Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
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 Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo]

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Michaël Zamenis
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MessageSujet: Re: Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo]   Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo] - Page 3 Icon_minitimeDim 5 Avr 2015 - 14:34
Conscience.
Une seconde pour passer du sommeil à l’éveil, pour redécouvrir que l’on existe. Tête lourde et pourtant si vide, obscurité gardée par des paupières comme soudées. Avant même qu’il n’ouvre les yeux, une foule d’informations atteignirent son esprit encore peu enclin à les accueillir. Silence presque total, des chants d’oiseaux au loin. Pas de douleur dans l’épaule, il ne pleuvait pas dehors. Par-delà les couvertures, une atmosphère à peine fraiche. Il reposait dans un lit qui n’était pas le sien, trop confortable cependant pour appartenir à une auberge. Où était-il? Qu’avait-il donc fichu la veille? Et quels étaient ces lambeaux de rêves qu’il n’arrivait pas à saisir? Des murs interminables qui s’étendaient… du gris, beaucoup de gris… une voix féminine qui chantait… La poisse, il était bon pour avoir cet air dans la tête toute la journée… un renard avec la patte coincée dans un piège mais qui, une minute après, se tenait près de lui, la patte intacte, ce n’était pas logique… Et quand trouvera-t-il le courage d’ouvrir les yeux afin de savoir où il se trouvait au lieu de réfléchir à ces inepties en espérant se rendormir?

Il souleva les paupières. Des rayons de lumière filtraient entre les fentes des volets, lui permettant de voir la pièce sans lui agresser la rétine. Ses affaires posées sur une chaise, deux tableaux côte à côte. Queer Tales, monde des Lecteurs. Monde des Lecteurs, Monte Cristo.

Un désagréable frisson le traversa, il se redressa un peu trop subitement, l’obscurité se referma un instant autour de lui avant de le relâcher. Personne dans la pièce. Dans la cheminée, il ne restait que des braises sous une couverture de cendres. Sans doute devrait-il faire la même chose, se réfugier sous la couette et y dormir jusqu’à la fin de son séjour chez le Comte.
Tth, tant de courage dès le matin ?

Houspillé par sa conscience même, il soupira et se décida à se lever. Sous ses pieds nus, le sol n’était même pas froid. Agréable surprise. Il s’étira, se frotta les yeux comme un enfant puis se dirigea vers le miroir mural afin d’évaluer l’ampleur des dégâts. Dans le cadre ouvragé, le reflet adressa une grimace à Michaël en un message muet : "Pas fameux hein ?". Teint un peu pâle, traits chiffonnés, cernes sous des yeux refusant de s’ouvrir totalement et cheveux comme saisis d’un soudain désir d’indépendance anarchique ; la tête des mauvais matins dans toute sa splendeur.

S’il se souvenait bien du tour qu’il avait fait dans le manoir pour y trouver des cadavres dans les placards, il y avait une salle de bain pas trop loin de sa chambre. Le jeune homme s’apprêta à quitter la pièce lorsqu’une évidence lui sauta à l’esprit. T’es pas chez toi, met une chemise. Obéissant une fois encore à sa conscience, il enfila sa chemise de la veille, la boutonna tant bien que mal et passa plusieurs fois les mains dans ses cheveux, espérant discipliner cette révolution capillaire. Le mouvement protestataire ne céda pas malgré l’emploi de la force, il faudra trouver des moyens supplémentaires pour les mater ou s’abaisser aux négociations. Fichus grévistes.

Il récupéra des affaires propres dans son sac et, presque présentable, sortit de la chambre… Pour tomber immédiatement nez à nez avec Haydée. Bien. Parfait. Exactement ce qu’il souhaitait éviter. Enfin, elle l’avait vu piquer une crise d’angoisse la veille, le voir mal réveillé restait un moindre mal en comparaison. Bien le bonjour mademoiselle, comment allez-vous, avez-vous suffisamment dormi malgré tout, vraiment navré de vous avoir dérangée hier soir. Elle s’inclina respectueusement, Monsieur le Comte vous attend dans le jardin si vous souhaitez le rejoindre, désirez-vous autre chose, je suis à votre entière disposition. Remerciement de la part du Serpent, cela devrait aller je vais me débrouiller, vous pouvez vous reposer ou vous occuper d’affaires plus importantes. La belle servante ne se fit pas prier et s’éloigna sur une révérence polie. Michaël laissa échapper un soupir chagriné. Elle lui en voulait encore, c’était évident. En même temps, il avait médit sur son cher maitre ; pauvre demoiselle endoctrinée…

Le jeune homme trouva la salle de bain sans trop de difficultés ; il fit une rapide toilette, passa la tête sous l’eau histoire de dissoudre la rébellion toujours en cours sur son crâne, ça vous apprendra, et enfila des vêtements propres similaires à ceux de la veille, la perspective d’essayer les habits prêtés par le Comte le dégoûtant toujours autant. Cette fois, le reflet dans le miroir lui renvoya une image plus agréable, il avait l’air civilisé –très pratique, la cravate. Joues rosies par l’eau froide, yeux enfin animés d’un éclat de vie, cernes moins marquées, cheveux mouillés et disciplinés.

Quittant la salle de bain, il hésita sur la suite. Il avait faim, mais craignait de tomber sur une horde de cuisiniers en allant se servir en cuisine comme un voleur et n’avait aucune envie de partager un autre repas avec le Comte. Quel dommage, alors qu’il avait l’occasion d’avoir de très bons repas gratuitement, il devra quand même trouver de quoi se nourrir en ville. Quoique, en rusant un peu…

~~~

Michaël sonda les alentours, en quête du maitre des lieux. En fin de matinée, un rayon de soleil commençait à réchauffer l’air. Ce jardin était immense et tout à fait magnifique. Le Comte lui avait-il donné rendez-vous ici pour le simple plaisir de lui montrer encore l’étendue de ses merveilleuses possessions? Sale riche oisif et prétentieux. Depuis combien de temps trainait-il dehors en faisant croire qu’il s’intéressait à la botanique alors qu’une armée de jardiniers s’occupait de ses plantes ? Enfin, il prétendait d’ennuyer, le jardinage restait l’activité de prédilection des gens ayant du temps à perdre…

Le Serpent avança au hasard, agacé d’avoir à chercher, qui plus est une personne qu’il n’avait aucunement envie de trouver. Au moins il avait pu manger quelque chose ; il avait effectivement trouvé un cuisinier, auprès duquel il avait prétexté de fréquentes crises d’hypoglycémie, je vous en prie n’en parlez pas à votre maitre je ne veux pas qu’il s’inquiète. Un léger tremblement pour parfaire l’illusion et voici que le cuisinier prit de pitié lui fait don d’un solide petit déjeuner et d’assez de nourriture pour tenir la journée. Premier mensonge du matin tout à fait rentable.

Là, cette stature, la richesse des vêtements aux manches brodées de flammes… A cette vue, sa haine s’éveilla soudainement pour envahir chaque parcelle de son cerveau, se répandre dans son sang, tendre le moindre de ses muscles en une terrible envie de violence, de destruction. Il dû contenir l’expression de dégoût qui menaçait de tordre son visage et le mépris d’empoisonner son regard. Il était temps de remettre le masque.

Il s’avança vers le maitre de lieux et lança poliment, esquissant une révérence :

« Bonjour Monsieur le Comte. Comment allez-vous ? »

La partie reprenait. Protéger sa face et son territoire ; attaquer la face et le territoire de l’autre.
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MessageSujet: Re: Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo]   Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo] - Page 3 Icon_minitimeLun 27 Juil 2015 - 21:14
Au fur et à mesure que le soleil teintait de roses et d’orangé le violet de la nuit, il réchauffait la terre endormie. Le spectacle était à couper le souffle. Le Comte aimait beaucoup ces instants d’éternité fournit la nature elle-même qui pourtant passe sous le nez de beaucoup de monde. Rare sont les personnes qui prennent encore le temps d’admirer un lever de soleil ou un manteau d’étoiles. Il avait lu beaucoup de roman parlant de quête de cette éternité. Et pourtant avant même de partir, les clés de l’objet de cette recherche se trouvait juste sous le nez du héros... ou du méchant.

La rosée était délicatement posée sur les pétales fragiles des fleurs du jardin de Monte Cristo. Il effleura une rose et une goutte de rosée tomba avant de se briser en milliers d’éclats sur l’herbe verte. Il se pencha pour la sentir, son parfum envahit le Comte et cela lui rappela la douce eau parfumée que mettait sa tendre Mercedes. Il chassa bien vite ses souvenirs plus que lointain et pensa à d’autres pensées que lui ramenaient ces fleurs délicates comme le jour de son anniversaire pour lequel la jolie musicienne lui avait offert un bouquet de ces fleurs. Il s’en souvenait car jamais il n’avait tel splendeur. C’est en voyant ce genre de travail que l’on pouvait dire que fleuriste était un art. A force de détour dans ces étendues fleuries, il finit par tomber sur son jardinier. Le Comte prit de ses nouvelles avant de demander les dernières ajouts/modifications qu’il avait faites et ce qu’il pouvait faire au jardin. C’était bien le seul domaine pour lequel il se laissait guider. Bien sur, au fil des ans il avait appris les bases c’est ainsi qu’il avait remarqué qu’aucune feuille morte ou aucun rejet n’était à retirer. Ces plantations étaient impeccables, il s’en remettait donc à son spécialiste en la matière.

Le jardinier lui indiqua un bosquet qui avait besoin d’un arrosage. Cela convenait tout à fait au Comte. Il attrapa un arrosoir et se dirigea vers le bosquet de lilas. Trois pieds de lilas se faisait face dans cet espace un peu plus fermé que les autres. A cause des hautes branches de la fleur cela enfermait un peu le cœur de ces trois pieds et rendait l’atmosphère rafraichissante et plus intimiste. Il s’approcha d’un lilas blanc et l’arrosa doucement, laissant ses pensées aller d’un souci à un autre. Quand finalement, son esprit se cala sur l’invité étrange qui avait poussé la porte du manoir hier. Le Comte ne savait pas c qu’il avait fait pour déplaire au colporteur mais sans doute quelque chose de plutôt grave vu l’acharnement dont faisait preuve Michaël. Quel dommage qu’ils ne ce soient pas entendus, ils auraient fait des merveilles de calculs vengeurs. Cela se voyait dans le regard bleu ciel de son invité qu’il nourrissait en lui une perpétuelle vengeance. Il se demanda si un tel éclat se trouvait également dans ses yeux vairons. Cet étrange regard perturbait plus d’un de ses visiteurs mais jamais au point de chercher tous les moyens possibles et imaginables pour faire plier le Comte. Il sortit de ce petit bosquet et se décida à continuer son travail sur les buissons d’hortensia qui se trouvait à quelques pas et qui mariait subtilement le violet vif du lilas à des tons plus pastel.

Ce n’était pas chose aisée de voir ployer la haute stature du Comte surtout sous le d’une vengeance. La précipitation du blondinet et sa maladresse était plaisante au maitre des lieux, tout à fait distrayante. Mais il imaginait bien que ce colporteur ne resterait pas forcement très longtemps même s’il cherchait à faire mal au propriétaire. Le Comte n’était pas dupe, il voyait bien que ne serait-ce que la vue de sa personne faisait entrer son invité dans une haine profonde. Quand on parle du loup...


« Bonjour Monsieur le Comte. Comment allez-vous ? »

Son invité esquissa une révérence. C’est dans ce genre de cas que le mot esquisser prend toute sa place. Le Comte inclina la tête en retour un sourire éclatant sur le visage comme si la présence de Michaël suffisait à le rendre heureux. Il savait que cela n’aiderait pas le vendeur de livres à garder son masque neutre mais c’était précisément ce qu’il souhaitait.

« Je me porte à merveille. Et vous ? Après cette nuit agitée... »

Pour ces deux dernières phrases, le Comte avait pris soin de placer un trait d’inquiétude sur son visage.

« Vous êtes passez par les cuisines ? »

La question semblait naïve et pourtant posé ainsi on aurait pu croire qu’il savait que cela avait été le cas mais aucunement. Il a simplement choisi de la poser de cette manière car si ce n’était pas le cas, il pouvait l’inviter à le faire et si c’était le cas, il donnait cette fameuse impression de savoir tout ce qui se passait dans son château même les choses les plus insignifiantes comme le passage de son invité dans les cuisines du manoir. La partie avait bien repris...


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MessageSujet: Re: Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo]   Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo] - Page 3 Icon_minitimeSam 22 Aoû 2015 - 22:06
Encore. Ce. Maudit. Sourire.
Il est toujours infiniment désagréable de revoir une personne que l’on abhorre après une nuit de sommeil. Au matin, la haine s’atténue, on prend du recul, on se dit que l’on a forcit certains traits, que de se trouver face à elle ne sera certes pas une source de réjouissance, mais moins affreux que ce dont on se souvient.
Et tout cela pour se rendre compte que ce n’était pas moins affreux, non, loin de là, c’était pire encore ; il est insoutenable de retrouver un à un chaque exécrable détail, tous réunis en un ensemble inqualifiable dans tout le dégoût qu’il inspire.
Dans la tête et dans le corps, un mélange écœurant d’émotions négatives lui donnent la nausée, une envie de hurler et de frapper pour s’en débarrasser, détruire pour ne plus jamais ressentir. Plutôt ne plus avoir de sentiments que de vivre avec ceux-là.
Plutôt vivre avec ceux-là que d’accepter ceux qu’ils dissimulent… Cruel dilemme, le Serpent. Que serais-tu sans ta haine ?

   
« Je me porte à merveille. Et vous ? Après cette nuit agitée... »

L’infime filigrane soucieux dans l’expression du maitre des lieux fit apparaitre une rougeur honteuse sur les joues de Michaël en une mentale fustigation « Félicitation Zamenis, tu as réussis à inquiéter ton hôte ».

Il se portait à merveille, en voilà une bonne nouvelle ! Michaël fut ra-vi d’apprendre qu’il n’avait pas gâché les trois-quarts de sa nuit pour rien. Il espéra que le Comte mente pour masquer sa fatigue, mais le bonhomme lui paraissait un peu insomniaque sur les bords, alors il pouvait difficilement compter là-dessus.
Levé depuis une heure et déjà les nerfs tendus comme des cordes de violon. Une matinée qui commence bien.


« Vous êtes passé par les cuisines ? »


Michaël hocha la tête avec une légère gêne.

« Oui, désolé de m’y être rendu sans votre permission, mais je préférais être tout à fait prêt avant de venir vous voir. Un cuisinier à bien voulu me nourrir, un homme très sympathique… Monsieur Muller si je ne me trompe pas. »

Il n’y avait pas besoin de mentir pour un si futile détail. La formulation de son hôte laissait presque entendre que le Comte était déjà au courant (à moins que ses domestiques ne forment un véritable relai ou ne fassent des signaux de fumée pour le tenir informé du moindre détail, l’ainé Zamenis ne voyait pas comment il aurait pu l’être). Quand bien même il ne le serait pas, il repérait un peu trop bien les mensonges directs du Serpent ; dans tous les cas, inutile de se compromettre pour si peu.

Désormais, il lui fallait trouver un moyen de se retirer, rapidement si possible ; non pas que la compagnie du Comte lui soit désagréable, elle l’incommodait franchement. Allons-y poliment, bavardons un peu pour ne pas donner l’impression de fuir immédiatement.


« Encore désolé de vous avoir dérangé cette nuit… Je suis d’ailleurs assez surpris, vous semblez levé depuis quelques heures déjà. Je me doute que vous êtes habitué aux nuits courtes, mais tout de même… ! »


Le jeune homme leva les yeux vers le soleil pour en étudier la course ; il connaissait déjà l’heure et cette vérification lui arracha un rictus dépité.

« Pour ma part, j’ai trop dormi… C’était la première fois que j’avais droit à un lit si confortable, difficile de ne pas en profiter. Mais désormais, je suis en retard sur mon travail… Tsssss… Veuillez m’excuser, mais je vais devoir décliner votre hospitalité pour les prochaines heures ; je rentrerais avant le dîner, si vous acceptez encore ma compagnie malgré les désagréments que je vous ai causés. J’espère que vous en profiterez pour vous reposer. »  

Michaël s’inclina de nouveau en une révérence, plus marquée que la première.

« Au revoir Monsieur le Comte, à ce soir si vous le voulez bien. »

Sur ce, il tourna les talons, retourna dans sa chambre chercher son sac de voyage puis quitta –enfin!– le manoir Monte Cristo, ce qui lui procura un indicible soulagement. Le poids de son sac paraissait dérisoire en comparaison de celui qui venait de se retirer de ses épaules. Dire qu’il lui faudra y retourner d’ici peu… !

Enfilant son costume de méchant décontracté, il dirigea ses pas vers la maison du vieil aveugle. Monte Cristo ou non, le travail continuait.
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MessageSujet: Re: Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo]   Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo] - Page 3 Icon_minitimeDim 8 Nov 2015 - 16:12
Son invité était déjà assez tendu que la journée ne faisait que commencer, c’était prometteur. Même si le Comte pensait toujours qu’il fallait mieux agir pour ses intérêts quand on a l’esprit calme et rationnel, sinon il est beaucoup facile de commettre une erreur si dérangeante. Il chassa cette pensée de sa tête pour se concentrer sur son hôte. Sa deuxième question mis assez mal à l’aise Michaël et un sourire amusé se posa sur les lèvres du Comte à sa réponse.

« Oui, désolé de m’y être rendu sans votre permission, mais je préférais être tout à fait prêt avant de venir vous voir. Un cuisinier à bien voulu me nourrir, un homme très sympathique… Monsieur Muller si je ne me trompe pas. »

Il doutait sincèrement du fait que c’était pour être tout à fait qu’il était passé par les cuisines avant de le rejoindre mais ce n’était qu’une légère déformation de la vérité autant passer dessus comme si de rien n’était, cela assurerait peut-être le blondinet et chercherait-il des scénarios plus élaborés. Il hocha la tête et se contenta d’un bien court pour signifier qu’il ne se trompait pas et d’une certaine manière qu’il était ravi que ses domestiques soient aussi aimables et prévenants envers cet invité si particulier pour Monte Cristo.

« Encore désolé de vous avoir dérangé cette nuit… Je suis d’ailleurs assez surpris, vous semblez levé depuis quelques heures déjà. Je me doute que vous êtes habitué aux nuits courtes, mais tout de même… ! »

«  Ce n’était rien, et si jamais vous avez encore ce genre de... problèmes n’hésitez pas à venir, je souhaite que votre séjour dans ma demeure se passe aussi bien que possible et si je dois écourter quelques nuits pour cela, je n’en vois aucun inconvénient. »


Encore un sourire enjôleur, de ceux qui faisait bouillir le sang froid de ce cher serpent. La sincérité transparaissait dans ces propos et il n’avait même pas besoin de se forcer. Il leva les yeux au soleil comme pour chercher une réponse dans la voûte céleste, la lumière du soleil jouait avec sa peau pâle et ses mèches dorées. Il avait vraiment un visage d’ange comme quoi les pires sentiments se cachaient derrière les plus belles apparences.

« Pour ma part, j’ai trop dormi… C’était la première fois que j’avais droit à un lit si confortable, difficile de ne pas en profiter. Mais désormais, je suis en retard sur mon travail… Tsssss… Veuillez m’excuser, mais je vais devoir décliner votre hospitalité pour les prochaines heures ; je rentrerais avant le dîner, si vous acceptez encore ma compagnie malgré les désagréments que je vous ai causés. J’espère que vous en profiterez pour vous reposer. »  


« Je ne voudrais pas vous empêcher de faire votre travail. Et ce sera avec le plus grand plaisir que je retrouverais votre compagnie en fin d’après-midi. Votre compagnie ne m’apporte qu’une joie trop rare dans ce monde. »

« Au revoir Monsieur le Comte, à ce soir si vous le voulez bien. »

« Passez une bonne journée Monsieur Zamenis, j’attends votre retour avec impatience. »

Il répondit à sa révérence par un signe de tête marqué et retourna à ses fleurs qui n’avaient guère besoin de ses soins. Le Comte se mit à repenser à ces dernières heures. La visite de Michaël avait changé deux-trois de ses habitudes et il serait surement complexe d’y retourner, il était d’un tel divertissement. Sa haine si peu dissimulée, son envie violente envers le propriétaire des lieux, ses ruses plus ou moins efficaces, c’était de tout premier choix pour orienter son esprit dans sa direction préférée : la vengeance. C’était si amusant de voir un si jeune homme se pencher sur des notions qu’il avait mis des années à murir et à retourner dans sa tête avant de les mettre en pratique pour la plupart.

Alors que ces pensées tournaient son esprit, il cueillit un charmant bouquet qu’il déposa dans la chambre de son hôte par l’intermédiaire de sa charmante servante. Le Comte retourna alors à ses affaires dans son bureau avant de se faire interrompre par la belle Haydée qui jouait doucement sur sa harpe. Elle se demandait s’il fallait vraiment garder sous ce toit un personnage qui croyait si peu en la générosité et la sincérité de Monte Cristo. Afin de la rassurer il lui dit simplement ce qui s’était passé hier soir, que le jeune homme a simplement fait une crise d’angoisse et que ces allégations qu’il a dit, il ne les pensait pas vraiment et qu’il ne fallait pas prêter attention aux dires d’une personne délirante. Monte Cristo ajouta que c’était passé et qu’il n’y avait plus à s’inquiéter des éventuelles sautes d’humeur de leur invité. Afin d’aider à faire ses quelques informations, il lui proposa de passer un temps à lire ensemble. Il savait que cette activité plaisait énormément à la musicienne et il ne se privait pas de lui offrir quelques lectures. L’après-midi avançait et ses affaires aussi, l’heure du dîner approchait et il espérait qu’il ne c’était rien passé qui aurait pu faire changer d’avis Michaël quant à son retour au Manoir. Et comme répondant à ses pensées, quelqu’un frappa à la porte.
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Michaël Zamenis
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MessageSujet: Re: Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo]   Sauvez ma journée, s'il vous plait... [Comte de Monte Cristo] - Page 3 Icon_minitimeMar 17 Nov 2015 - 21:14
Spoiler:



Michaël resta un instant immobile devant la du manoir Monte Cristo, hésitant à manifester sa présence. Son poing s’éleva pour frapper à la porte, se figea avant d’avoir achevé son action avant de retomber mollement. Finalement, ce fut le front du jeune homme qui heurta doucement le bois ouvragé ; paradoxalement, la douleur se déclencha à l’arrière de son crâne. Cette foutue blessure lui faisait un mal de chien. Enfin, un simple élancement lancinant, mais il empirait au moindre mouvement de tête un peu brusque ou changement de luminosité. Agaçant. Hélas, ce n’était pas la plus terrible conséquence des derniers évènements…

« Tsssss ! »

Un sifflement rageur échappa au Serpent. Quoique, détenait-il encore ce titre, lui, le Conte sans clé ? Dépouillé en se faisant massacrer par un Lecteur freluquet dans les toilettes d’un café ? La honte. Joachim devait bien rire à l’heure qu’il est. L’ainé Zamenis serait prêt à perdre sa clé une seconde fois si cela pouvait ramener le Lecteur à Queer Tales et pouvoir le lui faire payer. Il prévoyait déjà quelques plans terribles qu’il ne pourra jamais mettre à exécution, mais cela soulageait ne serait-ce qu’un peu de les imaginer… C’était la première fois que l’objet de sa haine lui était absolument inaccessible, il avait du mal à supporter la souffrance qui en découlait ; un trop-plein de rage et de fiel qui l’envahissait sans qu’il ne puisse s’en débarrasser, brûlant comme de la lave, irritant comme une colonie de fourmis dans ses veines, nocif comme un poison. Cela ne ressemblait pas à ces quelques fois où sa victime s’était suicidée avant qu’il ne finisse de la faire souffrir comme il le souhaitait, car dans le cas présent Joachim s’en sortait heureux. Heureux et victorieux.
Cette pensée lui était insoutenable.

De plus, il n’allait pouvoir se rattraper au manoir; ce ne serait qu’une nouvelle accumulation d’haineuse frustration, un nouvel ennemi inaccessible. Il lui fallait l’admettre, le Serpent était tombé sur plus malin que lui et ce défi n’intervenait pas franchement au bon moment. Après tout, n’étais-ce pas pour éviter de voir le Comte qu’il s’était arrêté dans ce café, parce qu’il ne voulait pas rentrer au manoir ? Les mauvais évènements en entrainent d’autres, les malheurs s’ajoutent encore et encore, sans jamais s’arrêter. On peut toujours faire pire. Le Serpent maitrisait bien cette règle, mais il avait moins l’habitude d’en être victime.
Etant ainsi tombé plus bas, Michaël ressentait encore moins l’envie de franchir le palier, de revoir Monte Cristo. Il n’avait même pas réfléchit à une excuse potable pour expliquer son état. Quelle explication donner à un évènement aussi ridicule ? Il avait été complètement stupide.

« Putain d’abruti, marmonna-t-il entre ses dents. T’es trop con, trop con, trop con. »

Il martela littéralement chacune de ses insultes d’un coup de tête contre la porte finement ouvragée, ce qui lui valut quatre rappels à l’ordre de sa blessure. Surtout, les coups avaient résonné un peu trop fort, il espéra que personne ne les ai entendu.
Le jeune homme devrait pourtant s’habituer à ce que ses espoirs soient déçus, après tout on peut toujours faire pire ; peu de temps après, il entendit jouer la poignée. Il eut juste le temps de reculer et d’afficher un masque avenant. Nouvelle déception, ce fut évidemment Haydée qui vint lui ouvrir, le considérant avec surprise. Il était vrai que l’aspect du jeune homme avait quelque peu changé depuis son départ quelques heures plus tôt : il avait laissé son veston dans son sac, jeté sa cravate à la poubelle et troqué sa chemise noire contre une blanche. Le hasard avait mal choisit cette couleur car les taches de sang qui la mouchetaient n’en ressortaient que plus vives : celles dans son dos venaient de la plaie que Joachim lui avait faite en lui heurtant le crâne contre un mur, celles plus discrètes sur ses manches venaient en revanche du type que l’ainé Zamenis avait tabassé pour évacuer sa colère. Il en restait quelques traces également sur les jointures de ses mains, beaucoup plus louches.

Il était partit en s’excusant platement pour son comportement de la veille, et ce pour débarquer avec l’air d’un garnement qui s’est battu en pleine rue. En voilà une bonne impression…
Si encore cela pouvait déranger Monte Cristo, cela passait encore, mais l’ainé Zamenis savait d’avance que son hôte n’en prendrait pas ombrage ; comme pour la fausse crise d’angoisse, le Serpent passera juste une fois encore pour un idiot.

Michaël s’inclina respectueusement, bonsoir mademoiselle, veuillez m’excuser de me présenter dans un si piètre état, puis-je entrer malgré tout ? Haydée garda un ton neutre et poli, êtes-vous blessé monsieur Zamenis ? –Un peu plus et cela semblait lui faire plaisir. Geste des mains apaisant, ne vous en souciez pas, ce n’est rien de grave. Elle hocha la tête et l’invita enfin à la suivre.

Arpentant les couloirs, le jeune homme se rendit compte qu’Haydée le menait, une fois encore, à la bibliothèque. Incroyable. Ce type devait vivre dans cette pièce. N’avait-il donc rien de mieux à faire de ses journées ? Est-ce que cela lui arrivait de sortir au-delà des limites de son jardin ? Le Serpent l’imagina se promener dans les rues crasseuses de Hesse, avec sa démarche altière et ses riches atours… aussi ridiculement déplacé que le blondinet bagarreur invité dans le luxueux manoir. Mais au moins avec un peu de chance, si le maitre des lieux répugnait tant à sortir, peut-être avait-il un médecin rangé dans un placard, au cas où il se cognerait le petit orteil dans le coin d’un meuble ou attrape une mauvaise toux en faisant semblant de s’intéresser à la flore de son jardin. Pour une fois, une lubie du Comte serait utile à l’ainé Zamenis.  

La jolie servante ouvrit la porte de la bibliothèque avant de s’éclipser. Le jeune homme entra d’un pas mesuré et salua très naturellement son hôte.

« Bonsoir Monsieur le Comte. Avez-vous passé une agréable journée ? »


La scène n’avait bien évidemment absolument rien de normal, mais le Serpent se doutait que Monte Cristo était assez fin pour comprendre que ce comportement signifiait clairement « Je ne veux pas en parler ». Inventer une excuse à sa blessure et son changement vestimentaire  demandait un mensonge trop gros car nécessiterait une distorsion trop importante de la véritable histoire, dont il ne pouvait garder absolument aucune partie tant elle était ridicule. Et tout mensonge trop catégorique risquait d’être repéré par le Comte. Ce n’était plus le moment de prendre des risques.
Ne surtout pas laisser la situation s’empirer.
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