XXI siècle, dans une contrée du Nord de l’Angleterre, Fin octobre …

Ici, les frères Grimm sont connus de tous, faisant rêver de nombreux enfants chaque soir, leurs contes ne cessent d’illuminer chaque petit être humain. Certains personnages, particulièrement machiavéliques font peur, mais, fort heureusement, il y a toujours un héro ( ou bien une héroïne ) pour les vaincre. Tout du moins, c’était ce que l’on pouvait croire…

Le froid commençait a se faire ressentir, les feuilles tombaient peu à peu, le soleil disparaissait très tôt dans la journée pour faire place à la lune. Tel était ainsi cette partie du monde lorsque l’hivers approchait.
Halloween, une fête adorée par tous les enfants de ce village, était pour bientôt. Ainsi, on pouvait voir de nombreuses décorations arborant les portes des maisons, les fenêtres mais également la place municipale. Le cloché avait été décoré pour l’occasion et l’on pouvait même voir un immense chaudron situé aux pieds de celle-ci. La rumeur disait que, le 31 à 23h00, une multitude des confiseries en jaillirait. L’excitation était grande auprès des plus jeunes, et même, certaines personnes plus âgées se laissaient prendre au jeu. Il était très agréable de pouvoir retomber en enfance…

Je me nomme Lucas. Qui suis-je ? Un simple petit enfant de 12 ans.
Halloween approche bientôt. Et, pour tout vous avouer, ce soir, je serais déguisé en Epouvantail. Oui, je sais, ce n’est vraiment pas un costume très flatteur. Il n’a rien d’exceptionnelle mais ma maman m’a dit que si je refusais de le mettre alors, je n’aurais pas le droit de venir à la fête de ce soir, vous savez, celle qui se tient au pied du cloché ! Là où plein de bonbons vont êtres lancés. J’ai tellement hâte !
Enfin voila, je pars faire la tournée des bonbons avec mes ami/es. C’est vraiment extraordinaire.
Le village est si beau, si décoré, je ne sais plus où donner de la tête. Même l’épicerie et le coiffeur sont décorés, il n’y a rien de mieux que de faire la fête.
Tout du moins, c’était ce que je pensais.

Une fois ma tournée faite, je suis rentré chez moi, très satisfait du butin obtenu. Je me suis lavé les mains, puis j’ai mangé la délicieuse soupe à la citrouille de ma maman.
Enfin, j’ai rejoins Nicolas, nous avons joué longtemps avant de nous rendre sur la place. Il ne restait plus que quelques minutes avant le lancé des bonbons. J’étais très excité, mes ami/es aussi et je pu même voir maman qui se demandait ce qui allait se passer.
Finalement, 23h arriva, les cloches retentirent. Au dernier coup, il n’y eut plus un bruit puis, une énorme fusée sortie du chaudron, puis une autre et encore une autre. C’était une réelle feu d’artifices.
Sortirent alors deux hommes bien étranges sur des balais. Oui ! Des balais volants. Moi-même j’avais bien du mal à comprendre ce qui était entrain de se passer et pourtant, je ne pouvais bouger face à un tel spectacle.
Lorsque les deux individus s’approchèrent, je les reconnus, c’était eux ! Les deux hommes qui berçaient mon enfance, qui chaque soir me faisait rêver : les Frères Grimm. Je ne fus pas le seul à les reconnaître. Mais, le plus étrange fut les personnes qui sortirent du chaudron après eux.
Terrorisé, je réalisais que cette fête n’allait sûrement pas être aussi grandiose qu’elle me l’avait parut.
Sortirent du chaudron, le Grand Méchant loup, puis, se fit au tour du terrible Capitaine Crochet ainsi que de la méchante Reine de Cœur.
La faucheuse, Hansel & Gretel et même Jack l’éventreur se tenaient dans les airs. Tous sur leur balais, un sourire narquois sur les lèvres.
Au début, personne ne bougeait, tout le monde se demandait ce qui allait bien pouvoir se passer mais, le terrible arriva…

Le Grand Méchant Loup, qui tenait le petit Chaperon rouge attachait à lui avec une chaîne, atterris et descendis de son balais. Il s’approcha d’une petite fille et le dévora.
Tout le village se mit a courir en tous sens, la panique était totale et personne ne savait quoi faire.
Caché dessous le cloché, impuissant je fermais les yeux face à ce tel désastre priant pour que tout s’arrête.
Puis, le silence se fit de nouveau. Ouvrant lentement les yeux, avec prudence, je m’aperçu alors qu’ils étaient tous là : tous m’encerclaient et s’apprêtaient a mettre fin à mes jours…

Je ne pus m’empêcher de crier :
« NOOOON !
Au secours ! Arrêtez ! Que faites vous i…ici ?
Lai…Laissez moi tranqu…quil. »

Je retenais fermement mes larmes, je devais me montrer fort.
C’est à ce moment là que je pu lire de l’incrédulité sur le visage. Le Capitaine parla le premier…

« Ne fais pas l’imbécile, tu sais parfaitement pourquoi nous sommes ici. »

Pétrifié face à cette terrible fois, je garda le silence, ce qui énerva bien vite Jack l’éventreur, mais aussi le loup et la Reine. Ce fut-elle qui s’adressa alors à moi, elle semblait particulièrement énervée et agacée, comme tous les autres …

« Insolant !
Tu nous appels puis tu oses te plaindre de notre présence !
Ta tête sera bientôt tranchée !! »

Oui, je ne comprenais toujours pas où ils voulaient en venir et cela me terrorisé de plus en plus. Moi ? Les appeler ? Mais d’où sortaient-ils cette information ?
En aucun cas je n’aurais voulu que cette fête se termine ainsi.
C’est alors que, Gretel, tenant la main à son frère s’approcha légèrement de moi. Soupirant, elle finit par parler.

« Je vois …
Rappel toi donc, il y a deux jours. Particulièrement énervé, tu a fais le souhait que, lors du soir d’Halloween, la tête de ta maîtresse soit coupée parce qu’elle t’avais mis une mauvaise note, que ta mère paye pour t’avoir punis, que tes ami/es souffrent car ils étaient partis jouer sans toi et que, ton père s’en aille à tout jamais.

Vois tu, c’est chose faite. Alors, maintenant remercie nous comme il se doit et vite ! »

Je compris alors …
Ne pouvant m’empêcher de pleurer je réalisais que c’était moi le fautif dans cette histoire !!
Moi et personne d’autre. Et pourtant, toutes ces choses que j’avaient dite, je ne les pensais pas. Pas du tout.
J’était simplement énervé… trop oui peut être mais, maintenant c’était à cause de moi que le chaos était maître.
Balbutiant comme je pus, je leur répondis ..

« Non ….
Je ne .. Je ne voulais pas ça …. Partez … Laissez nous tranquilles moi, mes ami/es et ma famille et plus jamais je ne vous dérangerais, c’est promis …. !
Partez !!!! Partez !!! »

Je ne parvins a stopper mes larmes que lorsque la faucheuse se mit à rire. Un gloussement qui me glaça le dos :

« Mon Pauvre petit, c’est trop TARD !
Ils sont tous … MORTS ! Oui, nous les avons tous tuer, comme tu nous l’as demandé.
Mais, on voit bien que tu n’apprécie pas notre travail !
Comment oses tu ?
Tu ne sers donc à rien ?! Maintenant, remercie nous et vite, nous sommes pressés ! »

« Mais, que voulez vous ? »

« Ton village bien entendu !
Dans notre monde nous manquons cruellement de mortel ce qui nous empêche d’assouvir nos besoin … nous sommes persuadés que tu comprend très bien notre situation.
Et comme, ton père vient d’être tué, c’est dorénavant à toi que le ville revient. Il faut donc que tu nous la donne. »

Stupéfait, oui je l’étais mais, je ne voulais pas leur permettre d’obtenir le village, non, je ne pouvais pas.
Le Grand Méchant Loup parla pour moi …

« Bien, puisque tu ne sembles pas vouloir coopérer, nous allons faire les choses sans ton accord. »

Alors que la faucheuse me tenait fermement, ils partirent délibérer quant à mon sort.
J’avais peur mais je ne pouvais rien faire, si ce n’est attendre leur décision.
Ils revinrent peu après vers moi, ce fut la Reine de Cœur qui parla la première …

« Bien, nous avons hésité entre plusieurs possibilités mais, celle-ci s’avère être la meilleur.
Peu importe qui tu es, ton costume risque de te fournir une nouvelle identité. A partir d’aujourd’hui tu es et resterais à tout jamais l’un des notre.
Mais attends, je ne te réjouis pas trop vite.

Ton village, dorénavant il nous appartient et il nous servira a convier les mortelles dans notre monde. Comme un point de passage vois tu….
Pour sortir, et revivre ta vie normal, tu devras parvenir trouver une clé, tout du moins a en récupérer une. Sinon quoi, tu es condamné a vivre dans notre monde, sous nos ordres, a tuer tous ceux que l’on t’ordonne.
Et si tu ne nous conviens pas, je te ferais couper la tête. »

Le Capitaine crochet regarda l’enfant avant de lui dire …

« Bienvenue à Happy End Epouvantail d’Halloween. »