Petit humain, mais qu'as-tu fait ? Ouvrir ce livre, pris de curiosité ! Quelle grave erreur, car dès maintenant, les contes te garderont pour eux !
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 Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]

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Mii Soleyl
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MessageSujet: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeVen 22 Aoû 2014 - 13:52
Le soir, au coin du feu, j’ai pensé bien des fois,
A la mort d’un oiseau, quelque part, dans les bois,
Pendant les tristes jours de l’hiver monotone
Les pauvres nids déserts, les nids qu’on abandonne,


Le recueil à la main et la fiole dans l'autre, l'attente rythmée par les vers sur le papier. Un vieux recueil usé dans une main blanche, et une fiole violacée dans l'autre aux doigts noircis. L'alchimie opère mais cela implique aussi de se salir, et l'esprit loin des ébullitions que provoquait le liquide, Mii de son pas lent, faisait voler la poussière des étagères en lisant ce petit livre arraché à sa bibliothèque personnelle. Un recueil de poèmes contemporains disent-ils. Les lecteurs ont toujours besoin de classifier leur création. Pour Soleyl tout n'était que ligne de distraction en attendant la fin de son expérience qu'elle tenait dans sa main droite.

Voilà à présent deux jours que Grey avait refermé la porte de la boutique et avec lui, la sombre aventure dans ce maudit château. Le résultat de l'escapade trônait encore sur la table basse de l'arrière boutique, à côté d'une chandelle consumée. Elle y avait passé toute la nuit à déchiffrer les pages du livre des Ombres, qu'ils avaient pu obtenir après tant d'efforts. C'était tout bonnement passionnant, et le meilleur restait surement encore à venir. Mais cédant à la fatigue, la chenille l'avait pour le moment laissé de côté, et y reviendrait quand le cœur y serait.

Pour le moment Soleyl, s'occupait de soucis plus mineurs, comme tenter de savoir de quoi était fait l'être qui lui avait offert son sang l'autre jour. Ce Joachim avait quelque chose de pas tout à fait humain, et la vendeuse comptait trouver le solution de cette énigme au fond de la fiole qu'elle tenait. Il lui  avait laissé assez de sang pour qu'elle puisse se permettre une petite analyse. Depuis tout à l'heure, l'habitacle de verre crachait une petite fumée noire par intermittence, déposant une fine pellicule noire sur ses doigts de nacre. Mii n'y prêtait pas attention, distraite par les pages noircies elles, de vers et de proses. Elle y était entièrement plongée lisant même les lignes à voix haute.

Se balancent au vent sur le ciel gris de fer.
Oh ! comme les oiseaux doivent mourir l’hiver !
*Diling*
Pourtant lorsque viendra le temps des violettes,
Nous ne trouverons pas leurs délicats squelettes.

La Caterpillar leva ses yeux couleur miel du recueil de poème. Il lui avait semblé qu'entre deux clapotis de fiole, la sonnette de l'entrée s'était agitée. Elle déposa l'objet de son expérience sur une étagère et tira le rideau qui séparait la boutique de la réserve où elle se trouvait. Un jeune homme blond venait d'entrer et ouvrait de grand yeux pourpres sur les objets disséminée ça et là. Mii plongea une dernière fois ses yeux dans le livre pour achever le poème :

Dans le gazon d’avril où nous irons courir.
Est-ce que ” les oiseaux se cachent pour mourir ? ”

Le garçon la regarda, une interrogation dans le regard. La chenille lui sourit en refermant le recueil d'un coup sec, qu'elle abandonna sur le comptoir déjà encombré. D'une voix douce et lente elle reprit :

- Les oiseaux se cachent pour mourir ? Ou peut être ne meurent-ils jamais, des anges du ciel immortels. Hu hu ~

Mii eu un petit mouvement de tête, comme pour remettre ses idées en place. Une plume blanche était piquée dans les cheveux noirs de la vendeuse, et oscillait doucement quand celle-ci bougeait la tête. Comme le jeune garçon ne semblait pas vouloir parler, elle cru bon de demander sur un ton moins léger mais tout aussi lent :

- Ceci est une boutique, je peux vous aider ?


Plus de recueil, ni de fiole dans les mains. Mais peut être qui sait ? Une rémunération à venir.

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MessageSujet: Re: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeVen 22 Aoû 2014 - 23:24
Les jours se suivaient et se ressemblaient. Etait-ce ennuyeux ? Pourtant, c’était son choix et maintenant, il devait l’assumer. Le canard se débrouillait très bien dans son nouveau domaine et avait largement dépassé les autres apprentis trapézistes. Il pouvait même s’entraîner avec les professionnels mais il n’éprouvait rien à cela. Il ne se sentait pas meilleur que les autres bien au contraire, il se sentait toujours aussi différent de ces « humains ». Il avait quelque chose de différent. Ce n’était pas le physique. Non, ça venait de l’intérieur. C’était lui le souci. C’était la même sensation qu’avec ses anciens compagnons. Elim était différent de toutes ces personnes et il était le seul à le ressentir. Un grand vide l’envahissait à nouveau. Il ne s’était même pas rapproché de la limite entre les deux zones du Cirque, cette irrésistible envie d’aller voir de l’autre côté ne le motivait plus autant. Son ancien job lui manquait-il ? Evidemment que non, là il travaillait pour lui, il prenait quand même plaisir dans ce qu’il faisait ! En plus, les gens autour de lui étaient aimables et prenaient visiblement plaisir à discuter avec lui. Non, c’était bien mieux que de tuer pour quelqu’un. Bien mieux…

Après l’entraînement du matin, les apprentis avaient quartier libre puisque les professionnels devaient se préparer pour les représentations. C’était bien beau d’entraîner les nouvelles recrues mais ils avaient à faire eux aussi ! Les camarades de tente du blond avaient l’intention d’aller dans la Fête Foraine histoire de se faire plaisir en dépensant leur paie. C’était bien la première fois qu’Elim obtenait de l’argent comme ça. D’habitude, c’était le comptable de l’Organisation qui gérait les comptes et donnait la paie aux membres. Forcément, le canard avait toujours une ou deux pièces mais guère plus. Là, c’était différent, on le payait bien –enfin ça, c’était le fond de sa pensée. Ca faisait toujours plaisir mais de là à aller le dépenser dans des stands et autres attrapes nigauds… Bah, ça ne lui fera pas de mal de se promener un peu.

La Fête Foraine était toujours aussi animée et les stands savaient bien appâter le client. Du classique qui marchait toujours puisque Matthieu et Anthony s’étaient laissés attirer par un vieux stand où il fallait lancer des boules et faire tomber les quilles. Qui de deux sera le plus agile ? Cela n’intéressait guère le canard qui se détacha du petit groupe. Il marcha dans les différentes allées, se détachant complètement de la Fête Foraine même. Ses pas le conduisirent devant une étrange bâtisse. Il regarda à droite puis à gauche, c’était étrangement vide et calme dans le coin. « La boutique de Caterpillar ». C’était une boutique, donc il pouvait y entrer ! Et puis quelque chose semblait l’attirer… Le garçon posa sa main sur la poignée et entreprit d’y entrer. Une sonnette retentit, annonçant son arrivée dans l’étrange magasin. Etrange était le mot : il y avait des objets partout ! C’était un peu bordélique en fait. Elim referma la porte et une belle femme sortit de derrière le rideau séparant le magasin d’une réserve sûrement.

D’un claquement sourd, le livre qu’elle tenait dans ses mains se ferma. « Les oiseaux se cachent pour mourir ? Ou peut-être ne meurent-ils jamais, des anges du ciel immortels. ». Elim la regarda sans trop comprendre où elle voulait en venir. Etait-ce une façon d’accueillir les clients dans sa boutique ? N’ayant pas de réponses de sa part, elle continua : « Ceci est une boutique, je peux vous aider ? ». Il préféra regarder les différents objets présents sur les étagèrent avant de poser à nouveau son regard sur la belle femme ;

« Sûrement… »

Ce vide revenait l’hantait à nouveau lorsqu’il posait son regard sur la vendeuse. Pourquoi cette impression de « déjà-vu » ? Etait-elle comme lui ? Il marcha tranquillement dans la boutique, scrutant chaque objet qu’elle pouvait posséder. Il y avait de toutes sortes, du ridicule au inutile, enfin ça c’était l’avis du garçon. Mais il était tout de même curieux.

« Tous ces objets ont-ils une utilité ? Je veux dire… ils sont peu communs pour certains. »

Ce n’était pas le moment de critiquer ses merveilles mais faut avouer que pour certains, Elim ne savait pas comment ils s’utilisaient. Peut-être parce que c’était la première fois qu’il les voyait. Et peut-être que cette boutique n’était pas faite pour les gamins. Mais là, elle le lui aurait annoncé. S’attendait-elle à ce qu’il achète quelque chose ?
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MessageSujet: Re: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeVen 29 Aoû 2014 - 15:04
Le recueil sur le comptoir, la main noircies tapotait sur le bois de celui-ci, libérant une fine couche de paillettes sombres. Le garçon devant, la poche contenant de l'argent, hum, inutile de le cacher. L'argent ne meurt jamais, les hommes sont trop avides pour le laisser filer.

Le jeune homme qui venait d'arriver, était de petite taille, et ouvrait de grand yeux pourpres sur les étagères qui débordaient d'objets et d'étoffes en tout genre. Mii apprécia la couleur de ses iris et le laissa les poser partout dans la boutique, jusqu'à ce qu'il lui réponde :

- Tous ces objets ont-ils une utilité ? Je veux dire… ils sont peu communs pour certains.


Un sourire se dessina sur les fines lèvres de la Caterpillar. Ses yeux dorés s'illuminèrent plus que jamais lorsqu'elle contourna le comptoir pour s'approcher de l'une des étagères. Sa main parcouru l'étalage d'objets, qui pour la plupart avaient toutes les peines du monde à tenir en place. Ils étaient maintenus dans un équilibre très précaire, on pouvait facilement supposer que si l'un d'eux venait à tomber, il en entrainerait beaucoup d'autres dans sa chute. Pourtant la vendeuse habituée à ce désordre, pu sans peine extraire ce qui ressemblait à un carré de tissu qu'elle caressa un instant avant de répondre au jeune homme :

- Hé hé, très certainement...voyez...

Elle déplia le carré de tissu qui se révéla être une splendide étoffe en soie, marquée de nombreux motifs somptueux. L'ouvrage on ne pouvait s'y trompé, était tout simplement somptueux. Mii, qui le retenait par les deux coins du haut, le caressa de sa main blanche. Elle entreprit enfin de répondre à la question du blond toujours en suspend:

- Les objets ont avant tout une histoire, et souvent c'est ce qui fait leur utilité.

Devant le regard flou du garçon, la Caterpillar tourna l’étoffe qui révéla son envers. Le tissu étai toujours d'une grande qualité, et les motifs toujours délicats, pourtant, tout le bas du tissu était souillé par des grandes tâches rougeâtres. Du sang séché. Le regard de la Caterpillar se fit comme plus mélancolique, préférant se colorer d'orangé, abandonnant le jaune vif. Elle laissa planer un silence plutôt lugubre et enchaina avec lenteur :

- C'est l'histoire sanglante de cette cape qui en fait aujourd'hui son utilité. Oh elle ne se voit pas forcément au premier abord, mais sachez que chaque objet qui dors ici attend son futur propriétaire, dont l'histoire se croisera avec celui de son achat, ainsi ils formeront un accord parfait.

Le regard du garçon était de plus en plus vitreux. Mii avait l'habitude, ses phrases nébuleuses étaient souvent comprises que par elle-même. Aussi la chenille ne prit pas la peine de s'attarder d'avantage sur cet aspect si difficile à comprendre pour les gens extérieur à son petits monde. Elle rangea l'étoffe en la pliant doucement et la reposa sur l'étagère. Son doigt pourtant continua de s'y attarder, se promenant sur les autres objets qui y étaient entreposés. Il y avait un chandelier, maculé de dépôts de cire noire, une fleur séchée dans une tasse ébréchée, ou encore un vieux livre à la couverture rongée par les mites, qui faisait pâle figure à côté du petit recueil posé sur le comptoir. La main de la Caterpillar s'arrêta sur un objet en verre ayant la forme d'une toupie et le retira de l'étagère poussiéreuse. Sa voix résonna lointaine :

- Cet objet par exemple a la faculté de connaitre l'humeur dans laquelle se trouve son interlocuteur.

Mii approcha l'artefact en verre du garçon qui ne semblait pas vraiment rassuré. D'autant plus que les parois de verre furent remplies d'une fumée grisâtre, qui n'avait rien de particulièrement rassurant. Les yeux à nouveau dorés par un intérêt nouveau, la vendeuse considéra la réaction de la toupie et s'adressa au jeune homme :

- Huuum et vous jeune homme, il y a quelque chose qui vous tracasse.

Le sourire aux lèvres la vendeuse reposa l'objet, qui redevint parfaitement transparent. Elle baissa ensuite ses yeux sur le client. Il était assez petit, et elle particulièrement grande du haut de son mètre 81, ce qui l'obligeait sans cesse à baisser les yeux lorsqu'elle désirait s'adresser à lui en le regardant.

- Désirez-vous m'en parler, je suis également de bons conseils, et il y a ici, surement quelque chose qui permettrait de dénouer votre problème.

De la poche à la main l'argent teintera-t-il sur le comptoir ? La Caterpillar savait se vendre, et aujourd'hui elle était bien décidée à clore une transaction. D'autant plus que cela laissait du temps pour que son expérience qui bouillonnait dans sa fiole, se termine tranquillement.

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MessageSujet: Re: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeMer 3 Sep 2014 - 11:55
Toutes ces choses, Elim se demandait à qui elles pouvaient bien servir mais au vue des beaux vêtements et à l’allure de la vendeuse, elle avait de quoi gagner sa vie ici. Mais est-ce que sa dernière remarque l’avait contrariée ? Le garçon observa ses moindres mouvements et ressentit une décharge l’envahir quand la belle femme aux longs cheveux noirs quitta son comptoir. Elle le contourna délicatement afin de se rendre à l’une de ses étagères. De ses fins doigts, elle arriva à récupérer un objet particulier sans que les autres ne tombent. L’habitude mais tout de même, un inconnu pouvait très bien se servir et faire tout tomber sans avoir pris conscience des conséquences que cela pourrait entraîner. A moins que ce soit toujours elle qui serve les gens. Sa voix résonna dans la boutique mais elle n’était pas désagréable ; « Les objets ont avant tout une histoire, et souvent c’est ce qui fait leur utilité. ». Elle avait sûrement raison. Une étoffe. Elle présenta une étoffe d’une très belle qualité mais cela n’aida guère le garçon qui regarda l’objet sans réelle attention. Cependant, un détail sembla le figé sur place ; du sang. Ce tissu était tâché de sang. « C’est l’histoire sanglante de cette cape qui en fait aujourd’hui son utilité. Oh elle ne se voit pas forcément au premier abord, mais sachez que chaque objet qui dort ici attend son futur propriétaire, dont l’histoire se croisera avec celui de son achat, ainsi ils formeront un accord parfait. ».

Un frisson traversa le corps tout entier du garçon. Il n’y a pas si longtemps, il portait lui aussi du sang sur ses vêtements. Il n’y a pas longtemps, il s’en était pris à un vieux pervers qui l’avait acheté non loin de la fête foraine. S’il ne l’avait pas fait, ce type l’aurait… rien que d’y penser, le dégoût monta en lui et si cette femme ne retirait pas, certes, cette magnifique étoffe, de sa vue, il l’aurait fait à sa façon. Elle fit à nouveau promener ses longs doigts entre les différents objets, cherchant sûrement une de ses trouvailles qui pourrait intimider le Canard. Elle fouilla et finalement, sortit d’entre les poussières une espèce de toupie en verre. « Cet objet par exemple a la faculté de connaître l’humeur dans laquelle se trouve son interlocuteur. ». L’objet fut présenté devant Elim qui ne fut pas totalement rassuré. Que cherchait-elle à savoir ? « Huummm et vous jeune homme, il y a quelque chose qui vous tracasse. ». En temps normal, le garçon se serait mis à lui crier dessus, que c’était sa vie privée et qu’une inconnue n’avait rien à y faire mais au contraire. Il resta calme bien que son visage soit défiguré par la triste vérité. Elle avait raison, cet objet avait répondu à la place du garçon.

« Désirez-vous m’en parler, je suis également de bons conseils, et il y a ici, sûrement quelque chose qui permettrait de dénouer votre problème. ». Elim lança un rapide regard sur ce qui l’entourait. Les objets de cette boutique semblaient posséder une âme, quelque chose qui les rendait unique d’un quelconque objet. Sûrement parce qu’ils avaient une Histoire eux aussi. Puis son regard se porta sur la vendeuse. Comme elle était grande et lui, si petit. Il ne grandira plus, sa croissance s’arrêtera ici. Immortel que tu es…

« En effet, quelque chose me tracasse… Mais est-ce que l’un de vos objets pourrait résoudre mon problème ? »

De la provocation ? Le petit sourire en fin en disait long. Elim avait tout de même gardé quelques réflexes de son « ancienne vie ». Visiblement, l’ancienne comme la nouvelle, il était toujours le même. Cette différence grandissant en lui. Cette sensation de ne pas être totalement humain. Doucement, le garçon posa sa main droite sur son torse, non loin de son cœur et fut pensif. Quelque chose le rongeait de l’intérieur. Etait-ce un bien comme un mal ? Devait-il forcément connaître la réponse ? Est-ce que cela influera-t-il sur son futur ? Son visage se déforma à nouveau, ses yeux devinrent flous et ses lèvres tremblantes. Sa main serra fortement son vêtement, comme s’il cherchait à arracher son propre cœur –s’il en avait un finalement…

« Pourquoi ai-je cette sensation de ne pas être comme les autres ? Pourquoi suis-je si différent des autres enfants ? Ce n’est pas à cause de ce que j’ai pu faire par le passé… non, ça vient de moi… Depuis que je suis tout petit… Depuis que je suis venu au monde… »

Jusque là, il n’avait jamais pris conscience de cette différence. Jusque là, on l’avait toujours considéré comme « l’un des leurs ». Mais maintenant qu’il n’était plus avec eux, maintenant qu’il avait une nouvelle famille, cette différence prenait de plus en plus de place en lui. Parce qu’il était entouré d’enfants de son âge, il avait cette nette impression que lui, il ne grandira jamais.

[ Hrp : ne t'inquiètes pas, au contraire ! Ça contraste avec mon Canard qui avant ne parlait pas énormément x) ]
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MessageSujet: Re: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeJeu 9 Oct 2014 - 18:13
La suie tombe en cascade de pellicules noires le long du tissu dont s’est paré la Caterpillar. Elle voit le jeune homme sourire, un sourire sarcastique comme un défi lancé silencieusement, qui se répète à voix haute en échos :

- En effet, quelque chose me tracasse… Mais est-ce que l’un de vos objets pourrait résoudre mon problème ?


Une flamme s’allume dans les yeux dorés de la vendeuse. Son esprit commercial s’éveille aussi surement qu’une flamme jaillit d’un briquet. Oh oui mon garçon, tu n’as pas idée des capacités que renferment les murs de cette boutique, des facultés qui dorment sous la peau blanche de Soleyl. Mais pour faire appel à toutes ces merveilles il faut payer et c’est cette avidité qui est en train de luire dans le regard doré.
Le garçon en revanche perd peu à peu de son assurance. Mii n’a pas le temps de formuler de réponse à sa question, que déjà le corps frêle du blondinet transpire la panique. Le regard creux comme si soudain il prenait conscience d’un problème que personne, pas mal là Caterpillar, ne pourrait résoudre. Une nouvelle fois le client met des mots sur ses sentiments, sa voix résonnant comme un signal de détresse :

- Pourquoi ai-je cette sensation de ne pas être comme les autres ? Pourquoi suis-je si différent des autres enfants ? Ce n’est pas à cause de ce que j’ai pu faire par le passé… non, ça vient de moi… Depuis que je suis tout petit… Depuis que je suis venu au monde…

Il tremble malgré lui, de corps et de voix. Ses mots vibrent comme les cordes d’un violon dont la musique se serait emballée. S’il formule encore une phrase, ces cordes pourraient bien finir par se rompre. Alors avant cela, Mii essuie enfin sa main noircie par la suie contre les pans de son Kimono, et la pose ensuite sur l’épaule du garçon. Malgré la distance, elle n’a aucun mal à faire parvenir sa main jusqu’aux frêles épaules du blond. Ses doigts blancs exercent une petite pression qui se veut apaisante. Puis doucement, avec toute sa grâce spectrale habituelle, Soleyl se baisse à la hauteur du jeune homme. Son regard n’est plus doré, mais prend une teinte lilas, et plonge dans les pupilles écarlates à la dérive. Doucement elle murmure :

- Ca va aller, ne t’en fais pas. Allons en parler dans un endroit plus confortable.

Le tutoiement lui était venu spontanément et elle ne s’en tenait pas rigueur.
Lentement elle entraine le garçon vers l’étagère opposée de la boutique. Il ne résiste pas, et Mii a l’impression de tirer la ficelle d’une marionnette. Quand le Kimono de la vendeuse frôle l’étagère d’en face, elle stoppe son avancée et fait assoir le garçon sur un des nombreux coussins présents. Ils jonchent le sol de la boutique en masse, de différentes formes et différentes couleurs. Ils sont eux même posés sur des superpositions de tapis, qui donne aux lieux un aspect tant bariolés que bordélique. Mii ne s’assoit pas, gardant un ton de confidente, elle s’adressa à nouveau au visiteur :

-Je vais nous faire du thé, ne bouge pas…


Ses mots tout comme sa silhouette, s’estompent à travers les vapeurs d’encens, avant de totalement disparaitre derrière le rideau de l’arrière-boutique. Sa préparation continue de crachoter un peu de fumée noire qui a suffi à entièrement recolorer le support sur lequel est posé le récipient de verre. Ça devrait bientôt se terminer. Fort bien, à la fin de l’entretient avec son client, Soleyl pourrait à loisir tenter de percer les mystères que renferme les quelques gouttes de sang du fameux Joachim.

Détournant son regard à regret, la chenille se mit en quête d’un pot à thé. Parce qu’ici des pots ce n’est pas ce qu’il manquait, mais quand à savoir si ils contenaient du thé, ah, c’était une autre histoire. La vendeuse ne voulait pas risquer d’empoisonner le pauvre jeune homme en lui faisant ingurgiter de l’arsenic ou du suc de mandragore par erreur. Ce n’est pas bon pour les affaires ce genre d’incidents. Finalement à force d’ouvrir et de refermer un certains nombres de récipient, Soleyl finit par dénicher quelques feuilles d’un thé particulièrement parfumé, qu’elle-même appréciait beaucoup. Tandis que les feuilles infusaient, Mii disposa sur un plateau, des petits sablés qu’elle avait trouvés dans un des nombreux pots ouvert. Ca a du bon la recherche, ça donne de bonnes idées d’accompagnement pour le thé, en plus ils n’ont même pas l’air rassis ces petits gâteaux !

La Caterpillar revint auprès du garçon après quelques minutes d’absence, portant le plateau garni de sablés, ainsi que deux tasses fumantes. S’asseyant doucement, comme si elle avait peur de brisé en deux son long corps maigre, a vendeuse adressa un sourire complice au blondinet :

- Sers-toi, la collation est offerte par la maison.

Prenant elle-même une tasse, elle en savoura le parfum un moment en fermant les yeux, comme pour se mettre en condition. Un silence juste avant la cascade de mots. Une cascade coulant au ralentit :

- Il n’y a rien d’anormal à ce que tu te trouves différent. Vois-tu, l’entité qui gère nos vies, le maître de Queer Tale, le Narrateur, enfin nommes le comme tu veux. Eh bien, t’as choisis toi, moi et plein d’autre pour être ses jouets personnels. Hum…cela peut sembler fataliste dit ainsi je te l’accorde, mais il faut se résoudre.

La Caterpillar souffla sur sa tasse brulante avant d’en happer un peu de son contenu.

- En tant que conte, nous sommes au-dessus de la masse spectrale que forme les habitants de Queer Tale, nous avons un passé dont les lignes se reflètent avec celles que jadis, ce grand Narrateur a écrite. Nous sommes différents, car nous avons une histoire à raconter, et à continuer.

Les mains blanches de Soleyl se serrèrent d’avantage sur sa tasse, les yeux dans le vague, comme si elle avait oublié la présence du garçon. Pourtant ses lèvres continuaient d’écouler des mots, comme si elle n’était qu’une statue sans âme :

- Mais tu sais la fin c’est à nous de l’écrire. A toi de décider jeune homme si tu veux que ton histoire possède une fin heureuse. Ta différence est simplement due au fait que tu es né avec une histoire pré-écrite dans le cœur, et maintenant que tu es conscient de cela, il t’appartient de t’échapper de ses lignes et d’écrire toi-même ton histoire.

Reprenant peu à peu conscience de son environnement, Soleyl daigna tourner la tête pour fixer le client :

- Un jour du comprendra ces paroles, ne t’en fais pas. Ne rumine pas ta différence, on trouve toujours plus fou que soit dans cette contrée.


Elle se retint d'ajouter un "comme moi". Et comme un point final à son long monologue, la chenille avala une longue gorgée de thé. Méditant tranquillement sur ses propres paroles, l'esprit suspendu entre les vapeurs de thé, et la fumée noire de la fiole qui patientait sagement derrière le rideau.

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MessageSujet: Re: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeSam 18 Oct 2014 - 19:49
« Pourquoi ai-je cette sensation de ne pas être comme les autres ? Pourquoi suis-je si différent des autres enfants ? Ce n’est pas à cause de ce que j’ai pu faire par le passé… non ça vient de moi… Depuis que je suis tout petit… Depuis que je suis venu au monde… »

Sur ces mots, tout s’écroula. Elim avait enfin déballé ce qu’il avait sur le cœur depuis qu’il était entré dans le cirque. Depuis qu’il s’était rendu compte qu’il n’était pas un enfant comme les autres, qu’il était différent d’eux ? Ce n’était pas une question de physique, ça il le savait… Non, ça venait de lui. A l’intérieur de tout son être… Sûrement de son cœur ? Le garçon serra fortement sa petite veste blanche qu’on lui avait donnée, son cœur s’emballe et ses pupilles tremblent. Il ne va pas bien… Mais la douce main de la belle femme posée sur son épaule le « réveille » de sa torpeur et lui lance un regard terrorisé, défigurant sa gueule d’ange. « Ca va aller, ne t’en fais pas.  Allons en parler dans un endroit plus confortable. ». Elim ne parvint à dire quoi que ce soit et se laissa entraîner par la belle pour qu’il puisse s’assoir sur des coussins. Il n’avait pas fait attention à leur présence avant mais il se laisse volontiers s’asseoir dessus. Mais aucun mot de sorte de sa bouche. C’est le silence dans son cœur. Même lorsque la vendeuse lui propose de faire du thé, il ne parvint même pas à refuser son hospitalité ou bien à l’accepter avec plaisir. Elim est comme figé dans le temps.

Pendant le temps de préparation, le blondinet ne bougea pas, tentant vainement de reprendre le contrôle de son corps. Sa gorge commençait à s’assécher à force de la garder entre ouverte et ses mains tremblaient toujours. Pourquoi se trouvait-il dans un tel état rien qu’en prononçant ses paroles ? Elle ne lui avait jeté aucun mauvais sort, alors pourquoi une telle réaction ? Tout simplement parce qu’il prenait conscience de son être. Elim était unique, mais c’était bien plus que ça. Lorsque la vendeuse revint dans la pièce principale, le blondinet repris conscience de ce qu’il avait fait et où il se trouvait. Il s’était senti si faible pendant un moment, cela ne lui ressemblait pas. Il la regarda s’installer à côté de lui, puis posa son regard sur le plateau ; deux tasses de thé – avait-il le même goût que celui que Grey avait fait ? -  et des petits sablés en accompagnement. « Sers-toi, la collation est offerte par la maison. ». Elim hocha de la tête pour dire oui et prit un petit gâteau. Il avait besoin de manger quelque chose pour remettre ses idées en place.

« Il n’y a rien d’anormal à ce que tu te trouves différent. Vois-tu, l’entité qui gère nos vies, le maître de Queer Tales, le Narrateur, enfin nommes le comme tu veux. Eh bien, t’as choisi toi, moi et pleins d’autres pour être ses jouets personnels. Hum… cela peut sembler fataliste dit ainsi je te l’accorde, mais il faut se résoudre. ». Elim écarquilla les yeux en l’entendant raconter cette histoire. A tel point qu’il ne termina pas son petit gâteau et l’écouta attentivement. C’étaient des « Contes », des êtres soi-disant supérieurs aux autres habitants des quatre royaumes. Il ne comprenait pas tout mais… qui pourrait croire ça finalement ?! « Ta différence est simplement due au fait que tu es né avec une histoire pré-écrite dans le cœur, et maintenant que tu es conscient de cela, il t’appartient de t’échapper de ses lignes et d’écrire toi-même ton histoire. ».

« Mon histoire… était… déjà écrite… »

Tout devenait clair maintenant. Enfin, presque dans la petite tête du garçon. Des images du passé vinrent se mêler aux images actuelles. Sa famille qu’il avait sauvagement assassinée, ses vols à répétition pour se nourrir et sa rencontre avec l’Organisation… Tout ça était-il écrit ou bien c’était lui qui avait écrit cette partie de son histoire ? Jusqu’à quel moment ce soi-disant Narrateur avait-il pu influencer sa vie, son histoire ? Elim cessa de regarder la belle femme et porta son regard sur son gâteau qu’il serrait entre ses doigts. A quel moment a-t-il commencé à écrire sa propre histoire ?! Le canard serra les dents et d’un craquement, brisa le gâteau en plusieurs morceaux. Est-ce que son ancien maître avait eu conscience de son pouvoir de Conte ? C’était fort probable puisqu’en temps normal, il n’aurait jamais accepté un gamin dans son Organisation. Elim n’avait jamais écrit sa propre histoire, on l’avait fait pour lui et par deux fois en plus ! Oh comme il s’en voulait. Terriblement. De n’avoir pas pris conscience de cela bien plus tôt. Et maintenant, qu’allait-il faire ? Se venger ou bien rester cacher au Cirque ?

« Ce… Narrateur… qu’espère-t-il de nous finalement ? Pourquoi avoir écrit un début si ce n’est pas pour le continuer ? »

Les mots étaient sortis tout seul. Elim était rongé par la colère mais aussi par son ignorance enfantine. Le maître n’était qu’un personnage lambda dans l’histoire et pourtant, il avait réussi à manipuler le garçon ! Alors c’était pour ça qu’il se montrait si différemment lorsqu’ils se retrouvaient tous les deux, seuls. Cadell n’éprouvait aucun sentiment de bienveillance sur le garçon, juste de la jalousie et du dégoût, de l’envie et du désir d’être comme lui. Il s’était occupé de lui dans l’unique but de l’avoir à sa merci… Et maintenant, que faisait-il ? Etait-il parti à sa recherche, à la recherche de son petit Conte immortel ou bien en avait-il trouvé un autre à son goût ?! Cette idée le dégoûtait.

« Je suis désolé… pour le gâteau… »

Le blondinet picora avec ses doigts pour récupérer les morceaux et quelques miettes de son gâteau. Heureusement, ils étaient tombés sur le coussin et par conséquence, il pouvait continuer à le manger. Il prenait conscience que la nourriture ne tombait pas du ciel depuis qu’il était au Cirque et que souvent, il avait encore faim. Une fois mangé, il prit la tasse de thé encore fumante et senti l’odeur qui s’en dégageait ; le parfum était différent de celui que Grey faisait mais il était tenté de le goûter. Délicieux bien qu’il soit un peu plus amer.

« Comme vous pouvez le voir, je suis quelque peu bouleversé par vos paroles mais… je pense que oui, avec le temps, je comprendrais leurs sens. »

[ Hrp : ne t'en fais pas pour l'attente ^^. Pour le moment, j'adore tes réponses, alors tout le va ♥ ]
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MessageSujet: Re: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 23:50
Les mots étaient lancés dans l’arène, ils se commençaient à se déchainer dans la tête du garçon, qui par association, accrochait chacun d’eux à une idée, puis à une autre, formant une pensée surement incohérente, trop grosse, trop absurde pour être plausible. Le destin est à Queer Tale synonyme d’histoire. Une histoire tracée en lettres de sang par une main divine. Forcément ce genre de chose, lorsqu’on ne se penche pas dessus, ça nous semble tellement impossible qu’on n’y pense même pas. Même quand l’esprit prend conscience de la vérité, il préfère se voiler par des idées contraires plutôt que de l’accepter.

Mais le garçon accepta vite l’idée, après quelques tumultes manifestés par des tremblements, et le meurtre d’un pauvre petit sablé innocent. La Caterpillar se contenta de le laisser dire, de le laisser réaliser. Elle n’avait fait que donner une impulsion, c’était à lui seul de faire le reste du chemin. La vérité fait du bien, même si au début elle est douloureuse. Elle éclair et brule en même temps, comme une chandelle sur laquelle on aurait posé la main. La vendeuse apprécia cette métaphore à sa juste valeur tout en continuant à siroter son thé. Elle continuait à d’observer d’un regard moins appuyé son jeune client, mais l’écoutait avec la plus grande attention, hochant même la tête à ses interrogation. Préférant le laisser terminer avant qu’elle-même puisse enchaîner sur quoi que ce soit. Évacue tout et voyons ensuite.

- Ce… Narrateur… qu’espère-t-il de nous finalement ? Pourquoi avoir écrit un début si ce n’est pas pour le continuer ?

Ces questions semblaient l’aboutissement de ses réflexions. Mii s’apprêtait à répondre quand elle remarque que quelque chose semblait le tracasser. Il venait de prendre conscience qu’il avait littéralement fait exploser le gâteau entre ses doigts et s’en excusa. La Caterpillar lui rendit un geste vague de la main, signifiant qu’elle n’en avait que faire. De toute façon, vu le système de rangement de la boutique, il était évident que salir de quelque miette ce désordre n’avait rien de grave. Toutefois, le blond s’employa à en rassembler le plus possible au creux de ses mains. Il devait surement venir d’un milieu très modeste où on connaissait la valeur de la nourriture. Lui qui ramassait jusqu’à la moindre miette, tandis que Soleyl laissait sécher ses stocks dans des bocaux oubliés. Chacun choisi son mode de vie après tout…Elle ajouta même en posant ses yeux au sol :

- Mes amis se feront une joie de faire disparaitre les miettes restantes.

En effet, l’oreille la plus habile pouvait saisir un tenu bruit de pattes, provoqué par une dizaine d’insectes en mouvement. Le sol prit vit un instant, sous le poids discret d’un tapis mouvant, composé de cafards, de fourmis et d’araignées. Cela ne dura qu’un instant, suffisamment court pour ne pas perturber d’avantage le client. Ce dernier venait de terminer les restes du gâteau, et visiblement de mettre de l’ordre dans ses idées :

- Comme vous pouvez le voir, je suis quelque peu bouleversé par vos paroles mais… je pense que oui, avec le temps, je comprendrais leurs sens.

Le regard de nouveau plus lointain, Soleyl hocha doucement la tête, accueillant cette parole avec un sourire satisfait. La chenille ramena lentement ses jambes contre son corps, comme pour tenter de capturer la chaleur que prodiguait la tasse fumante entre ses doigts. Ses yeux plongèrent dans la contemplation du liquide brun, comme si elle y trouvait une soudaine source de fascination. Occupée à cela, mais n’ayant pas oublié les paroles du blond, elle répondit tardivement :

- Le Narrateur reste une entité mystérieuse dont les desseins nous son méconnus. Nous ne pouvons que supposer qu’il nous façonne à son plaisir, et que ce plaisir est plus grand s’il nous laisse achever nous-même ce qu’il a créé. Il se fait ainsi spectateur d’une pièce dont il ne connait pas la fin…ce qui laisse le suspense entier.


Un sourire fin vint étirer les traits de la jeune femme, tandis que ses yeux lilas continuaient de se mirer dans le fond de la tasse.

-C’est un personnage trouble…La seule chose que tu peux éclaircir, c’est ton avenir.

Finissant tranquillement son thé, l’attention de Soleyl fut entièrement absorbée par le fond de sa tasse. Alors à nouveau, elle se mit à sourire de manière énigmatique.

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MessageSujet: Re: Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim]   Les oiseaux se cachent dans les boutiques [PV Elim] Icon_minitimeSam 27 Déc 2014 - 13:41
L’esprit embrumé, voilà dans quel état le garçon se trouvait en ce moment même. C’était bien la première fois qu’il s’était autant intéressé à son existence dans ce monde puisque jusqu’à présent, il vivait tout simplement le « jour le jour ». Il vivait dans l’ignorance. Une ignorance qui l’avait soudainement abattue pour que celui-ci se pose enfin des questions existentielles. Qui était-il vraiment ? Et maintenant, il avait les réponses. C’était encore un peu brouillon mais il savait qui était derrière tout ça. Le Narrateur. Pouvait-il le rencontrer pour obtenir plus d’informations sur sa propre existence ? Ce qu’il doit faire ? Etait-ce lui aussi qui était responsable de son entrée dans l’Organisation ?! Sa rencontre avec Cadell, le maître qui l’avait lâchement abandonné ?! Elim serra les poings rien qu’en repensant à l’humiliation qu’on lui avait faite. Et c’est alors qu’une multitude d’insectes sortirent de sous les meubles du magasin pour venir s’occuper des dernières miettes laissées par le blondinet. Le garçon afficha une tête de dégoût en voyant tout ces cloportes fouler le sol et quelques secondes après, ils avaient totalement disparu. Sérieux ?! « Mes amis se feront une joie de faire disparaître les miettes restantes. » Oh bah ça oui ! C’était nickel ! Efficace mais un peu… dégoutant mais il n’allait pas critiquer la responsable, elle pourrait mal le prendre et le jeter dehors ou bien pire, lui faire payer tout cet entretien !

« Le Narrateur reste une entité mystérieuse dont les desseins nous sont méconnus. ». Alors personne ne l’a vraiment rencontré ? Peut-être qu’il n’existe pas réellement et que c’est une sorte d’esprit ou une entité irréelle. Elim regarda la vendeuse qui continuait sur sa lancée. Elle était drôlement informée quand même sur son existence. Y’en avait-il d’autres au sein de Queer Tales ? « Nous ne pouvons que supposer qu’il nous façonne à son plaisir, et que ce plaisir est plus grand s’il nous laisse achever nous-mêmes ce qu’il a créé. Il se fait ainsi spectateur d’une pièce dont il ne connait pas la fin… ce qui laisse le suspense entier. ». Son regard était perdu dans sa tasse et un sourire se dessina sur ses lèvres. Interloqué, Elim pencha sa tête sur le côté. « C’est un personnage trouble… La seule chose que tu peux éclaircir, c’est ton avenir. ». Sur cette dernière parole, elle termina tranquillement son thé, laissant un garçon quelque peu perplexe. Il mit plus de temps pour finir sa tasse, trouvant le goût plus amer que celui qu’il avait gouté avec Grey.

« C’est étrange… vous avez une façon de parler de ce Narrateur… On croirait presque que vous l’adulez. » dit-il en souriant.

Après tout, c’était un peu comme un Dieu, un être spirituel guidant les contes ayant conscience de son existence. Mais pour Elim, ce n’était rien d’autre qu’une créature superficielle. Pour le moment, il n’était pas plus façonné par lui que par un autre. Tant qu’il pouvait vivre. Vivre en sécurité. Car pour le moment, l’Organisation ne l’avait pas encore retrouvé. S’étaient-ils seulement mis en marche pour ? La bonne blague… Il posa sa tasse sur le plateau et ne manqua pas de la remercier à nouveau pour le thé et les petits sablés. Il se leva du coussin et osa faire un tour entre les différentes étagères du magasin. Elim était intrigué par les différents objets que ce magasin pouvait proposer et leurs effets. Comme cette espèce de toupie en verre remplie d’une étrange fumée pouvant changer de couleurs.

Ses yeux se posèrent sur les différentes étrangetés du lieu, virevoltant entre plusieurs étagères. Il préféra les observer en silence plutôt que de demander leur utilité à la vendeuse, elle n’avait sûrement pas que ça à faire. Après, elle attendait juste que le garçon se décide pour terminer cet entretien. Il n’allait quand même pas repartir les mains vides ? C’était bien la première fois qu’il voyait autant d’objets, tant pour les adultes que pour les enfants. Lui, il n’avait rien eu, il vivait dans le grenier et jouait avec des cailloux ou bien des vieux jouets cassés de ces frères. Personne ne lui avait offert quelque chose de nouveau physiquement, quelque chose où il pourrait jouer car les habits, ça ne comptait pas. Alors ne pouvait-il pas s’offrir quelque chose de particulier et d’unique ? Rien que pour lui ?

Le garçon s’arrêta net devant une étagère particulière puisqu’en effet était logée une > peluche < toute rafistolée de partout. Elle ne ressemblait à aucun animal connu du garçon et ses yeux étaient de gros boutons de couleur et forme différentes. Elle était quelque peu effrayante avec ce large sourire où on pouvait voir un semblant de dents. Mais elle avait quelque chose de particulier… Le garçon s’en approcha, curieux de ce qui pouvait l’attirer à ce point pour un tel objet. Elle était aussi poussiéreuse que le magasin en lui-même et alors que le garçon s’en approchait de plus en plus, celle-ci se mit soudainement à éternuer et du coup à renvoyer toute la poussière sur le gamin qui recula de quelques pas tout en râlant. Il passa ses mains sur son visage et ses cheveux pour y enlever la poussière et c’est à ce moment là que la peluche se mit à rire soudainement. Un rire étrange qui ne dura que quelques secondes avant que celle-ci ne redevienne une peluche ordinaire, inanimée.

« C’était… quoi ça… ? » lâcha-t-il, ouvrant de grands yeux.

[ Hrp ; pour "le pouvoir" de la peluche en question, je pensais au sac sans fond que j'avais gagné y'a belle lurette pour un Event (qui devait dater d'il y a 4/5 ans, au début du forum) et que je n'ai jamais récupéré ^^. Enfin sans fond, il y a une limite forcément (genre pas plus de deux personnes si on parle de grosseur des objets ^^) ]
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