand soudain, la japonaise sourit et me dit :

« Pouvez-vous m’aider pour que cette petite communauté que nous formons ne meurt pas de froid ? Il faudrait fixer ces deux morceaux de bois dans le sol pour y attacher ma veste. »


Toi, pur comme la neige,
tu te bats pourtant et me protèges.



Je me sentais stupide de ne pas y avoir pensé. Je pris les morceaux de bois, sans hésiter et les fixais dans le sol. La jeune fille sorti sa veste et un peu de viande séchée. Elle voulait vraiment partager, je ne pus m'empêcher de penser que la générosité de Yui était sans bornes. Elle me dit :

« Je ne suis pas très douée pour coudre alors ce sera une protection sommaire mais efficace je l’espère. Le repas sera léger aussi, désolée, je n’ai pas énormément de vivres sur moi. »

Je ne savais vraiment pas quoi faire ou dire pour la remercier. Je réfléchis quelques secondes avant de lui répondre simplement :

« Merci beaucoup. Je suis vraiment chanceuse de vous avoir rencontrée. »

Juste un moyen de te dire merci,
j'aimerais vraiment faire plus pour toi, Yui



Je pris mon sac à dos et fouillait un instant avant d'en sortir, ce que je cherchais. C'était une grosse miche de pain et un bonbon. Je lui tendis ce dernier en expliquant mon geste :

« Tenez, c'est pour vous remercier. Au fait, comment avez-vous appris à survivre comme cela ? Si ce n’est pas trop personnel. J'avoue que j'en aurais un peu besoin. »

Je lui fis un petit sourire, tandis que je séparais la miche de pain, le plus également possible avant de donner la plus grosse à ma « sauveuse ». C'était le moins que je pouvais faire, après tout ce qu’elle avait fait pour moi. Mon regard se tourna soudain vers une jeune tourterelle, qui s'était posée près de notre abri de fortune. Elle devait avoir peur de nous. Inspirée, je chantonnais doucement :

« Gentil tourtereau,
ne vole pas trop haut,
le vent pourrait t'emporter,
je veux simplement t'aider. »


L'oiseau s'approcha doucement avant d'être totalement protégé par la veste de Yui. Mon père m'avait toujours dit que ma voix était ce que j'avais de plus spécial et il était vrai que depuis que je l'avais perdu, j’en prenais soin et en profitais avant que quoi que ce soit ne me l'enlève. Je rougissais en croisant le regard de la brune, j'avais un peu oublié que j'avais un autre public que l'oiseau. J'espérais qu'elle ne me trouvait pas bizarre à chanter aux oiseaux.

Je t'assure, je ne suis pas folle,
peut-être juste un peu frivole.
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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeDim 18 Mai 2014 - 19:10
Le silence suivit chacune des paroles de la japonaise. Elle ne s’en plaignait pas, non, au contraire, mais se demandait ce qui pouvait bien se tramer dans la tête de cette jeune femme. D’ailleurs, ce n’était pas là l’unique question qu’elle se posait. Comment expliquer que, malgré sa peur de ces scènes, elle se balade en dehors de Candis ? Pour la Dragibus, ce royaume était le plus sûr. Ses années d’errance lui avait appris cela avec certitude. Partout ailleurs, la Mort guettait quiconque s’éloignerait des sentiers battus. Il fallait donc se méfier de tout, comme toujours... La moindre peau de banane sur sa route pouvait conduire à une chute, un écart, et ce serait peut-être le dernier d’une vie. Mais elles n’en étaient pas encore à trébucher, leur campement précaire bien en place, il ne leur restait qu’à s’abriter.

Ce fut cet instant qu’elle sortit de son mutisme, encore avec des remerciements... Décidément, que n’avait-elle pas compris dans ses paroles précédentes ? "Pas la peine de me remercier" avait dit la brune, ce n’était pas si dur à interpréter... Yui décida finalement de ne pas relever. Tout le monde avait besoin d’un modèle ou d’une pierre à laquelle se raccrocher et elle ne voyait pas pourquoi lui enlever si c’était à elle que devait revenir ce rôle. La japonaise ne s’était pas elle-même appuyée sur la chasseresse lorsque tout lui semblait fichu ou en désordre ? Désormais, c’était son tour de supporter une âme en détresse, bien plus profonde que ses habituels clients. En général, il n’y avait rien de très dur à comprendre avec eux... Peine de cœur, perte d’un être cher et autres banalités de ce genre, mais le mal semblait différent pour celle qui lui faisait face, sans qu’elle ne parvienne à déterminer avec exactitude pourquoi. Peut-être l’apprendrait-elle bientôt ? Il lui semblait peu évident de quitter rapidement ce lieu avec un être dans cet état. La nuit pourrait même ne pas être de trop, mais dans ce cas, rester sur cet îlot isolé lui paraissait une mauvaise idée. Il n’y aurait certes pas de prédateurs, mais le feu manquerait de provision. Et sans lui, ce serait les deux femmes qui auraient des soucis avec la température extérieure. Mais il n’était pas encore temps de voir si loin dans l’avenir. Une bourrasque la ramena à la réalité, accompagnée par quelques paroles.

Elle ne démordra donc pas de ses remerciements ? Yui faillit pousser un soupir, mais se contenta finalement de hocher la tête. Lui faire comprendre que ces mots n’étaient pas nécessaires semblait être une cause perdue d’avance, autant ne pas se fatiguer pour rien. Et puis, sa contribution au repas était loin d’être négligeable. Le pain était parfait pour un campement. C’était une denrée qui se conservait très bien et qui, pour le bonheur de tous, permettait de faire le plein d’énergie. Le bonbon, lui, était un plus non nécessaire, mais agréable en général. La japonaise finit donc par sourire légèrement en recevant ce présent. Le sucre n’était pas l’aliment dont elle raffolait le plus, le Japon n’était d’ailleurs pas énormément porté sur les pâtisseries, toutefois, quelques sucreries de temps en temps lui faisaient du bien. Un rappel des douceurs que pouvaient comporter la vie en quelque sorte...

La conversation bascula alors sur ses compétences. Si ce qu’elle venait de faire lui paraissait extraordinaire, que ce serait-il passé si elle avait rencontré la chasseresse qui lui avait tout appris ? Elle allait d’ailleurs commencer à lui répondre lorsque l’oiseau qui approcha sembla les distraire. Si pour la brune, cela paraissait temporel, une simple pause avant de reprendre, pour sa compagne du moment, c’était bien plus que ça. Sa voix se fit chantée, mélodieuse, comme pour attirer la tourterelle. A l’étonnement de la japonaise, cela fonctionna. Le volatile vint s’abriter derrière l’abri que constituait sa veste. Elle le quitta alors des yeux pour planter son regard vide mais sans animosité dans celui du second être humain présent en ces lieux. Un sourire naquit alors sur ses lèvres avant qu’elle ne se décide à parler à son tour.

« Belle chanson et jolie voix. »

Ce n’était pas son habitude faire de longs commentaires là où quelques mots pouvaient suffire aussi se contenta-t-elle d’un rien. Elle espérait toutefois que cela ne vexerait pas son vis-à-vis. Certains Hommes attendaient beaucoup des autres, comme si être encensé était leur dû. Yui détestait ce genre d’idées et ne s’y pliait d’ailleurs pas, mais sa façon de penser n’était pas universelle... Elle décida alors de changer le cours de ses paroles pour revenir sur les interrogations de sa compagne après avoir entamer sa part de la miche de pain.

« Vous expliquer qui m’a tout appris serait une bien trop longue histoire et je ne suis pas certaine que cette personne apprécierait la publicité que cela lui ferait. »

Yui marqua alors une pause dans son discours, réfléchissant à la suite. Elle ne voyait pas quelle raison pouvait la pousser à donner des renseignements sur Myia, ou même des précisions sur leurs différentes rencontres, cependant, si elle avait besoin de conseils ou de quelques leçons...

« Toutefois, si vous désirez en apprendre un peu plus sur la survie, je peux essayer de vous transmettre le peu que je connais. Ce n’est pas grand-chose par contre, mais si ça vous intéresse ce sera avec plaisir. »

Nouvel arrêt, nouvelle réflexion. Comment poursuivre ce monologue qui, déjà, lui pesait. Donner un premier enseignement ? Oui, avec l’arrivée de la soirée, ce serait sans doute le mieux à faire. Et puis, si elle était intéressée par plus, la japonaise pourrait lui apprendre la théorie quand elles attendraient le sommeil, et peut-être même un peu de pratique une fois le jour suivant levé... Ce plan lui sembla acceptable, aussi l’exécuta-t-elle sans plus attendre.

« Si vous le pouvez, commencez par rejoindre Candis. De tous les royaumes que j’ai pu traverser, il est de loin le plus calme. Là-bas, les dangers sont rares et votre survie n’en est que simplifiée. »

Sur ces derniers mots, Yui s’attaqua à nouveau à son repas. Ses yeux tombèrent à nouveau sur l’oiseau et elle s’interrogea sur lui. Pourquoi avoir été attiré ainsi ? Et surtout, pourquoi rester maintenant ? Elle aurait bien demandé à sa compagne comment elle avait ainsi pu le faire venir aussi prêt, mais cela lui semblait trop personnel et ces paroles restèrent coincées derrière la barrière de ses lèvres tandis qu’elle finissait ses lamelles de viandes séchées...
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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeMar 20 Mai 2014 - 10:16
Merci de me protéger,
être à tes côtés,
je me sens en sécurité.



Après avoir construit notre abri de fortune, se rassit près du feu. Je la remerciais encore, j'avais l'impression de rien savoir faire d'autre que de remercier, mais d'un autre côté, elle avait fait tellement pour moi. La brune sortit de la viande séchée pour notre repas et je cherchais dans mon sac, ce que je pouvais ajouter pour le repas, je sortis un miche de pain que je séparais en deux et un bonbon, pour l’offrir à ma sauveuse.  Elle hocha la tête en guise de remerciement, ce simple signe ma ravit. J'avais pu me rendre utile et c'était une sensation vraiment agréable. Je la vis même sourire, ils étaient tellement rare à Queer Tales. On vivait dans la peur, la terreur, seul Candis échappait à la règle. J'étais contente d'avoir un roi, gentil et compatissant et de ne pas habiter dans ces royaumes dirigés la plupart par des tyrans.

Je continuais la conversation en lui demandant où, comment elle avait appris à survivre. Il était vrai que je m'étais toujours débrouillée jusqu'à maintenant. Mais là, j'étais tel un ballon, me laissant emporter par le vent, sans pouvoir rien y faire, balayée au loin par mon ombre. Je n'étais plus pareille depuis cette soirée. La preuve en était de ma réaction face à tout ce sang. Avant cela m'aurait surprise mais pas tétanisée. Je ne pensais pas que l'ombre laisserait autant de trace, je pensais m’en être débarrassée, mais elle restait tapis au fond de moi, attendant une faille. J'essayais d'effacer ses mauvaises pensées, en dégustant le pain et la viande. Le goût de la nourriture dans ma bouche, me fit plaisir, m'apaisa.

Un petit oiseau,
un peu de poésie,
un jeune tourtereau,
éclaire une journée de gris.


Me sortant de mes pensées, un tourtereau se posa à quelques mètres de notre abri. Je voyais qu'il avait envie de se protéger, mais il avait peur de nous et hésitait à s'abriter, aussi, entamais-je un petit chant improvisé. Petit à petit, l'oiseau s'approcha avant d'être totalement protégé du vent et du froid. Mon regard croisa celui de Yui et, du rose apparut sur mes joues, trahissant ma gêne, cela m'était venu tout seul et j'avais presque oublié que la brune était là aussi, à m'écouter. Elle me sourit, me soulageant avant de dire simplement :

« Belle chanson et jolie voix. »

Ne voulant lui dire encore une fois merci, car elle m'avait demandé d'arrêter, je lui fis comprendre simplement en hochant la tête, comme elle l'avait fait pour moi plus tôt. Nous continuions notre repas, tandis qu'elle m'expliquait qu'elle ne voulait pas trop parler de comment elle avait arris à survivre. Et à la place proposa de m'apprendre, un sourire naquit sur mon visage, ce serait un plaisir de prendre ces cours plutôt particuliers avec elle. La japonaise laissa un temps, un temps de silence, de réflexion. Avant de me donner son premier conseil de survie qui je devais l'admettre, me fit sourire. Je me retins de rire. Ce n'était en aucun cas pour me moquer de Yui, mais juste parce que la situation était amusante. Elle m'avait dit :

« Si vous le pouvez, commencez par rejoindre Candis. De tous les royaumes que j’ai pu traverser, il est de loin le plus calme. Là-bas, les dangers sont rares et votre survie n’en est que simplifiée. »

Comme, elle était un peu surprise, de mon envie de rire. Je cherchais les mots pour lui expliquer. Je ne voulais pas trop en dire, mais je devais lui faire comprendre :

« Je n'en doute absolument pas...parce qu’en fait, j'habite là-bas. J'ai ma maison, à quelques mètres seulement de la Plage Immobile. Je suis actuellement en voyage pour aller acheter quelques...marchandises, mais Candis est bel et bien mon foyer. »

Je luis souris, de nouveau, avant comme elle de tourner mon regard vers l'oiseau et de dire à la brune, mon regard passant à travers l'animal étant dans mes pensées.

« Il y a quelqu'un au Small Fair, qui m'a-t-on dit dit, pourrait m'aider. J'espère juste ne pas être tombée sur des menteurs, mais cela m'étonnerait. »


Je ne savais pas pourquoi, je me confiais ainsi à elle. Sûrement parce que j'avais besoin d'exprimer mes doutes. J'aimais beaucoup l'idée de voyager à travers Queer Tales, mais, je n'aurais pas trop apprécié de traverser tout le pays uniquement pour des mensonges.

Vais-je y arriver,
atteindre mon objectif ?
Il suffit d'être attentif,
quelqu'un pourrait m'aider



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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeVen 18 Juil 2014 - 14:10
La jeune fille releva soudainement la tête de son repas pour voir que sa compagne semblait avoir envie de rire. C’était difficile à comprendre. Pourquoi maintenant ? Qu’avait-elle dit ? A moins que son apparente faiblesse ne soit qu’une supercherie destinée à la faire baisser sa garde ? Si Yui tendait souvent la main à des âmes en peine, elle n’en était pas naïve pour autant. Ce genre de situation ne parvenait pas à la détendre pour autant, au contraire... Une sensation de paranoïa prenait doucement possession de son esprit, s’insinuant en elle pour venir l’enlacer avec la tendresse d’un amant. Qu’importerait les prochaines paroles, sa méfiance s’était éveillée et ce serait difficile de s’en départir. Toutefois, ne voulant pas le montrer à outrance, rien ne changea dans sa posture ou même son expression, son absence d’expression même.

L’absence de danger dans ses paroles la rassura toutefois. Mieux, cela lui rappela des souvenirs. La Plage Immobile et sa rencontre avec cet être étrange avec lequel il n’était pas nécessaire de parler pour se comprendre. Cela fit réagir ses lèvres qui s’étirèrent légèrement. Ce n’était pas si fréquent d’avoir des réminiscences du passé positives. Elle ne s’en ouvrit pas à la jeune femme près d’elle, préférant se murer dans le silence. Un simple hochement de tête lui suffit à confirmer qu’elle comprenait ces obligations qui l’avaient poussé à quitter son foyer sécuritaire. Envoyer quelqu’un d’autre à sa place aurait pu être une solution, mais à qui confier une telle mission ? Confier de l’argent à un voyageur dans le seul but de le voir revenir avec votre commande était à peu près aussi utopique que de confier sa famille à un psychopathe... Dans les deux cas, il était possible de savoir ce qui était donné, mais il n’y avait aucune garantie sur ce qui serait rendu ou son état.

Quand elle parla du Small Fair, la Dragibus hocha la tête. Oui, il y avait bien une personne capable de dégotter tout et n’importe quoi à cet endroit. Seulement, niveau danger, ce lieu paraissait en haut de l’échelle. Pas forcément ce marchant en particulier - même si les rumeurs quant aux rétributions possibles étaient nombreuses - mais ceux qui se représentaient autour. D’un autre côté, si ce voyage était nécessaire, pourquoi l’effrayer plus que nécessaire ? Si la simple vision de sang séché la mettait dans cet état, quel impact aurait ces histoires ? Surtout que la japonaise n’était pas certaine de leur authenticité ou de leur exactitude. Colportés, les ragots se modifiaient toujours, atténuant ou exagérant les détails pour plaire au plus grand nombre ou l’effrayer. Ce n’était d’ailleurs pas le moment idéal, le soleil glissant doucement à l’horizon indiquait que la nuit ne tarderait plus à se faire maitresse de ces lieux. Malgré leur situation peu enviable, tenter de rejoindre la berge n’était pas une bonne idée dans l’obscurité grandissante. Bien sûr, dormir ici serait peut être difficile pour Melissandre après la vision qu’elle avait eu, mais les choix étaient limités.

« Nous allons devoir passer la nuit ici, désolée, mais c’est le moins dangereux. Reposez-vous, je vais prendre le premier tour de garde et vous réveillerais le moment venu. »

Bien sûr, ce moment n’arriverait pas. Yui se sentait un peu dans la peau de son mentor, la Chasseresse. Protéger quelqu’un de plus faible, sans vraiment chercher à se ménager. De toute façon, même si elle l’avait voulu, dormir aurait été au-dessus de ses forces. Entre la méfiance et la proximité du puits - qui, même si elle en était sure, ne verrait aucun nouveau cadavre cette nuit-là - la narguant de son assurance sanglante, ça n’aurait pas été possible. La jeune femme s’assit donc dos au feu et laissa ses oreilles s’habituer au silence comme ses yeux à la pénombre. Tout était calme aux alentours et il n’y eut pas la moindre alerte jusqu’à ce que l’étoile qui les chauffait ne se lève une fois de plus. Ce n’était que les premiers rayons mais la japonaise décida qu’il était temps de lever le camp. Non pas que ce soit plus dangereux maintenant, mais survivre sans provision ainsi entourées d’eau ne serait pas chose aisée. Elle vint donc s’accroupir près de sa compagne d’un soir avant de poser une main sur son épaule pour la secouer en douceur. Sa voix accompagna aussitôt son geste afin de ne pas totalement l’apeurer.

« Devinez quoi ? Le jour commence à poindre, et nous allons pouvoir quitter ce lieu sans avoir pris un cours d’anatomie forcé... »

Humour noir ? Sans doute. La japonaise ne pouvait parfois s’en empêcher, c’était rare, mais toujours surprenant. Seulement, dans le cadre d’un réveil, cela semblait d’autant plus incongru. Se rendant finalement compte de ses paroles, un léger sourire d’excuse vint se glisser sur ses lèvres.

« Désolée, ce n’était peut-être pas chose à dire dans cette situation... »

Elle se releva ensuite pour ranger le campement, récupérer sa veste et essayer d’éliminer les traces de leur passage. Elle ne pensait pas être suivie, mais si des prédateurs se décidaient à les pister, il était préférable de ne pas leur faciliter la trace. Et ce n’était pas à de simples animaux sauvages qu’elle faisait référence mais bien à ces humains tordus pouvant peupler Queer Tales.

« Êtes-vous capable de reprendre votre marche ? Il serait préférable d’au moins rejoindre la berge désormais... Votre départ pour Small Fair peut évidemment être repoussé si vous ne vous sentez pas prête mais en attendant... »

Comme pour montrer son envie de quitter les lieux, la Dragibus se rapprocha du "sentier" de roche reliant l’ilot au "continent". Aider oui, mais pas pour se mettre en danger avec les autres. Fuir était une tactique qui lui avait toujours semblé préférable. Plus sure. Elle espérait donc que Melissandre le comprendrait elle-aussi.



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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeSam 26 Juil 2014 - 12:06
Je ne me moque pas de toi,
la situation est amusante, voilà.


Alors que je retenais de rire suite à la réflexion de la brune, je ne pouvais imaginer les maux qui tourmentaient son esprit. Cependant, je lui expliquais rapidement que je trouvais la situation drôle parce que j'habitais dans ce royaume si sûr. Sans savoir vraiment pourquoi, je lui racontais aussi la raison de mon voyage, je devais trouver la Caterpillar. Je devais avouer que j'avais peur de ne pas avoir assez d'argent pour payer le service mais j'ai cru comprendre que ses payements étaient spéciaux. Bref, je reportais mon attention sur Yui., elle hocha la tête lorsque je lui parlais de la magicienne en question. Aussi repris-je espoir, on ne m'avait donc pas menti, il existait bien une personne capable de faire de tels miracles. Elle devait sûrement pouvoir me rendre mes jambes.

Mon sourire s'agrandit sur mon visage, maintenant que c'était confirmer, je devais y aller. Mais bon,  je ne pouvais immédiatement le soleil commençait déjà à descendre dans le ciel. Et flûte, j'allais devoir passé la nuit ici. Ce n'était pas grave, j'étais avec quelqu'un de bien. D'ailleurs ayant remarqué la même chose, Yui me proposa :

« Nous allons devoir passer la nuit ici, désolée, mais c’est le moins dangereux. Reposez-vous, je vais prendre le premier tour de garde et vous réveillerais le moment venu. »

Sommeil nécessaire,
sommeil indispensable,
reprends une bouffée d'air,
avant de t'endormir sur le sable.



Je hochais d'un signe de la tête. Habituellement, j'aurais dormi dans l'eau, à l'abri de tout danger, mais outre le fait que je sentais quelque chose de bizarre dans cette eau là, je ne pouvais prendre le risque que la brune me voit sous ma vraie forme. Je la trouvais quand même extrêmement gentille de veiller sur moi comme cela. Je commençais à me dire qu'à Queer Tales, il y avait plus de personnes généreuses qu'il n'y paraissait. Je m'allongeais, dos au puits afin d'éviter que resurgisse tout mauvais souvenir. Je pris une respiration régulière, calme mais le sommeil ne voulait pas venir tout de suite. Entre la peur dû à l'ombre, la bonté de Yui et l'excitation que je ressentais à l'idée de voir la chenille, il me fallut quelques longues minutes à m'endormir. Mon sommeil fut parfois agité par ce que j'avais vu aujourd'hui mais sinon la nuit fut plutôt tranquille.

Je me rendis d'ailleurs compte lorsque que la brune vit me réveiller, que c'était déjà l'aurore. Elle ne m'avait pas réveillé pour prendre le second tour de garde. D'un côté, je lui en voulais de s'être fatiguée pour moi et d'un autre, je lui étais très reconnaissante car j'avais eu besoin de ces heures de repos. Je remarquais que pour me réveiller, elle avait dit :

« Devinez quoi ? Le jour commence à poindre, et nous allons pouvoir quitter ce lieu sans avoir pris un cours d’anatomie forcé... »

Je ne lui en voulais pas de sa « maladresse », elle essayait juste de détendre un peu l'atmosphère. Elle se rendit compte de ce qu'elle avait dit car elle crut bon de s'excuser, avec un sourire gêné qui me rappelait étrangement le mien. Je lui répondis en toute franchise avec un sourire :

« Non, ne vous inquiétez pas, ça va mieux maintenant. »

Je l'aidais à ranger le campement et récupérais mon sac. Je la regardais effacer les traces de notre passage, un peu intrigué avant de comprendre que c'était pour éviter que l'on se fasse suivre. Puis toujours avec gentillesse, Yui me demanda :

« Êtes-vous capable de reprendre votre marche ? Il serait préférable d’au moins rejoindre la berge désormais... Votre départ pour Small Fair peut évidemment être repoussé si vous ne vous sentez pas prête mais en attendant... »


Je hochais la tête, lui signifiant que j'étais capable de repartir, prête à reprendre la route. Nous prîmes le chemin fait de roche afin de quitter l'île. Arrivées enfin sur la berge, je souris à la brune avant de lui dire :

« Je te remercie pour tout ce que tu as fait pour moi Yui. Crois-moi, je ne l'oublierais pas et si un jour, c'est à toi d'avoir besoin d'aide, tu pourras compter sur moi. Au revoir Yui. A bientôt, je l'espère. »

Je lui avais serré la main, scellant aussi ce que je voulais être notre amitié. Puis m'éloignais, heureuse d'avoir la connaissance de cette jeune femme.

A bientôt Yui,
j'espère te revoir...mon amie.


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MessageSujet: Re: [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell]   [P]Serait-ce vous le meurtrier ? [Pv Melissandre Tyrell] Icon_minitimeJeu 21 Aoû 2014 - 16:02
Un simple acquiescement. C’était une bonne nouvelle tant la japonaise ne voulait s’attarder ici. En fait, qu’importait le lieu, la sédentarisation l’effrayait de plus en plus. Bien sûr, quitter ce lac ne lui garantissait aucunement la sécurité. D’ailleurs quel endroit pouvait la lui apporter à Queer Tales ? Même Candis n’était pas dépourvu de danger. Ce ne serait pas sa prochaine destination de toute manière. S’enfoncer un peu plus le pays, le redécouvrir avec ce nouveau regard qu’elle portait sur le monde. Et puis, cette aventure lui permettrait de mettre en application les quelques enseignements de Myia. Se perfectionner, apprendre encore, comprendre, évoluer... Ces idées intéressantes n’étaient pourtant guère rassurantes à ses yeux. Au contraire, c’était l’angoisse qui venait parfois l’enlacer en y pensant. Mais l’heure n’était pas à ces doutes. Son sac reprit sa place, accroché à son épaule, et le voyage pouvait reprendre. Pierres après pierres, rejoindre la berge pour une nouvelle séparation. Une fois que l’eau ne représenta plus une prison les encadrant, la femme aux cheveux bleus passa aux adieux. Ou peut-être simplement un au-revoir ? Rien ne le précisait. Yui demeura muette pendant ce petit discours. Qu’y avait-il à répondre ? N’appréciant pas les effusions, les remerciements et autres promesses, elle n’en savait rien et se contenta donc de sourire jusqu’à la conclusion.

A bientôt, je l’espère ? Avait-elle vraiment formulé de telles paroles ? Yui ne se sentait pas capable de répondre à de telle volonté. Une ombre se matérialisant seulement pour soutenir mais disparaissant aussitôt après. Elle ne se sentait pas faite pour l’amitié. Qu’apporterait-elle ? Ou plutôt, que lui apporterait-on ? Si l’étrange homme accompagné d’Eurydice n’était pas d’une compagnie désagréable, il ne pouvait guère lui fournir autre chose. Myia l’avait aidée, guidée même, mais leurs voies ne semblaient pas pouvoir se rejoindre un jour. Pas pour plus de quelques jours comme lors de leur dernière rencontre. Les autres ? Ne pas les revoir ne la dérangerait pas. Un fantôme, un mythe, mais pas une créature réelle, voilà ce qu’elle désirait être. Pas une femme, non, juste un être se baladant de manière neutre sur ces terres hostiles.

Melissandre lui attrapa alors la main dans une étreinte rapide. Qu’est-ce que cela signifiait ? Amitié ? Relation ? Cela répugnait la Dragibus qui parvint à sourire malgré tout, rictus léger venant étirer ses lèvres. Il lui fallait encore parler avant de tourner le dos à cette âme perdue. Une voix sans émotions lui échappa, la même que la veille en peut-être moins rassurante.

« Bonne chance pour votre voyage. Au revoir. »

Pas de prénom. Pas de familiarité. Elle prit ensuite la direction de la forêt, près de cet arbre où, le jour d’avant, elle avait déposé son petit arc ainsi que son carquois. Pourquoi les avait-elle laissés là ? Peut-être pour les mêmes raisons qu’un guerrier doit poser ses armes avant de pénétrer sur un lieu sacré. Celui-ci ne l’était pourtant pas, hormis peut-être pour les quelques tueurs s’étant amusé à venir y déposer quelques bagages encombrants... Toutefois, ce fut une bonne chose. Comment aurait-elle pu libérer Melissandre en portant une telle arme ? Elle n’aurait pas eu la moindre chance, mais n’aurait pas eu à voir la jeune femme se prendre d’une sorte d’amitié pour elle. Le résultat était sans doute plus mitigé qu’au premier abord...

La japonaise rejeta derrière elle ces quelques pensées et se mit en marche. Un sentier, un autre, et encore un... Où la mènera le hasard des chemins ?
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